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Attaquons l'exercice.
 MessageSujet: Attaquons l'exercice.    Attaquons l'exercice.  EmptyLun 8 Avr - 19:52

Anonymous
Invité


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Wilfried remonta le sentier montagneux, entra dans la guilde et sans adresser un regard à qui ou quoi que ce soit s’avança déterminé jusqu’au panneau de bois où une multitude d’affiches étaient punaisées. Il s’autorisa un moment de réflexion puis détacha la première qui lui convint, en particulier il se pressa de quitter les lieux lorsqu’il aperçut le mage qui avait permis son intégration ici. Heureusement pour lui, personne ne courut à sa poursuite et il put profiter de l’air frais, inspirant une grande pelletée en descendant la piste. Ce fut plus simple qu’il ne l’avait imaginé. Il les méprisait, tous sans exception, tous ces gens qui riait au comptoir, tous ces individus qui se prétendaient surhommes. Il les haïssait d’un dégoût viscéral, mais il appliquait cet étonnant principe qu’est celui du commerce. Oui, le commerce, cette activité qui pouvait unir deux peuples aux croyances parfaitement opposées pour la simple et bonne raison que chacun y trouvait son intérêt. Will trouvait son intérêt ici, du travail, de l’argent, il n’avait pas besoin de se lier à des collègues ni de se faire des amis parmi ces membres. Il avait même décidé de ne pas vivre parmi eux, ayant trouvé un petit chalet à louer au pied de la montagne, ainsi personne ne viendrait le déranger. Il souffla en relisant les consignes de l’emploi, les bourrasques des montagnes sifflaient dans son dos tel un vent de renouveau. Fiore était encore une nouvelle patrie pour lui. Rinaul. Il allait avoir besoin d’une carte.

Un peu court sur ses économies depuis son arrivée ici, l’amiral avait décidé de faire la route à pied. Par chance, Rinaul ne se trouvait pas bien loin, si bien qu’il y arriva en début de journée. Les rues peu remplies possédaient encore ce charme propre au calme matinal, l’air frais et vivifiant motivait notre héros à se mettre à la tâche. Il demanda à une bonne femme qui passait là où il pourrait trouver la caserne des soldats

Femme :
Les soldats ? Ils s’entrainent au dojo ce matin, en tout cas c’est ce que m’a dit mon mari. C’est un peu plus loin, remontez la grande avenue puis prenez à gauche.

L’œil bleu du borgne brilla d’une lueur triste, il partit alors sans la remercier. Mari. Femme. Foyer. Il se priverait bien de la vue du bonheur coupable des autres, mais cela s’avérait impossible, trop d’indices dispersés pouvaient lui rappeler sa défunte famille, beaucoup trop. Il s’efforça de chasser ces pensées le temps de sa marche et fut soulagé une fois arrivé : le travail lui changerait les idées. Il se déchaussa comme le voulait la tradition, bien que cela fût un peu complexe pour sa tenue, avant de se rendre sur une plateforme d’où il pourrait observer les combattants.

Femme, stricte : Cette partie est réservée à l’entrainement de la milice locale, je dois vous demander de quitter les lieux.
Wilfried, exposant son tatouage : Wilfried, enchanté.

A partir du moment où elle eut prononcé les mots mage et Eagle’s Claw, l’albinos ne l’écouta plus. C’est ça, cause toujours espèce de chouette mal empaillée. Une femme officier, on aura tout vu. A la charge d’une troupe exclusivement masculine qui plus est. Cette remarque machiste ayant traversé son esprit avec une certaine frustration lui fit comprendre un premier point problématique. Il n’accorda aucune importance à ses propos, mais sa tenue et son attitude intéressèrent plus le guerrier de Bellum. Une voix peu confiante, un regard fixant droit dans le vide, des épaules rentrées et des tournures à pincettes ; n’importe qui l’eut confirmé, elle n’avait aucun charisme. Will retint un sourire, elle peinait probablement à se faire respecter de sa brigade, il devrait lui montrer. D’un saut confiant, il atterrit avec souplesse au milieu du tatami sous le cri réticent de l’officier qui n‘avait pas fini de parler. Elle maugréa sur ce manque de respect, enfonçant un peu plus le jeune homme dans ses convictions.

Wilfried : Ok les gars, on va faire court. On m’a demandé de rehausser votre niveau de femmelette. Que le plus fort d’entre vous vienne m’affronter. Immédiatement.

