INFORMATIONS GENERALES

Sexe : Féminin.
Âge : 27 ans.
Pouvoir : Take Over.
Statut/Guilde : Observatrice au service du conseil... Espionne quoi.

DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE

Il est relativement simple de décrire la façon de penser de Deyonnu, cette dame aux yeux noir est une collectionneuse doublée d'une intrigante triplée d'une scientifique. La collectionneuse fait évidemment référence à sa magie puisqu'elle consiste à pactiser avec des esprits, permettant d'avoir de multiple pouvoir.... Sauf que Deyonnu n'a qu'un seul fantôme à son actif. Sa collectionnite aiguë viendrait de sa tendance aussi maladive que professionnelle de réunir des informations, lui permettant alors de dévoiler sa deuxième facette... En effet si les aptitudes magiques lui permettent de se fondre dans le décor au travers de la matière voir des gens eux-mêmes, ce qui lui permet d'être d'une discrétion à toute épreuve, elle en est pas moins dotée d'une forte identité, ce qui en réalité est du autant à sa magie, cette dernière demandant de cohabiter avec d'autres entités, autant l'entrainement de folie que lui a imposé son maître. Cela a aussi contraint, si l'on peut dire, d'apprendre à traiter, analyser les informations et en tirer les conclusions qui lui permettront d'établir un plan viable pour ses alliés, car oui, la magicienne n'a rien d'une combattante malgré son long sabre de cérémonie et sa tenue guerrière, c'est en fait une "observatrice avisée" ou plus simplement une espionne au service du conseil. Cependant elle ne fait pas que de l'observation pour ce dernier, mais aussi de l'étude de la magie et de ses application technologique. Pas vraiment l'Experte mais plus une novice, sa faculté à engranger les informations fait d'elle une excellente élève, cependant pour devenir une véritable scientifique digne de ce nom, il lui faudra apprendre à maîtriser la magie toute récente du traitement d'information, cela n'est cependant pas à l'ordre du jour puisque Deyonnu n'a pas encore développée son potentiel magique...

Tout cela font de cette magicienne une des meilleurs informatrice, son domaine spécifique lui permettant d'observer sans être repérer tout en analysant et transmettant des rapports concis et précis additionné de prévisions techniques complètes. Certains se demanderont surement pourquoi être au service du conseil plutôt que d'avoir son propre réseau, voir d'intégrer une guilde. La réponse est relativement simple : Déjà parce qu'on lui a toujours appris à servir le sens commun et que travail seule pour elle-même serait de l'égoïsme, chose qu'elle ne pratique pas. Quant à travailler avec une guilde serait servir ses intérêt au dépend des autres guildes, ce qui serait une fois encore contre ses principes d'équités. La seconde raison est déjà plus terre à terre, aucune guilde peut prétendre avoir une bibliothèque plus fournie en termes de connaissance magique et seul les mages au service du conseil y ont accès, alors forcément, cette seconde élimine aussi l'hypothèse "travailler de son coté en partenariat avec le conseil."

Une dernière chose à préciser, bien que Deyonnu peut montrer une surprenante aptitude à tromper son monde - surtout avec son regard dit du "chibi" - elle ne prendra jamais de risque volontaire ou calculé de mettre autrui en danger pour obtenir des informations, du moins sans son accord et l'assurance que cette/ces personne(s) en sortiront sain et sauf... Encore une histoire d'éducation voyez-vous.

...

Comment ? J'aurais omis quelque chose ? Ses inventions ? Ah oui, désolé de vous décevoir, mais Deyonnu n'invente pas d'objets magiques, à quoi bon ? Sa spécialité théorique reste certes la technologie magique, sa spécialité pratique reste la combinaison d'aptitudes magiques, loin de maîtriser les technique de sort combinés ultra complexe - la capacité à combiner deux formes de magie distinct pour rappel - elle peut gérer et manipuler deux de ces pouvoirs simultanément, cela lui ayant demandé un entrainement difficile et long qui limite le nombre de sortilège mais permis toutes sortent de combinaison parfaitement maîtrisées, voila en quoi consiste "inventer" pour Deyonnu.

