Sujets similaires

Nywell s’avança sur l’étendue verglacée d’une clairière en altitude des Montagnes de Fer de Jura. Chaudement vêtue, ses pas s’enfoncèrent dans le permafrost des sommets avec un « splotch, splotch ! » divertissant. Elle leva les yeux au ciel, quelques nuages éparses couvraient les rayons du soleil, le printemps approchait. Elle se défit cérémonieusement de sa veste, elle voulait être seule, elle devait enfin mettre un terme à son hésitation et à ses peurs. Depuis sa dernière rencontre avec Miku, et malgré ses déboires et l’étrangeté de sa relation avec lui, elle s’était sentie renaitre. Il lui avait transmis le courage de faire face à son passé, il lui avait ouvert l’esprit sur bien des choses qui unissent les êtres humains. Il était temps pour elle d’obtenir la réponse à LA question : Avait-elle participé au massacre des civils sans défense de Kyokuta ?

Elle exhala sa tension à l’aide d’un grand soupir, puis elle apposa son index sur son front. Elle se concentra et en usant de sa foudre, elle traça un chemin dans les nerfs de son cerveau pour remonter dans ses souvenirs. Elle abaissa les barrières qu’elle avait érigées afin de contenir ses douloureux moments hors d’atteinte. Puis enfin, elle ferma ses paupières et le paysage se mua en une petite ville frontalière. Les enseignes des échoppes battaient sous le vent, des enfants jouaient en riant le long d’un petit cours d’eau. Malgré la proximité avec la frontière, les habitants de Kyokuta se contentaient de vivre pleinement, et la joie emplissait la cité. Nywell, 14 ans, recouverte d’une armure et d’un uniforme aux couleurs sombres, guettait le moment propice pour lancer l’assaut. Une pluie de flèches enflammée vint colorer le ciel, donnant une teinte orangée à la douceur d’un soir qui se voulait tranquille. En un rien de temps, les toits de chaumes s’embrasèrent et les bicoques en bois flambèrent.
Nywell se rua vers l’avant, les quelques mages sous ses ordres sur les talons, elle s’enfonça dans l’artère principale avec une émotion jusqu’alors inconnu : le doute. Elle suivait les ordres parce qu’elle était terrifiée, punie à chaque manquement et sous leur emprise depuis ses 10 ans. Mais en ce jour, l’intime conviction de savoir que ce qu’elle faisait était mal. Il était temps pour elle de se libérer du joug de ses geôliers, cette mission ne se passerait pas comme prévu ! Elle avait un atout qu’elle avait dissimulé aux yeux de tous, et lorsque cette famille, un père, une mère et une petite fille se jetèrent au sol, elle fit le parallèle avec son enfance démunie. La foudre emplit son corps, faisant étinceler ses yeux et stimulant ses facultés cérébrales, en levant la main elle commanda :
« Vanish ! »
Et un pan de mur entier qui tenait une maison en pierres s’évanouit dans la nature, il n’est restait rien. Puis la jeune fille leva et sa main et d’un mouvement de revers du poignet, elle le fit apparaitre devant cette famille en détresse en hurlant :
« Reappear ! »
Le mur se matérialisa devant eux, intact, et les flèches qui leur étaient destinées ricochèrent impuissamment sur la pierre. La jeune Nywell sourit, cet action bénéfique la fit se sentir bien, fini les mensonges des instructeurs, elle agirait d’elle-même selon sa propre conscience ! Trois hommes d’une autre unité surgirent l’épée à la main, la politique de l’organisation était pas de quartier et pas de survivants, l’apologie de la guerre sale. Elle cibla tour à tour les armes en acier avant de tendre la main, ce verbe était son ordre :
« Vanish ! »
Les trois lames disparurent des mains de leurs porteurs qui regardèrent avec étonnement la jeune fille. Elle présenta le plat de sa main vers le ciel et susurra : « Reappear. » Les trois épées se matérialisèrent dans les airs et se plantèrent dans le sol, au pied de Nywell. La confusion régnait, pourquoi cet enfant soldat habitué à suivre les ordres se rebellait-elle aujourd’hui ? Plusieurs assaillants se regroupèrent afin de la mettre hors d’état de nuire. L’électricité statique environnante devint apparente, elle ne se rendrait pas sans combattre, et le camp qu’elle avait choisis n’était pas celui qui l’avait formé…
Nywell rouvrit les yeux, elle prit une profonde inspiration, une violente migraine faisait résonner milles tambours dans sa tête. Elle prit appui contre un arbre, elle fixa son index, encore un effort, elle voulait savoir…

