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quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta |
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| Sujet: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Mer 17 Oct - 20:06 | |
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Abigail Phoibos
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Les premiers rayons timides du soleil cogne sans chaleur, comme un vague souvenir d'été. Siégeant sur un petit muret, ses mains râpaient contre les détails rêches et irréguliers de son trône rocheux. Ses cheveux, ternies par une hautaine fatigue, avait perdu l'éclat de sa blondeur, tâché par une couleur désormais cendré. On ne sait pas pourquoi, peut-être était-ce à cause de son air ailleurs ou de son air de penseuse persévérante, mais Abigail était étrangement sereine. Désormais, l'infection de ses maux : Légion ; n'était plus qu'une onde souterraine, sismique, qui continuait d'agir sans aucun bruit. Depuis son départ imprévu de sa guilde, un peu vite ébauché, trop rapidement étouffé, Abigail avait fait son retour à Blue Pegasus. Une arrivée qu'elle aurait jugé foudroyante, constellé de petites pointes cyniques, tranchantes, perturbantes, blessantes. Mais non. Bob, souverain et mordant, mais fastueux, mais mangé par la générosité, s'était fait une sincère joie de la recueillir de nouveau. Abigail est le petit bout d'une parcelle d'univers, ne pouvant se dilater pour s'y fondre et disparaître. Elle s'était résignée à s'en écarter le plus loin possible, lançant sa solitude en défi à l'immensité. Oubliant ses dernières pensées, elle prit appui à l'aide de ses mains sur le muret pour donner une vive impulsion qui la fit atterrir aisément sur ses deux jambes. De là, elle se souvint avoir prit des routes diverses et variées qui débouchaient sur un seul et même bâtiment ; Blue Pegasus. En voyant l’emblème du cheval bleu suspendu au dessus de la guilde, un demi-sourire étira les lèvres de la jeune mage qui s'engouffra dans l'ambiance chaleureuse. Des rires éclataient, s'enroulant dans l'air, criblant le silence de paroles illimitées. Les discussions des derniers mages sur les dernières conquêtes, les discussions des filles, tout cet ensemble inondé d'un tout chaleureux. Abigail passa au travers du bruit en slalomant entre les personnes, n'accordant aucune importance aux bavardages qui parasitaient la pièce. _ Abigail ?Elle pivota sur elle-même, un peu étonnée qu'on l'appelle, un peu contente aussi. Il s'agissait de Bob, son visage était figé par une inquiétude habilement dissimulée. Quelque chose n'allait pas. Son sourire était pétrifié, absent, envolé. Lorsque le maître de guilde parvint jusqu'à elle, il s'arrêta à sa hauteur et lui intima de le suivre. Docile, Abigail s'était contentée de lui emboîter le pas, étonnée de voir son maître dans cet état inédit. Une fois arrêté, un peu à l'écart, il se pétrifia dos à elle. Décidant de prendre les devants, Abigail tenta d'entamer une discussion pour extraire les informations qui semblait le posséder. _ Maître ? Quelque chose ne va pas ?_ J'aimerai que tu partes sur Magnoria, sur-le-champs.Elle resta surprise, incapable de comprendre ce qu'il voulait dire. Son cœur se mit à battre une chamade désordonnée, cette même chamade lorsqu'on ne comprends pas ce qui nous arrive, parce qu'on s'imagine fautif de quelque chose. _ J'aimerai que tu en parles à Chris Tsukiyo et Kôta Hirata, je veux que vous y allez tous les trois._ J'accepte, mais s'il vous plaît, dites-moi ce qu'il s'est passé._ Un meurtre s'est déroulé à Magnoria, et il s'agit d'un de nos mages. Il s'appelait Yann, il était en mission et s'est fait tuer. Les guildes illégales sont mises de côté, Yann ne représentait rien d'important à leurs yeux. J'aimerai que vous débusquer l'assassin pour que Yann soit en paix. Vous trois, Chris, Kôta, et toi ; vous me semblez adéquat à entreprendre cette mission. Je compte sur vous.Sur cette mine troublé se ponctua un léger sourire. Abigail étouffait par l'empathie, se contenta de hocher la tête et de la pencher en avant, se reculant pour murmurer quelques gentillesses. Elle était maintenant à la recherche de ses deux nouveaux partenaires. Chris lui était inconnu ; Kôta était la seule personne de sa guilde à avoir été présent lors de l'arrestation de Légion. Elle se demanda d'ailleurs comment avait-il réagit aux séquelles de cette guerre... Puis elle s'arrêta de songer aux choses passsées, lorsqu'elle aperçut les deux mages, ensembles ou séparés, puis elle prit la décision de s'approcher de l'un des d'eux. Pour ensuite, s’accommoder à faire un signe à l'autre pour les rejoindre. Une fois le trio assemblé, Abigail chercha les juste mots pour expliquer la situation. _ Vous êtes bien Chris et Kôta ? Je suis Abigail, j'ignore si nous nous connaissons alors je préfère me présenter. Le maître vient de me parler, peut-être est-ce qu'il l'a fait avec vous ? Enfin bon, je préfère aller à l'essentiel : Nous sommes désignés comme équipe pour aller à Magnoria et enquêter sur un meurtre. Le maître a tenu à nous y envoyer parce que la personne qui est décédée... est un des mages de Blue Pegasus.Abigail marqua une légère pause, profitant pour s'humecter les lèvres et approfondir ses réflexions. Pourquoi Bob avait-il prit la décision de les réunir tous les trois ? Abigail avorta ce début de question et se contenta de regarder un à un ses partenaires. Elle espérait sincèrement que la mission se déroule avec efficacité pour rendre la satisfaction perdue de Bob. _ Si vous désirez vous préparer, allez-y. Je vous attendrai à la gare, le temps de passer chez moi récupérer quelques affaires. A toute à l'heure.Elle s'inclina légèrement, signe implicite afin de dévoiler son respect pour ses deux nouveaux camarades. Quelques secondes s'écoulèrent, et Abigail disparut rapidement dans un silence limite angoissant. - Spoiler:
Voilà, en espérant que l'introduction vous plaise ! Je me suis permise de choisir le profil de la victime. Si ça ou un autre détail vous gêne, n'hésitez pas à me le dire ! J'ai fais exprès d'exclure Abigail, afin de vous laisser un champs libre dans vos actions. Bref, elle vous attends à la gare.
