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[Seven] Amber et Toi.
 MessageSujet: [Seven] Amber et Toi.   [Seven] Amber et Toi. EmptyDim 6 Jan - 21:29

Ash Tomoe
Ash Tomoe

Eagle's Claw

Click

Amber & Toi.

Une clochette est posée sur la table devant toi. La clochette de Misto, un objet magique qui peut servir d'appel à l'aide si tu te retrouves en détresse. Tu fermes les yeux et tu te retournes, préférant ne pas la regarder. Ta dernière escapade à Hosenka a été épuisante, tu as cru perdre tout espoir face à l'Autre, mais tu as réussi à relativiser quand tu es tombé face à l'assassin au teint cadavérique. Aujourd'hui, tu as réintégré le Conseil Magique de Fiore, car tu sais que lui seul peut t'offrir cette capacité d'en découdre avec les injustices toujours plus présentes. Tu as accès, en étant un mage du Conseil, a une vision de la misère du monde. Tu peux définir son origine. Tu peux tenter d'en résoudre le problème. De ramener la lumière.

Sur une autre table, juste à côté, se trouve Hikari no Fūsatsuken, une épée censée être sacrée, mais dont le pouvoir sommeille depuis trop longtemps et ne t'es toujours pas accordé. Tu as perdu foi en l'épée, tu as rompu tout lien avec elle, mais à présent, tu veux repartir à zéro avec elle. Tu as ouvert ses premières portes, elle t'a accepté avec quelques répugnance, mais tu as réussi à contrôler ses premiers pouvoirs. Il faudra se concentrer davantage pour continuer à apprendre ses autres facultés, mais au point où tu en es, la tâche s'avère difficile. L'épée n'a plus confiance en toi comme tu as douté d'elle. Il va falloir prouver ta bonne volonté pour qu'elle t'accepte à nouveau.

Et l'Autre ; sa présence toujours plus dérangeante, un sentiment indicible qui te prend au fond de toi-même. Tu sens sa présence, mais tu ne sais toujours pas qui il est. Tu sais qu'il est là, constamment avec toi, et qu'il te surveille. Parfois il te parle, et tu l'écoutes, esseulé, ne pouvant pas stopper sa voix pleine de rage et ses échos incessants dans ta tête. Souvent, tu te demandes si tu n'es pas fou. Mais Misto l'a vu, lui aussi. Il existe, il est réel. Il est en toi. Et tu dois faire avec, ne pouvant rien faire d'autre qu'avancer en étant conscience qu'il te suit.

Tu es de retour au Conseil Magique, bien décidé à ne plus laisser passer toutes ces fautes que tu t'es accordé auparavant. Désormais, tu dois avancer sans faillir, pour respecter toutes les promesses faites autour de toi. Et si tu veux vraiment réussir, il faut que tu fasses le premier pas seul. Que tu saches que tu es vraiment capable de continuer rien que par toi même. Tu sais que tu peux compter sur de l'aide, ici, au Conseil, mais aussi avec quelques amis de fortune que tu t'es fais. Mais cette fois-ci, pour te tester toi-même, tu n'as pas le droit à l'erreur. Et tu partiras seul.

Tu soulèves l'épée, et sans l'observer davantage, tu la ranges dans son fourreau. Un dernier regard voilé vers la clochette que tu laisses derrière toi pour cette fois, et tu te retournes pour t'en aller. Tu traverses les couloirs clairs du Conseil Magique, et tu frappes à la porte de ton supérieur.

« Bonjour Monsieur, vous vouliez me parler ?
_ Bonjour Aston, en effet, je t'ai appelé pour une mission assez importante. Jusqu'ici, tes missions ont été une réussite, n'est-ce pas ?  Faux! ») J'ai confiance en toi, et même si tu nous as quitté quelques temps, c'est vers toi que je me tourne pour ça. 
_ De quoi s'agit-il comme mission ?
_ Un de nos agents a suivi un groupe de criminels jusqu'à Seven. Mais sa couverture a été compromise. Il est en danger de mort, et nous avons perdu le contact avec lui. Lors de notre dernière entrevue, il a donné rendez-vous dans deux jours dans une auberge de la capitale. Il faut que nous envoyons quelqu'un là bas pour l'aider, quelqu'un de discret. Tu penses en être capable ?
_ J'espère l'être.
_ Très bien. Tu trouveras toutes les informations sur cette fiche. Un train part pour Seven très bientôt. Tu liras ça dans le train, dépêche-toi de partir si tu veux être à temps sur les lieux du rendez-vous. »