Elle puisa au fond d’elle-même la force nécessaire pour se replonger dans cet évènement marquant. Avec détermination et une légère grimace de douleur, elle ferma les yeux et les rouvrit pour voir gire à ses pieds les épées des trois soldats. Elle pouvait ainsi les faire apparaitre et disparaitre à sa guise, son esprit avait forcé son emprise sur la matière même. Pouvait-elle en faire autre chose ? Usant du pouvoir de sa volonté, elle tendit sa main vers l’avant et tenta d’assigner une épée à chacun des doigts de sa main droite. Puis, mentalement, elle visualisa les objets, comme s’ils étaient reliés à elle par des ficelles invisibles. Elle se laissa envahir par le flot de magie, elle avait l’impression de pouvoir tenir les objets, de pouvoir les guider par télépathie, de les faire léviter par télékinésie. Inclinant la tête en arrière et régulant les courants magiques qui émanaient d’elle, elle parvint à faire flotter les trois épées. Sa voix ordonna : « Levitation »
Elle sentit affluer et refluer la magie qui la liait aux lames, exerçant enfin un total control sur elles, elle les lança vers l’avant dans de grandes ellipses. Les hommes se défendirent, ils parèrent de leurs fourreaux ou plongèrent sur le côté pour éviter les courbes mortelles. On aurait dit qu’elle maniait chacune des épées elle-même, à l’aide d’une main invisible. Obligée de garder son emprise sur son sort, il lui restait néanmoins une main libre, elle chargea et généra de la foudre dans sa paume, frappant de concert avec les lames qu’elle dirigeait de son esprit.

Concert était le maitre mot, telle une chef d’orchestre, elle bougeait ses doigts et les armes dansaient en cadence. Plongeantes, tournoyantes, ascendantes ou descendantes, les tranches, tailles et coupes de la jeune fille s’harmonisèrent à ses propres mouvements. Elle vint à bout des trois hommes pourtant bien entrainés en peu de temps. Deux autres arrivèrent, d’un geste brusque du poignet elle lança les lames vers l’avant et rompit son emprise, le premier soldat fut épinglé au mur comme le serait un papillon sur un tableau. Le seconde portait une armure de fer, elle invoqua sa magie une nouvelle fois et étendit sa domination sur la pièce de protection. L’homme commença à gagner de la hauteur tout en gigotant, devenu inoffensif, elle le projeta cependant contre un rocher afin de l’assommer. La jeune fille marqua une pause afin de mieux contempler son œuvre…
Une famille saine et sauve et 5 brutes étalées au tapis. Elle se sentait bien, satisfaite d’avoir accompli le devoir que sa conscience lui dictait, malgré la corruption qu’elle avait subie encore et encore, elle n’était pas pourrie… Elle avait pris le parti des civils, elle s’efforça d’en sauver le plus possible durant la confusion, essayant de gagner toujours plus de temps pour leur permettre de fuir. Elle ne savait pas que tout cela était inutile, que tout était joué d’avance, que des exécuteurs postés aux abords du village se chargeaient de massacrer tous ceux qui en sortait.