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| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Dim 21 Oct - 20:59 | |
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Daryan C. Illunar
| Le Festival venait de se terminer. Tout c'était précipité. Nous étions avec Naoko en plein combat contre ces idiots d'oiseau lorsque l'alarme sonna. Aujourd'hui était une journée nuageuse à Magnoria. Tout semblait aller si vite et pourtant, dos au sol, bras sous la tête, genou droit en l'air, regardant les nuages bouger lentement, le temps pour moi avait l'air d'aller à l'envers au lieu d'avancer. La pluie menaçait sûrement. Et moi de mon côté, incapable de savoir quoi faire, je restais ici. Ça me fait rire. Je m'ennuyais trop en étant à Blue Pegasus, et là, je m'ennuie encore plus. Oui, officiellement j'étais encore un de leurs membres. Officieusement, je n'y étais plus. Alors qu'un rire égocentrique prenait vie sur mon visage, le ton blanc d'une lettre en papier se mélangea au gris des nuages. L'objet avait des ailes faites de lumière. Ils disparurent d'un coup et la lettre prenait le vent. Dansant une fois à droite, dansant une fois à gauche, elle se posa doucement à mes pieds. Prenant appuie sur mon ventre, je me levais d'un coup pour être assis à terre, croisant les jambes, je regardais la lettre avait interrogation. La prenant avec des mon index et mon majeur, je la tournais près de mon nez, regardant si il y avait quelque chose d'écrit dessus. Effectivement, mon nom. Chris. Et en tout petit, un nom que je connaissais vaguement : Bob.
« Chris. Je ne sais pas à quoi tu joues, mais reviens à la guilde. Tu as jusqu'à demain. Voici même l'argent pour le trajet. Je sais que tu es à Magnoria. Si tu ne reviens pas, quelqu'un viendra te chercher. »
Il ne manquait plus que ça. Quelques mots, quelques lignes. Et pourtant assez pour rendre la situation d'ennuyante à presque horrible. Bob, vouloir me voir. Bob, vouloir me chercher. Au secours. Je ne savais pas pourquoi on me demandait. Mais je n'avais pas envie de me montrer. Quoi que... Durant l'évènement, j'ai participé sous le nom de mage de Blue Pegasus. Je me devais alors de me montrer une troisième fois à la guilde pour annoncer mon départ. Le train partait bientôt, je devais me dépêcher...
Voici quelques heures qui sont passées. Je venais de descendre du dernier moyen de transport prit pour arriver à la guilde. Et j'arrivais devant les portes. Grandes ouvertes. Je posais un pied dedans, m'incrustant dans le couloir. Tapis rouge. Un luxe. Je poussais la porte de la salle de bar et je pouvais très bien dire que l'on m'avait reconnu...
« Eh, c'est pas le gars qui a été dans un des derniers groupes coucurrants du festival ? - Ouais, le dernier représentant Blue Pegasus. - Ah bon ? Je l'ai jamais vu ici. »
Je baissais la tête, lâchant la porte, attendant qu'elle se referme d'elle-même. J'entendis le bruit de la porte claquant sur l'autre. Je m'avançais vers le comptoir où Bob nettoyait un verre qui venait d'être lavé avec un torchon. J'étais peut-être déterminé, mais face à lui, je n'osais pas vraiment le regarder. Ce qui m'y obligea est la tasse de thé qu'il venait de déposer devant moi. Je voyais le reflet de sa tête dans le liquide rosé.
