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Le désert de la luxure
 MessageSujet: Le désert de la luxure   Le désert de la luxure EmptyMar 19 Fév - 9:52

Oméa K. Shizuka
Oméa K. Shizuka

Ajatar Virke

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Dans une oasis, on n'a rien, mais on ne manque de rien.
PV Asmodée ?



L’immensité du désert. Les dunes balayées par le vent qui bruisse comme le murmure incessant d’une chanson qui vous promet monts et merveilles. Le sable vibrant sous vos pas, vous caressant tendrement les pieds comme un amant fétichiste. La chaleur du soleil qui vous cueille au petit matin et vous quitte lascivement le soir, comme à regret de ne pas vous admirer plus longuement.

Mes poumons se remplissent de l’air brûlant de Desertio. J’étais heureuse. De découvrir ce désert qui m’avait vu naitre. D’avoir cette liberté de ne plus penser à mon objectif le temps d’une brise. Je frissonne quand celle-ci s’approche pour me réchauffer la peau alors que je me laisse glisser en bas d’une dune. Le pendule de Vassago me pointait le nord alors que je chassais la poussière sur mes mollets. Je repris mon chemin, ignorant totalement où je me rends. C’etait certes dangereux mais cela me convennait. Je n’ai plus rien à perdre de toute façon non ? J’aimais l’imprévu qui plus est. Et une petite voix sournoise me soufflait que j’allais être servie.

Mes pas me conduirent jusqu’à des ruines. Une ville imposante. Taillée à même les flancs d’une montagne, elle me toisait de toute sa magnificence. D’imposants ponts aériens traversaient les deux pans séparés du mont de roc rouge. Des colonnes parsemaient le chemin qui y menait, vestige passé d’une ville de mille splendeurs. Je m’avance tranquillement vers les murs qui me narguent de leur hauteur infernale pour déchiffrer les inscriptions. Ma main libre chasse le poids des ans pour lire. Les lettres démoniaques ondulent sous ma main, quittant l’immobilité qu’elles auraient dû conserver en temps normal.

Hybride.

Je n’ai pas le temps de lire autre chose. Mes connaissances de la langue étaient parcellaires et les écritures changeaient trop rapidement pour que j’ai le temps de les comprendre. Un véritable fouillis se créa sur le mur et tourbillonna autour de ma main. Un idéogramme, plus courageux que ses semblables, me grimpa sur le dos de la main et étincela.

« Ouverture … » lus-je.

Le pendule disparu illico. Comment et pourquoi, je ne sais pas. Lucifer se traça dans sa forme d’ombre intangible avant de disparaitre à nouveau. Baal le remplaça avant de céder sa place à Mammon. Vint ensuite Belphégor qui fut chassé Belzébuth puis enfin Satan. Vassago repointa le bout de son nez alors que les invocations s’enchainait une à une sans mon accord. Passablement agacée par cette dépense d’énergie inutile, j’attrapais la poignée de mon épée à deux mains avant qu’elle ne me file entre les doigts.

« C’est pas bientôt fini ce bordel ? » fis-je en l’attachant dans mon dos avec la ceinture de mon short.

Je suspendis mon mouvement et posais les yeux sur l’une des runes qui ornent sa lame. Celle-ci c’était littéralement embrasée et avait changé de forme à mon avantage. Le nom de quelqu’un que je ne pensais pas croiser avant longtemps se dessina lentement. Délibérément lentement.

Asmodée.

Qu’est-ce qu’il faisait là ? Lui, le péché de la luxure trainait dans le désert ? Je du desserrer mon emprise un peu trop longtemps puisque que l’arme fila. Je grommellais et tentais de saisir une des armes pour stopper le phénomène. Résignée, j’attendis d’être privée de magie. Je n’avais de toute façon pas d’autre solution. Je reportais mon attention sur le mur à la rune bizarre et constata qu’une phrase avait réussi à se former. En démoniaque toujours mais au moins, y’avait du progrès.

Bienvenue ma petite Oméa.

Le démon était visiblement aux commandes. Je lui imputais donc cette charmante attention de me privée de magie et retirais mon dextre pour déchiffrer la seconde phrase.

Entre donc plutôt que de rester là à bouder

Voilà. Il était net et précis. Il voulait que j’aille le voir. Pourquoi je ne sais pas. Et quelque chose me disait qu’il valait mieux ne pas savoir. Je fis un pas vers l’entrée de la ville et m’arrêtais pour scruter les ténèbres. Je ne ressentis aucune menace et décida donc de mit avancer, à la recherche de ce fichu démon.