BACKGROUND

1ère partie…

Née dans un village au nord de Seven et proche des frontières de Fiore, Deyonnu a eu une enfance relativement simple. Bien qu'a priori pas destinée à devenir une mage, son père étant boulanger et sa mère enseignante, la jeune fille était déjà d'un naturel curieux, c'est cette curiosité qui va la conduire à son premier contact avec la magie : chaque ville peut prétendre avoir sa maison hantée et celle de Deyonnu ne dérogeait pas à la règle. Lors d'une tout aussi tradtionnelle épreuve de courage que les enfants s'imposaient, la jeune fille de sept ans pénétra dans la demeure prétendument maudite alors que la nuit était tombée. Quelle fut donc sa surprise lorsqu'elle tomba sur un... Fantôme ! D'un autre coté, ce ne serait pas une maison hantée dans le cas contraire. Pour ce qui est de Deyonnu, qui s'était attendu aux classiques portes qui claquent, bruits de pas au dessus d'elle, forcément, tombé sur un être informe et translucide à tendance à susprendre, et à cet age, une Deyonnu surprise avait la manie de tourner de l'oeil, manie qu'elle mit en pratique en tombant nez à nez avec le spectre.

Lorsqu’elle reprit enfin connaissance, elle chercha des yeux le fantôme qui l’avait effrayée, était-il réel ou simple hallucination ? Un mouvement attira son regard et l’apparition était bien là, en chair et en os, si l’on peut dire… Bien qu’elle soit très effrayée, sa curiosité était suffisamment prononcée pour qu’elle le détail. Pas très grand, son apparence n’avait finalement rien de bien inquiétant et à regarder de plus près, il n’avait même d’expression folle qu’on leur attribuait généralement, pour être franc, il ressemblait à un gamin trop pâle, évanescent comme si la simple fait d’exister était un défi en soi. Impossible de lui donner un âge, son visage était dépourvu de traits, à peine pouvait-on y voir deux yeux gris et une bouche qui venait parfois se découper. Ce dernier restait à bonne distance de l’enfant, ne semblait ni hostile ni même curieux vis-à-vis de Deyonnu, ce fut donc elle qui prit les devant en lui demandant s’il était vraiment un fantôme. La réponse fut positive, un simple hochement de tête et la jeune fille entreprit de l’interroger avec tout d’abord une crainte relative, puis avec plus d’insistance pour en savoir le plus possible, quand enfin, elle n’eue plus aucune question en réserve, ce fut le spectre qui entama son propre interrogatoire, sa voix était étonnamment claire, avec un accent qui durcissait les « t », mais cela n’allait pas rebuter Deyonnu qui s’était depuis détendue et prenait même un certain plaisir à discuter avec cet enfant spectrale.
Malgré son apparence, il n’avait rien d’un enfant, d’ailleurs, il n’avait aucun souvenir d’une vie humaine, il errait dans la maison depuis aussi longtemps qu’il pouvait s’en souvenir et n’avait pas la moindre idée des raisons de sa présence ici. Mais au fil du temps, il avait acquis une envie très forte d’en sortir, comme une sorte de désir inconscient qui prenait au fil des années, de plus en plus d’ampleur, seulement impossible de s’échapper, il ne connaissait aucun moyen et Deyonnu ne connaissait rien de la magie... Cependant, au fil de leur conversation, l'enfant s'était prise d'affection pour lui, impossible de savoir ce spectre éprouvait un sentiment égal puisqu'il n'était pas trés démonstratif... Mais qu'importait pour la gamine, il était "cool" et pour elle, c'était largement suffisant pour lui venir en aide.

Seulement, elle n'avait pas vraiment prévue qu'il serait difficile de trouver une solution, surtout dans un hameau où la magie était peu développée, cela découragea quelque peu Deyonnu jusqu'au moment où elle tomba sur un recueil qui traitait du sujet, ce dernier n'ètait pas vraiment fait pour une enfant mais tous ces nouveaux mots attisèrent sa curiosité et avec l'autorisation express de ces parents, elle pu comlander d'autres ouvrages plus adaptés pour une enfant. Malheureusement au fil des mois, la gamine recommença à désespérer, malgré ses aller-retour, chez le fantôme, aucune sortie se profilait... Elle lisait un ouvrage lotsqu'une aide innatendue lui vint, un inconnu posa dans sa pile de livre un ennième ouvrage, il sourit et lmdit simplement que ce dernier pourrait l'intéresser et partit sans plus de cérémonie. Piquée au vif, Deyonnu jeta un coup d'oeil et se mit à compulser le document, ce dernier parlait d'une forme de magie qu'elle avait déjà vue mentionnée mais sans s'y étre, ce livre-là lui était totalemment dédiée. Deyonnu avait neuf ans.

