Personne, ce matin-là, ne pouvait se dire qu'il était sur le chemin du retour. Vous savez, les héros, ont tous des fins tragiques ou glorieuses. Cependant, il existe des héros qui n'hésitent pas non plus à prendre des vacances pour revenir quand la période était plus clémente pour eux. Ce qui est toujours compliqué, pour les héros, c'est de découvrir leur passé. Et dans notre cas, notre héros avait eu pas mal de rebondissement concernant son propre passé. Ancien mage très puissant, révéré comme une divinité, ayant, pour oublier ses crimes, créer un passé fictif, qui, à force de mensonge, avait finit par accumuler des mensonges de plus en plus gros, jusqu'à explosion de l'enchantement. Et pour couronner le tout, la princesse de ce héros s'était élancée dans des aventures dans des terres lointaines où il l'avait perdu de vue. C'était le grand loto de la vie.

Alors forcément, lui, il n'avait pas été forcément très content; Imaginez ? Dieu de la mort & porteur de l'épée Excalibur. Difficile de faire l'un des boulots sans empiéter sur l'autre, vous comprenez ... Et puis, lui, il avait voulu les bras de sa chère et tendre. Et finalement, tout ce qu'il avait eu, c'était des vacances. Bon, les vacances, c'est cool pour se reposer. Et puis, tout le monde ne peut pas en prendre quand il veut. Mais après tout, tout le monde n'était pas Atios. D'ailleurs, celui-ci s'était fait connaître partout où il allait, puisque sa malédiction ne s'était pas forcément empiré, mais elle s'était installée de façon pratiquement permanente, puisqu'il avait échoué dans sa tentative de drague. Oh, il avait fait la gueule. Comment voulez-vous avoir l'air crédible quand vous perdez 20 centimètres et que vos pectoraux deviennent flasques et pendants soudainement en plein combat ?

Oui, encore une chose de plus qu'il avait eu à supporter. Même s'il avait fini par s'y accommoder. Le sacrosaint porteur d'Excalibur serait aussi le héros maudit par l'étoile des amoureux. Oh, c'était pratique. Parfois, être une fille, procurait des avantages. Mais cette situation n'était pas forcément des plus agréables pour lui. Aussi, préférait-il que personne ne s'en rende compte. De toute façon, une fille avec des attitudes de garçon, ce n'était pas des plus discrets. Les pays à l'extérieur de Fiore étaient tous très intéressants. Sur sa route, il avait plus ou moins aidé quelques personnes. Tuer quelques bandits & créatures n'ayant visiblement pas un très bon sens de la conservation. Et surtout, il avait cherché une raison à son existence. Il avait finit par revenir près du temple d'Arès. Non pas pour se castagner avec, mais pour continuer de profiter des magnifiques plages de sable fin et de la chaleur tropicale de cette zone. C'est sur les plages, qu'il avait fait découvrir à Arthuria & Remilia, les joies de la bronzette et l'art de ne rien faire pendant un mois, profitant de la générosité des Autochtones qui lui étaient redevables pour l'activité touristique accrue après son passage au temple du Dieu de la guerre.
Mais après trois mois à n'avoir rien fait, tous les héros commencent à débuter une dépression. Ils se demandent à quoi ils servent. Ils se demandent pourquoi tout le monde autour d'eux finit par disparaître et les laisser tout seul ; ce qui était d'autant plus humoristique que même les illusions familiales l'avaient laissées tomber. Et puis, avec nostalgie, il s'était souvenu de tous les gens qu'il avait affrontés ou rencontrés à Fiore. Des connards. Des gens sympas. Des jolies filles. Des filles à forte poitrine. Des mages mégalomaniaques qui pactisaient avec des squelettes mort-vivants qui finissaient dans le gosier d'un démon géant. Des dragons Slayer de la foudre qui avaient perdu leur meilleur employé en même temps que lui. Oui, beaucoup de choses avaient sûrement changés en son absence. Oh, il continuait de gérer ses propriétés à Fiore, qui lui rapportaient pas mal d'argent chaque mois. Forcément, au bout d'un moment, à force de bosser comme un damné, l'argent finissait par s'entasser. Mais ce qui était étrange, c'est que personne n'était venu prendre de ses nouvelles. Enfin, il se souvint soudainement de ses dernières paroles. Oui ... Il s'était barré en plein milieu du tournoi en même temps qu'il avait senti que son premier amour s'était cassé au loin.

D'ailleurs, il avait choisi de se faire oublier par rapport à ça, aussi. Mais il ne s'était pas tourné les pouces. Thanatos & Pharos étaient des parties de lui-même. Ils étaient tout les deux sa propriété. Et s'il devait rejeter son titre pour un autre, cela ne regardait que lui. Ainsi, il avait passé plusieurs mois à s'entraîner. Parce que c'était son boulot, de s'entraîner. Enfin, l'un de ses deux boulots, en tant que "héros" et pseudo-divinité.. Et puis, il devait choisir sa voie. Ce qu'il n'avait toujours pas fait. Et puis, la réponse, un jour, s'était imposée d'elle-même. Pourquoi ne pas devenir égoïste ? Faire ce qu'il voulait, peu importe l'avis des autres ? Tant qu'il ne dépassait pas ses propres règles morales, cela pouvait être intéressant. Cette simple petite réalisation avait changé pas mal de choses dans son comportement. Il était beaucoup plus insouciant, désormais. Et cela allait peut-être temporiser son karma légendaire, tellement que celui-ci était plus que merdique ? Sur sa route, il avait croisé un autre dépressif. Mais là où c'était totalement marrant, c'était qu'il était plus ou moins devenu ami, avec ce diable dépressif arraché à son monde d'origine. Atios lui avait dit : "Toi aussi, t'as l'impression que le monde est trop compliqué pour toi ? Soit égoïste et fais ce que tu veux, tu verras, ça ira mieux."