L’odeur des lieux me prit à la gorge. Ignoble. C’était tout simplement ignoble. Je marchais à tâtons en réprimant ma nausée. Cela suintait la peur à trois kilomètres. Peur dignement assaisonnée avec un soupçon de fumée, une demi-barrique de sang et surtout, par ce qu’elle adore ce genre de chose, la main de la mort. Mais le plus insupportable, c’était la souffrance. Cette espèce de souffrance malsaine, mélangée à l’excitation et à la terreur, qui vous remuait les tripes aussi fort qu’une indigestion de fruit de mer et vous dissuadait de manger pour au moins les trois prochains jours. Je mourrais d’envie de faire demi-tour mais je me retins.

J’errais dans les différents niveaux, sans lumière ni repaire, avec seule boussole mon odorat monopolisé par l’horreur qui servait de parfum aux lieux. Inconsciemment, ma main se porta à mon collier où s’entrechoquaient les deux dents d’argents. Dans quel pétrin m’étais-je donc encore fourrée … ? Un gémissement retint mon attention. Je me dirigeais à pas de loup vers l’endroit où j’avais cru l’entendre alors que la créature le réitérait. Une femme si j’en jugeais à son timbre de voix. Et elle devait être sacrément mal en point vu l’intensité de celle-ci. Je pris une ruelle puis une autre, fronçant le nez au fur et à mesure que je me rapprochais. J’aperçu une lueur vacillante au détour d’un croisement. Prudente, je me plaquais contre le mur et écouta un nouveau pleur. Légèrement plus spéciale celui-là. Du genre qu’on obtient avec un lit et un homme motivé. Du plaisir après une aussi grande peur ? Je restais légèrement perplexe sur le moment avant de me décider à jeter un œil.

Œil qui fut aussitôt remis sur le mur faiblement éclairé qui me faisait face. Il y avait du monde là-bas. Quatre personne si j’avais bien compté. Trois femmes dont deux allongées et enchainées au sol. Elles avaient été placées le long d’un pentagramme d’une grandeur tout à fait respectable, les deux mains relevées et empalées au-dessus de leur tête. Je n’entendais que deux souffles, j’en conclus qu’elles étaient vraisemblablement décédées. Pauvres filles. La troisième était visiblement affairée avec notre quatrième luron. Un homme. Que dis-je, un démon. THE démon. Asmodée. Elle était attachée sur le sol également et couverte de blessure plutôt sérieuse mais toujours en vie. Il s’amusait comme un petit fou. Il joua du pipeau jusqu’à la faire hurler haut et fort. J’entendis ensuite un « schlak ».

Repose en paix.

Je restais immobile à écouter le silence. Ce spectacle, même si ce n’était pas mon premier bain de sang, restait des plus horribles. Tout en perversité. Mes meurtres passaient pour des actes de la Vierge à côté. Je n’étais pas du genre à vomir devant ce genre de chose mais l’ambiance était si malsaine que j’en avais des hauts le cœur.

« Sors de ton mur ma douce. Je sais que tu es là. »

Une sueur froide me coula dans le dos alors que je m’exécutais. Mon être tout entier me hurlait de m’enfuir mais je l’ignorais. Je fis un pas, puis deux et apparue dans la lumière des torches. Asmodée me regarda avec un sourire, son couteau taché de sang toujours dans la main.

« Toujours aussi belle ma chère ! »

Il franchit la distance entre lui et moi d’une enjambée et m’attrapa le menton d’une main pleine d’hémoglobine fraiche. Il posa sa main libre sur mes fesses en me regardant droit dans les yeux. Des yeux brûlant d’une fièvre meurtrière et d’une pulsion insatisfaite. Il resta immobile ainsi en me souriant et me déposa un tendre baiser sur le nez. Il relâcha ses prises et recula, une expression suffisante sur le visage. Qu’est-ce qu’il avait en tête ?

« Tu arrives juste à temps pour ajouter la touche finale à ma petite orgie. »

Il rit en voyant ma tête dégoutée et frappa dans ses mains. Une fois. Mon t-shirt se volatilisa. Les dents serrées, je me mets aussitôt en garde.

« C’est une déclaration de guerre ?
- Non. Une demande.
- Je ne suis pas intéressée. »

Asmodée fit la moue et tapa de nouveau dans ses mains. Son corps se modifia. Ses traits démoniaques se fondirent dans l’apparence que je connaissais si bien pour l’avoir vu de près. De très près même. Mon poing se serra violement.