L'assimilation, ou l'aptitude magique de fusionner avec un être vivant ou d'origine magique, la plus grande difficulter résidait à vaincre l'être ciblé pour obtenir son accord, expliqua-t-elle deux mois plus tard, à son ami spectral, bien que cela semblait déjà réglé dans le cas du jeune duo, le second soucis venait des limites que cela imposerait à l'esprit, car fois assimilé et à moins qu'il prenne le contrôle de Deyonnu, il serait dépossédé de sa liberté de mouvement. Ils leurs fallait faire un choix et bien que depuis le début de ses recherches, Deyonnu avait acquit une solide base théorique mais la mettre en pratique relevait de l'exercice qui était encore un mystère pour elle. Ils se donnèrent quelques jours supplémentaires avant de se decider et le jour venu se préparèrent pour leur premier tour de magie. Il se révèla qu'une fois parfaitement accordés, il était facile pour le spectre d'entrer dans l'esprit, avec l'accord express de Deyonnu, il contrôla son corps pour se diriger vers la sortie, pour la toute jeune magicienne, voir son corps se mouvoir sans en avoir la maîtrise était vraiment étrange et lorsque le duo désormais réunit arrivèrent à l'entrée, quelle fut leur surprise d'heurter un mur invisible mais bel et bien présent. Craignant d'être prisonnière à son tour, Deyonnu reprit le contrôle de son corps pour tenter à nouveau et cette fois, passa sans problème, la Question se posa alors, mais l'enfant supposa qu'il s'agissait un de ces enchantements... En tout cas, le fantôme quant à lui, aurait surement dansé la gigue s’il en avait connu les pas. Au lieu de cela, il laissait transparaître chez Deyonnu, un sentiment puissant de satisfaction. Appréciation qui allait bientôt disparaître.

Le soir même, elle comprit que quelque chose changeait, la présence de son ami fantomatique se faisait moins sentir et à vrai dire, ce dernier semblait moins enclin à communiquer, sa voix se faisant lointaine, il ne pu s’expliquer sur l’étrange sentiment qui le prenait au fil des heures qui s’égrainaient. Inquiète, Deyonnu se mit à relire le seul livre qui traitait de cette magie fusionnelle et comprit finalement l’erreur qu’elle avait faite. Certes, elle avait offert la liberté à son ami, mais celle-ci en plus d’être limité par le corps de la magicienne, se révélait aussi éphémère car l’assimilation ne se limitait pas à simplement faire entrer le spectre pour l’aider à sortir de sa prison, cela consistait bien plus à dévorer son être et s’accaparer ses pouvoirs. Bien que le terme de crime ne soit pas vraiment de rigueur, Deyonnu ne s’en sentie pas moins fautive et passa la nuit dans un état second, refusa de croire qu’elle avait pour ainsi dire tué ce personnage qui rêvait de liberté.

On pourrait croire qu’un tel acte aurait des conséquences terrible sur l’avenir de cette future magicienne, mais vous sous estimer grandement la capacité des enfants à reprendre espoir semble-t-il. Bien qu’il lui fallu plus d’un an pour reprendre gout à la vie, durant cette période, elle fit aussi l’expérience de ces nouvelles aptitudes, bien que loin d’être spectaculaire, elles avaient l’avantage d’être amusantes… ça oui.