C'est ainsi qu'Oméga s'était fait un nouvel ami. Cette amitié totalement étrange, entre un diable et un porteur de l'épée sacrée, allait culminer sur des événements surprenants. Parce que désormais, le porteur de l'épée sacrée s'était réellement trouvé un nouveau crédo. "Le bien oui, le bordel aussi."

Et plutôt que de dire coucou aux autorités officielles ou même à sa guilde, il avait plutôt envie d'aller dans un endroit où quelqu'un savait réellement ce qui se passait dans Fiore et ce, jour après jour. Et le seul à sa connaissance qui dans Fiore, était au courant des derniers ragots intéressant, c'était un ami à Oméga. Ce dernier, n'ayant pas voulu contrarier son ami à la grosse épée lumineuse (Tous droits réservés), n'avaient eu d'autres choix que de mener le capricieux héros jusqu'à cet homme au nom de sauce tomate. Oh, il savait que potentiellement, quelques abrutis tenteraient leurs chances sur sa personne. D'autres fuiraient sûrement en gueulant "C'est le porteur d'Excalibur !", mais la plupart de ces gens-là n'existaient même pas aux yeux du jeune homme au paraître insupportablement enfantin. Quand les deux arrivèrent sur place, ce fut l'occasion pour Atios de voir qu'il était suffisamment connu pour que même les mecs à l'entrée partent en courant, ne le laissant pas le temps de réagir ou de les contrôler par la vue. Tant pis. C'était une belle soirée d'automne et il n'était pas d'humeur belligérante. Tout le QG de Silver Fang était désormais en ébullition, désormais et cela risquait fortement de rester dans les mémoires de cette guilde illégale. Mais il n'était pas là pour la dissoudre (ou la désintégrer) au premier sens du terme, mais ça, il n'avait pas encore eu le temps de le dire. Oméga quant à lui, se tenait le visage, désemparé de la réaction des mages de la guilde. Les deux jeunes hommes s'avançaient dans le plus grand des silences. Celui à la tête de ce binôme, Atios, se baladait main dans les poches, chemisette blanche comme à son habitude, après tout, il n'avait pas eu le temps de revenir dans ses multiples domaines à travers le pays. Quant à Oméga, il n'avait pas changé. Enfin, si. Les deux avaient changé. Certaines choses n'avaient pas réellement changé, mais Atios était légèrement plus grand, intimant le fait qu'il avait laissé Avalon réguler son âge par le courant du temps. Quant à Oméga, c'était à peu près pareil, mais celui-ci n'avait simplement pas eu le choix. La nostalgie s'empara du diable tandis que le porteur de l'épée sacrée découvrait les lieux. Défonçant porte après porte (Hey, on se la pète ou on ne se la pète pas.) jusqu'à la salle principale.

Là-bas, les assassins de tous bords attendaient, cherchant à jauger la menace que l'insupportable sourire arrogant du jeune homme laissait présager. Néanmoins, la présence d'Oméga rajoutait un peu plus d'incertitude à la situation. Finalement, le silence de quelques minutes se brisa et Atios dit alors :

▬ Coucou tout le monde, ça faisait longtemps ! Les affaires vont bien ?

Oméga se couvrit d'une main le visage, totalement désemparé par l’effarante effronterie du jeune homme dans ses termes.

Le barman, néanmoins, comme à son habitude, restait stoïque face à cette situation, laissant le jeune homme s'asseoir devant lui et Oméga fit de même, peu rassuré par le silence pas très agréable, tendu, qui animait désormais la pièce.

▬ Je cherche la sauce ketchup, quelqu'un l'aurait vu ? J'ai besoin d'un topo sur la région et j'ai de quoi payer. Ah et rassurez-vous, je ne suis ici que pour les affaires. Je n'ai aucune intention d'atomiser la salle grâce à l'épée sacrée. Il prit une pause, avant de rajouter, presque de façon rieuse : Non, mais je déconne pas hein !

Presque de façon amusante, l'ambiance se détendit. Oh, pas totalement. Mais les gens et les murmures s'accentuèrent, brisant le silence. Les tables furent rapidement de nouveau occupées et Oméga commanda un verre d'eau tout en surveillant les arrières de son "invité", même s'il doutait que cela fût nécessaire. Il fit signe à quelques personnes de la tête en guise de salutation, mais n'osait pas trop s'exprimer, car inévitablement, le jeune homme serait catégorisé comme un traître. Mais entre désobéir à Atios et sa vie, le choix avait vite était fait. Et puis .. Il était là pour affaire.

Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Tu soupires alors qu'on tambourine à la porte de ton bureau. Tu lâches ton dossier, le rangeant dans le double fond de ton tiroir, et tu attrapes ton sabre posé contre une des étagères, tout en invitant le mage à entrer. Enfin, en lui ordonnant serait plus juste. Tu vois alors arriver un crétin complètement en nage, essoufflé et hors d'haleine. Il aurait au moins pu s'arranger pour être présentable. Enfin bref, tu lui feras remarquer plus tard, pour le moment, il y a plus important. Beaucoup plus important même. Il vient de t'annoncer l'arrivée d'un invité de marque. L'ex fée, et désormais membre de la guilde des anges, Atios. Tu as entendu son nom, et plus d'une fois. Et maintenant, tu ne peux te demander qu'une chose... Que fait donc le porteur d'Excalibur au sein de ta guilde ? Tu sors en toute hâte, te dépêchant de rejoindre la salle principale.

Tu débarques dans la grande salle, attirant quelques regards. Tu remarques immédiatement Bastian, ainsi que votre invité surprise. Et à ses côtés, Oméga. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Tu observes un instant l'air moqueur du mage légal, alors que son voisin semble tendu, et que tu ressens les pulsions meurtrières de Bastian... C'est mauvais ça. Tu t'approches du bar, et tu les rejoins tous les trois, passant derrière le comptoir. Tu connais le barman, ce n'est pas ça qui va le perturber... Tu t'approches, et tu interpelles le mage à l'air totalement détendu et stoïque. Tu lui demandes ce qui se passe, avant de l'écouter te faire un petit résumé de la situation. Si il est venu pour affaires... Sa présence peut être tolérée. Mais tu le surveilles. Tu t’assois sur un siège, face à eux, les fixant un moment.