Elle se démenait de toutes ses forces, usant de ses nouveaux pouvoirs comme des anciens pour mettre à mal le machiavélique plan d’extermination. Sorts après sorts, elle ressentie comme une sorte de décalage entre elle et le monde matériel qui l’entourait. Une sensation étrange d’obéir aux lois de la physique tout en s’y soustrayant en partie. Elle mena une investigation sur ce phénomène en observant l’une de ses ondes électriques ricocher sur un mur. Elle réalisa avec stupeur qu’une fraction de l’énergie avait traversé le mur, comme une sorte de double fantomatique de l’onde originelle. Les champs magnétiques fonctionnent par phases et par ondes, si elle pouvait générer assez de foudre pour créer un interstice et s’y caler, elle pourrait se déphaser ! Malgré l’urgence de la situation en plein milieu des combats, elle ferma les yeux et créa un champ magnétique. Elle envoya une première impulsion, la première onde, elle essaya de fusionner avec son champ magnétique avant l’envoi de la seconde impulsion. Elle rata et reçue une décharge en guise de sanction, cet influx d’électricité lui permet de s’intercaler dans ce monde ou les lois de la physique n’ont plus court, soit, avant la troisième impulsion. Son corps devint translucide, fantomatique et éthéré. Elle ouvrit les yeux, il était grand temps ! Un torrent de flamme se déversa sur elle, prise au dépourvue, elle croisa les bras devant son visage et se raidit. Pas une seule brulure, elle ne sentait rien, elle n’avait même pas besoin de respirer.

Toujours visible à l’œil nu, elle était cependant intangible, intemporelle. Rien ne pouvait l’atteindre dans ce monde ou elle avait trouvé refuge. Mais du fait de sa nature humaine, elle ne pouvait y rester ! Se servant d’une impulsion magnétique comme guide, elle réintégra sa place dans l’univers et se réincorpora.
Elle était stupéfaite, elle venait d’effectuer un court voyage planaire, jonglant entre les phases des oscillations de ce monde, elle était devenue immatérielle l’espace de quelques secondes ! Mais alors pourquoi n’avait-elle pas traversée le sol ? Pourquoi ses vêtements étaient-ils toujours en place ? Elle réalisa que le champ magnétique terrestre et que la gravité l’avait maintenu en place, et que ses habits maintes et maintes fois électrisés étaient dotés d’un faible champ magnétique propre. Durant sa période de déphasage, elle serait donc soumise au magnétisme ! Elle jubilait intérieurement de toutes les opportunités qui s’offraient à elle lorsqu’un cri de détresse l’alarma…
Nywell rouvrit les yeux, sa migraine empira, elle était maintenant prise de vertige et de saignements oculaires. Elle vacilla et s’écroula au sol, elle murmura avant de sombrer dans l’inconscience : « Presque, presque… Je veux connaitre la fin… »

Bizarre... Zoro aurait juré que la guilde se tenait là... Malheureusement il n'y avait devant lui qu'une étendue de neige. Il semblerait qu'il soit arrivé sur un genre de plateau en pleine montagne, il allait continuer sa route lorsqu'il vit un tas de neige un peut bizarre avec ce qui semblait être un manteau posé a coté. Piquez par la curiosité, il alla vers ce tas de neige qui vue de près ressemblait fortement a un corps allongé. Le tapotant avec le bout d'un de ses sabres, une partie de la neige tomba relevant une fille qui semblait transit de froids.

Ni une ni deux, il la dégagea et la prit dans ses bras en cherchant une grotte où ils pourraient s'abriter et réchauffer rapidement le glaçon dans ses bras. Il mit cependant quelques minutes pour en trouver une et pour faire un feu.
Une fois cela fait, il procéda par étape. D’abord il mit à sécher le manteau de la femme, ensuite lui fit boire une lampé de ce Rhum de première qualité, que lui avait offert son pote Max. Pour terminer, il la mit entre lui et le feu en la recouvrant avec son manteau et ses bras pour la réchauffer. Pour ne pas être gêné, il avait posé ses sabres a coté de lui.

Un observateur extérieur à la scène aurait put croire voir un couple endormit, qui se réchauffer devant le feu.... Oui car Zoro aussi a piqué du nez.