2ème Partie…
La plus amusante restait tout de même le passe-muraille, y a pas à dire, surgir d’un mur avait de quoi mettre n’importe qui en émoi et Deyonnu appris bien vite à s’en servir autant pour esquiver les projectiles qu’on lui lançait après une farce que pour fuir des villageois en colère. Un tel comportement n’avait rien de positif bien sur et la jeune fille appris à s’en servir que de manière succinct pour ne pas subir des punitions trop dures, surtout qu’en dehors de ses blagues parfois cruelles, elle restait une enfant comme une autre, bien que renfermée par moment. Peu de temps après qu’elle est commencée à utiliser ses nouvelles aptitudes, les gens remarquèrent qu’outre son comportement outrancier, son regard avait perdu de son innocence et que derrière ces mauvais coups se cachait finalement une personne triste. Cela n’enleva pas le fait qu’elle causait des soucis autrement plus important que de simples blagues d’enfants. Elle ne poussait jamais l’amusement très loin, comme si employer sa magie dans ce sens n’était pas vraiment un but en soi, ce qui prouve que même à onze ans, Deyonnu montrait déjà une certaine réflexion que les enfants de son âge n’avaient pas. N’allez pas croire qu’une fois son but atteint : délivrer le fantôme de la demeure qui lui servait de prison, elle avait abandonné ses études magiques, bien au contraire en fait puisqu’elle continuait à enchainer les lectures, mais son esprit d’enfant, bien que plus à même de comprendre les concepts et autres théories, restaient parfois dans le flou quand un sujet devenait trop abstrait. Pour être franc, nombre des informations qu’elle assimilait restaient très obscures pour elle.

Plusieurs années passèrent presque tranquillement, durant lesquelles Deyonnu continua à apprendre dans son coin les bases des magies, relisant de plus en plus souvent les livres qu’elle avait réunit, pouvant prétendre au statut d’experte de la magie théorique au sein de son hameau, pour ce que cela lui apportait, car outre ses tours, son nouveau statut de magicienne ne lui donnait aucun avantage et les autres habitants commençaient même à voir cela d’un mauvais œil, au point qu’elle fut de nombreuses fois punie, le plus souvent à raison, mais plus récemment à tord, lui mettant des choses sur le dos que certes elle aurait pu faire, mais qui restait sans preuve, le moins que l’on pouvait dire était que Deyonnu ne s’en cachait pas. Profitant de chacune de ses punitions, elle apprenait à maîtriser du moins qu’elle le pouvait ses capacités magiques, bien que simples, ces dernières demandaient une bonne maîtrise de son environnement que la jeune fille développa au fil du temps.

Sa première rencontre avec lui, du moins sa première officielle survint lors d’une sortie à quatorze ans. Une bousculade suivit d’une série d’excuse, car Deyonnu était certes une chipie, n’en restait pas moins bien éduquée. Elle découvrit en face d’elle, un homme aux cheveux de craie, très court ainsi qu’une moustache sévère et une barbe tout aussi austère, le tout encadrait un visage buriné par le temps. Bien que l’adolescente fut incapable de lui donner un âge précis, ce dernier n’en était pas moins vieux, sa canne à la main attestant pour elle, une longue existence. Il portait un costume élégant bien qu’un peu usé, ainsi qu’un monocle serti. Elle n’était pas la seule à l’étudier, il faisait de même avec un étrange regard, ni sévère comme celui de ses parents qui avait appris l’une de ses plaisanterie, ni fatigué comme ceux de laboureur qui rentrait de leur labeur, plutôt celui d’un chasseur qui a trouver une proie comprit-elle instinctivement.

-Alors, fit-il après un court silence, tu as réussie ?

Deyonnu cligna des yeux sans comprendre ce qu’il voulait dire et le visage de son interlocuteur sembla prendre vie alors qu’il sourit, amusé autant par la surprise de l’adolescente que par sa mémoire quelque peu défaillante. Il se présenta donc : Gerlock, magicien qui avait, quelques années auparavant, visiter les environs et entendu parler d’une gamine curieuse et de son soucis de spectre. Bien que le sujet de l’époque et jusqu’à maintenant Deyonnu n’en savait rien, était la source de rumeur de mauvaises blagues que l’on faisait sur son dos. Il serait presque amusant de noter que même sans savoir tout cela, la jeune magicienne avait rendu la monnaie de leur pièce aux insolents qui riaient de son « problème », il aurait été encore plus ironique si elle avait inconsciemment, ce soit ces personnes là qu’elle visait lors de ses propres tours, mais non. L’adolescente observa avec plus d’insistance et secoua la tête sans être capable de se souvenir si elle l’avait déjà rencontré, sans s’en formaliser, Gerlock lui reposa la question : Avait-elle réussie à libérer le fantôme piégé dans sa demeure ? Un petit oui en guise de réponse car la libération n’avait été telle qu’elle avait espérée.