• Bastian, j'espère que tu sais ce que tu fais. Quand à toi, le petit rigolo là... Je t'ai à l'oeil, alors, pas d'embrouilles, c'est clair ?

Pour ce qui est d'Oméga, tu te contentes d'un regard sévère dans sa direction. Une fois que cet importun sera parti, il faudra que tu aies une petite discussion avec lui... En effet, il te doit bien quelques explications... Mais en attendant, il reste à voir comment tout ça va évoluer... Tu restes donc assis sur ton siège, adossé au mur, le sabre à portée de main. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu sens très mal ce coup là... Avec ces deux zigotos dans la salle, il risque d'y avoir quelques étincelles qui vont fuser... Enfin, pour le moment, vous n'êtes pas encore trop nombreux, et la plupart de tes gars flippent devant cet épéiste... Ce que tu appréhendes, c'est ce qui risque de se passer si les autres arrivent. Quand tu parles des autres, tu veux dire, les vrais mages de cette guilde, pas les tapettes recrutées pour remplir les rangs...

Spoiler:

▬ Les choses au clair ? Ne me fais pas rire. Murmura-t-il.

Bien sûr, peu de gens purent entendre cette phrase, alors que le porteur d'Excalibur s'était retourné sur son tabouret d'un ample mouvement de jambe. Oh, si le chef de guilde officiel s'en était référé à l'officieux, le fait est que les leaders lui firent front, mais aussi face, permis de renverser la tension qu'il avait imposée contre eux. Les assassins de toutes sortes se mirent à scander les noms des deux hommes en charge de l'ordre ici, en vociférant qu'ils allaient montrer à ce gringalet de pacotille qui était le patron ici. Erreur fondamentale : ici, il y avait deux chefs, mais il y avait plus que ça. Ce n'était pas une question de puissance générée et de dommages de zone. C'était une question de réactivité. Combien de personnes pouvaient faire face assez vite à Atios sans mourir ? Bastian Tomaso, le mage des runes, était connu pour ses ruses, ses talents de menteurs, ses habitudes de dragueurs invétérés et ses coups de bluff. Il n'avait pas mauvais fond, mais était professionnel. Élevé en tant qu'assassin et fils de bandit, il ne pouvait pas attendre moins de la part de ce dernier. Silver Fang avait de la chance d'avoir comme leader, un homme de cette trempe, pour la simple et bonne raison qu'il différenciait le sang gratuit et le sang inutile. Clifford D. Jagger, au contraire, bien qu'il n''eut pratiquement aucune information précise sur lui, était connu des rumeurs de sa propre guilde pour un sanguinaire, un être assoiffé de sang et cruel, qui ne se prenait pas pour rien. Mais il était le patron et il était réputé pour être vif comme l'éclair. Un impulsif, de ce qu'il pouvait en déduire. Ses yeux continuèrent d'examiner la salle, en laissant les hurluberlues continuer de se moquer de lui. Il aurait tôt fait de calmer leurs ardeurs sous peu. Red Heart, de son vrai prénom, Noah Aleksandrina Kayuuko n'était pas présente, ce qui divisait le potentiel offensif total de la guilde d'un bon tiers. Elle était sûrement en mission. Encore une fois, les informations étaient nébuleuses, mais les souvenirs qu'il avait puisés d'Oméga la décrivaient comme un assassin à la façade impitoyable, mais comme beaucoup ici, ils étaient assassins jusqu'à ce que leur humanité se réveille... Pour finir le tour de la maisonnée, ses yeux virent percer le regard d'une inconnue qui lui était fortement familière.

Encore une. Décidément, Arthuria aurait encore une fois des comptes à lui rendre. Elle était comme elle. Le teint immaculé. Des cheveux blonds si peu communs, parmi Fiore.Même corpulence, même taille. Une copie parfaite. Sauf l'expression. Atios poussa alors un soupir profond. Des imprévues. Et des réactions prévisibles. Une ambiance fortement hostile à sa présence. S'ils ne les calmaient pas sous peu, la situation allait se dégénérer. Première chose : démontrer qui était le plus dangereux ici. Ah, Bastian, tu veux savoir de nous deux qui peut se montrer le plus sociopathe de tous ? Ils allaient tous avoir rapidement une réponse. Ah, bordel, qu'ils étaient bruyants, ces connauds ! Il laissa le libre discours à la tomate, soupirant de plus en plus au fur et à mesure de ses paroles, calme et à la fois totalement excédés par l'outrecuidance de celui qui pour une fois, abusait de son charisme, sa verve. Peut-être l'effet de groupe ? Décidément, personne ici ne voulait comprendre qui il était.

D'ailleurs, Oméga était devenu livide en entendant le claquement répété de la chaussure du jeune homme. Oh, il ne savait pas pour ce qui était du passé, mais il était désormais légèrement caractériel et n'aimait absolument pas que son autorité soit bafouée. Et il le sentait calmement bouillir de plus en plus, comme une théière en train de chauffer. On entendait ses doigts claquaient sonorement de plus en plus fort au fur et à mesure que le capharnaüm augmentait d'intensité. Le diable était d'ailleurs prêt à toute éventualité. Il était devenu un assassin de métier sur le tas, prêt à se servir autant des armes à feu qu'il avait payées de ses deniers, que des lames de poignets ou de la lame retenant ses pouvoirs, siégeant dans son dos. Avec qui tiendrait-il, si la confrontation était inévitable? Il ne savait pas. Il doutait fort que son aide soit nécessaire à Atios et il doutait fort que son aide soit décisive dans le cas d'un affrontement contre celui-ci. Pour avoir été témoins privilégiés de ses prouesses magiques et martiales, il savait que peu importe leur maitrise de l'épée, sans une magie capable de leur permettre de rivaliser avec le mage des cieux angéliques, ils ne pourraient rien faire si ce dernier se déchainait. Son verre d'eau était d'ailleurs étrangement plein, sur le comptoir. Il n'avait pas le temps de boire, tellement la tension le gagnait. Oh, sa fierté diabolique était elle-même mis à mal : en tant que tel, il n'avait aucune chance contre l'invité des crocs argentés. Il doutait même que tous présents ici, ils aient une chance contre lui. Non. Il devait faire en sorte que la situation se tasse. Atios avait tout intérêt à garder la guilde dans de bonnes dispositions envers lui. Et le diable, n'avait jusqu'à preuve du contraire, pas meilleur foyer que celui-ci. Il ne pensait pas le dire un jour, mais il allait devoir être diplomate, ce qui, pour tous ceux présent ici, sauf peut-être Bastian, était impossible humainement pour eux. L'expression humainement le fit sourire au fur et à mesure de ses réflexions, car Atios n'était plus réellement un humain, lui non plus et Bastian, s'il était humain, était un spécimen bien à part.