Tu te hâtes à rassembler quelques affaires puis tu te rends à la gare d'Era. Un train part directement à Seven, pour la capitale, Jackpot City. Le long voyage t'offrit un repos, et c'est en pleine possession de tes moyens que tu posas pied sur le sol inconnu.
La ville resplendissait par ses ornements qui attiraient immanquablement l'œil. C'est la première fois que tu viens à Seven, et tu te permets, l'espace de quelques instants, de flâner parmi la population étrangère, d'imaginer leurs coutumes au travers des passants que tu croises. Tu t'arrêtes devant un office pour demander où se trouve l'auberge du rendez-vous et on t'indique le chemin. Tu trouves assez facilement, tout étant très éclairé et bien indiqué. Tu rentres dans l'auberge, légèrement excentrée du bruyant centre ville, et tu rentres dans une atmosphère calme. Ce n'est pas qu'il n'y a personne – au contraire – c'est plutôt que tout le monde à l'intérieur est concentré sur quelque chose au milieu de la pièce. Un attroupement se fait autour d'une table, vous ne pouvez pas voir de quoi il s'agit, et personne n'est assez distrait pour vous voir rentré. Vous contournez la masse de personne pour arriver au comptoir, où un homme semble tellement intéressé par la scène que quand vous l'interpellez, il grogne légèrement, mécontent d'être arraché au spectacle inconnu.

« Je voudrais une chambre pour la nuit s'il vous plait.
_ Très bien, les temps sont durs par ici, donc on demande de payer en avance, si ça ne vous dérange pas ! Et même si ca vous dérangeait, va falloir faire avec mon bonhomme.
_ Pas de soucis. Tenez, voici une bourse bien remplis de joyaux.
_ Vous n'êtes pas du coin, si je ne m'abuse ? Enfin bon, abusé ou pas, avec un tel accent, bien sûr que vous n'êtes pas du coin.
_ Je viens de Fiore. Je voyage un peu, en ce moment. Des sortes de vacances, je crois. La ville est très belle, n'est-ce pas ?
_ Ca, c'est sûr. Un voyage, donc. Des vacances avec une épée à la ceinture, marrant le type. Tenez votre clef, passez un bon séjour parmi nous, Monsieur le voyageur. Hé, si vous êtes tenté, mesurez votre force face à notre petite mascotte !
_ Votre mascotte ?
_ Le type masqué, là bas. Ca fait quelques semaines déjà qu'il vient tous les jours à la même heure et qu'il promet une somme énorme à celui qui réussira à le vaincre au bras de fer. Mais jusqu'à aujourd'hui, personne n'a réussi, pas même moi ! Je m'étais dis que je participerais jamais à ce genre de jeu, fierté de barman faut comprendre, mais j'étais trop intrigué par ce mec. En tout cas, avec tous les paris qui ont été fait, il a du gagner bien le triple de la mise qu'il promettait. Mais chaque jour, le lot à gagner augmente toujours plus. On commence déjà à dire que celui qui réussira à le vaincre serait une sorte de dieu. Les meilleurs types du quartier n'ont pas réussi face à lui, alors bon... En temps normal j'aime pas trop ces agitations mais ca attire de la clientèle donc je dis rien.
_ C'est intéressant, mais si personne n'a réussi jusqu'à présent, je ne pense pas pouvoir le faire moi-même. »

Tu ris un peu, mais le barman se contente de grogner en guise de réponse. Les clefs de ta chambre en main, tu contournes une nouvelle fois la foule, en discernant cette fois une silhouette encapuchonnée vaincre au bras de fer un homme superbement musclé, puis tu grimpes les marches jusqu'aux chambres à l'étage.

La chambre que tu t'es offerte sent le renfermé. Le mobilier est recouvert d'une fine couche de poussière, mais cela ne te dérange pas vraiment. Tu ouvres la fenêtre qui donne sur la rue pour chasser l'air mauvais de la chambre et tu poses toutes tes affaires sur l'étroit lit. La journée ne vient que de commencer et il reste des heures à tuer avant la rencontre avec l'agent du Conseil, nommé Zuger, si on en croit les notes qui vous ont été confiées. Tu contemples la petite photo de lui du dossier, et tu redescends à l'étage pour faire le tour de la salle du regard, mais tu ne vois pas, parmi la foule, l'homme que tu cherches. Après tout, le rendez-vous étant fixé à la soirée, il se peut qu'il ne soit pas encore là. Et au vu de la situation, il doit se faire discret. Tu remontes dans ta chambre et t'installes devant le bureau pour relire le dossier de l'affaire intégralement.

