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Le Bon, la Brute et le Truand
 MessageSujet: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptyJeu 18 Oct - 19:16

Ash Tomoe
Ash Tomoe

Eagle's Claw

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NUIT.


« Je vous jure que j'ai entendu du bruit.
_ Ce n'est rien, je ne ressens pas de présence.
_ Si je vous le dis ! Il doit forcément y avoir quelqu'un, ou quelque chose, pour qu'un tel bruit soit fait.
_ Je n'ai rien entendu, moi. Je ne crois pas qu'il y ait quelqu'un qui soit rentré dans la maison.
_ Au rez-de-chaussé... Je crois avoir entendu la porte grincer.
_ Nous nous sommes tous les deux assurés d'avoir condamné la porte avec de lourdes planches en bois. Si jamais elle arrivait à s'ouvrir, je ne pense pas qu'elle émettrait un simple grincement, mais plutôt un sacré boucan. Il faudrait un coup fort pour l'ouvrir, de même pour toutes les fenêtres. Et un coup fort, ça s'entend.
_ Oui, tu as raison... Vivement demain matin... »

[…]

« Il fait froid dans cette maison, merde ! Même en prison j'avais chaud.
_ Personne n'était là pour la réchauffer pendant votre détention ?
_ Je ne connais personne moi, avec tout ce qui m'est arrivé, mes potes sont morts, et ma famille, elle m'a oublié y'a longtemps... Ils doivent penser que je suis mort. Tch, j'aimerais bien l'être, quoi.
_ Alors pourquoi m'avez-vous supplier de vous protéger rien que pour cette nuit ?
_ Mourir, ok, mais pas de cette manière. Je savais que dès ma sortie les embrouilles allaient recommencer, donc j'ai tout planifié. Demain matin, je pars en calèche le plus discrètement possible à l'étranger, et je refais ma vie là bas. J'aurai plus ma réputation de taulard, je pourrais même me trouver une femme, et tout repartir de zéro. Là bas, ca sera le paradis comparé à ce que je vis ici depuis des années. Les bastons, les réglages de compte, la taule, la prochaine étape c'est la mort. Et je vous raconte pas dans quel état ils nous foutent avant de nous liquider. J'ai pas envie de finir comme ça. Si je dois mourir, ca sera une bonne mort.
_ Je vois. »

[…]

« La nuit est tombée depuis longtemps déjà. Il n'y a plus aucun bruit dehors. Je pense que personne ne s'attaquera à votre maison à présent.
_ On est jamais trop sûr. Dans le métier, les gens sont imprévisibles. On sait pas ce qu'ils peuvent nous envoyer.
_ La maison est barricadée, toutes les entrées sont bloquées, et à l'étage, on ne craint rien. A part le froid. Les bougies se consument les unes après les autres, j'espère qu'il y en aura suffisamment jusqu'à demain... Dormez, si vous le souhaitez.
_ J'aurai tout le temps pour dormir à partir de demain. Mais là, je peux pas m'y résoudre. S'ils vous tuent et qu'ils me tuent ensuite dans mon sommeil, brr... Je n'ose pas y penser.
_ Ils ne me tueront pas. »


 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptySam 20 Oct - 1:40

Adrien Campbell
Adrien Campbell

Golden Crown King

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[ ... Précédemment ... ]








À la vie, à la mort
Missions rivales avec Aston Tomoe


L'homme le plus redouté de Fiore, la créature la plus crainte dont on avait cru à sa disparition, le crâne rouge qui avait passé à l'histoire: je l'avais côtoyé, j'avais travaillé côte-à-côte avec lui, je lui avais serré la main, j'avais été son partenaire. Black Jack, ce n'était nul autre que Black Jack lui-même. Nous nous sommes rencontrés dans un bar à Shirotsume. Il était-là pour un boulot et moi, je rageais intérieurement, j'avais faim, j'avais soif de sang et de vengeance. Il m'a pêché, il m'a tendu la main pour l'accompagner, je lui ai dit que j'allais y réfléchir. Il avait vu de quoi j'étais capable, il avait vu ce que j'étais, ce que je voulais. Même s'il était le pire des démons de notre monde, il a probablement été la seule personne dont j'ai été capable d'apprécier... Non, il y avait elle...

Je secouai la tête dans l'espoir que son visage s'efface de ma mémoire à jamais. C'était impossible que je la croise à nouveau, qu'elle me reconnaisse, qu'elle puisse m'apprécier. Me réchauffant mes mains à la couleur cadavérique à bord du train, j'espérais seulement retrouver un réconfort sincère dans cette solitude infinie et ténébreuse. Tuer ne se faisait pas par plaisir, je le faisais pour venger les individus, pour les rendre un peu plus heureux, pour obtenir une satisfaction quelconque... Capuchon sur la tête, regard tourné vers le paysage, je ne pouvais qu'apprécier cette nouvelle vie, cette malédiction qui était tombée. Je souriais au néant, à mon âme damnée par un contrat dont Satan seul était au courant.

