Chaud Devant !

-Tiens, une mission que Laxus te demande de faire.

Je relève la tête de mon livre et voit l’homme qui s’occupe des missions me tendre une affiche. Je l’attrape et lis rapidement ce qu’il faut faire. Une banque de la ville a besoin d’un mage pour protéger la cargaison de leur fourgon. Hm… Et pourquoi ce serait à moi de faire ça, franchement ? Ils auraient pu demander à un homme de le faire, franchement, je n’ai pas vraiment la carrure pour ça.

-Pourquoi il ne demande pas un homme de le faire ? J’ai pas franchement la carrure pour.
-Parce que tu l’as déjà fais avec Sven.
-Oui, avec Sven.
-J’y peux rien, c’est un ordre.

Je lève les yeux en l’air et lui demande de m’inscrire. Non mais franchement, on avait un maître de guilde complètement timbré, c’est le terme.
Je ferme mon livre, tant pis, la lecture sera reportée à une autre fois. Je me lève et me dirige jusqu’à ma chambre pour récupérer mon porte-clés et nouer un ruban sur mes cheveux. Maintenant, l’épreuve de la grande salle.
J’entre alors dans la grande salle par l’un des nombreux couloirs qui y mènent et découvre une pièce toujours aussi animé de rire et de bagarres. Cette guilde ne changera donc jamais…
Une fois téléportée en bas, je me dirige donc vers l’une des plus grosses banques de la ville. Le seul avantage avec cette mission, c’est que je ne prendrais pas le train pour l’aller. En entrant dans la banque, un homme vient alors me voir.

-Vous êtes la personne qui va s’occuper du convoi ?
-A votre avis ?

L’homme me regarde alors avec un regard étrange. Non mais je suis une femme, d’accord, mais quand même. Il veut que je l’électrise pour voir ?

-Mais… Vous êtes une mage ?

En guise de réponse, je fais apparaître alors une sphère dans ma main. Il veut vraiment jouer à ce jeu ? Paniqué, l’homme recule alors en mettant ses mains devant lui.

-D…D’accord, je v… vous… Crois !
-Je ne compte rien faire, détendez vous et expliquez moi jusqu’ou va votre fourgon.

Je laisse alors s’évanouir la sphère dans ma main, pendant que l’homme m’explique que le fourgon n’allait pas très loin, juste dans l’une de leur autre banque à l’extrémité de la ville, dans un coffre plus sécurisé. Bon, ça devrait pas être trop compliqué, même si il y a souvent de l’agitation à Shirotsume.

-Nous savons qu’en ce moment les vols dans les banques sont de plus en plus fréquents, alors s’il-vous-plait, protégez ce fourgon correctement.
-Ne me sous-estimez pas.

L’homme ne réagit pas plus que ça. Il n’en pense pas moins de toutes manières. Il m’indique alors que le fourgon n’allait pas tarder à partir de derrière la banque. Je me rends donc là-bas. La cargaison venait d’être chargé et le fourgon est prêt à partir. De toute façon ils n’iront pas vite avec toute la foule dans la ville, je leur dis donc que je vais marcher à côté de la voiture, au cas où. Le camion démarre, puis commence à aller au pas. Je suis de près celui-ci, slalomant entre les gens sur le trottoir. Il avait beau faire froid aujourd’hui, ça n’empêchait pas les gens d’affluer. C’est un truc de malade quoi. On dirait voir des sardines, vraiment. La moitié du trajet s’est plutôt bien passé, les chauffeurs voulaient faire une pause entre les deux bouts de chemin. J’en profite alors pour faire le tour du camion, au cas où il y aurait quelque chose de louche. Ca n’a pas manqué. Au tournant du camion à peine avais-je passé ma tête que deux tirs lumineux fonce sur moi à toute vitesse, je ne remercierais jamais assez mes réflexes qui m’ont permis de me cacher sur le côté du camion. Je risque alors un coup d’œil et voit qu’il y avait trois hommes… Armés. Avec des gros canons. Oh non. Mais c’pas possible ! Je me poste alors devant eux voyant qu’ils étaient en train de recharger leurs canons.

-Eh toi la blondinette ! Laisse-toi faire tranquillement et on t’fera pas de mal !
-Oh, mais vous croyez me faire peur ?
-Allez, dégage et laisse nous récupérer le fourgon !

Un sourire ne peut s’empêcher alors de s’étendre sur mon visage. Ils avaient beau avoir l’avantage sur le nombre, je ne pense pas qu’il soit aussi agile qu’une fille ! Je sors rapidement ma faux et saute dans les airs en voyant un tir de lumière arriver vers moi, je fusionne de la foudre avec la lame qui devient pourpre puis envoie directement des lames en direction de leurs canons et atterris un peu plus loin derrière eux. Ils sont agiles quand même. Un minimum. Ils me font à présent face, n’hésitant pas à envoyer la sauce. J’arrive alors à esquiver la plupart des tirs, mais bien trop lente, un d’eux me touche à l’épaule laissant une belle entaille. Il manquait plus que ça !

-Alors, tu fais moins la maligne hein !
-Tss.

Je lance alors une ou deux sphères d’affilé de ma main droit, ne pouvant pas trop bouger le bras gauche et me cache derrière le camion. Je charge alors rapidement, une petite dose d’électricité et touche l’endroit de la plaie qui se referme légèrement, ne laissant juste une petite entaille. Et bien-sûr, une petite paralysie. Bon, va falloir faire sans ce bras, pendant un moment. Je prends alors mon épée à la place de la faux beaucoup trop lourde pour un seul bras et repars à l’assaut au corps à corps. Ce qui les surprend d’ailleurs. J’arrive alors à détruire le canon de l’un d’entre eux. Et un en moins ! J’arrive à esquiver quelques assauts mais me fais érafler la jambe par l’un des canons. Bon, j’en ai marre d’eux ! Je lance pleins de foudre d’une main dans leur direction, soulevant cailloux et poussière.
Je me cache de nouveau et me concentre en fermant les yeux pour appeler les Foudres Suprêmes. Tant pis, je vais vider toute ma magie pratiquement mais bon.
Encore un peu de concentration… Des nuages se rassemblent à l’endroit ou sont les trois hommes, en train de recharger leurs armes. Encore un peu… Et BAM ! Les clairs se déchainent alors sur l’endroit ou se trouvent les trois hommes, laissant échapper des cris, des bruits de fracas et tout un tas de bruits étranges. Je relâche alors ma concentration, les nuages se dispersent. Je me place alors face aux hommes, à terre.

-Je vous conseille de vite déguerpir.

Les trois hommes se relèvent d’un bond et partent en courant. Débarrassée. Bon, j’en ressors avec une entaille sur l’épaule et sur le bras, plus quelques égratignures, mais rien de bien grave. Heureusement qu’aujourd’hui Nox n’est pas venu avec moi. Me voir dans cet état l’aurait rendu fou. Aaah ce chat !
Les deux conducteurs reviennent de leurs pauses à ce moment-là, remarquant les éraflures sur la carrosserie. Je leur explique alors qu’il y a eu un léger contretemps. Mais rien de grave, et que j’avais pu arrêter les malfaiteurs.
Ils repartent alors rapidement, me laissant monter dans le camion cette fois-ci. On arrive à destination, une demi-heure plus tard environ. Un gérant de banque me donne mon salaire tout en me remerciant puis me laisse repartir. Même des « petites » missions comme ça, dans Shirotsume, j’arrive à me faire égratigner. Il est temps que je m’entraîne. Il est temps que je devienne plus forte.