« Ne crois pas que ça marchera. Je ne cours pas après les rêves. Je n’ai pas suffisamment d’espoir pour ça.
- Oh, j’aurais cru que ça te plairait pourtant … Et si j’essayais avec Bastian ? Oh oui excellente idée ! »

Il se transforma une seconde fois. Le grand brun ténébreux qu’était mon maitre apparu sous mes yeux. Grand Satan, il lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. La même tête inexpressive. Les mêmes yeux malicieux qui vous déshabillaient. Le démon se tenait devant moi les bras croisés avec une mine curieuse. La voix me surprit. Ah le petit diablotin... Il avait également copié son timbre et ses notes.

« De quoi j’ai l’air ? »

J’en oubliais de répondre, trop concentrée sur la recherche d’un détail qui me prouverait que ce foutu démon transformiste avait fait une erreur. A mon grand dam, je n’en vit pas. Je restais donc là, immobile dans ma position de défense, faisant face à un faux Bastian. Asmodée revint tout près de moi et me poussa délicatement. Je reculais et sentit le mur dans mon dos. Je voulu me soustraire à lui mais il ne m’en laissa pas le temps. Je me retrouvai ainsi coincé entre lui et la construction. Sans arme, en soutien-gorge et, histoire de faire un triplé gagnant, sans défense.

« J’en conclue que j’ai réussi mon coup.
- Recule.
- Oh ne fait pas ta vierge effarouchée !
- Recule.
- Je veux juste jouer un peu. Rien que tous les deux.
- Ça ne m’intéresse pas.
- Arrête donc ta sornette. Je sais que tu le veux lui. Je peux te l’offrir ce rêve tu sais ? Il suffit de m’obéir juste pour un petit temps…
- Je ne fais pas confiance aux démons. Et c’est encore plus vrai avec toi. »

Il eut un rire amère et retrouva sa véritable forme. J’entendis un claquement de doigt près de mon oreille gauche et sentit l’absence de mes bottes. Et merde. Se faire dévêtir par un démon remonté comme une horloge, ce n’était pas l’idée du siècle. Mais alors là pas du tout. Sa main se porta à ma gorge et je me sentis soulevée. Je plantais aussitôt mes ongles dans la chair de ce qui m’enserrait le cou. Cela le fit rire.

« Une petite tigresse hein ? Parfait. Le festin n’en sera que bien meilleur. »

Il m’amena au centre du cercle magique. J’eus l’occasion de m’apercevoir que les trois femmes que j’avais vues n’étaient qu’une partie de l’hécatombe. Quatre autres gisaient dans une position similaire. Pas besoin d’être devin pour savoir quel sort elles avaient subie. Le contact dur avec le sol me coupa le souffle. Je tentais de me redresser mais il ne m’en laissa pas le temps. Il s’assit sur moi et tira sur des chaines encastrées dans la poussière. Les menottes se refermèrent sur mes mains et le démon sourit d’un air satisfait.

« Maintenant on va faire un petit marché tous les deux. Tu m’offres ta virginité et en échange, je t’offre mes services. »

Un sourire ironique s’étira sur mon visage.

« Quelle virginité ? Ah ! Tu veux parler de la chose que j’ai perdue à l’auberge suite à une faute de manœuvre ? A moins que ce ne soit plus tôt … ? Désolé Asmodée, j’ai bien peur que tu n’aies un train ou deux de retard.
- Quel dommage, soupira-t-il, je n’ai plus qu’à me servir à la source alors. »

Il claqua à nouveau des doigts et mon short se volatilisa. Sa main chatouilla mon ventre alors que je tirais sur mes chaines.

« Crève.
- Charmant. Absolument charmant.
- Amuse-toi si ça te chante mais je ne t’appartiendrais pas. Même si tu vas jusqu’au bout de tes idées.
- Ah vraiment ?»

Mon soutien-gorge disparut à son tour, happée par je ne sais quel dimension. Il se pencha vers moi, un sourire carnassier et triomphant lui déformant les traits. Il me narguait. Malheureusement pour lui, il était trop près et moi pas assez bien retenue. Je lui mis un bon coup de tête dans le nez. J’entendis le cartilage se briser. Asmodée porta la main à ses narines qui commençaient à saigner en grimaçant.

« Je te propose un marché. Tu deviens une de mes armes et je t’offre un truc équivalent en échange.
- T’es pas en position de négocier gamine.
- Mon offre est à prendre ou à laisser. Donne-moi ton prix démon.
- La luxure Oméa. C’est ça mon prix. »

Je grinçais des dents alors qu’il s’essuyait tranquillement le nez. Ses yeux infernaux se posèrent sur moi, attentif à ma réponse. Je soupirais. Je n’avais pas le choix visiblement.

« Le prix me convient. Libère moi et je suis toute à toi. »




   
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