Nywell s’éveilla lentement, elle entrouvrit les yeux pour apercevoir qu’un petit feu crépitait à proximité d’elle. Elle ne se rappelait pas s’être trainée jusque dans une grotte d’elle-même… Elle avait un gout pâteux et fort dans la bouche, on avait surement du lui faire boire quelque chose. Sa gorge lui brulait encore, elle saliva et tenta d’identifier l’alcool qu’on lui avait fait avaler. Elle réalisa soudain que deux bras imposants l’enlaçaient au niveau de la taille, et que le souffle continu d’une autre personne lui titillait la nuque. Elle se débarrassa de la veste avec empressement et essaya de se lever promptement pour se dégager. Elle fut retenue en arrière par les deux bras musclés de l’homme qui dormait appuyé contre son dos. Ses doigts croisés et joints formaient une sorte de verrou juste en dessous de sa poitrine, sa tentative ne réveilla pas l’autre personne qui du reste semblait dormir comme une masse.

Elle se calma et se rendit compte qu’elle avait encore un peu froid, ses lèvres gercées et bleuies lui rappelèrent qu’il y a peu, elle gisait inconsciente dans la neige de la clairière. La silhouette appuyée contre elle serait donc celle de son sauveur ? La présence des deux sabres posés au sol ne la rassura guère, s’il avait voulu lui faire du mal, il l’aura déjà fait. Inconfortable dans cette position de proximité corporelle avec un inconnu, elle agrippa ses bras et parvint à les faire glisser le long de son corps. Une fois la taille passée, elle dégagea ses jambes rapidement. L’homme fit mine de se réveiller, elle bondit sur le côté et d’un geste de la main ordonna avec calme : « Levitation ! »

Les deux sabres sortirent prestement de leurs fourreaux et vinrent se poster entre elle et lui. Il y avait une troisième lame, mais étrangement, Nywell ne pouvait y étendre son emprise. Comme si elle avait une signification ou une valeur particulière pour son porteur, voire même une âme. La silhouette lui revint à l’esprit, elle l’avait déjà vu quelque part… Bingo, il avait affronté Misto la dernière fois et elle s’était contentée d’observer avec désintéressement ! Toujours méfiante, mais moins suspecte, elle lui demanda alors que son nom lui revenait en mémoire :
« Zoro c’est bien cela ? Puis-je savoir ce que nous faisons ici ? Et de quel droit poses-tu tes salles paluches sur mon corps sans ma permission ? »

Rien que pour cela, elle voulait lui faire payer, lui faire comprendre que personne ne peut porter la main sur elle sans son autorisation préalable.

Zoro dormait et bien entendue ses rêves étaient portés sur les combats.

Dans ce rêve, il s’imaginait entouré par deux cercles d’ennemies : Les hommes du cercle extérieur dégainèrent des épées tandis que ceux du cercle intérieur sortirent des lances.

Dans son îlot de calme, Zoro commença le premier kata. *Soit une plume, pas un rocher. Vole sur les ailes de la tempête.* Il dégaine rapidement ses deux katanas et esquiva une attaque imaginaire qui venait de la gauche.

Il ne riposta pas et vit l’ennemie emportée par son élan, s’étaler sur le sol. Un autre guerrier bondit faisant tourner sa lance si vite qu’on ne la voyait plus vraiment. Zoroesquiva de nouveau. Au passage, il abattis son sabre et coupa l’homme en deux. *Frapper devient un devoir, un but et un désir. Aucune règle n'est plus importante que celle-là, et rien ne permet de la violer. Frapper !* Sentant une attaque dans son dos, il décocha un coup de pied réflexe qui toucha son agresseur à la poitrine et l’envoya dix pas en arrière.