Il se tenait bien droit du haut de son mètre quatre-vingt-quinze, sa voix portait loin et rien que sa tenue imposait une présence, il espérait sans se l’avouer inspirer un peu plus l’officier. Des murmures parcoururent le groupe de guerriers, hésitants. L’un d’eux se résolut à subir le sort de cobaye et fit quelques pas timides vers l’imposant tas de muscles borgne qui ne quittait pas son air sévère. Puis il s’élança pour frapper l’amiral. Celui-ci esquiva le coup et asséna un violent coup sous la nuque du guerrier qui mordit la poussière. Silence. Le pirate haussa son sourcil, il s’attendait à ce que le perdant se redresse et se batte encore, mais il geignait à terre comme une larve, pitoyable. Il ne s’attendait pas à un tel niveau de catastrophe, mais au moins il avait gagné le respect de ces hommes. Il jugea bon de ne plus perdre un seul instant vu l’étendue du désastre.

Wilfried : Mettez-vous par paire et affrontez-vous. Je vais corriger vos défauts.

Débuta alors une heure d’observation et de critique où Wil n’hésita pas à sauter les pieds dans le plat lorsque cela s’avérait nécessaire. Il dut passer deux savons supplémentaires aux plus têtus pour les rediriger dans le droit chemin, mais il prenait ce travail très au sérieux. Après une enfance à Bellum et ces années passées à Enca, il probablement un des mieux placés pour affirmer que la déesse de la guerre n’offrait jamais de cadeaux à ses jouets, si ces gamins ne progressent pas, ils mourront. Il se sentait responsable d’une certaine manière, il se devait de leur faire passer ce message, quoiqu’il réalisât lui-même qu’il poussait le bouchon un peu trop loin. L’heure du déjeuner se rapprochait, le dojo transpirait de fatigue et pourtant…

Wilfried : Aller, tous contre moi maintenant. Vous ne mangerez pas aussi longtemps que je serais debout.

Il avait ajouté sa dernière phrase suite à un silence de mort, défiant la milice entière du regard. La condition posée, ils se lancèrent un à un avec une certaine maladresse sur l’ancien révolutionnaire d’Enca qui les repoussa comme ils arrivèrent, un à un. Ils pouvaient espérer l’avoir à l’usure, mais le coach voyait plus loin que cela et il fut satisfait de voir une complicité naître entre les soldats, une complicité qui mena bien rapidement à une coopération qui leur permit finalement de jeter leur maître à terre, méritant ainsi leurs repas. Au cours celui-ci, l’amiral put s’adresser personnellement à l’officier de ce matin, lui demander son ressenti et la briefer sur le comportement qu’elle devrait adopter. A table avec un verre d’alcool, Will se montrait plutôt joyeux luron, ce qui en étonna plus d’un bien que cela ne dura guère. L’après-midi, ils quittèrent le dojo pour s’entrainer aux maniements de diverses armes blanches. Le Léviathan, si intimidant soit-il, se trouva confronté à un léger problème : malgré ses années de combat il ne savait manier la totalité des armes. L’officier Garden vint à sa rescousse, appliquant avec minutie les conseils qu’il lui avait prodigués tantôt, à son agréable surprise. Il se chargea des épéistes et des lanciers, combattant contre eux avec son trident. Redoutable adversaire, il ne s’attendait pas à être vaincu, néanmoins il notait les erreurs, corrigeait les fantassins.

Wilfried : Tes appuis sont mauvais. Le pied fort en avant pour un coup d’estoc comme celui-ci. Et tourne, regarde, si tu positionnes l’avant légèrement vers la droite, l’arrière fixé vers la gauche, tu crées un angle de stabilisation. Tu gagneras en précision, mais attention aux ouvertures que tu laisses.

Et il en fut ainsi toute l’après-midi durant. Content de son travail, Will s’autorisa à tester les progrès de ses recrues pour terminer la journée. On ne peut faire un miracle en un jour, mais il y avait des améliorations significatives, même eux s’en étaient rendus compte et l’invitèrent à passer une soirée avec eux dans les rues de Rinaul. Le jeune homme apprécia et accepta de boire avec ses ex-clients. Il déchanta vite lorsqu’il vit la nouvelle ambiance de la ville, pleine de lumière et de… magie. Magie par-ci, magie par-là, tout était bon pour le m’as-tu-vu local. Dégoûté, le jeune homme feint d’avoir oublié quelque chose d’important et s’empressa de faire demi-tour jusque chez lui, pressant le pas pour quitter cette ville au plus vite. Non vraiment, ce style d’ambiance ne l’attirait point, il préféra récupérer sa paye et s’en aller.

   
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