Alors comme ça, les commerçants font de la résistance ? Hum. Amusant. Tu regardes l'affiche, avec la tête de ce qui semble être ta prochaine cible, ainsi que le magasin que tu vas pouvoir allègrement dévaster. Hosenka est en bonne partie sous votre influence, et votre protection. Enfin, en échange d'une rémunération. Oui, il vous faut bien un minimum de finances... Après tout, vos moyens sont limités, et vous avez besoin d'argent aussi. Pour financer vos armes et pour payer les hommes. Bah oui, vous avez quelques mercenaires dans cette guilde. Et tu peux pas non plus te permettre de toujours diriger Silver Fang par la peur et la tyrannie. Ouais, c'est marrant au début, mais après un moment... Ca devient vite lassant de faire ployer les autres par la peur. Tu sais bien que la plupart des membres ont peur quand tu te mets en rogne. Parce qu'ils savent que tu n'hésiterais pas à les faire exécuter si tu le voulais. Mais même si ça t'as amusé, il serait temps que tu te reprennes. Que t'arrêtes de t'amuser, et que tu sois un peu plus présent pour tes hommes, et moins souvent en train de t'amuser à perpétrer des morts totalement gratuites. En gros, oui, il est temps que tu reprennes ton taff de maître de guilde un peu plus sérieusement. Et tu vas commencer en montrant l'exemple à ces crétins.

• Eh. Machin. Nan, je sais plus ton nom. Je prend cette mission là, le temps d'aller régler son compte à ce débile.

Tu poses l'affiche sur le bar, regardant un instant en détail ta cible. Markus Gantz. Jeune propriétaire d'une épicerie de quartier. On voit qu'il est nouveau. Tu connais pas mal de commerçant d'Hosenka, mais t'as encore jamais trop entendu parler de lui. Et apparemment, il fait de la résistance. Alors, désolé pour lui, mais les règles sont les règles. Soit il paie, soit tu vas lui raser sa pauvre boutique. En gros, soit il débourse ses joyaux, soit il va le payer de son échoppe. Et... C'est la deuxième proposition qui est retenue. Bah, c'est pas faute de lui avoir envoyé des avertissements. Tu connais le principe, y'a toujours des petits crétins qui veulent jouer aux héros. Et vous leur envoyez un message. Puis deux. Et si ils refusent toujours de payer... Vous les faites afficher sur ce panneau, en tant que « cibles » à punir... Et dieu sait qu'il y a régulièrement quelques fiches qui viennent s'ajouter aux autres missions. Enfin bref. Ce pauvre gosse va avoir un choc demain, quand il verra sa boutique totalement ravagée et sa marchandise envolée...

Tu regardes une dernière fois l'affiche, imprégnant ta rétine de l'adresse du magasin. La pauvre épicerie. Tu sais déjà comment procéder, tu connais déjà les heures de tours de garde de la ville, et tu sais de quelle façon tu vas réduire à néant son commerce... Encore un peu et tu le plaindrais. Mais... Non. Tu froisses alors l'affiche, sortant ton briquet, pour la brûler, la regardant se consumer un instant, avant de tourner les talons, te dirigeant vers la sortie. Ton sabre, et un peu de temps. C'est tout ce dont tu as besoin. Au pire, tu seras revenu dans deux jours s'il se passe vraiment quelque chose de grave, le temps de régler l'affaire. Mais tout devrait bien se passer, après tout, ce n'est qu'une mission de routine... Tu sors alors de la guilde, prenant le chemin d'Hosenka.

Tu atteints rapidement la ville. La soirée tombe, et le soleil rougeoie dans les cieux. Encore quelques heures, et la nuit aura recouvert les lieux. Tu t'enfonces rapidement dans une ruelle sombre pour mettre un bandana ainsi qu'un chapeau typé « cow-boy », sans oublier tes lunettes de soleil. Le tout est de ne pas se faire remarquer pour le moment. Surtout que les autorités commencent à te rechercher dans le coin... Mais bon, c'est bien pour ça que vous êtes là : pour faire le plus de bruit et de grabuge possible. Même si tu sais que ce que tu t'apprêtes à faire ne va pas avoir un effet retentissant, mais ça devrait secouer un peu cette ville et ses branquignols. Tu ressors aussi rapidement de la ruelle que lorsque tu y es entré. Tu regardes à droite, puis à gauche. Tout va bien. Tu prend alors un air calme et décontracté, et tu avances dans les petites rues de la villes. Tu évites tout de même les grandes artères, te mêlant aux quelques passants tout en cheminant vers ton objectif. Tu repères rapidement le magasin, faisant semblant de rien. Tu t'approches de la boutique, où tu trouves le propriétaire en train de prendre l'air, appuyé contre la porte de son échoppe. Tu passes juste devant lui, et tu rejoins une auberge proche.