Zoro s’était abandonné à son étrange paix intérieure. Dans cet état, il exécutait d’instinct des choses qu’il ne comprenait même pas. *Frappe l'ennemie aussi vite et directement que possible. Frappe d'une main ferme, décisive et résolue.* Sans cesser d’affronter ses adversaires, il lutta contre la pulsion qui voulait le pousser à attaquer et à faire un massacre. Il ne désirait pas abattre ces guerriers, mais seulement les convaincres de le laisser en pais. Hélas, s’ils ne comprenaient pas…

Tel un fantôme, il tourbillonnait entre eux, économisant son énergie pendant qu’ils utilisaient la leurs. *Détruis la force de ton adversaire, et profite du premier défaut de sa cuirasse.* On pouvait noter une certaine grâce dans ses mouvements… Pas de fausse note qui venait ruiner cette chorégraphie mortelle.

Les lanciers battus, ce fut au tour des escrimeurs d’attaquer et ils se révélèrent encore plus rapides que les lanciers. Trop rapide ! *Ne le laisse pas respirer, taille dans sa chair et écrase-le !.* Une douleur fulgurante, au flanc gauche, le démontra à Zoro. S’il n’avait pas vu venir la lame, un réflexe miraculeux lui valait d’avoir récolté une estafilade plutôt qu’un coup mortel.

Mais son sang avait coulé et tout venait de changer. Zoro avait fini de jouer au chat et à la souris. Dans un brouillard de sang, il s’entendit hurler comme un fou et sentit qu’il se déplaçait plus vite que jamais. Autour de lui des hommes et femmes s’écroulaient, la tête proprement décollée des épaules.
Aucune lame ne le toucha plus. *Puis dévaste son esprit impitoyablement !*. Il para toutes les attaques comme s’il les voyait venir longtemps à l’avance, tel un maître d’armes face à ses élèves. Et ses ripostes, vives et précises, coûtaient chaque fois la vie à un de ses adversaires.
Bientôt le sable de la clairière devint rouge, comme dans un cauchemar.

Shogu tenait toujours ses deux sabres au moment où deux hommes le prirent en tenailles. Passant le bras autour du cou de l’homme à gauche, il lui trancha la gorge tout en embrochant celui de droite avec son épée.
Ils s’écroulèrent au même moment. Haletant, Zoro regarda autour de lui. Plus rien ne bougeait…

Il balaya du regard la clairière jonchée de cadavre. Le sable était rouge de sang et souillé d’entrailles encore fumantes. La puanteur des vicéres accentuaient la nausée de Zoro. Tournant le dos a la scène, il sentit tout d'un coup ses bras bouger tout seul et sentie un froid comme si quelque chose avait disparue.

Il se réveilla donc et mit quelque instant pour comprendre la situation... La femme qu'il avait sauvé debout devant lui avec deux de ses sabres dégainés qui l’évitaient entre eux. il jeta un rapide coup d'œil et vit que celui de son père était encore à sa place, mais il ne fit aucun geste pour le prendre étant donné la situation.

« Zoro c’est bien cela ? Puis-je savoir ce que nous faisons ici ? Et de quel droit poses-tu tes salles paluches sur mon corps sans ma permission ? »

Avant de répondre, il fit un geste de la main pour prendre... Sa bouteille de Rhum qui était dans une poche intérieure de sa veste. Il ne tenu pas compte de la réaction de la femme et bue quelque gorgé avant de répondre.

"Yare ! Yare ! Je ne m'attendais pas une telle réaction. Oui je m’appelle Zoro et toi ?" Il continua après quel se soit présenté. " Ce que nous faisons ici je pense que tu le sais déjà mais pour te rassurer disons que c'est là où je t'ais réchauffé. Et j'ai posé mes salles paluches sur toi pour te sauver, mais maintenant je sais que je te demanderais l'autorisation avant de te toucher."

On pourrait croire qu'il se moque d'elle mais au contraire il était sérieux... Si une personne disait qu'il devait demander la permission il la demanderait pour lui c'était normal qu'elle réagisse comme ça même s'il trouvait cella excessive.
Après tout c'était une femme et elles sont très titilleuses sur leur corps.