Le train s'était arrêté. Je fus le dernier passager à le quitter. Les mains dans les poches de mon long manteau noir, ma démarche avait légèrement changé. Mes blessures de mon affrontement avec Thundra étaient encore fraîches. Il me fallait quelques jours de repos, quelques jours pour me remettre sur pieds. Le seul endroit où je pouvais dormir en paix était la Guilde, mais même-là, je gardais toujours un oeil ouvert. Je n'avais pas envie d'être victime d'un tour de magie insolite de cette bande d'écervelés. J'avais repéré un siège où m'installer pour me reposer, mais le jeune homme qui m'avait amené ici à mes débuts s'interposa entre mon siège et moi. Mes yeux jaunes le dévisageaient, mes cernes criaient et mes poings se serraient. Ce gamin essayait d'être le patron de la place, mais il lui manquait un petit quelque chose pour y arriver... soit la mort de notre Chef présent. Son long manteau noir ne me faisait pas plus peur que son regard enflammé.


Le Bon, la Brute et le Truand 202051bas
Bastian :
«Où étais-tu passé, Adrien?»

Le Bon, la Brute et le Truand Mini_112662kuso
Adrien :
«En quoi cela te concerne-t-il? Il n'a pourtant pas fait le vil...»

Le Bon, la Brute et le Truand 202051bas
Bastian :
«Ne me prends pas pour un imbécile. Continue comme ça et t'auras mal... très mal.»

Le Bon, la Brute et le Truand Mini_112662kuso
Adrien :
«...»

Le Bon, la Brute et le Truand 202051bas
Bastian :
«Allez, puisque t'es là, vas donc combler ce poste, ça urge.»

Le Bon, la Brute et le Truand Mini_112662kuso
Adrien :
«...D'accord.»
M'expliquer avec lui était complètement inutile. Il n'y avait rien à faire, je ne pouvais qu'accepter. Je n'en avais rien à faire qu'il sache à propos de Black Jack. Tant que je ne mette pas sa misérable vie en danger, tout était juste. Je pris le document de ses mains. Enfin, je le voyais résister quelques secondes en le sentant me dévisager. Cela ne faisait guère son bonheur, mais je ne dédiais pas ma vie à Silver Fang et cela, il devait le comprendre de lui-même. Les lignes écrites à la main sous les yeux, je me mis à lire en vitesse: Hosenka, assassinat d'un récidiviste fraîchement libéré de prison. L'adresse apprise par coeur, je lui remis le document en mains et quittai l'endroit pour m'y rendre. J'avais encore de la difficulté à me déplacer, mais je devais outrepasser la douleur et m'en tenir qu'à la mission. Je changeai mes bandages, lavai mes vêtements et me rinçai le visage dans une toilette publique. La nuit venait tout juste de tomber et personne n'osait entrer. Presque comme neuf, je sortis et me rendis en vitesse à Hosenka...

Son visage me revint en tête comme un déjà-vu... Pourquoi hantait-elle encore mon esprit? Je fermai les yeux et fis face à la vérité. Je voyais son visage si doux, son caractère bien forgé et une élégance sans limite... Amaterasu Hinagiku... Tel était son nom... Je souris en coin en me remémorant notre seule et unique rencontre. Je n'étais qu'une statue de marbre ambulante à ce moment-là. J'avais envie de la revoir, mais je ne voulais point forcer les choses. Me reconnaîtrait-elle? Voudrait-elle converser avec moi? Comment se terminerait notre discussion? J'avais une boule étrange dans l'estomac qui ne cessait de grouiller. J'avais envie de m'éventrer pour m'en débarrasser. C'était la première fois et c'était désagréable. Une chance qu'Hosenka était-là car je pouvais enfin marcher librement. À travers la pénombre, je marchai furtivement et sans son.

De loin, je vis la maison. À travers la fenêtre, je repérais quelques lumières encore dansantes. Toujours debout à une heure pareille? Je devais me faire discret le plus possible. Je longeai les murs, évitai les fenêtres et me rendis à la maison. Je me tenais près des ouvertures pour écouter. Une voix... puis deux... La première nerveuse, sentant la mort le menacer et la seconde rassurée, essayant d'être rassurante, droite et sévère. Un garde du corps? Sa voix ne me dit rien. Je n'aurai donc aucun problème à les éliminer tous les deux. En continuant d'éviter les fenêtres, je contournai la demeure pour retrouver une pièce sombre, silencieuse, loin de ces voix. Lorsque ce fut, j'essayai d'ouvrir la fenêtre, sans succès. Tout devait être verrouillé puisqu'ils m'attendaient. Il n'y avait aucun moyen de crocheter celle-ci, je devais trouver un autre moyen d'entrer... J'essayais de voir la porte d'entrée par une des fenêtres sans me révéler: barricadée.


Human's will

À l'écart de la demeure de ma cible, j'invoquai ce qui me paraissait le plus utile. De ma chaire naquit un vieillard ridé et habillé pauvrement. L'aléatoire de cette technique tournait en ma faveur. De mes ongles, je lui griffai le devant du corps suffisamment pour qu'une mince coulisse de sang en naisse. Je lui fis un signe positif de la tête. Il marcha, courbé vers l'avant vers la porte d'entrée de la demeure du truand. Il frappa de toutes ses forces dans la porte d'entrée en se lamentant bruyamment. Il n'était pas capable d'articuler des mots, mais sa souffrance était comprise. Pendant ce temps-là, je cherchai une fenêtre à crocheter. J'espérais qu'ils ouvrent pour aider ce pauvre mort-vivant assoiffé de chaire et de sang. S'ils ne lui ouvraient pas la porte dans les maigres minutes qui suivirent, il se couchera parterre, feintant une mort. S'il ne se passe rien, je devrai passer au plan B...

 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptySam 20 Oct - 13:54

Ash Tomoe
Ash Tomoe

Eagle's Claw

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« Mon dieu, quel est ce boucan ?!
_ On frappe contre un mur... Non, contre la porte d'entrée. Quelqu'un veut rentrer ?
_ On parle... Nan, ce sont des gémissements... Des cris longs et aigus... Qu'est-ce qui se passe ?
_ Restez-ici, je vais m'approcher pour entendre ce qu'on veut.
_ Vous... Vous allez lui ouvrir ?
_ Non, je vais juste m'assurer de savoir ce que veut cette personne, sans pour autant faire savoir que quelqu'un est dans la maison.
_ D'accord... »

[…]

« Alors ?
_ Les coups contre la porte sont faibles. Vu la voix brisée, la personne a l'air assez vieille, et ce qu'elle dit est incompréhensible... C'est un vieillard qui veut qu'on lui ouvre.
_ Et alors... ?
_ Un vieillard qui arrive ici en pleine nuit, c'est relativement louche. Si vraiment il cherche de l'aide, pourquoi est-il venu frapper à la porte de cette maison qui a été à l'abandon pendant de longues années, durant votre captivité ? Une personne vivant dans le coin est au courant que cette maison n'abrite personne en temps normal, donc ce vieillard ne vient pas du coin. Or, cette maison n'est pas à l'extrémité de la ville, donc ce vieil homme qui cherche de l'aide, s'il venait de l'extérieur, aurait frappé aux premières maisons, et pas à celle-ci qui est si éloignée de l'extérieur. S'il vient d'une maison voisine sans pour autant y habiter, et qu'il cherche de l'aide, vu l'urgence, il ira frapper à une autre porte. Non, c'est trop louche pour que ce soit crédible. Quelqu'un veut qu'on sorte de notre cachette, et il ne faut pas qu'on cède. »

« Cède. »

Sursaut. Une voix dans votre tête. Depuis votre rencontre avec Misto, depuis votre affrontement avec […], vous entendez de manière soudaine, sans prévenir, une voix. La même que celle qui avait résonné dans votre tête, lors de l'affrontement.

« TU N'EXISTES PAS. »

Une voix vous suit. Quelqu'un vous suit. On vous demande de faire de choses que vous ne voulez pas faire. Depuis l'affrontement, vous n'avez pas utilisé votre épée. Vous n'en êtes pas digne, vous devrez vous débrouiller sans. Mais cette voix vous suit. Cette voix, ces visions, tout depuis la mort de Luka. Vous essayez de ne plus penser, de ne plus réfléchir, et vous vivez machinalement ces derniers jours. Cet homme, rencontré au hasard, vous a demandé de l'aide, et vous avez accepté, mais pour une fois, vous avez un doute : êtes-vous réellement capable de mener à bien cette mission ? Luka, commanditaire de mission, a été tué. Une autre mission a dégénéré et le criminel que vous deviez canaliser a été assassiné. Cet homme que vous devez protéger... êtes-vous capable de l'aider ?

« Monsieur Aston... ?
_ Oui ?
_ Je répète ma question : voilà quinze minutes que l'homme frappe sans interruption, et je crois que je vais devenir fou s'il continue comme ça encore plus longtemps. Pourquoi personne, autour de nous, n'intervient ? Sommes-nous les seuls à entendre ses plaintes ? 
_ Je... je ne sais pas.
_ Vous allez bien ?
_ Je... oui, oui, pas de problèmes.»

« CÈDE. »

« Je vais aller ouvrir.
_ Quoi ?!
_ Je vais aller lui ouvrir, je vais le faire taire, le calmer. Je refermerai juste après. Si c'est un piège... enfuyez-vous par l'arrière. La ville est grande, on peut se cacher autre part.
_ Très bien. »

Vous prenez une bougie, et vous descendez, suivi de l'homme. Vous le laissez à côté d'une fenêtre à l'arrière.

« Si il y a un problème, enlevez la planche qui bloque la fenêtre et sortez. »

Il acquiesce, blême. Vous traversez la maison, vous posez la bougie sur une petite table dans le hall, et vous enlevez la planche en bois qui condamnait la porte. Vous ouvrez la porte.

« Cours, Ash, cours.»

Le vieillard était à terre, ne bougeant plus. Ash se pencha vers lui, inquiet, mais pas pour la santé du vieil homme. Une mauvaise aura se dégageait de lui. Il n'aurait pas du ouvrir. Il n'aurait pas du...
 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptyMer 24 Oct - 16:06

Adrien Campbell
Adrien Campbell

Golden Crown King

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Il se plaignait, c'était interminable, désagréable. Pendant de longues minutes je cherchais à trouver une ouverture, mais toutes les fenêtres étaient condamnées de planches de bois et de verrous solides. Quand je vis que mon succès était impossible, le cadavre ambulant cessa de crier et s'écroula comme un linge trempé. J'entendais des murmures, mais à cause des plaintes du mort-vivant, je ne comprenais pas ce qu'ils disaient. Je pus me rendre compte qu'il y avait une porte à l'autre extrémité, probablement utilisée comme sortie de secours. Je vis une lueur se poser, j'entendis des planches tomber: j'avais gagné. Je souris en coin pour moi-même et d'un perchoir en hauteur sur la maison, je l'observais sortir et se pencher sur ma création. Cheveux blancs, habit rouge: je ne l'avais jamais vu de ma vie. Le vieil homme restait immobile quelques secondes, puis, il accrocha ses mains autour du cou de l'homme pour s'aider à s'y agripper dans la ferme intention de lui mordre la chaire, le déchiqueter, le dévorer de tout son long.

Le truand sursauta, tremblant, hésitant entre aider son garde du corps ou sauver sa peau. Devait-il seulement bouger? Il risqua un oeil, mais les cris de la créature le poussèrent à prendre la fuite. J'entendis quelque chose de léger tomber parterre, la lumière avait été déplacée. Je bondis, me donnant un élan contre le cadre de la porte en passant par-dessus la tête du garde du corps et pénétrai dans la maison. La chandelle était tombée parterre et allait étendre ses flammes dans toute la demeure. La porte venait d'être ouverte et claquée contre le mur. Ma cible venait de s'éclipser en trombe. Il n'était pas question que je le laisse filer. Je partis à sa suite à vive allure, laissant l'albinos avec son nouvel ami.

Je repérais la position de ma cible grâce à ses pas gras et disgracieux. J'entendais aussi son souffle grincer dans l'espace. Après m'être assuré de courir dans la bonne direction, je le poursuivis à toute vitesse. Cependant, ma blessure sous un de mes pieds me freina dans ma course, me faisant perdre de la vitesse. Je m'arrêtai. Une de mes cicatrices s'illumina d'une lueur jaune et une masse solide en sortit. Se détachant finalement de mon corps, la masse tomba parterre lourdement.

Dog's corpse
Le chien se leva et se secoua de tout son long. D'un seul mouvement de tête et il savait quoi faire. Il poursuivit de toute sa vitesse ma cible. Je suivais de loin en marchant dans l'obscurité. Le chien rattrapa facilement l'homme fatigué et lui sauta sur un bras. Il tira violemment vers le sol pour le faire basculer, mais il résistait. Il contrait la force de mon chien avec son poids de l'autre sens. Je m'approchais, lentement, mais sûrement. J'inspectais aussi les lieux de mes yeux jaunes pour m'assurer que le garde du corps n'intervienne pas...

 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptyJeu 25 Oct - 16:24

Ash Tomoe
Ash Tomoe

Eagle's Claw

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Les doigts glacés du vieil homme s'animèrent soudainement et quittèrent le sol pour enlacer votre cou qui faisait une cible parfaite. Immédiatement, vous tentez de vous défaire en écartant les mains de l'étrange homme, mais vous êtes incapable de vous en défaire. L'homme est vieux, faible. A regarder son visage, qui dégageait une mauvaise impression, comme s'il était mort depuis longtemps, vous prenez peur. Cette personne semble morte, et pourtant, elle a une force étonnante. Vous êtes plutôt fort et endurant physiquement, un vieillard ne pourrait pas vous maitriser ainsi.

Suffocation étranglée. Vous connaissez un nouvel échec et cette idée traverse votre cerveau comme un éclair, le transcendant de gauche à droite, paralysant votre corps entier. Vous êtes faible, étrangement, et vos forces vous quittent. Même face à un vieil homme proche de la mort, vous ne pouvez pas agir. Alors, dans ce cas, contre quoi pouvez-vous vous dresser ? Pouvez-vous continuer à prétendre effacer les maux des gens qui croisent votre chemin si vous n'êtes même pas capable de faire une simple chose ? Se dégager, reculer pour forcer le vieillard a lâcher. Aussi simple que ça, mais si dur à faire... Pourquoi cela vous arrive-t-il ? Pourquoi tant d'incompréhension, de peine, de colère subjuguée ? Vos doigts refermés en vain sur les mains froides de l'homme qui vous étrangle, vous vous sentez défaillir, vos yeux se ferment, et vous basculez lentement sur le côté, prêt à tomber sur le mur.

« Lâche. »

La solution parait évidente subitement, et avec un de vos pieds libres, vous frappez viollement le vieux à la mâchoire. Il vous lâche immédiatement et est transporté sur le côté, roulant sur lui même dans le jardin, ne bougeant plus. Vous vous massez le cou en inspirant de grandes quantité d'air. Petit-à-petit, vos idées redeviennent claires. Que vous était-il arrivé ? Vous avez été prit d'une sorte de désespoir troublant, inlassable, et tellement gluant qu'il s'était accroché, sale et dégradant, à votre corps. Vous avez baissé les bras, et vous avez failli...

« ...mourir. »

Un souvenir vous assaillit. Pendant que l'homme vous agressait, une ombre était passée au dessus de vous et avait pénétré dans la maison. Un horrible frisson vous tétanisa. Il n'y avait aucun bruit derrière vous. Était-il trop tard ? Vous entrez dans la maison, et une étrange odeur vous parvient. A vos pieds, vous voyez le début d'un feu se déclarer et se répandre sur les planches en bois qui font le sol de la bicoque. Vous n'avez pas le temps d'essayer de l'éteindre, la maison est une ruine et n'a aucune valeur concrète. Il vous faut retrouver l'homme à qui vous avez juré protection. Vous avancez dans la maison, et vous voyez la porte arrière ouverte, oscillante. Vous sortez à l'arrière, et vous marchez dans une direction aléatoire, essayant de détecter une présence, un bruit particulier pour vous indiquer où peut être votre homme. Vous entendez du mouvement dans le silence nocturne, loin dans l'obscurité. Vous courez dans cette direction, et vous discernez une ombre bientôt devant vous, une ombre qui marche délicatement. Vous vous ralentissez pour l'observer, et vous la voyez subitement se mouvoir étrangement, pour finalement faire cracher à son corps une masse grouillante. Un chien, qui se lève, et qui se met à courir devant lui. Un cri retentit quelques secondes plus tard, un bruit de combat entre l'homme et le chien. La personne devant vous marchait tranquillement, mais vous vous immiscez pour ébranler le calme qui la définissait.

« Toi ! Tu es un mage, ou je ne sais quoi, pour faire ce genre de trucs ? N'as-tu pas honte de songer à tuer un homme ? Misérable, laisse cet homme tranquille, si tu veux tuer quelqu'un cette nuit, je t'offre mon corps, à condition que tu réussisses à l'attraper. »

Un brin désinvolte, surtout quand on sait que vous n'utilisez plus votre épée, par dégoût. Que vous reste-t-il, donc ? Désarmé, vous faites face à l'inconnu dans l'obscurité. Vous implaurez le ciel pour que votre protégé vous entende, et vous murmurez, presque autant à lui qu'à vous même.

« Fuis, arrête de flirter avec la mort et va-t-en. »
 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptyVen 9 Nov - 3:32

Adrien Campbell
Adrien Campbell

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Les pas se rapprochaient à toute vitesse. Ainsi donc le vieil homme n'avait pas été capable de poursuivre sa tâche jusqu'au bout... Mon chien déchiquetait les tissus à portée de ses dents pour se jeter sur la vive peau de sa victime. Il se débattait, dansant à gauche et à droite avec ma création pour tenter de s'enfuir. Plus il tirait, plus la mâchoire se refermait et pires étaient les cris qui retentissaient dans la nuit. Je m'approchais dans la ferme intention d'en finir, d'accomplir ma mission. L'autre me poursuivait pour m'empêcher de faire mon travail. Il s'incrusta dans la chasse, m'empêchant d'avancer un peu plus. Je le dévisageais de mes jaunes et menaçants iris.

Nerveux. Était-ce la peur que je ressentais dans sa voix? Je pouvais sentir Black Jack qui aurait ri entre ses lèvres sanglantes, un rire maléfique et totalement cinglé. Je ne cédais pas, je gardais encore toute ma tête. Il n'avait pas la plus totale des emprises sur moi. J'avais seulement décidé de réfléchir à sa proposition. Il voulait que je reste moi-même, alors pourquoi envahissait-il mes pensées? Voulait-il que je tue cet énergumène pour lui? Je ne tuais pour personne d'autre que pour moi-même. Il hésitait. Il ne savait pas comment définir ce que j'étais, ce que je faisais. L'hésitation m'en révélait suffisamment pour voir qu'il me redoutait, que j'étais quelque chose hors de commun de ce qu'il voyait habituellement. Il voulait que je prenne sa vie plutôt que celle du truand. Il voulait se sacrifier pour si peu. Il termina sur un ton joueur. Mon état ne me permettait pas de jouer au chat et à la souris. S'il voulait courir, qu'il le fasse seul.

Le Bon, la Brute et le Truand Mini_112662kuso
Adrien :
«Faites attention à ce que vous souhaitez, cela pourrait vous arriver. Il ne pourchasse point les innocents, pourquoi en offrir tant? Cet homme vaut-il vraiment le sacrifice d'un autre?»
D'un coup de tête, l'ordre était donné. Le chien déstabilisa l'homme en mettant le poids à contresens. Puis d'un bond, il attrapa son collet entre ses dents et tira. Le collet ne déchirait pas, mais le truand étouffait et n'osait pas toucher la peste qui venait lui creuser une tombe. Je m'avançais d'un pas vers le garde du corps. Un aura de mort se ressentait tout autour de moi. Les victimes de cet assassin me criaient à l'aide. Comment pouvais-je faire autrement? Je ne pouvais pas supporter leurs voix plus longtemps. Je devais aussi faire comprendre à celui-ci qu'il n'était pas dans le bon camp sinon, il m'empêchera d'apaiser mon fardeau.

Le Bon, la Brute et le Truand Mini_112662kuso
Adrien :
«Le laisserez-vous rendre justice à ceux qui y ont laissé leur vie? Qui êtes-vous pour vous faire autant de soucis pour lui?»
Je dis cela en pointant l'homme qui avait de plus en plus de difficulté à respirer. S'il pouvait comprendre, cela m'aiderait grandement. Je ne savais pas comment il allait réagir, mais juste au cas, je me mettais sur mes gardes.


 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptyDim 11 Nov - 14:28

Ash Tomoe
Ash Tomoe

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Après votre interpellation, la silhouette tranquille se retourne vers vous. L'obscurité est forte mais vous discernez tout de mêmes deux points jaunis, des yeux souillés qui transpercent la nuit pour vous fixer. Un frisson vous assaillit. La personne face à vous est différente de toutes celles que vous avez combattu jusqu'à présent. Cette fois, vous ressentez pleinement que vous pouvez perdre, que vous n'avez pas vos chances comparé à cette personne, mais ce fait s'impose par lui-même sans pour autant vous troubler, car vous êtes habitué désormais à l'échec. Cette personne est capable de tuer, et n'hésitera pas face à vous dans la condition actuelle. A vous d'influer le cours des évènements pour la forcer à changer les choses.

« Faites attention à ce que vous souhaitez, cela pourrait vous arriver. Il ne pourchasse point les innocents, pourquoi en offrir tant? Cet homme vaut-il vraiment le sacrifice d'un autre ? Le laisserez-vous rendre justice à ceux qui y ont laissé leur vie ? Qui êtes-vous pour vous faire autant de soucis pour lui ? »

Tu fermes lentement les yeux. Les supplications du truand s'éteignent, et la silhouette obscure s'efface de ta rétine. Tu es dans un autre monde.
La phrase de l'opposant réveille tes désirs enfouis. L'évocation de la justice déchaine tes émotions. Le visage maternel apparait, flou, imprécis, mais tout de même présent. Une mère seule contre un peuple qui s'acharne sur elle. Qu'est-ce la justice ? Sans la main aimante de la mère, aurais-tu pu rester calme face aux malheurs qui sont tombés sur vous ?

« La justice... C'est la force de pouvoir pardonner. Sans pardon, l'homme s'enfonce dans la colère, la haine, et ne peut échapper à un cercle vicieux. Peut-être que cet homme a tué des gens, peut-être que des personnes veulent sa mort, mais elles ont tord. Si je raisonnais comme elles, étant plus ou moins attaché à cet ex-criminel, je voudrais alors venger sa mort en m'attaquant à ceux qui l'ont tué. En l’occurrence, je te tuerai, toi, son assassin. Mais par conséquent, ta famille qui te pleurera voudra alors me tuer également, et ma propre famille tuera la tienne pour venger mon meurtre. Est-ce rendre justice ? Tuer, c'est d'abord se tuer soi-même et condamner tout notre entourage à la dépravation totale. Avez-vous une famille qui vous attend quelque part ? Des amis ? Je doute que quelqu'un approuve votre sens aigu de la justice, mais si c'est le cas, alors il serait aisé que vous vous occupiez de remonter la pente et d'aider vos amis à faire de même. Vous n'avez aucune raison de tuer cet homme, tout comme il n'en avait aucune d'effectuer ses meurtres passés. Mais si vous continuez le massacre, vous participez au développement des meurtres. Et il y aura toujours des âmes en peine dans le monde. »

Vous rouvrez les yeux, retombant dans l'atmosphère morbide et lourde de la nuit. L'absence de cris de votre protégé vous inquiète. Est-il mort ? Vous attendez une réaction de l'opposant.
 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptyMer 5 Déc - 20:16

Adrien Campbell
Adrien Campbell

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Le garde du corps tenta de me faire pencher de son côté en me décrivant ce qu'était la justice... pour lui. Il me dit que de venger en m'acharnant sur des criminels ne causait que cercle vicieux. Il n'avait pas tout à fait tort jusqu'à ce qu'il parle de ma famille. Les yeux clos, le coeur ouvert, il pensait me sustenter. Je me mis à sourire. Ma mission venait d'être accomplie... l'homme avait été étouffé à mort. Pour m'en assurer, j'ordonnai au chien de s'enrager contre la gorge directement et d'en faire un carnage avant de disparaître dans l'ombre d'un arbre. Mon sourire carnassier adressé à cet homme réfléchi, il ne me manquait qu'un rire de gorge pour accompagner ma joie de voir mes parents sur leur lit de mort. J'attendis qu'il se réveille de son songe avant de m'adresser à lui:

Le Bon, la Brute et le Truand Mini_112662kuso
Adrien :
«Sa famille n'est plus. La justice est propre à chaque individu. Enfermer un homme ou en tuer des sommes? Où est la différence?»
Je ne m'occupais plus de celui-ci et m'approchai du cadavre égorgé post mortem. Je me penchai sur celui-ci et de mes ongles plus longs que la moyenne, je perçai la chaire pour me récompenser d'un copieux repas sous les yeux dégoûtés de l'homme sensé. Les lèvres rouges du sang des organes de ma victime, je me relevai en ignorant cette douleur aux pieds et croisai le regard de l'homme sans nom:

Le Bon, la Brute et le Truand Mini_112662kuso
Adrien :
«Tenez-vous toujours à l'affronter? Ou peut-il maintenant s'en aller?»


Spoiler:
 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptyMer 5 Déc - 21:20

Ash Tomoe
Ash Tomoe

Eagle's Claw

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Un dernier craquement vous fait comprendre que les dents du chien en ont fini avec le défunt truand. Vous avez faillit votre mission, votre protégé a été tué, et ce, sous vos yeux. Et vous n'avez pu intervenir à cause de la masse qui s'imposait entre lui et vous-même; un homme, ou du moins quelque chose qui y ressemblait, horriblement glauque. Son aura malsaine vous plongeait dans une sorte de malaise sans nom. Mais vous avez combattu, sans arme autre que votre volonté.

« Sa famille n'est plus. La justice est propre à chaque individu. Enfermer un homme ou en tuer des sommes? Où est la différence? »

En vain. Que pouvez-vous faire, à présent ? Rien. Votre volonté est forte, vous avez foi en elle, vous l'avez retrouvé après tant de divagations. Mais l'homme face à vous n'est pas touché par votre justice. Un homme dénué d'émotions sensées; qui était-il vraiment ? Si son but était de propager le chaos, alors il est de votre devoir de le stopper. Mais vous n'en avez pas, actuellement, les moyens.

La silhouette s'éloigna, s'approchant du cadavre, et fit une chose presque inconcevable. Il mangea des bouts du corps, aussi simplement que possible, et d'une manière tout aussi naturelle. Vous sentez votre estomac se retourner, mais vous tenez bon. Immobile. Droit. L'homme, repu, revient vers vous.

« Tenez-vous toujours à l'affronter? Ou peut-il maintenant s'en aller? »

Son étrangeté à communiquer vous fait croire qu'il ne doit pas avoir beaucoup de contact avec les humains, à part dans ces instants précis où il les tue. Vous êtes mélangé par une sorte de colère et de pitié envers lui. Il vous est inconcevable qu'on puisse en arriver là, mais pourtant, c'est réel. Comme si lui-même aurait vécu des choses pires pour qu'il juge ce qu'il fait comme quelque chose d'habituel, voire, quelque chose de bon.

« Je ne veux pas t'affronter. Pas aujourd'hui. Mais je retiens ton visage. Nos visions de la justice diffèrent, donc nos routes sont faites pour se croiser à nouveau. Tes choix vont dans un sens, les miens, dans l'autre. Même si on fait le tour du monde, on se croisera forcément à un autre instant. A cet instant, je n'aurai sans doute pas autant d'indulgence qu'aujourd'hui. Je veux d'ores et déjà venger mon ami, mon protégé, que tu viens de tuer. Mais je n'en ai pas les moyens. Je pense que tu n'as rien contre le fait que je m'en aille dès à présent, pour mieux te retrouver après, n'est-ce pas ? »

Et sans rien ajouter, vous vous retournez. Vous attendez quelques secondes sans esquisser le moindre geste, le souffle coupé, attendant une hypothétique attaque surgir dans votre dos.

Mais rien ne se passe, malgré les secondes qui s'écoulent lentement. Vous commencez alors à marcher devant vous, sans vous retourner. Vous arrivez bientôt à la gare d'Hosenka, et vous quittez enfin cette ville où vous avez été troublé plus d'une fois. Le train de nuit part en direction du Sud, et vous l'empruntez. Rapidement, il s'arrête à Era. Et vos connaissez alors le chemin parfaitement. Vous descendez les rues tranquillement, mais avec un rythme régulier; car vous êtes sûr du chemin que vous prenez. Vous poussez les portes du Conseil Magique, vous montez les premières marches et vous arpentez les couloirs. Vous frappez à une porte. Fukio Zeehgir vous ouvre, étonné de vous voir sur place.

« Monsieur. J'aimerais savoir s'il est possible que je vous serve à nouveau. »
 MessageSujet: Re: Le Bon, la Brute et le Truand   Le Bon, la Brute et le Truand EmptyVen 7 Déc - 4:10

Adrien Campbell
Adrien Campbell

Golden Crown King

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L'albinos avait échoué sa mission de protection et j'avais réussi à tuer le meurtrier. Il avait perdu et j'avais gagné. Cependant, il ne repartait pas les mains vides. Il avait vu mon visage, il avait vu à quoi je ressemblais et mes capacités magiques. J'avais échoué pour la discrétion et j'allais peut-être me faire sermonner à mon retour, mais je ne pensais pas que quelque chose de grave en soi se produise. Je savais que j'allais croiser à nouveau cet individu et il le disait a voix haute lui-même. S'il décide de donner ma description aux autorités, qui oserait le croire? Il sera pris pour un fou étant donné que les rumeurs à mon sujet étaient rares. C'était à se demander s'il n'était pas en train de souhaiter que nous nous croisions à nouveau. Je l'espérais. Disons que si j'avais à le croiser à nouveau, ce serait parce que sa tête serait mise à prix.

Il se retournait courageusement en croyant que je le laisserai partir sans demander mon reste. C'était le cas. Je sentais la tension monter en lui comme s'il craignait que je profite de cet instant pour terminer sa vie. Si c'était ce que j'avais voulu faire, il y a un moment qu'il aurait été couché parterre, mort au bout de son sang. Je disparus dans le silence de la nuit, le laissant avec lui-même et son échec. Je ne comprenais pas pourquoi il qualifiait cet homme d'ami et pourquoi il supposait que j'avais des amis. Je n'en avais pas et je n'en ai jamais eu. Il s'était trompé sur une grande partie de son discours, mais une chose s'avérait vraie, c'était que nous allions nous croiser à nouveau.

Je fis un détour pour m'assurer que je n'étais pas suivi avant de rentrer à la guilde. Je me libérais de mes bottes et me reposai tout en espérant que ces blessures mal placées soient soignées dans les plus brefs délais. Je ne sais pas si j'aurais réussi à vaincre ce garde du corps sans nom. Même s'il se disait désarmé, je savais qu'à quelque part, c'était quelqu'un de fort qui avait passé par différents cheminements de vie. Lorsque nos chemins redeviendront perpendiculaires, ce sera pour la dernière fois...


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