| |  Sujet: Farces et attrapes  Mer 21 Nov - 21:22 | |
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Aujourd’hui est un de ces jours bizarres où je ne comprends rien à ce qui se passe. C’est toujours le même schéma, il se passe plein de trucs inhabituels, et je suis toujours dépassé par les évènements, si bien que je ne comprends qu’à la fin de la journée ce qu’il se passe.
Ça a commencé ce matin. J’étais un peu dans les vapes, et pour tout vous dire, je n’ai rien vu venir. J’prends ma douche, tranquille. J’ressors avec ma pêche matinale et je m’empresse de prendre mon petit dej’. Alors le petit dej’, c’est genre LE repas important de la journée pour le blond que je suis. C’est un peu comme un goûter, mais version repas ! Y’a que des trucs bons et sucrés, on peut manger des biscuits si on veut, on a du lait, des céréales enchantées… Bref, j’étais de super bonne humeur au salon de la guilde, seul à ma table car il parait que je fais peur le matin. Bon, faut dire que je plane dans un monde d’absurdités niaises du pays des bisounours, encore plus que d’habitude. Une fois, ils m’ont entendu raconter une histoire qui racontait comment M. Céréal sauvait Mme. Céréale du gros méchant Cookie en le jetant dans un océan de lait. Tout ça avec les animations et les bruitages, bien sûr. Ahem.
Je disais donc, en face deux moi, y’avait deux mages à une autre table en train de jouer aux cartes. Des lève-tôt, probablement. J’en reconnais un, c’est Erleigh. Faudrait qu’on se fasse un boulot ensemble un de ces jours… Enfin, tout allait bien dans mon monde de petit déjeuner jusqu’à ce que l’un d’entre eux se lève en s’exclamant « C’est pas possible bordel ! J’en ai marre de perdre tout l’temps là ! Tu triches ou bien ? » C’était par Erleigh, c’était l’autre qui avait balancé la table et qui dégageait une fureur fulminante. Alors moi, toujours dans mon monde de bisounours matinal, je lève la tête un peu dérangé dans mon délire petit poney, et je fronce les sourcils. Et là, je sais pas, j’ai dû lui faire peur mais le mec s’est calmé d’un coup et il a sauté sur Erleigh pour lui faire un câlin « Oh, Erleigh, t’es génial, t’es vraiment le meilleur, comment tu fais pour toujours gagner, tu m’apprendras ? »
Sur le coup, j’ai pas cherché à comprendre, j’suis retourné dans mon monde de prince de riz soufflé et j’suis parti faire des emplettes. Puis là c’était le début de la fin. Autant quand j’me concentrais sur ce que j’allai acheter, tout roulait bien, autant dès que je croisais un groupe de personne, il se passait un truc. Une explosion de colère par ci, des pleurs par-là, des réactions toutes plus inappropriées les unes que les autres qui firent que je commençais à me poser des questions. C’est comme ça que je me suis retrouvé planté là, sur le banc du parc, à regarder les gens passer et tenter de comprendre ce qu’il se passe. Premier constat, il ne se passe rien quand ils sont seuls. C’est déjà une piste. Maintenant… Je fixe un couple d’amis qui s’assoient sur un banc.
Ils sont trop choux, ai-je aussitôt pensé. Les voilà donc dans un moment de tendresse, la jeune fille posant la tête sur l’épaule du jeune homme. J’aurai cru qu’ils étaient juste amis. Mais du coup, vous imaginez la situation horrible dans laquelle serait la fille si elle était secrètement amoureuse de lui ? A peine ai-je pensé ça que je vois la jeune fille se redresser d’un coup et devenir rouge pivoine. HAN. J’avais vu juste. Mais si jamais elle lui dit, il risque de s’énerver. Et s’il s’énerve, ils vont plus jamais se parler et seront tri… Hé, pourquoi ils s’engueulent ? Elle a rien dit ! T’as pas le droit de casser mon scénario com… Ow shit. Commençant à comprendre j’arrête de les regarder et je me lève en sursaut pour marcher ailleurs dans le parc. Ca fait flipper, ce genre de truc. C’est ma faute ? Histoire de vérifier, j’attrape le bras d’un parfait inconnu
« Hé, mais pour qui vous vous prenez ?
- C’est moi, Miku, ton meilleur ami !
- Hein.. ? Ah, oui ! Comment tu vas ? »
Et patati et patata. Je ne le connais pas, ce mec, mais voilà qu’il me parle de sa femme, de ses enfants, et tout ça tout ça… Holy shit. Je retourne à la guilde au pas de course et je m’enferme dans une salle pour méditer. J’ai besoin de papoter un peu avec mon pouvoir sur ce qui m’arrive là. T’es un p’ti rigolo, toi, j’ai parfaitement compris ton manège. Et franchement… Si ça me fait beaucoup rire, c’est pas sympa d’avoir à subir ça toute la journée. Les blagues le plus courtes sont les meilleures. Allez, dévoile-moi ton nom, sinon j’vais bouder. Alleeeeer. Après quelques intenses heures de méditation plus tard, dont je vous passerai les détails pour éviter une contagion blonde, je suis parti me coucher, vidé de toute énergie comme une serpillère essorée.
« Nooon, je refuse, Bim bam, Badaboom et PLOUF !
- Arrrgh, nooon, je ne peux pas mourir ainsi
- Eh bah si, méchant Cookie, tu vas finir noyé de le lait de la tourmente ! »
Crunch crunch. C’drôlement bon un cookie. De retour dans mon pays imaginaire du matin éternel, je vois deux nouveaux lève-tôt devant moi. L’un lis un journal et l’autre semble plongé dans une réflexion intense. Aller, juste pour rigoler, je prononce la formule magique et je regarde le premier adresser la parole au deuxième, tout penaud, tentant de s’excuser pour une raison imaginaire. Haha, j’aime mon pouvoir.
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