Il allait se lever pour dire quelque chose, mais c'était sans compter sur la fin de la patience du porteur de l'épée sacré, qui l'avait devancé et qui s'était mis face à face avec Bastian, le regard noir et meurtrier, droit dans les yeux de Bastian. D'ailleurs, un phénomène onirique avait pris place alors que le jeune homme, d'une voix de stentor, avait couvert le brouhaha dans l'assemblée :

▬ Silence !!

Ces simples mots avaient suffi à instaurer un silence complet dans la pièce. La plupart des sous-fifres avaient la bouche entr'ouverte, incapable de continuer à s'exprimer. Bastian, suivi d'Oméga, puis de Clifford & Karito furent ceux qui sentirent leur capacités à parler revenir le plus vite, mais pour ce qui était des membres les plus faibles de Silver Fang, lls étaient désormais muet pour quelques minutes. L'autorité du jeune homme n'était plus à prouver, désormais. Ce silence permit aux gens de remarquer que l'air dans la pièce était désormais beaucoup, beaucoup plus lourd, comme si l'atmosphère était chargée ... D'énergie. De lucioles dorées étaient apparues spontanément dans la pièce et autour du porteur d'Excalibur Des lucioles ? Non, de la lumière résiduelle qui ressemblait à s'y méprendre à des lucioles à la douce lueur. Mais ces manifestations de l'écrasante réserve de magie du jeune mage n'était pas ici pour être amicale ou contemplée. Elles étaient bien la preuve que son sang-froid commençait à se tarir très sévèrement. Pas à cause de l'intervention honorable mais pitoyable du leader du groupe, mais plutôt à cause de ces réactions effrontées et si peu ... Raisonnable ? N'avaient-ils aucun sens de la conservation ? Il allait les tuer. Même si c'était mal. Même si toute vie était sacré. Il allait tuer ces impotents indolent s! D'ailleurs, les lucioles volaient de façon erratique, comme si elles étaient furieuse. Ah, le jeune homme était désormais recouverte une fine, mais perceptible, aura dorée. Une aura bien visible à l’œil nue qui transpirait son envie de faire taire ces élans rebelles que certains avaient plus ou moins exprimés à son encontre. Cette aura avait beau être lumineuse, elle était tout aussi agressive voir plus, que celle de Bastian. Soupirant une énième fois, Atios laissa celui qui lui faisait courageusement face sur place, avant de grimper sur la table derrière-lui.

▬ Tous ceux qui ne m'intéressent pas, SORTEZ ! Et ne revenez que lorsque je vous l'ordonnerais !

Et irrémédiablement, dans un ordre presque ridiculement ordonné, les plus faibles de Silver Fang sortirent en dehors du QG de la guilde.

Atios souffla, reprenant quelque peu son calme. Oméga, qui s'était arrêté, qui était désormais à moitié relevé, se rassit alors. Ils avaient évités le pire. L'utilisateur de l'épée sacrée - qui n'était toujours pas apparue - descendit alors de la table et du tabouret, avant de se retourner vers Bastian.

▬ Maintenant que J'ai mis les choses au clair et que nous sommes au calme, nous allons peut-être pouvoir commencer à négocier. Pour autant, j'ai deux ou trois choses d'intérêt à vérifier. Redheart n'est pas là, il semblerait. Ce qui est fort regrettable. Je compterais cependant sur toi pour la mettre au parfum, Ketchup-kun. Et si ton nouveau surnom te plaît pas, il faudra que tu fasses avec. En ce qui concerne nos victimes, mon ratio est largement supérieur au tien, en terme de meurtre.

Et pour preuve, sur ses paroles, un manteau noir unique en son genre apparue autour de lui. Oh, n'importe qui aurait pu le reconnaître. C'était un manteau aux bordures déchirés, qui ressemblait à ce que la faucheuse portait, le plus communément, sur les représentations du mythe de la mort. Ce manteau semblait être en perpétuel dégradation, mais pourtant, il ne régressait jamais et continuer pour l'éternité à dépérir. Les yeux du porteur d'Excalibur virèrent au rouge carmin et l'aura d'or s'affaiblit légèrement, sans pour autant se mourir totalement.

▬ Je suis sûr, informé comme tu es, que tu sais que Je suis connu comme le dieu de la mort. Même si désormais, je ne tues plus qu'au nom de mon devoir envers l'épée sacrée. D’ailleurs, je n'aime pas trop me présenter comme tel, mais au moins, vous saurez à qui vous affaires. Être trop connu comme tel pourrait nuire à l'image de mage légal qui protège les autres, n'est-ce pas ? Et le conseil risque fortement de sauter sur l'occasion et sur la moindre piste pour venir m'embêter.