"Après tu aurais pue être dans une pire situation et je ne parle pas transit de froid mais plutôt drogué pour que tu n'utilise pas ta magie, attaché avec des chaînes et torturé par je ne sais quel sadique... Oui tu aurais pue, mais tu es tombé sur moi et je trouve que tu t'en es bien sortie."

Il n’était pas entrain de la charrier ou de la critiquer, il était toujours polie avec une voix calme et un visage impassible malgré sa situations très défavorable.

"Tu en veux ?" Dit-il en tendant sa bouteille de Rhum.

Nywell écouta Zoro parler tout restant soigneusement silencieuse, elle le jaugeait au fur et à mesure qu’il débitait ses paroles. Ses propos étaient justes, bien qu’elle fut légèrement choquée de réaliser à quel point il avait raison. Malgré toute la puissance magique qu’elle avait à disposition, si elle avait fait une mauvaise rencontre dans l’état d’épuisement ou elle était, les choses auraient pu mal tourner. Elle n’arrivait pas à lire en lui, son visage impassible et son ton poli, respectueux et posé ne laissait rien transparaitre. Les deux épées flottant toujours dans les airs, son interlocuteur n’en devint que plus intriguant, poussant Nywell à la curiosité. Après tout, il était lui aussi un membre d’Eagle’s Claw… Lorsqu’il lui tendit la flasque de rhum, elle relâcha son emprise sur les deux lames qui se plantèrent au sol dans un petit bruit métallique. Elle esquissa un sourire léger et tendit sa main vers l’avant :

« Je te remercie ! dit-elle en saisissant le récipient par le goulot. Pour cela et pour le reste. Il semblerait que je sois ta débitrice, je me nomme Nywell, cela va bientôt faire 8 mois que j’ai rejoint Eagle’s Claw. »

Elle porta la flasque à sa bouche et avala une lampée de rhum avec maladresse. Il faut dire que la belle n’était pas habituée à boire de l’alcool fort. Elle avala d’une traite et ressentit une forte brulure de son gosier jusqu’à l’œsophage, elle se mit à tousser. Elle prit soin de garder le récipient droit afin qu’aucune goutte de cet eau de feu ne touche le sol. Elle lui tendit la bouteille avec un bras tremblotant, toujours sous le coup sa crise de toux. Une fois cette dernière calmée, Nywell fit une légère grimace et lui annonça :

« Hum… Ca picote ton truc ! Mais c’est vrai que ça réchauffe ! »
Elle s’assit près du feu et lui demanda :

« Alors, quelles sont tes raisons pour rejoindre Eagle’s Claw ? Risquerais-tu ta vie pour un camarade de Guilde ? Enfin bref, dis m’en un peu plus sur toi ! »

Elle fut prise de frissons malgré sa proximité avec les flammes, elle était encore sous le coup de l’hypothermie. Elle se réchauffa en frottant ses mains contre ses bras, autant apprendre à se connaitre avant de regagner la guilde…

Il semblait qu'il ait réussit à la calmer avec son attitude zen, elle relâcha son emprise sur ses sabres et prit la bouteille de Rhum que Zoro lui tendait.

« Je te remercie ! Pour cela et pour le reste. Il semblerait que je sois ta débitrice, je me nomme Nywell, cela va bientôt faire 8 mois que j’ai rejoint Eagle’s Claw. »

"Tu es donc ma Sempai."

Il écoutait Nywell parler tout en inspectant les tranchants des deux sabres pour voir s'il ne devait pas profiter du camp pour les nettoyer. Ce qu'il fit pendant que la mage continuait à parler. Il ne pue retenir un sourire lorsqu'il la vit tousser face à la puissance de ce Rhum de première qualité qui surprenait pour les moins aguerrie.

« Hum… Ca picote ton truc ! Mais c’est vrai que ça réchauffe ! »

"La seconde gorgé passe mieux tu verras."