-Tu sais, les spectres n’ont rien à faire parmi nous, ils sont les résidus d’être depuis longtemps défunts, si tu avais trouver un moyen de le libérer sans qu’il disparaisse, il aurait été enchainé à ce monde qui n’est pas vraiment le sien... Tu comprends ?

Deyonnu comprenait la théorie, mais en pratique, cela relevait tout de même du mystère. La pratique était le point faible de la jeune magicienne, bien qu'elle est apprise à utiliser sa magie de cette manière, il était difficile d'imaginer un être enchainer dans un monde pour l'éternité. Gerlock mis sa main sur sa tête et l'adolescente, par réflexe rebelle, s'en libéra d'un mouvement. Il se laissa à rire puis lui expliqua la raison de sa venue : Il avait aidé une gamine quelques années auparavant et avait l'intention d'en faire son élève si elle avait réussie à accomplir sa mission. Sa mission à lui pour être plus juste puisqu'il était venu pour ça à l'origine.
De surprise, Deyonnu resta figée, quoi ? Elle avait travaillée à sa place ? Il avait consciemment laissé une petite fille faire le travail d'un adulte ? Bien qu'une partie d'elle était choquée, celle qui s'exprima en était plutot ravie. Enfin, on cessait de la considérer comme une gamine ! Bon d'accord, la "mission" n'avait vraiment eu une issue heureuse, quoi qu'en dise Gerlock, c'était une perte pour elle, ce dernier laissa passer un sourire sur ses lèvres, lui annonçant que lui aussi, avait connus de pareil troubles, car sa magie était similaire à celle qu’employait l’adolescente, dans les grandes lignes.

Ainsi, il lui proposait de l'accompagner sur les routes, avec l'intention de lui apprendre à controler sa magie et à la mettre au service d'autrui. Puisque c'était le devoir d'un vrai mage. Mais avant de partir, il lui faudrait l'autorisation de la famille, autant dire qu'elle se refrogna aussi sec. Alors qu'ils allèrent à la demeure familliale, elle lui fit état de ses connaissances et de ces pouvoirs. La soirée passa, le mage fut invité à diner, comportement surprenant aux yeux de Deyonnu, puisqu'elle les pensaient réfractère à la magie, idée qui fit rugir de rire son père. Qu'elle idée étrange, la magie faisait partie du quotidien, il serait donc surprenant de la refuser ! C'était sa façon de l'utiliser qui leur déplaisait, faire des farces n'avait rien de positif...

Dès le lendemain, ses parents l'aidèrent à faire un bagage - juste ce qu'elle pourrait transporter à elle seule - car même si ils allaient utiliser un véhicule magique, il lui faudrait parfois transporter seule ses affaires. Elle laissa beaucoup de chose derrière, une grande partie de ses affaires ainsi que la plus grande partie petite bibliothèque qu'elle s'était constituée depuis le début de son apprentissage solitaire. Prenant un nouveau départ en tant qu'apprentie magicienne sans véritablement savoir ce qui l'attendait....

3ème partie...

Gerlock avait l'intention de l'entrainer, mais pas seulement. Car plus que de l'entrainement, Deyonnu avait besoin d'élargir ses horizons, pour ne pas tomber des nues dans l'avenir, son voyage initiatique la conduisit à Fiore, pays qui jouxtait le sien. En accompagnant le mage dans ses missions, l'apprentie apprit nombre de choses sur le pays, les guildes qui y avait élue domicile mais aussi sur l'histoire de la magie et de ses formes de manière plus général. La magicienne n’apprit pour ainsi dire rien de concret sur la magie avant plusieurs mois, Gerlock lui laissant le temps de se faire une idée du monde tout en observant ce qui lui faisait durant les missions qu’il récupérait. Bien qu’il ne fasse pas partit pas d’une guilde, le vieux mage – comparé à Deyonnu, puisqu’en réalité, il devait à peine avoir trente ou quarante ans. – n’avait pas vraiment de difficulté à récupérer des missions, soit via les guildes avec qui il avait une sorte d’accord, soit directement auprès des villes de Fiore. Quant à Deyonnu, bien qu’elle reste en retrait si la mission en question était dangereuse, elle se révéla douée pour observer les personnes qu’ils rencontraient, lui donnant parfois l’air un peu trop suspicieux, mais au fil du temps, cela ressemblait de plus en plus à une attention polie qui dissimulait un intérêt qui l’était parfois beaucoup moins. Au fil du temps, elle développa la manie d’étudier autant les gestes de son maître que celles de ses ennemis, cherchant à comprendre leur façon de procéder. Loin de prétendre au rang de stratège, elle pouvait prévoir certaines grandes lignes de leur actions, mais il était encore impossible pour elle de prévoir avec précision comment pourrait évoluer les affrontements, tant magique que psychologique. Au bout de ces quelques mois d’apprentissage du monde, Gerlock décida qu’il était temps qu’elle devienne une vraie magicienne…