« Que t'arrive-t-il mon petit ? Tu as rejoins la guilde d'un coup de tête un beau jour, et voilà que tu la déserte. Nous ne sommes pas beaucoup ici, mais nous sommes tous une petite famille. - Écoutez... Je ne sais pas ce que m'apporte la guilde. Je ne sais pas pourquoi je suis là. - Si tu n'avais pas rejoins Blue Pegasus, aurais-tu rencontrer toutes ces personnes ? »
Mes yeux grandissaient. Il posa une feuille devant moi. Est-ce que, si je n'avais pas rejoins la guilde, tout serait au même point aujourd'hui ? Maintenant que j'y pense, Suzu, Senji, Naoko, et ces deux personnes que j'avais rencontré dans cette ruelle sombre. De bonnes ou de mauvaises rencontres. Mais des rencontres quand même. J’attrapais discrètement la lettre. Un ordre de mission. D'après ce message, un membre de la guilde venait d'être déclaré mort à Magnoria, près de la Cathédrale Caldia. J'étais envoyé avec deux autres membres de la guilde chercher des informations. Un petit moment de dégout pour ma pauvre âme qui devra faire l'aller-retour encore une fois entre les deux lieux. D'ailleurs, ça sera la première fois. Première fois qu'une mission se déroulera avec des autres membres de la même guilde. Enfin, j'en ai déjà rencontré. Comme cette nuit là, ce blond : Yue. Essayons. Essayons une dernière fois. Je ne savais pas pourquoi, mais Bob venait de me donner le sourire. Je ne savais pas pourquoi je voulais quitter la guilde. Je ne savais pas pourquoi je voulais y rester. Mais mon côté d'aventurier m'obligeait à partir. Abigail, Kôta. J'avais déjà entendu ces deux noms là. C'est parti ! Je frappais un coup de mon poing sur le comptoir et le thé de la tasse s'envola. Le sourire sur le visage du maître s'illumina encore une fois. Allons-y.
Et voici quelques heures de passées. J'avais fait quelques achats sérieux prêt de la guilde. Bon... Ouais on va pas se voiler la face, j'ai acheté de la bouffe. Et alors ? Un gros paquet de cookie dans mon sac. J'étais devant la guilde, seul, lorsqu'arriva un gars juste à côté. Et puis une femme, jeune, de l'autre côté.
« Vous êtes bien Chris et Kôta ? Je suis Abigail, j'ignore si nous nous connaissons alors je préfère me présenter. Le maître vient de me parler, peut-être est-ce qu'il l'a fait avec vous ? Enfin bon, je préfère aller à l'essentiel : Nous sommes désignés comme équipe pour aller à Magnoria et enquêter sur un meurtre. Le maître a tenu à nous y envoyer parce que la personne qui est décédée... est un des mages de Blue Pegasus. Si vous désirez vous préparer, allez-y. Je vous attendrai à la gare, le temps de passer chez moi récupérer quelques affaires. A toute à l'heure. »
Mon dieu, elle a pas peur de plus respirer entre deux phrases celle-là... Je ne cherchais pas à savoir qui était ce Kôta directement, je l'invitais à suivre le pas jusqu'à la gare. |
| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Mar 23 Oct - 18:06 | |
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Hirata Kôta
| L'aigle nageait dans les courants d'airs. Ses ailes dépliées le faisaient virevolter de haut en bas, sa tête piquait vers l'horizon, son corps balloté par les puissantes rafales nocturnes. Les voyages la nuit se font plus fréquents pour Kôta, qui s'évade en se transformant, qui oublie en écartant ses ailes. Son quotidien est morne mais il a heureusement comprit qu'il fallait prendre le problème à la source : lui-même. Il nageait, et il se lavait de tout péché. Un bol d'air pur, une union des plus fortes avec la nature, de quoi se faire pardonner un peu, et repartir d'un bon pied le lendemain. Dejà, les premiers rayons chaleureux du soleil pointaient sur la cime des arbres les plus hauts. Il allait devoir rentrer à la guilde, et rapidement, histoire de dormir quelques minutes avant d'entamer une nouvelle journée.
* Il descendit l'imposant escalier pour arriver dans la salle principale où grouillaient déjà les divers mages qui lui adressaient des petits sourires délicats. Il répondit du mieux qu'il pouvait, et s'avança, sans trop savoir vers où. Il s'arrêta au milieu de la pièce, fit un tour sur lui-même, les yeux levés, pour mieux saisir l'immensité de l'endroit, quand il fut interpelé.
« Kôta ! »
Il se retourna, se figeant presque, et vit la personne sautillante qu'était le maitre de guilde s'avancer vers lui. Malgré son apparence frivole, il y avait cependant quelque chose sur le visage du vieux mage qui était perdu dans une étrange contemplation muette. La mine attristée, l'homme emmena le jeune mage à part.