On frappe à la porte. Le barman est monté spécialement pour te demander si tu souhaites déjeuner sur place – moitié prix pour ceux qui ont réservé une chambre. Tu acceptes et t'installes sur une table isolée de l'agitation toujours présente dans la salle principale. On te sert un met particulier, sans doute typique de la région, et assez bon, même si tu n'as aucune idée de ce dont il s'agit. Un homme assez ivre malgré l'heure s'approche soudain de vous et vous montre du doigt.

« Hé mais t'es nouveau toi hein ?! T'as pas mesuré ta force face à la Brute, nan ?
_ Désolé, je ne suis pas intéressé.
_ Hé mais comment tu parles ? T'es pas du coin, c'est sûr ? HEY LES MECS ! Y'a un étranger qui veut se mesurer à la Brute ! Il est venu de loin pour ça, qu'il dit !
_ Mais c'est faux ! »

Trop tard, l'intégralité des personnes dans la salle ont les yeux braqués sur toi. Un chemin tout tracé par un rang d'honneur – semblerait-il – fait par les hommes te mène jusqu'à la table où une silhouette encapuchonnée, presque nonchalante dans sa façon de se tenir, t'attend. Tu t'assois face à elle et tu l'observes, mais son visage est caché par l'ombre de sa cape. D'une étrange voix, on te parle.

« Alors, un nouveau challenger ? Utilise toutes tes forces si tu veux espérer remporter le jackpot !
_ Ce n'est pas une bonne idée, je ne tiens pas vraiment à...
_ Vu l'agitation des hommes autour de toi, ca serait une mauvaise idée de passer pour un dégonflé au point où tu en es ! »

La silhouette glousse, mais malgré la blague, tu constates qu'elle a raison. Les hommes autour de vous commencent à taper du pied et des mains pour voir le spectacle. A contrecœur, tu poses ton coude sur la table et empoigne la main de ton adversaire. Sa main n'est pas si grande que ça, même légèrement plus petite que la tienne. Et pourtant, c'est cette main qui a mit à terre tous ces hommes autour de vous.
Un homme se propose à faire l'arbitre. Il entame un compte-à-rebours avant le départ. Quand le départ est lancé, tu sens toute la force de la main de ton adversaire briser la tienne. Tu mets toute ta force pour l'empêcher de progresser, et tu bloques l'avancée de ton adversaire, mais quelques secondes seulement. Ta main est littéralement plaquée contre la table, les os craquent entre eux, et vous la relevez pour la masser avec votre autre main, une grimace sur le visage. La foule autour de vous est hilare. Sur la table, de grosses marques témoignent du passage de nombreuses mains qui furent plaqués au même endroit. Tu regardes ton adversaire, essayant de discerner son visage au delà de la capuche.

« Bien joué, j'admets que votre force est remarquable ! Bon, maintenant je dois y aller...
_ Hé l'étranger se casse ?! Quand tu perds, tu payes ta tournée ! »

Tu es de retour dans ta chambre une demi heure après, ayant réussi à échapper à la foule en délire après avoir dépensé toutes ses économies pour payer l'homme masqué et un verre à chaque présent. Au moins, ces évènements auront fait passé le temps, et tu décides de les accepter comme de bonnes choses au final. Tu redescends discrètement, évitant tout le monde, pour sortir dans la rue et faire une balade ressourçante. L'air est froid, mais tu es protégé par des vêtements chauds. A chaque respiration, un nuage de buée se forme devant tes yeux, et tu trouves ça plutôt agréable. Le temps passe, et, paisible, tu retournes à l'auberge. Tu te prépares à rencontrer Zuger, et tu descends pour t'installer à une table, guettant son arrivée. L'homme à la capuche n'est plus là, donc il y a beaucoup moins d'agitation dans la salle. Tout est calme, et le temps passe, vous, assis à votre table, seul, à attendre.

« Tic, tac, tic, tac, Aston. Tu crois vraiment que c'est ça que tu dois faire ? Tu crois vraiment que c'est là que tu dois être ?
_ Laisse-moi.
_ Tu t'es habitué à ma présence, pourtant. Je ne suis qu'une voix dans ta tête, après tout.
_ Laisse-moi seul !
_ Mais tu es toujours complètement seul. Tu n'as personne, aucun contact, aucun ami pour venir t'aider si tu en as besoin. »

Tu baisses ta main à ta poche pour sentir qu'elle est vide, et tu te souviens que tu as laissé la clochette de Misto à Fiore, loin de toi. Il a raison ; tu es seul. Le barman s'approche de toi. Tu te rends compte que tu es le dernier encore présent dans la salle.