Alors qu’ils campaient aux abords d’un lac, le mentor lui demanda de lui montrait certaines de ses capacité, tout en expliquant ce qu’elle avait appris sur elle en les employant lorsqu’elle vivait au village. Une à une, elle mis donc en œuvre ses aptitudes magiques, le flottement qui lui permettait de s’élever dans les airs, l’intangibilité pour passer en travers de la matière et son invisibilité. Expliquant au passage les limites de ses pouvoirs. Après quoi, elle se laissa reposer au sol et attendit qu’il reprenne la parole. Au bout de quelques minutes, il lui demanda de devenir intouchable, la seconde où obtempéra, il projeta une salve de magie qui la repoussa violement, annulant son pouvoir et l’assommant à demi. Surprise par cette attaque, elle aurait surement réclamée des explications si elle ne s’était pas rendue compte de cette faille, si les objets, attaques et autres obstacles physique ne lui posait aucun problème, dès que la magie s’en mêlait, sa capacité perdait tout intérêt, cela répondait aussi à cette question qui l’avait hanté un long moment, pourquoi son fantôme n’avait pas pu partir, que ce soit directement ou en la contrôlant. Si la méthode était discutable, elle avait le mérite d’être efficace et même Deyonnu qui témoignait d’une faiblesse dans la mise en pratique avait mémorisée cette faille sur le coup. Maintenant, expliqua Gerlock, le temps des batifolage n’était plus, pour une magicienne douée, il ne fallait pas uniquement faire fonctionner sa tête – nul doute qu’il avait lui-même remarqué cette manie qu’avait Deyonnu d’observer. – mais aussi son corps, encore davantage dans son cas, car ses pouvoirs réclamait son attention sur son environnement, mais aussi une concentration physique et mentale constante.

Il allait démarrer l’entraînement et ce dernier ne serait pas de tout repos. La maîtrise de ses pouvoirs, mais aussi la combinaison de certains lui réclamèrent autant d’effort que l’esquive d’attaques réelles – comprenez, réellement dangereuse -. Outre ses entrainements, Deyonnu du aussi apprendre à connaître ses limites pour ne jamais se retrouver dans la mouise si jamais elle en utilisait trop. Elle commença aussi à l’aider dans ses missions, en observation, employant son invisibilité pour espionner, mais aussi comme appât pour attirer les ennemis et le plus souvent l’attention de ces derniers, permettant aussi d’apprendre à manipuler sa magie de manière plus dynamique, fuir un groupe d’ennemis à travers une demeure était déjà plus fatiguant que de surprendre un paysan au détour d’une ruelle. Au fil des semaines, puis des mois suivant, elle développa un esprit plus retors, ainsi qu’un corps plus résistant. Elle apprit aussi à dégager une présence glacial comme l’aurait fait un véritable spectre, provoquant parfois la terreur, mais le plus souvent, une prudence suffisamment réfléchie pour restreindre les options de leurs adversaires.
Lors de seizième anniversaire, Gerlock lui offrit un long sabre de cérémonie, une arme aussi belle qu’inutile, puisque dépourvue de lame, cette « arme » lui expliqua-t-il, lui servirait à s’entrainer pour attaquer directement, muscler ses bras et apprendre à frapper au corps à corps. Lui permettant aussi de devenir plus qu’une simple cible mouvante, mais bel et bien une alliée lorsque les affrontements étaient plus accessibles.