« J'espérais te voir de si bon matin... Et je m'excuse d'ores et déjà pour ce que je vais te dire, mais je vais avoir besoin de ton aide au nom de toute la guilde. Un membre a été tué. Je sais qu'en ce moment, tu as besoin de te ressaisir, nous en avons déjà parlé, mais si il y a une chose qui est restée concrète depuis ton arrivée ici, c'est bien ton amour pour la guilde. Et je veux que tu en témoignes, encore une fois, en réparant l'affront qu'on nous a causé. L'assassin est introuvable, mais nous, nous sommes capable de le trouver. On ne pourra honorer la mémoire de notre frère tombé sans cet homme derrière les barreaux. Je t'assigne donc cette mission, Kôta. Tu seras accompagné de Chris Tsukiyo, un petit brun qui ne passe pas énormément de temps ici mais qui a représenté notre guilde au Festival, et de... d'Abigail. »
A l'écoute de ce dernier nom, Abigail, le corps de Kôta se mit à frémir. Abigail, celle qui est tombée mais qui s'est relevée du mieux qu'elle a pu. Et Chris, le mage aquatique. Ces deux personnes sont connues pour le garçon, mais il n'est pas certain qu'elles-même le connaisse lui. Entrevu, surement, ou discerné par quelques rumeurs, sans plus. Mais jamais ils n'ont réellement eu d'échange concret. Le garçon, interdit, acquiesce lentement pour montrer au maitre qu'il a compris, et ce dernier s'en va après lui avoir posé une main amicale sur l'épaule.
Les idées rapidement mises en place, Kôta quitta la guilde pour éviter le bruit et commencer à réfléchir davantage à la situation. Il était heureux que tout soit si facile, qu'il tombe sur Abigail presque par hasard pour une mission alors qu'il l'avait si longtemps cherchée. Et ce Chris, par la même occasion; était-ce le destin ou on ne sait quoi qui l'avait fait tomber avec deux personnes qu'il connaissait alors qu'il aurait très bien pu tomber avec de parfaits inconnus ? Il ne pouvait qu'en être satisfait.
Il revint alors vers la guilde après cette petite balade et vit Abigail, presque grandie devant l'immense bâtiment, dégageant une bonne aura malgré tout. Un fourmillement bizarre se fit dans le ventre du garçon. Il avança, comptant chaque pas, vers elle. Il pouvait aisément la contempler, elle ne l'avait pas encore remarqué. Quand il fut tout proche, il remarqua que Chris arrivait de l'autre côté. Elle les observa tous les deux, et elle commença à parler directement.
« Vous êtes bien Chris et Kôta ? Je suis Abigail, j'ignore si nous nous connaissons alors je préfère me présenter. Le maître vient de me parler, peut-être est-ce qu'il l'a fait avec vous ? Enfin bon, je préfère aller à l'essentiel : Nous sommes désignés comme équipe pour aller à Magnoria et enquêter sur un meurtre. Le maître a tenu à nous y envoyer parce que la personne qui est décédée... est un des mages de Blue Pegasus. Si vous désirez vous préparer, allez-y. Je vous attendrai à la gare, le temps de passer chez moi récupérer quelques affaires. A toute à l'heure. »
Et elle s'en alla. Un échange éphémère, peut-être même pas un échange. Kôta regarda ses cheveux blonds s'envoler et se tourna vers l'autre personne qui l'intéressait dès lors : Chris. Il se décida à parler, à mettre l'autre garçon en confiance, histoire d'apprendre qui il était.
« Donc, tu es Chris Tsukiyo, LE Chris du Festival ? C'était un beau spectacle franchement, et... Désolé, les circonstances ne sont pas trop à l'emportement. Un de nos frères est mort, je sais, et peut-être que tu n'es pas d'humeur à parler de choses plus joyeuses... Je vais à la gare, je suis prêt. »
Ils se mirent en marche, Chris semblant paré pour la mission tout comme l'était Kôta. Ils firent quelques pas, la gare n'étant pas loin, et le garçon continua à parler.
« Je ne t'ai pas beaucoup vu à la guilde... Abigail, d'ailleurs, vient de rentrer, non ? Tu la connaissais ? »
Il espérait obtenir quelques informations sur eux, et ne savait pas encore s'il s'y prenait de la bonne manière. Un peu gêné de poser tant de questions, il rentra sa tête dans ses épaules avant de s'apercevoir qu'ils étaient arrivés à la gare. Il balaya le paysage pour voir si Abigail était déjà arrivée.
- Spoiler:
Salut,monRPestminablemaisj'aimepaslesintrosetc'estbizarredeRPdanscescirconstances.
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| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Mer 24 Oct - 16:52 | |
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Abigail Phoibos
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Profondément satisfaite, Abigail regardait le soleil s’imposer, désormais le bruit d’une rafale légère mais féroce changeait de registre et de douceur auxquels elle s’était habituée. Elle secoua doucement ses bras pour s’assurer de leur fonctionnement durant sa marche prudente. Durant son chemin jusqu’à la gare, elle eût du mal à interrompre l’énumération de ses pensées qui chevauchaient maintenant sur des bouts de questions et d’anecdotes décousues. La nonchalance rêveuse de la jeune Phoibos était rarement entaillée par les remous de questionnement. Elle se laissait porter sans impatience par les circonstances de ses questions jusqu’au dénouement ressenti.