Le manteau semblait littéralement brûler en permanence et ses bord déchirés volant aux vents rappelaient à quels point chaque seconde de leurs vie s'écoulant était à la fois précieux et éphémère. Pour autant, Atios, brassant l'air d'un mouvement de bras, fit disparaître la preuve de son ancien rôle et de son autorité toujours active, malgré qu'il se soit résolu à être le saint champion de la majorité et des plus faibles. Un rôle qui nécessitait autre chose qu'un long et lugubre manteau noir à capuche ; un rôle qui nécessitait quelque chose ressemblant plus à ce qu'il portait désormais : un costume digne de Blue Pegasus, mais différent : un pull débardeur couler jaune vanille au col en V, une cravate rouge, faisait la majeur différence entre son costume et ceux des membre de la guilde du Pégase Bleu. S'avançant vers Clifford, il le regarda droit dans les yeux.

▬ C'est donc toi, le vrai chef de cet endroit ? N'est-il pas réellement triste de constater que même Oméga est plus fort que toi ? Si tu ne t'entraînes pas plus dur, tu te rendras vite compte que tout ce qui t'es précieux disparaîtra sous peu. Et l'on remarque la valeur des choses qu'une fois celle-ci perdues. Quelqu'un qui se bat une fois sera condamné à le faire pour l'éternité, saches-le. Et en étant en vie, tu mènes le plus long des combats. Apprends de Ketchup, si tu veux rattraper ton retard. Et réfléchis sur ce que tu es réellement et ce que tu veux; Il n'y a que comme ça que tu trouveras la voie pour être totalement ce que tu es destiné à être.

Plein de sagesse sortait de ses mots, ce qui le fit sourire, puisque ce n'était pas dans ses habitudes. S'avançant à travers la pièce, il alla fixer alors Karito. Inconnue au bataillon. Mais elle était tout aussi jolie que celle qui avait été sa guide et sa préceptrice en tant qu'apprenti porteur de l'épée sacrée, à l'époque où sa mémoire voilée n'avait point encore été révélée.Il lui attrapa la main doucement, avec une douceur presque ... Enjôleuse et affectueuse. Il se mordit la lèvre. Ses sentiments altéraient donc réellement son jugement ? Ses yeux plongeaient dans ceux de la demoiselle ressemblant à Arthuria et il lu très succinctement l'esprit de cette dernière, presque de façon totalement désintéressée. Après avoir lu des dizaines de centaines d'esprit différent, il devient pratiquement lassant et fatiguant de le faire. Et .. Il avait l'impression de le faire sur Arthuria, pour qui il avait énormément de respect pour sa capacité à être quelqu'un de bien et qui ne doutait jamais de ses actes. Elle était assurément plus forte que lui de caractère. Ainsi, la lecture fut floue, hâtive.

▬ Shizuka. Très .. Jolie prénom. Apprenti du gigolo multiple ? Ou sa servante ? Oh, peu importe. Il ne m'est pas nécessaire d'en savoir plus. Il se retourna légèrement déçu vers Bastian. Il devait tuer ses sentiments stupides qui le liait à celle dont il tenait la main à travers Arthuria et se concentrer sur les affaires. Il reporta son attention sur "Shizuka".Oméga, cette fille s'amuse à pactiser avec tes anciens camarades.

Oméga, qui avait été silencieux jusque là, soupira. Il n'avait pas besoin qu'on lui dise pour qu'il l'eut sentit. D'ailleurs, ce dernier déposa un papier en direction du barman, stoïque, qui continuait de gérer les verres sale de celui-ci. Un vieux rapport de mission.

Atios lâcha la main, après avoir fait un grand sourire pour la première fois. Ces yeux rouges carmins mêlés à ce sourire si sincère rendait presque le regard d'Atios insoutenable, car les yeux reflétaient clairement le mépris de tous les sentiments des autres, l'exact opposé que la tendresse interposée pour Arthuria que Karito pouvait ressentir en provenance sur sourire du jeune homme. D'ailleurs, ce dernier ressentit un poil trop d'affection et l'équilibre fut rompu instantanément. Ainsi, il perdit soudainement 20 centimètres et devint une fille. Divinité ou pas, il était toujours maudit ; malédiction encore plus pénible depuis qu'il n'éprouvait plus de sentiments amoureux pour qui que ce soit. Certes, les vêtements étaient largement plus ample, mais il ne s'en soucia pas : à force de subir ce genre d'incident, il ne s'en étonnait même plus ; il reprendrait sa forme originelle sous peu. Maintenant, il devait clarifier le statut d'Oméga, concernant son éventuelle traîtrise - qui n'en était pas une, du moins pas volontaire - ; Shizuka fut gratifié d'un regard meurtrier ; dont les yeux mystiques ne faisaient qu'augmenter la force. Elle entendit une légère voix dans son dos : << Évitons le moindre commentaire concernant ma situation, veux-tu ? Je ne ferais que te citer : "On est diplomate avec les clients Shizu’". Merci bien. Passons donc au cas de l'archidiable. >>

▬ A la décharge d'Oméga, s'il à effectivement révélé votre position, c'est qu'il n'a pas eu le choix. Oh, il a été négligent, je l'ai surpris en train d'accomplir une mission et je l'ai attrapé. Mais plutôt que de le tuer ou le remettre au conseil, j'ai pu lui soutirer plusieurs informations très intéressantes sur les enfers, mais aussi notamment le QG de Silver Fang et sur plusieurs d'entre vous. Si vous aviez à le punir, ce serait idiot, puisqu'au final, vous ne feriez que faire payer un assassin innocent qui est tombé sur moi. Il était donc au mauvais moment, au mauvais endroit et ça aurait pu être l'un d'entre vous. Maintenant que j'ai fini d'examiner à qui j'ai affaire, venons-en aux faits, Ketchup-kun.

Atios fit apparaître par ré-équipement, un sac de joyaux assez lourd. Le genre qui attends quelqu'un qui finirait une mission A, par exemple. Les missions qui payent donc, très bien. Et que peu de gens pouvaient oser prétendre ici. Il le jeta en direction du barman, qui l'attrapa au vol.

▬ Rassurez sur mes dispositions financières ? Cela fait deux ans que je suis à Fiore et j'ai eu le temps de me bâtir ma propre part des marchés financier du royaume. J'ai assurément de quoi payer ma présence ici et les services que je vais vous demander.