4ème partie…

Quelques semaines après son dix-septième anniversaire, son maître lui annonça qu’il allait devoir partir, une mission qu’il avait depuis longtemps accepté avait pris un tour étrange et il devait repartir. Deyonnu lui dit qu’elle pourrait très bien l’accompagner, mais il refusa, préférant ne pas l’entrainer dans un conflit que lui-même n’arrivait pas à jauger et bien qu’il ait tout confiance en son capacité d’analyses, les affrontements qu’ils auraient seraient bien trop violent pour jeune femme, si forte était-elle devenue. Bien que la séparation fut solennel durant laquelle, son mentor lui annonça qu’il était suffisamment satisfait de son élève, jugeant qu’il n’avait plus rien à lui apprendre, tant dans la magie qu’ils avaient en commun, la magie d’assimilation que le reste de son entrainement.

Après cela, Deyonnu du de se trouver de nouvelles marques, mais elle n’était pas perdue pour autant, Gerlock ne l’avait pas laissée sans ressources et bien qu’elle mettrait un certain temps avant d’avoir une vie stable, ce ne serait pas insurmontable. Intégrer une guilde était la piste la plus simple, bien qu’après réflexion, l’idée n’était pas nécessairement bonne, certes, nombres d’entre elles étaient excellentes et œuvraient pour le bien de la communauté, mais chacune suivaient finalement ses propres règles, parfois à la limite des lois que le conseil avait mise en place. Ce dernier s’avérait plus intéressant, outre son pouvoir absolu – chose qui pouvait être intéressant, mais aux yeux de Deyonnu, c’était surtout l’application des règles et non les pouvoirs qui permettaient la mise en pratique des lois. – mais aussi le fait qu’elle détenait la plus grande source de connaissance en matière de magie. Et si durant ces trois ans de voyage avec son maître, la magicienne n’avait pu lire autant qu’elle en avait envie, elle pourrait aisément se rattraper.
Plus que le pouvoir, Deyonnu tenait à cette liberté qu’elle avait gouté ces dernières années, bien que cette dernière s’avérait parfois chère, elle n’en restait pas moins plus alléchante que le pouvoir des membres du conseil, d’ailleurs, l’idée de l’intégrer étaient exclue, puisqu’il fallait prétendre au rang de mage sacré et même si l’entrainement de Deyonnu avait fait d’elle une mage d’exception, elle n’aurait pas l’ombre d’une chance au vue de ses aptitudes offensives. En revanche, elle pourrait assurer le même rôle que celui qu’elle avait tenue durant les missions en compagnie de Gerlock, une source de renseignement et une aide plus que profitable pour se préparer au combat ou même pour de simples enquêtes.

C’était donc décidé, tout du moins, la route à suivre était plus ou moins tracé, libre à elle de changer de route lorsqu’elle le souhaiterait. Entrer au service du conseil n’était pas chose aisée et Deyonnu du redoubler d’effort pour faire ses preuves, forte heureusement, les missions que lui confiait le conseil n’était pas vraiment à la hauteur de celles qu’elle accomplissait pour son mentor, ne serait-ce parce que ce dernier n’avait pas d’autres sources d’information et que son alliée devaient obtenir le plus d’information sur leurs adversaires. Bien qu’elle montra rapidement ses talents, elle ne cessa pas pour autant de s’entrainer de son coté, profitant aussi de l’accès privilégié qu’elle avait désormais à l’immense bibliothèque. Elle développa aussi ses aptitudes, bien qu’elle aurait pu obtenir de nouvelles en assimilant d’autres fantômes, la magicienne voulait d’abord tirer le meilleur de ce qui lui avait laissé son « ami ». Elle développa durant cette période, la capacité de se fondra dans les êtres vivants, lui permettant d’observer sans même avoir à se cacher dans les ruelles sombres ou les plafonds, ce pouvoir fut si utile qu’elle chercha à en tirer partit plus activement, s’entrainant parfois au détriment des soldats qui protégeait le bâtiment du conseil, les contrôlant durant une courte période qu’elle tentait d’allonger, avec plus ou moins de succès…

A ce jour, Deyonnu peut prétendre au rang d’espionne du conseil, bien que ce terme la répugne, préférant le terme plus neutre « d’observatrice avisée ». Elle avait pu découvrir de nombreux exploits que les mages des autres guildes effectuaient, mais aussi mettre en évidence des plans de plus sombres, pas à la hauteur des Eracion Seis, mais suffisamment pour que son dévouement soit remarqué.