Mais cette fois-ci, tout était différent et flou, elle le savait. Si Chris, Kôta et elle avaient été méticuleusement sélectionnés par Bob, ce n’était pas par le fruit d’un hasard. Et c’était bien ça qui la dérangeait.
Consciente de son malaise éthéré, Abigail se résolu de ne pas céder à ses questions stériles, et de se laisser bercer au gré des circonstances et d’agir en temps venu. Si Bob avait jugé de former cette équipe, la raison était justifiée. Une nouvelle rafale se heurta contre elle, envoyant valser ses cheveux en arrière, son menton s’éleva vers le ciel et ses sourcils se froncèrent. Des nuages arrivaient, dévorant la bleuté du ciel de leur gris terne. Enfin décidée à rejoindre ses deux nouveaux partenaires, Abigail s’avança lentement vers la gare.
Une fois parvenue à destination, elle remarqua les deux garçons qui venaient à peine de débarquer. D’un pas déterminé, mais un brin intimidé, Abigail s’avança vers les deux mages, prête à faire équipe avec eux, et qui sait, peut-être tisser des liens plus forts qui allégeraient la solitude qui l’avait engloutit pendant plusieurs années. Elle secoua soudainement la tête, non Abigail, ne pense pas à ça. Tout va bien, tout ira pour le mieux. Une fois à la hauteur de Kôta et Chris, elle leur sourit légèrement, et désigna d’un léger mouvement de tête le train qui venait d’arriver lui aussi. Les portes s’ouvrirent et Abigail emboîta le pas des deux garçons et s’assit en face de l’un d’eux pour avoir une vue entière sur ses deux nouveaux camarade, et un meilleur angle pour contempler le paysage qui défilait à une vitesse effarante. Les traits de Chris lui revenaient en mémoire, il avait lui aussi participé à un festival, comme elle. Mais à sa différence, Chris n’avait pas été disqualifié, Abigail avait pu regarder ses performances sur un écran magique suite à son propre échec. Un mage qui possédait sûrement un potentiel impressionnant.
Puis son regard se riva sur Kôta et un nouveau malaise la saisit. Son regard lui rappelait quelque chose, mais ça lui échappait, elle ne parvenait plus à s’accrocher à cette bribe de souvenir qui semblait s’éloigner d’elle. Kôta paraissait semblable à une personne envouté de mystères. Sa magie, contrairement à celle de Chris, lui était totalement inconnue. Mais un brin de détermination scintiller communément dans leurs yeux. Une sorte de détermination inébranlable.
Puis Abigail se ressaisit, le convoi commençait à s’ébranler doucement, et ils sortirent ensembles hors du train. Enfin, ils se dirigèrent vers la cathédrale Caldia, là ou tout avait commencé. Là ou tout avait commencé et tout se finirait. Là ou l’un de Blue Pegasus était mort. Une légère douleur saisit le ventre d’Abigail pour le retourner et le transformer en une sorte de malaise. Trois malaises en une journée, tu fais fort Abigail, c’est bien.
A l’entrée de la cathédrale, un homme semblait attendre. A la vue des trois mages, il s’approcha d’eux d’un pas lent, mince silhouette sinueuse et courbée, tanguant légèrement entre les quelques rafales de vent. Avant qu’il ne soit proche d’eux, Abigail se tourna vers Chris et Kôta.
_ Quelqu’un d’autre devait nous rejoindre ?
Une fois à leur hauteur, Abigail analysa les traits sombres de l’homme et ses joues couleurs de souffres, ses yeux de plombs aussi. Cet homme paraissait nettement plus âgé qu’eux, mais l’anxiété rongeait ses traits. Il se présenta d’un ton lent, aux sonorités pratiquement feutrés ;
_ Vous êtes les mages de Blue Pegasus ? Je…
Il ne parvint pas à terminer sa phrase, et glissa une main sur son visage. Abigail échangea un regard avec Chris et Kôta, bon sang, qui était ce type ?
_ Je… Je suis au courant pour le meurtre. Sérieusement, je…
Ca faisait trois « je » dans une phrase, saturé d’hésitation. Abigail se voulut douce, mais ferme dans sa phrase.
_ Qui êtes-vous pour être au courant du meurtre ?
Il sembla être torturé par sa question car la pression de sa main tordit son visage. _ Parce que j’étais dans la cathédrale et que… J’ai vu ce garçon se faire abattre, enfin, je l’ai plus entendu. Je souhaite vous apporter mon aide.
Abigail regarda les deux mages, se demandant si c’était prudent d’embarquer une personne qui semblait heurté par cette vision dans cette affaire de meurtre.