« Je vais fermer, donc si vous pouvez remontez dans votre chambre, ca serait sympa.
_ Pas de problème. A vrai dire, j'attendais quelqu'un. N'y a-t-il personne de Fiore qui serait passé cette dernière semaine ?
_ Oh, il y a bien cet homme. Ce Zach... Zoch... Zog... Zu...
_ Zuger ?
_ Zuger ! C'est ça, oui ! Mais je ne l'ai pas vu depuis au moins cinq jours. Il est reparti au beau milieu de la nuit, un soir, pour ne jamais revenir.
_ Personne n'était en contact avec lui, personne ne pourrait savoir où est-il parti ?
_ Demandez à des habitués... Moi, je sais pas. Il m'a payé, c'est tout ce dont je me suis occupé, m'voyez.
_ Merci pour ces précisions. »

Tu remontes dans votre chambre. L'agent a disparu, es-tu arrivé trop tard pour la mission ? Il avait pourtant donné rendez-vous, mais ne s'est pas présenté. Autant de questions sans réponses te laissent l'esprit troublé. Tu t'allonges sur ton lit sans réussir à vous endormir.

« Toc toc, Aston. Tu as de la visite... »

Un poignard s'abaisse sur toi. Tu roules sur le côté, tombes du lit, et te redresses pour voir à qui tu as affaire. Une silhouette masquée agite un poignard furtif vers toi. La finesse de ses coups montre qu'il veut en finir. Qui vous-en veut à ce point ? Tu tends le bras jusqu'au bureau pour atteindre Hiken, rangée dans son fourreau, mais la lame de l'inconnu te tranches le bras, t'empêchant d'atteindre ton but. L'adversaire, trop agile, te force à te replier sur toi-même. Il ne veut pas abandonner, et ta seule solution est la fuite. Tu ouvres la fenêtre et sors en t'agrippant à une gouttière, mais à la place de descendre, tu te hisses sur le toit plat des lieux. L'assassin te suit, bien assez vite.

« Qui êtes vous et que voulez vous ?
_ On veut juste tuer l'envoyé de Fiore.
_ Ah oui ? Vous êtes les criminels que Zuger recherchait ?
_ Zuger est mort. »

Un nouvel assaut de l'adversaire. La hauteur du toit est trop importante pour que tu sautes, et les toits adjacents trop loin. Tu ne peux échapper à l'attaque, et tu es sans défense. Tu fermes les yeux, sentant la mort arriver.

Une seconde silhouette apparaît et s'interpose entre vous et l'assassin. Une femme, au vu des cheveux qui se balancent à chacun de ses mouvements. Mains nues, la femme combat pourtant la lame et repousse l'assassin. Tu vois le poignard se faire éjecter bien rapidement et la femme plaquer l'assassin à terre.

« Parle, assassin de pacotille ! Où est votre cachette ?
_ Jamais je ne vendrais mes alliés !
_ Alors meurt !
_Attend ! »

Tu t'approches tandis que la femme se tourne vers toi. Au clair de la lune, tu discernes ses traits fins cherchant à te défier.

« Je t'ai déjà sauvé la vie une fois, envoyé de Fiore, mais cela ne m'empêchera pas de te l'ôter !
_ Je te remercie pour ton aide, mais je ne partirais pas tant que je n'aurais pas retrouvé un de mes alliés, et ce criminel en avait après lui !
_ Tu n'es même pas capable de te défendre, tu ne pourras rien faire contre les Tueurs de la Nuit.
_ J'ai été désemparé cette fois, mais maintenant je suis prêt. Qui es-tu pour t'intéresser à eux ?
_ Ta manière de me le demander est pleine de condescendance, mais je vais daigner te répondre. Je cherche depuis des semaines à rentrer dans leur organisation pour mieux les détruire de l'intérieur. Ils sont responsables de la mort d'un de mes amis. Je ne leur pardonnerai pas.
_ Alors notre but est le même. Ils en avaient après mon ami, et s'il a disparu aujourd'hui, c'est sans doute de leur faute. Je dois les interroger. Je suis Ash Tomoe, exécuteur du Conseil Magique du Royaume de Fiore. Acceptes-tu mon aide dans ta quête ?
_ Je n'ai pas pour habitude de prendre des alliés... Mais tu me seras utile. Je compte assouvir ma vengeance cette nuit. Si tu veux me suivre, c'est maintenant ou jamais. »

Le temps de récupérer Hiken dans ta chambre que tu retrouves la femme, seule, devant l'auberge.

