La journée avait bien démarré; la traditionnel fraisier, le reste du petit-déjeuner à la guilde, quelques mots avec Mirajane et le maître, un arbitrage de Gray et Natsu… Ca en serait presque une journée normale. Vint l'heure du déjeuner. La majorité des Fées s'est rapidement mit d'accord pour un plat traiteur de "Dreamy Food" et ses fabuleuses brochettes. Elsa se proposa spontanément. Personne n'osa la contredire et elle insista pour y aller seule. En fait, elle avait une idée très précise; sans savoir pourquoi, elle avait envie d'un autre fraisier. Une gourmandise inexplicable. Et Titania comptait bien assouvir cette envie. Telle une gamine en train de frauder, elle fit un petit détour par la boulangerie. Toute légère, son fraisier en main, elle passa devant la gare. Pour garder son fraisier, fragilement posé dans une assiette, devant l'attroupement de la gare, Elsa leva haut les bras pour protéger son précieux et y fixa son regard, se laissant guider par son instinct. Elle le mit en doute quand elle toucha le mur de la gare et malgré elle, à cause des mouvements de foules, elle se retrouva sur les quais mais au moins, moins de monde, la laissant reprendre sa route. Au moment de sortir, Elsa remarqua une petite fille en train de pleurer. Ne pouvant l'ignorer, elle demanda la raison de ces larmes: "Mon chat… mon chat est quelque part dans le train… je ne peux pas y aller car M. le contrôleur dit que le train va partir…". Sans demander son reste, Elsa fonça dans le train, toujours son fraisier à la main et fouilla chaque wagon. Finalement, elle trouva le chat, terrorisée, derrière un siège. N'arrivant pas à attraper le chat à une main, elle posa le fraisier dans un coin sûr. Le temps pressait car le train venait de démarrer alors, Elsa se saisit du chat qui chercha à la griffer par défense, mais il ne griffa que l'acier de l'armure de Titania. La Fée sauta alors du train en marche et courra ramener le chat. La Reine des Fées ne prit même pas la peine d'écouter le "merci" qui lui était destiné. Dans son armure des Ailes Noires, elle vola jusqu'au train qui quittait alors la gare. Aisément, elle rattrapa son wagon et se pressa de se remettre en uniforme normal pour ne pas affoler les civils. Indemne, elle retrouva le fraisier. La Fée rousse s'accorda un petit plaisir en fraudant, pour manger le fraisier sur une plate-forme du train devant le beau paysage qui défilait devant ses yeux. Chaque bouchée était un nuage dans lequel Elsa se sentait fondre. Tout doux tout sucré, elle en oublierait presque qu'elle n'a pas le droit d'être sur ce train. Mais nous parlons de Titania! La grande, la puissante, la forte! Celle qui, revêtant l'armure des Ailes Noires, se laissa surprendre par un courant d'air qu'il l'emportant droit dans le toiture du wagon, l'assommant violemment.

Dans un battement de cil, Elsa saisit un des hommes devant elle en otage, sabre sous le cous. Des cris de frayeurs avertirent la Scarlet: pas d'attaque, juste des agents du chemin de fer dans un train à l'arrêt comme décor. Elle relâcha son otage avant de s'excuser platement, demandant ce qu'il s'est passé: "On vous a retrouvé inconsciente. On essaye de vous réveiller depuis mais rien, vous avez pris un sacré coup. Prévoyez un casque avec cette armure!" Titania ne faisait pas la fier et demanda enfin à quelle gare on était; celle d'Oshibana. Toujours la tête baissée, elle demanda quand était le prochain train pour Magnoria. Aucun train avant trois heures. Il fallait en plus prévoir le temps de retour; il serait plus rapide de retourner à Magnoria en volant. En considération de sa tête qui cognait encore, elle préféra un vol à basse altitude. C'est alors qu'elle crut reconnaître le profil d'une personne; ces longs cheveux bruns… cette silhouette fine… Mmh… Il ne coûtait rien de vérifier pensa Scarlet.

Les deux têtes perchées sur le chariot se tournèrent vers la voix, derrière eux. Elsa se tenait devant eux, droite et noble, ne laissant rien paraître de la raison qui l'amenait ici; un mauvais coup sur le crâne, lui laissant quelques maux dont elle se saurait bien passer. Elle demanda à Katsuro de quoi il retournait; il voulait accomplir une mission avec de vraies responsabilités, mais le commanditaire ne semblait pas l'entendre de cette oreille, se bornant à vouloir attendre un vrai mage. Quand la rousse posa son regard aimable, avec une pointe de sévérité malgré tout, sur le vieux, il avait toujours la bouche ouverte:"

Un mouvement de rennes, et voilà le chariot bougea, tremblotant sur ses roues fragiles. Elsa, toujours au sol, fit quelques enjambées tout en remettant l'uniforme, pour attraper le rebord de la charrette, avant de caler ses pieds sur la marche. De la sorte, elle était très proche de Katsuro, presque collée à lui. Quand on eut quitté la ville, Scarlet s'empressa d'engager la conversion avec son ami:"

Si tôt la dernière syllabe de prononcée, Katsuro détourna rapidement le regard de la puissante mage de rang S, pensant à tout ce qui allait changer désormais...