Atios alla s'asseoir à la table où Tomato avait l'habitude d'aller. Reniflant le verre de cocktail étrange, il le reposa sur la table : cette mixture avait décidément une odeur infâme. Il prit la parole alors, en attendant que les négociations débutent ;

▬ Premièrement, j'aimerai des informations précises et générales sur ce qui se passe en Fiore et dans les autres pays. Cela peut-être de toutes formes : une guilde noire qui vient d'ouvrir et que je pourrais aller démanteler, des nobles peu scrupuleux ou des mages du conseils corrompus. Je veux savoir aussi de qui je dois me méfier. Le maître de Légion est-il toujours en prison ? Laxus est-il reparti ? Le conseil est-il plus actif ? Des nouveaux mages prometteurs en Fiore ? Je suis persuadé que la seule personne capable de répondre à tout ceci n'est autre que toi, Tomate Ketchup-kun.

Atios posa deux nouveaux sacs sur la table. Mais il conclut finalement :

▬ Aussi, j'aimerai prendre des dispositions pour l'avenir. Ces foutus mages du conseils me refuseront sûrement ma guilde pendant un long moment, encore. Mais ça ne m'empêche pas de pouvoir signer des alliances. Certes, vous êtes des assassins et certains d'entre vous, des meurtriers. Mais vous n'aimez que l'argent pas vrai ? Je veux un contrat d'exclusivité sur vos meilleurs éléments pour des travaux futurs ; 20% de la récompense sera pour vous, à partager avec votre guilde. Vous m'épaulerez sur les missions les plus épineuses que je puisse rencontrer et où j'aurai besoin d'un ou plusieurs mages compétent avec moi. Il est triste de dire que Angel's Sky ne puisse remplir ces critères de compétences, mais cela est ainsi. Je veux aussi signer un contrat d'exclusivité en temps de crise. Je veux m'assurer que votre embauche par une guilde noire ne se reproduise, comme sur l'île de Légion. Ainsi, en cas d'une crise majeure, je veux pouvoir compter sur vous pour m'aider à réinstaurer l'ordre là où le conseil ne saura le faire. Ni plus, ni moins. Je suis prêt à payer très cher pour cette accord. Ma garanti sera que je ne révélerais pas la position de votre guilde tant que vous respecterez cet accord.

HRP : Correction du post à venir.

C'est quoi ce trip ? Tu arques un sourcil, et tu regardes la plupart de tes hommes sortir de la pièce. Il faut bien le reconnaitre, ce mec a une certaine puissance. Tu sais bien que ta puissance actuelle est largement inférieure à la sienne, et que si tu essayais, tu ne pourrais lui tenir tête bien longtemps... Tu connais tout de même tes limites mais... Face à un ennemi, tu devrais combattre malgré tout. Et puis, ce ne sont que des pronostics. Les chiffres n'ont plus aucun sens lorsque la volonté d'individus entre en compte. Et puis, on ne peut pas savoir tant qu'on a pas essayé. Mais bon... Tu te contentes de regarder la scène, sans essayer d'intervenir. Le moment finira forcément par arriver à un moment ou à un autre... Tu soupires lorsque tu l'entends qui commence à te parler. Ta force ? Perdre ce qui t'es cher ? Tseuh. Il n'est pas dans ta tête, il n'est pas dans ton corps. Il ne sait rien de tout ça. De toutes façons, tu n'as jamais eu quoi que ce soit qui ait une quelconque valeur réelle. Tout ce dont tu as besoin, c'est de ta liberté, rien d'autre. Et semer le chaos et la destruction sur tout le continent en est le meilleur exemple. Tu es libre, libre comme l'air, et rien ni personne ne pourra te stopper sur la voie de l'anarchie. Même si les autorités pâlement représentées par le conseil voulaient t'arrêter, ils ne le pourraient pas. Et ce pour une simple et bonne raison. Tu es beaucoup trop vif. On a parlé des Oracions Seis, et de Racer, l'un des mages les plus rapides de Fiore. Mais tu finiras bien par surpasser ce dernier. Son nom tombera dans l'oubli, et le tien deviendra synonyme de célérité. Tu finis par te lever, fixant un instant ce jeune pédant, qui ose venir chez toi pour acheter les services de tes hommes.

• Cesse de faire comme si tu savais de quoi je suis capable. Les gens connaissent moins mon nom que celui de mes hommes, mais, c'est totalement voulu. Je suis l'éclair, je suis l'ombre. Je frappe instantanément, et je me retire... Quand à ton petit laïus, sache que la seule chose pour laquelle je puisse faire une exception et prendre les armes, c'est pour ma liberté. Alors, accepter tes propositions délirantes reviendrait à me couvrir de chaines. Et c'est hors de question.

Enfin, tu n'es pas là pour envenimer la situation, comme semble vouloir le faire Bastian. Heureusement, le barman est là pour calmer les choses. Tu sens ses pulsions meurtrières dans l'air. Tu sens sa puissance magique émaner de tout son corps. Encore un guignol assez impressionnant... Le mieux serait de le laisser calmer le jeu de ces arrogants. Pas que tu n'aimes pas quand il y a du grabuge mais... Autre part qu'ici serait un peu mieux à ton goût. Et puis, tu as d'autres affaires à régler. Tu soupires à nouveau, dans cette attitude de profond laxisme mêlé de je m'en foutisme que tu arbores depuis ton retour. Tu prends ton épée en main, sans toutefois la sortir de son fourreau, avant de te lever, pour faire quelques pas. Tu fermes les yeux, et tu attends que les discussions cessent. Tu fais signe au barman de se calmer un peu. Certes, tu sais bien qui il est, et d'où il vient. Mais même s'il ne fait pas partie de tes hommes, tu ne peux pas le laisser se déchainer à sa guise en ces lieux. Quoique. Tu pourrais. Mais ce serait dangereux, même pour vous. Tu finis par rejoindre les négociateurs, et tu projettes les joyaux sur le sol, en piétinant quelques un au passage. Votre argent n'est certes pas toujours gagné honnêtement, et même, toujours sali par quelque combine obscure, mais là... C'est du foutage de gueule pur et simple.