« Où est le prisonnier ?
_ Je l'ai ligoté et envoyé à la milice non loin.
_ Je croyais que tu voulais l'interroger.
_ Il m'a parlé, crois-moi. Du moins, malgré lui. »

Elle ferma ensuite les yeux, puis leva le nez, reniflant l'air.

« Pars là ! 
_ Comment est-ce que tu sais ça ?
_ Tu viens de Fiore, alors tu devrais connaître la magie.
_ Qui es-tu ?
_ Tu poses trop de questions, et je n'ai pas le temps de te donner les réponses. »

Elle s'arrête devant toi et tu manques de te cogner dans son dos. Elle se plaque contre un mur à côté et tu fais de même tandis qu'un groupe d'homme passe non-loin sans vous remarquer. Elle te regarde et pose son doigt sur sa bouche pour te faire signe de te taire. Elle s'avance vers la porte d'où viennent les hommes, une porte banale qui semble mener à l'arrière d'un appartement, mais en y passant la tête, tu sens que l'ambiance n'est pas chaleureuse. La fille, sans te regarder, prend ta main pour t'interpeller.

« Voici leur planque... Sont-ils si inconscients que ça pour laisser la porte ouverte comme ça... ? »

Elle inspire alors un grand coup et voltige jusqu'à l'intérieur de la pièce. La dizaine de personne présentes sur les lieux réagit au quart de tour et sort des armes pour attaquer la femme. Mais elle se débrouille aisément à tous les mettre à terre rien qu'avec des acrobaties. Tu n'as pas le temps de t'avancer et tu te contentes de la regarder faire, et quand elle met à terre le dernier homme, elle se retourne vers toi, un sourire aux lèvres. Elle ne vit pas, par conséquent, une masse s'abaisser derrière elle pour l'assommer. Tu sors ton épée et tu t'avances vers le nouvel homme pour le battre, mais tu te fais également attaquer par l'arrière et perd conscience.


« Guet-apens. Aussi simple que ça, et vous êtes tous les deux tombés dans le panneau. Toi, la belle Amber, et son garde du corps. »

Tu ouvres les yeux, un mal de crâne persistant toujours douloureux. Tu te rends compte que tu es à terre, ligoté, et que la femme se trouve à côté de toi. Un homme vous fait face, le sourire aux lèvres, frappant machinalement la paume de sa main avec une masse imposante. Tu comprends que la femme s'appelle Amber, et tu te demandes comment ils la connaissent. Qui est-elle vraiment ?

«  Lahazar, tu n'as pas changé depuis la dernière fois ! Dépêche-toi de me libérer, mon cher ami.
_ Pour que tu t'enfuies et qu'on entende plus parler de toi pendant des semaines ? Très drôle, Amber. Qu'est-ce que tu comptais faire, dissoudre l'organisation ? Laisse-moi rire.
_ Ouais, t'as tout compris. Toi et ton organisation, c'est pour ça que je suis venue. Et je ne repartirais pas tant qu'elle n'aura pas disparu de cette planète.
_ Intéressant tout ça. Et explique moi comment compte-tu t'y prendre en étant incapable de bouger le moindre doigt, là ? […] C'est bien ce que je disais. Ton silence prouve ta faiblesse.  »

L'homme, Lahazar, explosa de rire, puis tourna les talons et vous laissa seuls.