Il sortait tous les instruments nécessaires au bon entretient des lames et commença par le Sandai Kitetsu. Il était donc entrain de le nettoyer lorsqu'il vit que la mage voulut lui rendre sa bouteille, mais il avait déjà préparé le coup et il sortit une autre bouteille lui montrant qu'elle pouvait garder l'autre.

« Alors, quelles sont tes raisons pour rejoindre Eagle’s Claw ? Risquerais-tu ta vie pour un camarade de Guilde ? Enfin bref, dis-m’en un peu plus sur toi ! »

Cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas passé un moment avec quelqu'un pendant un feu de camp ? Plusieurs année certainement. Le dernier en date était pendant une mission avec d'autres chasseurs de primes pour traquer une bête féroce qui menaçait un village. Il était parti pendant quelque instant dans ses souvenirs mais fut vite de retour dans le monde réel.

Il prit alors le Shuusui et se mit à le nettoyer et à l'inspecter tout en répondant à la mage pour ne pas la faire trop languir. On pouvait cependant voir qu'il était très concentré sur ce qu'il faisait.

"Les raisons de ma venue ? Au début j’étais venue pour devenir plus fort pour respecter une promesse que j'ai faite à quelqu'un qui m’était cher." Il faisait bien entendue référence à son père. "Tu m'aurais posé la question il y a plusieurs semaines je t'aurais répondu que pour moi la guilde n'était qu'un moyen comme un autre pour devenir plus puissant. Oui j’étais seul et je ne vous voyez que comme un moyen pour parvenir à mes fins et non comme une famille." Il n'avait pas peur de dire la vérité à quoi bon la cacher, cela n'apporterait rien. "Mais maintenant mon opinion a changé et cela je le dois à une petite fille du nom de Amy avec laquelle j'ai fait une mission." Il ne pue retenir un sourire en pensant aux beuveries auquel ils avaient participés dans la taverne de Max. "Oui c'est grâce à elle que je pense maintenant à la guilde comme à une famille et pour lequel je risquerais ma vie." Toujours la même voix calme et le visage impassible pendant qu'il parlait.

Il finit d'inspecter Shuusui et passa au Wado Ichimonji, le sabre de son père. Il le prit respectueusement et le mania avec délicatesse. Il refermait tous les souvenirs qu'ils avaient de son père et pour lui ce sabre était plus précieux que sa vie, comme les autres il l'inspecta et le nettoya... Avec peut être plus de délicatesse que pour les autres.

Il prit une longue gorgée de Rhum avant de continuer, tout en continuant son inspection.

"Mon histoire n'est pas si extraordinaire que ça. Je pense être naît dans le royaume de Bosco car je ne connais pas mes parents biologiques et je ne sais rien des circonstances de ma naissance. J'ai étais abandonné à un dojo dont le maître m'adopta comme son fils et pour cela je lui étais énormément reconnaissant. Avant qu'il ne meurt il me fit promettre de devenir plus fort, promesse que j'ai réitérer sur sa tombe." On voyait qu'il revivait ses moments tout en parlant. "J'ai donc parcourue le monde et suite a une mésaventure à Seven avec l'un des Marchands je due me réfugier à Fiore... Ensuite j'ai vagabondé dans le pays jusqu’à vous rejoindre."

Il profitait de ce moment de rare calme comme un assoiffé dans le désert qui aurait trouvé une oasis. Moment qu'il trouvait très personnel, n'ayant jamais dévoilé autant sur lui à quelqu'un... Sauf à Amy. Il s'installa de manière un peut plus décontracté et prit une nouvelle gorgé de Rhum avant de questionner à son tour Nywell.

"Bon assez parlé de moi... Et toi alors comment es-tu arrivé là et pourquoi ?"

Lorsque Zoro sortit une autre bouteille et lui fit comprendre qu’elle pouvait garder celle qu’elle avait, elle ne put réprimer un sourire en l’imaginant en distributeur de bouteille ambulant. Ne sachant vraiment que faire de ladite bouteille, elle la posa sur ses cuisses et maintint une main sur le goulot pour la tenir en équilibre. Elle l’écouta calmement parler et raconter son histoire, jouant parfois à faire tourner le récipient comme une toupie. Son regard vaquait entre son interlocuteur, l’alcool, le feu qui crépitait et la sinistre caverne où résonner les vents qui soufflaient au dehors.