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| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Lun 29 Oct - 17:02 | |
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Daryan C. Illunar
| « Donc, tu es Chris Tsukiyo, LE Chris du Festival ? » Euh... Oui c'est ça. Le Chris du festival. J'étais aussi connu que ça à présent ? Le festival n'avait pas duré autant de temps qu'il devait durer. Pour preuve l'accident des trois monstres avait tout fait pour arrêter le festival... Enfin bref, ne pensons plus à ça, allons-y. Quelques heures plus tard, nous voilà descendu du train. Train qui venait de nous aider à faire le changement entre la guilde de Blue Pegasus à la ville de Magnoria. C'était un peu bête puisque ce matin j'étais déjà à Magnoria. Enfin bref, cette petite conversation avec le maître Bob m'avait fait réfléchir, surtout avec la main tenant le menton et le coude qui était contre la vitre du train. Le paysage était coloré et c'était sans doute une chose qui venait de me faire réfléchir. Enfin bon... Nous voilà à la Cathédrale Caldia. J'étais à l'arrière d'Abigail, près de Kôta. Nous formions un triangle. Triangle de Blue Pegasus, Triangle des Pégases. Putain la classe ! Bon, stop les idées externes à la mission qui nous était donnée. Abigail stoppa sa route d'un seul coup.Si je n'étais pas sorti de mes pensées à ce moment, je lui rentrais sûrement dedans. Elle regardait de ses deux yeux clairs l'homme qui attendait devant la bâtisse. Nous voyant, il s'approcha et commença à parler au groupe, même s'il ne regardait que celle qui était devant nous. D'après la discussion qu'il avait avec notre.. disons, notre chef de tête, il savait pour ce qui était arrivé ici, à Magnoria, dans cette cathédrale : le meurtre d'un des membres de notre guilde. Il était bien au courant, et bizarrement, Bob ne nous avait rien dit sur un quelconque témoin ou quelqu'un pour nous aider sur place. J'étais pensif. Un de mes sourcils se déplaçait vers le haut alors que l’œil voisin était presque fermé. La bouche sur le côté, je me demandais si ce gars était une de ces personnes de la police, un témoin, ou un truc du genre. Ou même pourquoi pas un gars qui écoutait aux portes. Bref : il savait. « Parce que j’étais dans la cathédrale et que… J’ai vu ce garçon se faire abattre, enfin, je l’ai plus entendu. Je souhaite vous apporter mon aide. » Des images défilaient dans ma tête. En avant pour le sens de la logique. Yann était un mage de Blue Pegasus en mission à Magnoria. Tué en fin de journée dans la Cathédrale Caldia. Aucunes relations avec les guildes illégales. Officiellement il n'y avait aucun témoins dans la cathédrale. Si cette personne avait été un témoin pourquoi n'a-t-il rien dit à la police ? La peur ? En tout cas, Yann avait semblerait-il un niveau de magie qui n'était pas des plus faibles, s'il a été tué sans pouvoir riposter c'était sans doute que la personne était forte, et là, il n'y a pas à se poser la question : le tueur est un mage. Abigail se retourna vers Kôta et moi, un peu pensive, l'air de demander ce que nous allions faire. Je levais la tête en direction de l'individu. Faisant l'innocent, je créais avec mes lèvres un petit sourire sur mon visage, pliant les yeux. « Vous pouvez nous montrer l'intérieur ? » Mes deux compagnons n'avaient pas l'air de comprendre, mais j'avais décidé d'avancer, et c'est sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire. Cet inconnu faisait tout pour essayer de s'intégrer à notre groupe, mais je n'étais pas assez bête pour lui faire confiance du premier coup. Ses grandes mains attrapèrent les poignets des grandes portes de la cathédrale, les ouvrant d'un grand coup. Le frappement des portes contre les murs résonna, laissant découvrir le lieux. Les vitraux étaient intactes, les murs et zones de soutiens n'étaient même pas effritée. La seule chose qui pouvait sans doute attirer l'attention était sans doute ces quelques bancs en bois détruits sur le côté du grand bâtiment. Il y avait bien eu quelque chose ici, la zone centrale de la pièce était touchée, mais les côtés n'avaient rien. L'ennemi était assez puissant pour calmer Yann d'un seul enchaînement. De mon côté j'avais vraiment pas le courage de chercher des indices. Alors que les trois autres avançaient dans la pièce, je posais délicatement ma main droite à ma ceinture, tirant un peu dessus, et portant ma main droit vers mon œil droit. La paume sur la joue, l'oeil entre le majeur et l'annulaire. Les quelques petites goutes d'eau que je venais de retirer de la gourde de ma ceinture se posèrent sur mon œil après une purification totale pour former une lentille. Miracle Lens... La lumière passa sur la lentille, et je fermais ensuite l'oeil gauche. Grâce à cette nouvelle technique, les différentes zones de magie que je voyais se voyaient apparaître différentes tâches colorées. Et comme je le pensais, la zone centrale au sol de la pièce était pleine de ces tâches alors que les murs en était presque vides. Mais ce n'était pas ça qui était le plus suspect. L'inconnu était remplie de tâches. Des tâches sombres. Il avait une magie impure, ça, c'était sûr... Il avait pourtant si innocent en agitant les bras, regardant les murs de la cathédrale, et parlant aux deux autres... Qui était-il au juste ? |
| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Mar 30 Oct - 11:27 | |
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Hirata Kôta
| Abigail était à la gare elle aussi, et d'un commun accord, les trois mages se mirent en route vers Magnolia. Le train qu'ils prenaient s'y rendait directement, et ils s'installèrent tous dans les sièges confortables en pensant chacun à leurs préoccupations, comme si c'était une sorte de méditation avant la mission, l'épreuve qu'ils allaient passer. Kôta ressentait une étrange odeur dans l'air. Ce n'était pas celle de la tristesse, ni même du deuil. Mais celui de la détermination. Chacun d'eux trois était déterminé à prouver quelque chose, et leur moyen commun pour y arriver, était de lever le voile sur l'assassinat.
Ils ne parlèrent donc pas énormément pendant le trajet, et arrivèrent à Magnolia dans la même ambiance. Abigail était déterminée, un brin d'autorité qu'elle gagnait naturellement la plaçait en tête de file, et les deux garçons la suivaient de près. Ils avançaient ainsi dans la ville que Kôta connaissait assez peu, même s'il y était resté quelques temps récemment. Ils arrivèrent devant l'énorme bâtisse, imposante par sa hauteur, son pic qui frôlait le ciel de peu. Kôta eu un vertige en la contemplant trop longtemps d'en bas, et revint rapidement sur terre. Un homme au visage décomposé attendait sur le seuil, et quand il vit le trio s'approcher, il vint à leur rencontre. Abigail prit la parole pour savoir qui il était. L'homme se présentait comme étant un témoin du crime. Il leur demanda de leur faire confiance, se justifiant comme pouvant offrir une aide précieuse pour retrouver l'assassin.
Abigail se retourna vers Chris et Kôta, interrogative, et Chris se contenta de répondre directement à l'homme que tout était bon, sans une concertation préalable, et il se dirigea à l'intérieur de l'église. Les trois restants furent presque obligés de le suivre, ne pouvant s'opposer, désormais, à l'intégration du témoin dans le groupe de résolution de l'enquête.
L'intérieur de l'église était en bon état, sauf une petite partie en désordre, là où le meurtre avait eu lieu. Le meurtre s'était fait de manière rapide. Kôta, s'avançant vers l'endroit dit, remarqua que peu de chose étaient cassées, donc il n'y avait pas eu de combat long. Le meurtrier avait sans doute un avantage considérable, ou alors il avait attaqué la victime par l'arrière. Kôta ne pouvait pas déduire d'autres choses rien qu'avec cette première analyse, et avant de continuer à rechercher des indices, il se retourna vers le témoin.
« Il n'y avait personne pendant le meurtre. Je ne sais pas ce que le mage faisait dans l'église, mais c'est là qu'il a été attaqué par une autre personne. Vu qu'il n'y a pas de trace d'énorme lutte, je pense que les hostilités n'ont pas débuté sur place, c'est à dire que l'assassin avait prévu depuis longtemps de le tuer. Il n'y a donc pas eu d'altercation ici, qui aurait pu conduire au meurtre. Non, le meurtrier savait ce qu'il faisait là. Il a pu planifier son meurtre, c'est évident, peut-être même qu'il a attaqué dans le dos de la victime pour l'avoir par surprise. L'assassin avait une raison d'être ici, car il avait planifié son meurtre. Notre ami était ici, seul, sans doute pour trouver quelque refuge, voire pour échapper à la menace qui le pourchassait depuis longtemps, peut-être. Mais dans tous les cas, comment expliquez-vous votre présence dans l'église ? Et où étiez-vous si vous l'avez juste entendu ? Le meurtre a eu lieu dans les rangs de l'église, si vous étiez assis ici, vous l'aurez systématiquement vu. Or, vous avez dit que vous l'avez juste entendu... »
Kôta, sagement, attendit la réponse du témoin. Il n'avait pas de soupçon particuliers sur lui, il se devait juste de mettre au clair chaque chose qui pourrait interférer dans l'obtention de la vérité. |
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| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Jeu 1 Nov - 18:24 | |
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Abigail Phoibos
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Abigail s’était contentée d’observer en silence le nouveau venu qui ouvrit les portes d’un geste las mais discrètement majestueux. A peine furent-ils tous entrés dans les artères de la Cathédrale qu’Abigail tressaillit. L’air ambiant strangulait l’entrée d’une exhalaison nauséabonde qui vint taquiner les narines de la jeune mage qui se contenta de garder une émotion péniblement neutre. Abigail se contenta de contempler le style baroque qui ornait la cathédrale. Sol de marbre. Colonnes en séries. Hauteur de plafond vertigineux. La nef de la cathédrale paraissait autant rassurante qu’angoissante lorsque l’on se trouvait seul…ou accompagné. La structure architecturale était plaisante à regarder, mais les bancs en bois brisés la firent redescendre sur terre, et elle échappa à ses rêveries infantiles.