« Amber... Veux-tu m'expliquer ce qui se passe ?
_ Les tueurs de l'ombre, c'est une organisation que Lahazar a créée il y a quelques années. Il voulait renverser l'ordre pour prendre le pouvoir. Risible, non ? Et pourtant... il a commencé à gagner de l'influence, dans le milieu. S'il continue comme ça, dans quelques temps, il commencera à se faire entendre. Ils s'occupent de tout ce qui touche au crime... Si je suis liée à tout ça, c'est parce que je connais Lahazar depuis longtemps. Enfants, Lahazar, une amie Jessie et moi-même étions proches. On a grandit dans la rue, tous les trois orphelins, et on a réussi à survivre. Lahazar a toujours voué une haine sans précédent contre la société. A cause de notre enfance où personne ne voulait de nous. Une fois adulte, il a fondé l'association. Jessie et lui sont tombés amoureux. Au début, on faisait partie de son groupe, elle et moi. Le but était louable, mais les moyens employés nous on mit en désaccord, Jessie et moi, avec Lahazar. On s'en enfuit, toutes les deux. Mais il nous a retrouvée. Il s'est disputé avec Jessie, et il l'a tuée. C'est... incompréhensible. On était les meilleurs amis, il l'aimait, mais comme elle ne suivait pas ses idées, il l'a tuée. J'ai compris à ce moment là que Jessie n'était plus lui même. Il n'était juste qu'un être motivé par ses desseins. Il devenait trop dangereux, alors j'ai voulu détruire l'organisation. Pendant des mois, j'ai commencé à élaborer un plan pour les attaquer de l'intérieur. Et je me suis apprêter à le mettre à exécution, mais un élément inattendu a compromis mes plans... Je devais faire exploser leur planque, mais ils ont ramené un prisonnier. Et je n'ai pas eu le courage de tuer cet innocent. J'ai alors tenté d'aller le libérer avant d'enclencher la bombe, et j'y suis parvenue, mais ils nous ont pourchassés. On a été rattachés, pris au piège, et il a du se rendre pour que je puisse m'enfuir. Au final, ils ont trouvé la bombe et l'ont détruite, l'homme a été renfermé, et mon plan est tombé à l'eau. Mais je ne perds pas espoir. Même s'il me faut attendre un an, je recommencerais. Voilà. Ce prisonnier, tu le connais, non ?
_ Tu veux dire que... ?
_ Oui. C'est Zuger, l'envoyé de Fiore qui enquêtait sur eux. Mais ils l'ont trouvé et le séquestrent à nouveau.
_ Il faut qu'on agisse. Je vais t'aider à renverser Lahazar et ses hommes. Mais ils ont prit mon épée, je ne sais pas comment on pourrait se libérer...
_ J'ai plus d'un tour dans mon sac... »

D'un coup de tête furtif, elle détacha sa barrette qui tomba alors dans ses mains. Malgré l'obscurité, tu remarquas qu'une partie de la barrette semblait très coupante. Rien qu'avec le petit accessoire, elle put couper sa corde et délier ses mains en quelques minutes. Elle se hâta ensuite de te détacher puis elle s'approcha de la porte.

« Ash. Je te remercie mais... C'est mon combat. Occupe-toi de ton ami, retrouve tes affaires, mais moi, je vais combattre Lahazar.
_ Mais... »

Elle disparut subitement, invisible comme l'air. Tu restas indécis quelques secondes avant d'ouvrir la porte. Un garde, directement, se redressa, surpris de te voir sortir. Tu le mis KO d'un coup de poing bien placé, et tu empruntas son sabre pour continuer. Tu arpentas les couloirs, combattant les hommes que tu croisais, à la recherche d'autres cellules pour retrouver Zuger, jusqu'à ce que tu tombes face à un escalier qui mène vers les sous-sols. Tu descends, ton sabre en main, et tu arrives dans un couloir qui semble être l'endroit où sont emprisonnés plusieurs personnes derrière des barreaux. Une brute épaisse, quand elle te voit arriver, se soulève et s'approche. Chacun de ses pas fait trembler la pièce.

«  Libère les prisonniers !  »

Comme seule réponse, tu reçois un grognement. Puis l'homme prend dans son dos une hache, et fait des moulinets avec en s'approchant de toi. Il stoppe de s'amuser et l'abat en ta direction, tu es obligé de plonger sur le côté pour éviter la lame tranchante qui s'enfonce dans le sol. Tu te relèves et tu tentes un assaut dans le dos de l'homme mais il se retourne et te repousse avec le plat de la hache. Tu es as présent bloqué entre l'homme et le mur, et tu te sens comme prit au piège. Il ricane en s'approchant de toi, et donne un ultime coup de hache en ta direction. Tu l'évites au dernier moment, si bien qu'elle s'enfonce dans le mur qui se trouve dans ton dos. L'homme, surpris, n'arrive pas à l'enlever, et tu profites de l'instant pour trancher son bras en long puis l'attaquer de front. Désarmé, il tombe en arrière à terre, et tu sautes sur son ventre, la pointe de ton sabre sous son cou.

«  Les clefs, et dit moi où est mon arme, aussi, où je te tranche la gorge.  »

L'homme cède directement, t'offre les clefs et sors d'un placard Hiken, toujours dans son fourreau, que tu t'empresses de passer à ta ceinture. Tu ouvres ensuite toutes les portes ; certains prisonniers partent en courant, d'autres restent devant toi pour t'écouter. Tu ouvres la dernière porte et tu trouves Zuger, mal en point, qui peine à se lever.