Son discours était touchant, tant par sa sincérité que par sa simplicité, Zoro parlait sans ambages, une qualité rare de nos jours et appréciée de Nywell. Elle aimait que les gens s’ouvrent à elle afin de pouvoir mieux sonder leurs intentions. Elle regarda la bouteille une fois de plus et la porta à ses lèvres afin d’en prendre une gorgée. Cette fois-ci elle détourna la tête et cacha sa grimace de dégoût derrière sa main, ce « rhum » était vraiment trop fort, surtout pour elle qui ne buvait que rarement de l’alcool. Elle posa la bouteille par terre et la cala contre une pierre, avec la ferme intention de ne plus y toucher. Son corps se réchauffa, la sensation agréable d’un feu de camp et une conversation sans détours fit s’écouler le temps plus vite qu’elle ne le perçue. L’histoire de Zoro était intéressante, elle lui permettait de mieux cerner le personnage. Vint enfin l’inévitable question :

"Bon assez parlé de moi... Et toi alors comment es-tu arrivé là et pourquoi ?"

Nywell détestait parler d’elle et de son passé, elle ne s’était entrouverte qu’à Jerenn Jarvis, et par la force des choses. De plus, elle ne lui en avait pas dit long, juste quelques bribes. Mais il fallait bien contenter la curiosité de son interlocuteur, et il serait impoli de sa part de ne pas lui livrer quelques informations. Elle pensa mentir tout d’abord puis se ravisa, surement pouvait-elle sortir de sa misérable vie quelques chose d’acceptable pour le grand public et sans verser dans le larmoyant… Elle tria les données dans sa tête et soupira longuement afin de se lancer. Une autre gorgée de rhum l’aida à trouver du courage, bien qu’elle se fût promis de ne plus toucher la bouteille. Cette fois-ci, elle ne masqua pas son rictus d’aversion envers l’alcool fort, elle le conjugua à un sourire forcé avant de s’exprimer :

« Quant à moi… Je suis une orpheline qui a grandit dans un pensionnat prison pour fille d’Arum, la capitale de Pergrande Kindgom. A l’âge de 5 ou 6 ans, ils ont essayé de me vendre comme esclave mais je me suis enfuit et j’ai survécu dans la rue avec une autre bande de gamins. On survivait de larcins et de petite combine jusqu’à ce que les autorités s’en mêlent… »

Elle marqua une pause, refusant sciemment de se remémorer la suite, elle poursuivit avec détachement :

« Je me suis retrouvée trimballée dans l’Empire de Sin avec un forgeront itinérant, et lors de sa mort, j’ai prit un bateau pour Fiore. Au fil de mes missions j’ai rencontré Misto, ce fut une incroyable aventure. J’avais vraiment envie de garder contact avec elle… Alors j’ai rejoint la guilde, espérant pouvoir faire confiance aux gens et créer des liens afin de… »

Elle soupira et sourit en se remémorant sa rencontre avec Misto et ses loups, elle tapa dans ses mains d’un coup sec et se leva d’une traite.

« Bref il se fait tard, il est l’heure de regagner la guilde… »

Elle n’avait pas tout dit, ou du moins avait-elle servit à Zoro une version édulcorée de son passé tourmenté. Elle avait ses raisons et mieux ne valait pas la questionner à ce stade… Elle récupéra ses affaires et sans même l’attendre, elle franchit le seuil dans la grotte pour se diriger vers le bâtiment d’Eagle’s Claw.

Spoiler:

Sujet: Re: Training: Facing the forgotten past

» [Training] Break your chain !
» Nahoko's Mission & Training : La clef du mystère
» [Training] Provoquer, assumer et avancer coût que coûte

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée