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Affraid.
 MessageSujet: Affraid.   Affraid. EmptyDim 24 Mar - 16:28

Anonymous
Invité


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Matthew Béryl Mac Cahallan
Terrified.



Affraid. Numeriser0099

Tu regardes le ciel. Les nuages grisâtres s'amoncellent tandis que la lune diffuse une lueur blafarde sur ces derniers. Le temps va tourner à la pluie. Peut être même à l'orage. Tu ferais mieux de te dépêcher de rentrer. Tu marches dans les rues plus ou moins bien éclairées de la ville, alors qu'un vent frais te balaie le visage. La boutique n'est pas loin. Aare va encore te passer un savon, vu l'heure à laquelle tu rentres... Tu accélères un peu le pas, jusqu'à arriver devant la petite bijouterie. Tu t'arrêtes un instant devant la porte. Tu déglutis. Tu entends déjà le sermon qu'il va te faire, et tu jettes le fond de bouteille de vodka que tu tiens dans la poubelle la plus proche. Tu frissonnes. Pas juste à cause du vent et de ta tenue débraillée. Tu appréhendes le discours qui t'attend une fois que tu seras rentré... Tu glisses ta clé dans la serrure, la faisant délicatement tourner, jusqu'à entendre un déclic. Tu la retires, et poses alors ta main sur la poignée, ouvrant doucement la porte, tentant de faire le moins de bruits possible. Tu t'attends à voir la lumière s'allumer et Aare sortir de l'arrière boutique pour te passer un savon. Mais non. Rien de tout ceci n'a lieu. Et tu regardes dans la pénombre, cherchant tes repères. Tu remarques une lumière allumée à l'étage... Il serait encore en train d'étudier un grimoire ? Ce serait peu probable. Un livre ne l'a jamais empêché de venir te réprimander pour tes écarts de comportements...

Tu montes à pas de loup, laissant tes chaussures en bas. Cela t'intrigue. Tu aimerais bien découvrir ce qu'il fait... Tu arrives à l'étage, t'avançant le plus discrètement possible jusqu'à la porte du bureau, encore entrebâillée... Tu approches, regardant par l'interstice, pour voir la silhouette du vieillard affalée sur le sol. Tout semble s'arrêter. Tu cesses de réfléchir, et ton corps agit comme par instinct, par réflexe. Tu pousses la porte d'un coup, te précipitant aux côtés du vieil homme. Tu te jettes à genoux à côté de lui, et tu le secoues, dans un cri déchirant.

    Aare ! Aare !


Tu l'entends alors grogner. Il vit encore. Quelle frayeur. Mais que s'est-il passé ? Tu n'en sais strictement rien... Tu continues à le secouer un peu, ne serait-ce que pour le réveiller et savoir ce qui lui est arrivé. Même s'il est vrai que tu ne l'as jamais vu dormir, tu doutes qu'il le fasse à même le sol, au beau milieu de son bureau, surtout au vu de son age... Tu paniques. Tu tentes vainement de le réveiller. Tes efforts sont vain. Tu as beau t'agiter, cela ne te mène à rien. Tu finis par te relever, redescendant les escaliers à la volée, manquant même de tomber dans ta précipitation. Tu ressors de la boutique en trombe, allant frapper chez les voisins, tambourinant du poing contre la porte. Tu es essoufflé, le visage rouge, ayant même du mal à t'exprimer lorsque le propriétaire t'ouvre, le regard vitreux et ensommeillé.

    ! Il. Il s'est passé quelque chose ! Aidez moi ! Aidez le ! Il. Il.