«  Vous tous, écoutez-moi ! Ceux qui veulent se battre, prenez des armes et suivez-moi. Le reste, occupez-vous de cet homme et quittez l'endroit ; ce soir, les Tueurs de l'Ombre vont tomber !  »

Les hommes te répondent avec un cri de courage. Armé d'Hiken, tu repars à l'assaut, espérant retrouver Amber vivante. Vous croisez des dizaines d'hommes armés dans les couloirs, mais vous les défaisiez, toi en tête. Tu laisses les prisonniers s'occuper du reste des tueurs pour essayer de retrouver Amber et Lahazar. Tu arrives finalement dans une pièce circulaire, où les deux ennemis se battent. Les deux stoppent leurs combats, surpris de te voir.

« Tiens, ton garde du corps se ramène. Heureusement que tu arrives, elle avait du mal à lutter contre moi !
_ La ferme Lahazar !
_ Je suis venu te défaire, Lahazar ! Ton organisation tombe à l'eau, tes hommes sont perdus, et les prisonniers se révoltent. Il ne reste que ta tête à faire tomber, et tout ce carnage stoppera !
_ Ash, laisse le moi s'il te plait. »

Le ton suppliant d'Amber te force à rester sur le côté tandis que leur combat reprend. Amber attaque de ses poings, tandis que Lahazar pare toutes les offensives facilement. Il finit par soulever la femme par le cou et tu entends un horrible craquement, comme s'il lui brisait les os. Tu décides d'intervenir directement, invoquant Edge, et à deux mains, tu fais tourner l'épée pour qu'elle attaque l'homme dans le dos. Le choc lui fait lâcher la femme, mais il n'est pas blessé par la lame. Lentement, il se retourne vers toi.

« Comment cela se fait-il que chaque attaque est inutile contre toi ?
_ Parce que vous êtes faibles.
_ Il maitrise la glace ! Son corps est de glace et …
_ La ferme ! »

Amber s'était soulevée lentement, exténuée, mais l'homme l'empêcha de parler en lui donnant un coup de pied dans la mâchoire. Tu réfléchis rapidement. Son corps fait de glace, il fallait avoir la force de découper une glace puissante magiquement. Même Edge, la lame la plus puissante que tu as, n'est pas suffisante.

Le combat reprend et pendant quelques minutes, il attaque et tu te défends. Tu abandonnes Edge pour Yin et Yan, les deux épées courbes pour mieux assurer ta défense. Mais même si tu arrives à placer un coup, car Lahazar n'est pas si agile que toi, il ne ressent rien. Tu t'essouffles rapidement, et il le ressent, ce qui le fait sourire. Il finit par prendre distinctement le dessus du combat, et te frappes de ses poings glacés surpuissants. Ton corps est rapidement en sang, tes os fêlés, et tu tombes en arrière, lâchant ton arme. Ton adversaire s'empare des deux épées, ricanant, et les lève devant toi.

« Meurs de tes propres armes ! »

Il les abaisse rapidement. Tu ne vis pas ta vie défiler, non. Tu pensas plutôt à Amber. Tu lui avais promis de l'aider, mais tu as été inutile à ses côtés. Son rêve, encore une fois, ne peut être atteint. Tu vas mourir ici, et elle aussi. Tu n'es pas triste de mourir, tu es triste d'avoir échoué.

Mais voilà qu'Amber, visiblement remise, saute dans le dos de Lahazar et s'empare des deux lames, les empêchant de te percer. Elle donne un énorme coup de poing dans la nuque de son adversaire qui hurle de douleur. Rouge de haine, il devient subitement bleu ; tout son corps devient glacé, et il apparaît comme un golem de glace. Amber arrive à prendre une épée, mais les coups ricochent contre la glace, et elle la lâche. Tu la rattrapes et tu te relèves pour aider Amber, mais Lahazar, trop rapide, s'empare d'elle, et avec l'arme qu'il a toujours en main, lui transperce le ventre. Amber crache un flot énorme de sang avant de tomber à terre. Lahazar, l'homme glacé tâché de sang, se retourne de toi. Ricanant toujours autant.

Vide.

« Elle était ton amie... »

Le vide t'envahit.

« Elle t'aimait... »

Puis soudain, l'explosion.

« MAIS TU L'AS TUÉE ?! »

Tu soulèves Yin devant toi. Yang vole vers toi et tu l'attrapes sans la regarder. Ton regard, haineux, dévisage ton adversaire. Les deux épées, sans que tu ne le décides, fusionnent alors ensemble pour en former une nouvelle qui resplendit devant toi.