• Cesse de laisser tes chevilles enfler. Tu te fais nommer Dieu de la Mort, mais même si tu avais créé la vie, je ne me mettrais pas à ton service. Ce que je vois, c'est un gamin arrogant et la tête farcie d'ambitions dépassant ses moyens. On achète pas la loyauté d'un homme, même avec tout l'or du monde. Alors sors d'ici, et ne revient pas. Sinon, à défaut de la donner, c'est toi qui recevra la mort.

Tu tournes alors les talons, et tu retournes placer quelques mots au barman. Tu dois rester prudent. Tu es en charge de cette guilde, mais tes ordres viennent de plus haut. Et puis... Tu sais quel châtiment tu dois infliger aux traîtres. Avec l'arrivée de ce prépubère insolent, tu risques de te retrouver confronter à un début de guerre interne. Combien de tes crétins vont tomber dans le panneau de l'argent ? Et combien devras-tu faire supprimer ? Rah, encore une affaire sur laquelle il va falloir prendre plus de précautions que d'habitude... Ca, ça risque de vite te gonfler. Et dans ces cas là... Tu ne sais que trop quoi faire.

Ah. Il était trop gentil. Trop gentil. Et eux inconscients. Dommage que les seuls vrais tueurs ici, c'étaient bien eux. Le seul qui était un mage légal, ici, c'était lui. Atios baissa le regard, laissant aux acteurs jouer leur rôle sur la vaste scène qu'était devenu le quartier général de Silver Fang; une chose était certaine ici, le seul qui regardait d'Atios avec respect ... Essuyait des verres, derrière un comptoir. D'ailleurs, si le regard de quelqu'un parvenait à atteindre le regard du porteur de l'épée sacrée, c'était celui de ce fameux barman. Le seul ici à se rendre compte de la dangerosité du mage légal était ici. Parce qu'entre Atios, ce fameux barman et tous les mages de Silver Fang, il y avait un fossé équivalant à celui qui sépare l'enfance de l'âge adulte. Ici, ils prenaient tous le porteur d'Excalibur pour un rigolo qui s'amusait à se donner en spectacle, "pour compenser quelque chose", "arrogant", "prétentieux". Amusant l'une, forçant l'autre à le mépriser. Le jeune homme soupira. Karito, de là où elle se trouvait, pouvait peut-être sentir que son arrogance et sa prétentieux étaient corroborés par son caractère ingénu. Naïf ? Un peu. Oui. Il espérait une coopération de la part de ces assassins, mais ils n'étaient pas des animaux. Ils étaient des êtres doués d'ego et de leur propre fierté & amour-propre. Et lui aussi, était doué de toutes ces facettes. Sa réputation n'était pas à refaire, mais ici, ils semblaient vouloir l'ignorer. Oh, merde. Shizuka pouvait passer encore, mais Bastian bluffait vraiment trop en se reportant sur le barman. Et l'arrogance de Clifford était assez épique à remarquer, car effectivement, pour sa rapidité à s'être retiré de la pièce, là, il venait d'impressionner Atios, L'éclair rouge de Silver Fang méritait effectivement son titre. Ah, décidément.

▬ Vous me traitez d'inconscient, mais le seul encore capable de pouvoir témoigner de ce qu'est un combat de haut niveau ici se charge aussi de remplir vos verres. S'il n'a pas ouvert les hostilités, c'est bien parce que les ouvrir serait dangereux ... Pour nous tous, mais surtout vous. Si nous nous battons ici, qui survivra ? Clifford ? J'espère qu'il court effectivement très vite. Shizuka-san ? Moi aussi, ça m'embêterait de blesser une charmante demoiselle qui a la vie devant elle... Et toi Bastian ? Penses-tu sincèrement pouvoir regarder en face les membres de SIlver Fang si un combat éclate ? Personne ici ne veut se battre, croyez-moi. Parce que vous avez plus à perdre que moi à le faire.

Oui, Atios et le barman étaient d'un tout autre niveau Tout comme Candice avait réussi à le vaporiser à l'époque, lui et ses alliés, le nombre importait peu au bout d'un moment. Autant le barman qu'Atios risquaient de raser tout ce qu'il y avait à proximité autour d'eux.

▬ Le nombre, ça ne marche que dans les contes pour enfants ... Et vous êtes plutôt du genre à être ceux qui se font écraser par le nombre, dans ces fameux contes.

Atios soupira. Son annonce avait été plus sage que ses paroles précédentes. Oh, sa lassitude se traduisait par une lente sensation que tout le monde pouvait ressentir. Ce n'était pas une envie de meurtre. C'était une aura qui pouvait se révéler douce et chaleureuse, mais qui dans le cas présente, s'écouler tel le lent reflux des vagues sur une plage, telle la marée et qui emplissait toute la bâtisse et qui parvint à juguler la présence du barman. Sa frustration était désormais remplacée par un calme lassé, qui s'était fait pour le coup, plus oppressant.

▬ 27.5% pour la période d'essai. Si tu fais du bon boulot, le prochain sera à 30%. Et au bout de six mois, je monterais à 40%. C'est ma dernière offre. Comme tu l'as dit, il y a dans Phantom Lord, des gens qui travailleront gratuitement avec moi si je leur demande.

Oui, Atios ignorait parfaitement la jeune femme qui s'était installée entre ses genoux. Honnêtement, pensait-elle que sa proximité pouvait changer quoi que ce soit en leur faveur ? Atios soupira, en l'ignorant. Tant qu'il se devait d'être professionnel, il arriverait à ignorer le perfide assaut de la jeune Shizuka. Il soupira, quand celle-ci lui embrassa le front. Atios l'avait totalement ignorée, elle et ses paroles décidément bien plus naïves que lui pouvait l'être. Au loin, un plateau, avec une tasse de chocolat chaud et de biscuits, flottant dans les airs, vint se poser sur la table des "négociations". Atios s'en saisit avec délicatesse, soufflant lentement sur le contenu de la tasse et de la porter à ses lèvres. Le silence était un peu moins tendu à cause de la sottise de la demoiselle.