Tu demandes une chambre, réfléchissant à ton coup de ce soir. Tu as remarqué qu'il n'y avait que lui qui travaillait là, et qu'il n'avait rien pour surveiller ou défendre sa boutique contre les intrusions. Bah, ce sera simple... Tu montes tranquillement dans la chambre dont on vient de te donner les clés. Non, tu vas pas passer la nuit là. C'est juste histoire d'avoir un alibi, et une base. Tu vas pouvoir attendre tranquillement que ta cible quitte son lieu de travail pour aller le dévaster, et revenir aussi sec. De toutes façons... Il te suffit d'attendre que la nuit soit tombée, et quand ce sera fait, tu n'auras besoin que d'un sort et de quelques minutes pour tout saccager. Un sort d'accélération, tu mets de côté les marchandises à embarquer, et après, tu y vas à la barbare. Tu casses, tu tranches et tu brûles tout avant de prendre le butin et de fuir. Simple comme bonjour. Reste à attendre qu'il soit l'heure...

Tu retires ton couvre chef et tu t'allonges sur le lit, attendant que le temps s'écoule, tournant et retournant des affaires diverses et variées dans tous les sens. Tu t'occupes pour rester éveillé, c'est tout. Tu regardes par la fenêtre. La nuit est tombée depuis un moment. Un coup d'oeil à ta montre t'indique que minuit est proche. Bon, tu vas y aller. Cette mission sera réglée... Dans moins de vingt minutes. Top chrono. Tu enfiles ta veste et tu prends ton sabre, retirant tes lunettes et ton bandana. Tu déposes ton pseudo déguisement sur le lit, et tu sors de la chambre, laissant la clé au pied de la porte. Demain, on ne retrouvera aucune trace de toi. Juste ces accessoires posés négligemment. Tu souris tranquillement. Cruellement même. Tu descends les marches de l'hôtel le plus discrètement possible, avant de sortir du bâtiment. Tu avances le long de la rue, t'arrêtant devant le magasin de Gantz.

• C'est parti.

Tu commences par enfoncer la porte, lançant ton Acceleration. Tu commences à courir, allant forcer la caisse et récupérant quelques cartons d'objets utiles. Tu ramènes le tout à l'entrée du magasin, avant de sortir ta lame, commençant à tout mettre à sac. Les présentoirs, les affiches, les décorations, les marchandises... Tu mets tout sens dessus dessous. Et tu finis par revenir sur le pas de la porte. Nan, tu vas pas tout brûler. Tu devais juste lui rappeler de payer sa taxe... Maintenant, il n'aura qu'à croire à un vol, et il se rappellera que Silver Fang sera toujours prêt à lui accorder sa protection... Moyennant finances bien sur. Tu laisses tout de même un mot, épinglé sur la caisse enregistreuse éventrée : « Dommage pour ton magasin. Tu serais plus tranquille avec la garantie d'être protégé, non ? Silver. »

Tu te fous de lui. Ouvertement. Mais tu sors du magasin, reprenant les marchandises et l'argent, avant de t'apprêter à partir. Tu entends alors un bruit. Tu tournes la tête, apercevant un ivrogne qui titube dans ta direction. Ah, et merde. Tu repose le tout, et tu sors ta lame. Tu cours dans sa direction, avant de l'embrocher. Aucune réaction. Ce pauvre type est trop ivre pour comprendre ce qui lui arrive... Tu prends alors le corps, que tu traine jusqu'à une ruelle que tu as repéré à ton arrivée. Tu ouvres alors une des grandes poubelles, y jetant le cadavre encore convulsé. Tu le regardes un instant, se vidant d'un flot de sang sombre et chaud. Pff. Tu refermes alors le container, et tu retournes prendre possession de ton butin. Mission accomplie. En voilà un qui pensera à vous payer la prochaine fois... En attendant, tu t'enfonces dans la nuit, disparaissant dans les dédales de ruelles... Tu es de retour en ville. Tu es de retour dans le secteur. Et tous n'ont plus qu'à trembler désormais...