« Hiken, cinquième forme : Burst ! »

[Seven] Amber et Toi. 120239Burst

Tu t'empares d'elle, et à peine tes doigts enlacent le pommeau que la lame rouge se met à dégager d'énormes flammes, telle une aura incandescente. Lahazar, prenant peur, recule, mais tu te contentes de l'attaquer de front en le tranchant en deux. Sa glace ne résiste pas face au feu d'Hiken, et il est littéralement coupé en deux, avant d'exploser en milles morceaux dans les airs. Tu restes debout, ne comprenant pas vraiment ce qui vient de se passer, puis tu lâches l'épée qui est brûlante. Tes mains sont noires, cramées, mais tu ne ressens pas autant de douleur que face à la mort d'Amber. Tu te couches vers elle, tu prends son visage entre tes mains et tu verses une larme.

« Tu sèmes la mort autour de toi.
_ LA FERME ! »

Tu te redresses, faisant le tour de toi même pour voir d'où vient la voix, avant de comprendre qu'elle vient de ta tête. Tu te prends la tête entre les mains, frôlant la folie, jusqu'à ce que tu entendes un bruit qui chasse toutes tes mauvaises pensées.

« Ash... ? »

C'est Amber. Les yeux à demi-clos, elle tourne légèrement son visage vers toi. Tu t'approches d'elle, quand au même moment, entrent dans la salle les prisonniers victorieux.

« Qu'on amène un médecin ! »


Amber ouvre les yeux et se redresse, mais la douleur stoppe son geste. Elle est allongée dans un lit blanc, et Ash est à ses côtés.

« Ash ? Que...
_ Ne t'emporte pas trop, tout est terminé.
_ Que s'est-il passé... ?
_ Lahazar a manqué de te tuer, mais des médecins sont intervenus à temps. La lame n'a pas touché d'organe vital et tu devrais te rétablir avec un peu de patience.
_ Je m'en fiche de ça. Qu'est-il arrivé à Lahazar ?
_ Quand il t'a attaqué, je me suis énervé, et mon épée a évolué en épée de flammes... Burst. La glace n'a rien pu faire, ma magie a explosé contre elle, alimentée par les flammes, et...
_ … et il est mort, n'est-ce pas ? Tant mieux. Il souffrait trop pour vivre. Je veux dire, la part de lui, enfouit en son for intérieur, qui pouvait toujours raisonner convenablement. Il a rejoint Jessie désormais.
_ Les Tueurs de l'Ombre ne sont plus qu'un souvenir. Toute l'organisation a été détruite. Les autorités sont arrivées rapidement et on prit en charge les tueurs restants. Ils seront jugés bien assez vite.
_ Bien.
_ J'ai une question, Amber.
_ Oui ?
_ Que vas-tu faire, maintenant que ton... but est atteint ?
_ Bonne question. Remercier les gens qui m'ont aidés. Et tu en fais parti. Tu habites à Fiore, non ? Je passerai, un jour.
_ Je ne t'ai pas vraiment aidé...
_ Oh, si, beaucoup plus que tu ne le crois. J'ai.... j'ai toujours su que je ne faisais pas le poids face à Lahazar, mais j'ai toujours voulu le combattre quand même par moi-même, même si je perdais, pour que, à chacune de mes offensives, je venge les victimes qu'il a causées. Mais je savais pertinemment qu'entre nous deux c'était lui le plus fort... Quand j'ai libéré Zuger, il m'a dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter car il allait envoyer un message au Conseil Magique de Fiore pour qu'ils envoient des hommes. Mais il a été capturé avant qu'il ne l'envoie. Alors j'ai utilisé son nom pour demander qu'on envoi un homme, un homme puissant qui viendrait m'aider.
_ Tu veux dire que l'avis de mission... ?
_ Oui, c'est de moi.
_ Mais alors pourquoi avoir donné rendez-vous à l'auberge ?
_ Parce que j'y étais, et que je voulais d'abord mesurer la force de l'homme.
_ Attend, tu veux dire que la personne masquée qui m'a battu au bras de fer, c'est toi ?
_ Oui. J'ai une force très élevée, mais ca ne m'empêche pas de juger de la force d'autrui. En te touchant, j'ai sentis que tu pouvais être le bon. Celui qui pourrait m'aider. Je t'ai surveillé ensuite, car je savais que les Tueurs de l'Ombre rodaient depuis qu'ils avaient capturés Zuger et s'attaquaient à chaque Émissaire de Fiore. Je suis intervenue sur le toit pour t'aider, et tu connais la suite... »

Tu passas une journée de plus au chevet d'Amber, apprenant à la connaître. Puis, Zuger rapidement rétabli, vous deviez rentrer à Fiore. Tu souhaitas un bon rétablissement à ta nouvelle amie, et elle te promit de venir bientôt te voir à Fiore.
   
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