▬ Je t'ai ignoré. Ceci étant malpoli, je vais prendre la peine de te répondre. Ni Bastian, ni toi, n'avait conscience de ce qu'est ma véritable puissance. Même lui qui en sait beaucoup, n'est pas assez au courant pour savoir qui je suis vraiment, d'où je viens, pourquoi, comment, où je suis né ... Et encore moins l'étendue réelle de mes pouvoirs. Bluff ou pas bluff, Bastian ne s'enlise pas sur des terrains où il ne sait pas où poser ses pieds.

Nouvelle pause. Le temps de reposer la tasse après avoir goûter au chocolat qui était décidément brûlant. Il soupira alors :

▬ Je n'ai rien contre vous non plus, pour le moment, mais je connais mes limites, je connais mes capacités et je sais ce que je fais. Pour ma part, ton contrat ne m'intéresse pas. Tu manques clairement d'expérience ... Que ce soit pour les négociations ou le combat. Au fait. Ne m'embrasse plus le front, s'il te plaît.

Gros silence.Les longs cils du porteur d'Excalibur s'abaissèrent et se relevèrent alors qu'il se prépara à porter le biscuit dans la tasse de chocolat chaud. Pour autant, lorsqu'elle se retourna pour demander ce qu'ils allaient faire, elle parvint à lui destituer des mains la fameuse tasse qui vint incendier la chemise blanche du porteur d'Excalibur qui resta stoïque face à sa brûlure.

▬ Je voulais juste tremper mon biscuit, fu. Atios récupéra le biscuit trempé dans les airs et l'avala, impassible, malgré la présence fortement audacieuse de la demoiselle. Celle-ci ne se rendait pas compte qu'elle s'était mis en otage sur ses genoux ? Enfin, il doutait parvenir à vraiment l'utiliser comme tel. Pas assez méchant pour cela. Et puis, ce serait lâche. Ketchup, en parlant de Légion, je veux des infos sur un de ces anciens membres. Pour votre présence avec eux, j'ai eu le temps de me rendre compte que les sphères basses du conseil étaient friables et quant à votre rôle, vous avez sûrement dû aider contre l'attaque d'Angel's Sky, à l'époque où je n'en faisais pas partie. Pour ce qui est de votre présence sur l'île, vous avez été payé pour combler rangs de Légions, qui bien que très forte, allait se faire écraser dessus par la marée des mages légaux présents, si rien n'était fait....

Atios attrapa Karito et la colla contre lui. Mais pas pour peloter ou quoi que ce soit d'autre. Comme si elle était une simple peluche qu'il aurait sur ses genoux. Réflexe pratiquement inconscient, par ailleurs, puisqu'il continua à parler, sans vraiment la regarder.

▬ Mais je ne veux pas de réponse, je pense que votre ami vous a fait bien comprendre que dans votre boulot, la déontologie était importante et la vie privée de vos clients aussi. De toute façon, Légion n'existe plus et le passé ne m'intéresse pas vraiment. Je veux juste m'assurer que vous soyez tranquille, la prochaine fois qu'il y aura du grabuge. Et vous n'allez pas faire ça pour mes beaux yeux, n'est-ce pas ? Bref, je m'assure juste mes arrières. Que vous soyez les esclaves de Raven Tail m'importe peu. Je fais confiance en Fairy Tail pour se défendre seul.. Sachant qu'elle ne l'est pas, je peux fermer les yeux sur la nature de votre guilde.

Son étreinte n'avait pas changé. Elle n'était ni forcée, ni agressive. Et il n'y avait pas plus calme qu'Atios, depuis quelques secondes. Il se resservit du chocolat chaud, notamment car l'odeur lui collait à la peau désormais et qu'il aurait voulu pouvoir finir son breuvage. Il haussa un sourcil en fixant l'apprenti de Bastian dans les yeux, l'air impassible et vide, comme s'il réfléchissait à quelque chose d'autres.

▬ Hancko Emil. Je veux toutes les informations que tu as sur lui. Ensuite, je veux des informations sur ce qui se passe loin des yeux du conseil. S'il y a des guildes noires montantes ou non. Pour ce qui serait de notre premier travail ensemble, tu pourras ramener la demoiselle présente dans mes bras si tu le désires, tant que tu sais qu'elle fera correctement son travail. Pour ce qui est du travail, ce sera une simple neutralisation et surveillance. Néanmoins, je ne peux en dire plus ici. Alors si tu acceptes, tu recevras les informations plus tard. Puisque cette mission, ce sera moi qui la financerais, vous aurez chacun 700.000 joyaux de mon coffre. Si tu comptes t'en occuper seul, je ne doublerais pas la récompense.

Atios soupira à nouveau, lâchant la demoiselle, se rendant compte que cela pouvait être pris pour une agression. Décidément, il était fatigué. Dès lors que les négociations seraient ou non réussies, il irait se reposer à la capitale. C'était maintenant de voir si oui ou non, il allait réussir à effectivement ou non, développer des contacts qui lui seraient utiles. S'il pouvait juste recruter Bastian, les joyaux seraient effectivement très vite rentabilisé. Il en avait la certitude, avoir Bastian dans sa liste d'alliés lui serait plus utile qu'une armée de Clifford. Par ailleurs, Atios, même s'il avait été dur avec la demoiselle sur ces genoux, sentait qu'elle pourrait peut-être lui être utile un jour. Quant à Oméga, il avait aussi des projets pour lui. Oui, c'était peut-être mal de penser ainsi, il n'aimait pas ça non plus. Mais le porteur d'Excalibur n'avait pas les responsabilités les plus faciles du pays. Ses ennemis croissaient sans discontinuer, alors que lui restait toujours seul.

Mais dans le pire des cas, ce ne serait que parti remise. Il avait grimpé une fois la hiérarchie des mages. Celle des légendes ne serait que la prochaine étape, dans le pire des cas..