Tu gesticules. Ton discours se fait confus. Tu as du mal à suivre la tournure des évènements. Tu sens deux mains se poser sur tes épaules, et tu entends une voix lointaine te parler. Il te demande de te calmer, en te faisant rentrer, réveillant sa femme avant de partir chercher des secours. Tu essaies de reprendre ton calme. De te dire que tout va bien se passer. Mais tu n'y arrives pas. Elle t'a fait t'asseoir, et elle essaie de te parler. Tu ne l'écoutes que d'une oreille, en te rongeant les ongles. Cette attente t'es insupportable. Ces secondes te semblent des heures. Tu as l'impression que le monde tourne au ralenti. Tu finis par te relever, retournant à la boutique au pas de course, échappant à la femme qui tente de te retenir. Tu ne prends pas la peine d'écouter ce qu'elle te dit, et tu te précipites, retournant aux côtés de ton mentor. Tu t'agenouilles à côté de lui, vérifiant que son état est stable. Tu attends là, paralysé. Frustré de ne pouvoir rien faire, et rongé par la peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose de grave... C'est alors que tu entends des voix, et des gens monter. Tu tournes la tête, voyant enfin arriver les secours tant attendus. Tu vois des gardes rentrer, puis un médecin, avant d'aller entourer le vieillard, pour un diagnostic rapide. Tu constates avec horreur qu'ils le chargent sur une civière. Tu retiens un cri de protestation. Tu aurais voulu pouvoir hurler. Mais le son ne sort pas de ta bouche, et tu les regarde repartir, emportant le vieil homme avec eux. Tu restes à genoux, sans réagir. Tu voudrais te relever, courir derrière eux, et rester au chevet de celui à qui tu dois tant. Mais tu n'y arrives pas. Tu sens alors une main se poser doucement sur ton épaule, et t'aider à te relever. Tu te laisses faire, trop plongé dans ton désarroi pour regarder de qui il s'agit. Tu entends une voix. Tu ne l'écoutes pas. Trop de choses te trottent en tête. Trop d'idées. Trop de pensées. Trop de trop. Tu aimerais pouvoir déverser tout le pèle mêle qui tourbillonne sous ton crâne, alors qu'on te guide lentement vers l'étage inférieur...

Tu restes assis, attendant, les mains jointes, la tête basse. Tu attends, dans cette salle blanchâtre et exiguë. On t'a amené ici. Tu as demandé à ton voisin et à sa femme de repartir. Tu t'es calmé. Tu te rends compte que tu as été ridicule de paniquer autant. Tu restes soucieux, oui. Mais tu sais que ton mentor n'est pas n'importe qui. Tu sais qu'il est solide, qu'il ne te laissera pas tomber ainsi. Et tu attends le retour du médecin. Tu attends, et tu pries pour qu'il vienne te rassurer sur l'état du vieil homme... Tu te ronges les sangs, oui. Mais tu ne peux rien faire d'autre qu'attendre. Tu fermes les yeux, prostré sur ton siège, dans cette attente douloureuse et interminable. Tu sens la magie se concentrer autour de tes mains. Tu attends. Tu essaies de penser à autre chose. Tu n'y arrives pas. Et c'est à ce moment que tu vois la porte s'ouvrir, bondissant sur tes deux pieds pour t'avancer vers le médecin. Tu vois son air impassible et calme, son visage grave, et tu appréhendes le pire. Tu l'entends alors prendre la parole pour prononcer son diagnostic, déglutissant difficilement.

    Il va bien. Sa vie n'est pas en danger, mais il a tout de même besoin de repos. Nous allons le garder ici quelques jours, le temps de réaliser quelques examens.


Tu sens un poids quitter ta poitrine. Mais tu restes préoccupé. Tu demandes immédiatement à le voir, avant de te faire mener jusqu'à la chambre où il a été placé. Tu rentres doucement, marchant à pas léger sur le carrelage froid des lieux. Tu avances jusqu'au lit où il dort tranquillement, un masque à oxygène sur le visage. Tu le regardes quelques instant, t'asseyant à son chevet. Tu ne peux t'empêcher de lui prendre la main, pour la serrer. Tu sens sa peau ridée, veinée et usée par le temps. Mais tu la gardes quelques minutes dans ta main, sans détacher ton regard de son visage. Il a l'air paisible. Il semble se reposer tranquillement. Tu ne troubleras pas d'avantage son repos... Tu lâches alors sa dextre, fermant les yeux. Tu te lèves, jetant un dernier regard au vieillard endormi, pour finalement sortir de la chambre, la gorge nouée. Tu croises le médecin en passant. Tu l'arrêtes une seconde pour lui exposer ta demande. Tu lui demandes de prendre soin d'Aare. Après tout, à part lui, tu n'as personne. Il est ta « famille ». Alors tu ne peux imaginer le perdre. C'est impossible. Inconcevable. Tu attends sa réponse, lui faisant promettre de tenir parole, avant de tourner les talons, pour sortir de l'hôpital...

Tu serres les poings, arrivé dans la rue. Tu espères qu'il se remettra vite. Que tout ceci n'était qu'un malaise passager. Mais en attendant, tu ne peux rien faire pour lui. Tu n'es pas médecin. Tu n'es pas docteur. Tu n'es qu'un gamin arrogant en quête de liberté. Un gamin qui tiendra le serment qu'il a prononcé. Tu te rappelles ce jour, où tu t'es juré de faire régner l'ordre et la justice dans ce pays. Ce jour où tu as juré reprendre le flambeau, et poursuivre l'oeuvre de ton sauveur. Tu regardes ta main, alors qu'un gantelet de cristal l'entoure progressivement. Oui, c'est décidé. De cette main gantée, pour lui, tu rendras la justice en ces terres.



   
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