Ici, quelqu’un était mort. Ici, quelqu’un était mort et personne n’avait rien pu faire.
L’homme était empoté et n’avait pas l’air dégourdi, ses mouvements étaient troués d’une certaine maladresse infantile. Il se contentait de sourire niaisement en vantant les qualités de la cathédrale. Abigail plissa les sourcils. Etait-ce pour travestir son malaise qu’il énumérait des phrases incohérentes ? Elle regarda autour d’elle, les bancs étaient brisés, Yann avait du prendre le coup de plein fouet pour ensuite ricocher sur la rangée de sièges puis succomber suite aux blessures et au choc. Kôta s’était avancé, puis élaboré un discours bien construit. Abigail, intriguée, s’était laissé porter par sa satire, attentive par ses mots, mais surtout par l’expression qu’arborait l’homme désormais. Il semblait décontenancé, et son visage s’assombrit pour laisser une once de surprise. Puis il reprit un léger sourire gêné et glissa une main derrière sa nuque.
_ Effectivement, je peux comprendre… Néanmoins, désolé, ça me fait toujours un choc. Vous comprendrez pourquoi je suis ici en vous dévoilant mon identité. »
Il releva la tête, confus, triste, indécis.
_ Je suis Lorenz Hyurto, le frère ainé de Yann. Je réside à Magnolia depuis peu de temps et mon frère m’aidait financièrement. Mais ces derniers temps, il se sentait comment dire…dérangé. Comme s’il craignait quelque chose qui semblait le suivre… Il m’en avait déjà raconté les faits. Nous avions pour habitude de nous échanger des lettres. Il se sentait tellement en danger qu’il m’avait demandé de le rejoindre dans cette cathédrale. Je suis son grand frère et il est de mon rôle de le protéger, alors j’ai voulu aller l’aider. Je me suis rendu dans la cathédrale. J’étais au seuil de la porte quand j’ai entendu un bruit sec, je suis rentré aussi et j’ai vu mon frère étalé sur le banc, le visage pétrie par la peur et les yeux éteints. Il était mort, j’ai vu l’assassin me toisait et…il a disparu dans la cathédrale. »
Abigail sentit une onde de spasme, et elle se sentit obligée de couper court à son récit. Son cœur se mit à cogner si fort contre sa poitrine, qu’elle crut qu’il en serait sorti en même temps que sa question.
_ Attendez, Lorenz…Vous êtes en train de nous dire que…
Lorenz acquiesça en regardant les trois mages.
_ Oui, l’assassin n’est pas sorti de la cathédrale, il est toujours à l’intérieur. Je n’ai pas voulu me lancer à sa poursuite alors je suis resté ici, même quand l’équipe du conseil y était, ils n’ont pas ressenti sa présence. J’ai guetté, comme un cerbère, pour ne pas que l’assassin s’enfuit. Il est ici, j’en suis persuadé. Alors j’ai attendu jusqu’à ce que vous arriviez. »
En cet instant. Dans cet espace d’acier, de verre et de résonance, tout lui semblait glacé, écrasant. Abigail s’accouda contre une colonne en fixant le plafond. Les artères de la cathédrale étaient diverses, et trouver une personne qui s’y connait dans l’art du camouflage, ce n’est pas rien. Surtout qu’à leur arrivée, Abigail n’avait pas pressenti ne serait-ce l’onde d’une présence hostile. Son regard s’égara sur Lorenz, qui semblait essoufflé par cette révélation, puis vers l’expression de Kôta et Chris. Comment faire ?
Merde, merde, merde ! Comment faire ?
Abigail avait son visage des mauvais jours. Son minois s’était transformé en un masque, poli, ovale. Un monument de froideur, à l’image de la cathédrale. Abigail avait une singularité au niveau du stress : Elle cillait beaucoup plus vite. Parfois, ce mouvement furtif de paupière lui donnait un air vif et espiègle. D’autre fois, cela lui conférait une expression d’une importante vulnérabilité. Comme si elle était apeurée par la violence de la réalité, éblouie par la dureté du monde. Pour ne pas chanceler, elle s’adossa à une des colonnes, pliant légèrement les jambes pour ne pas être secouée de tremblement.
Lorenz resta sans rien dire et l’estime d’Abigail pour cet homme augmenta considérablement. Un grand frère, victime du meurtre de son petit frère avait attendu, sachant qu’un assassin rôdait dans cette cathédrale. Il avait attendu, sans l’ombre d’une faille. Et il s’élevait comme une personne remplit de valeurs et de principes. Abigail envia le lien qu’avait peut-être cet homme avec Yann. Un lien remplit de complicité, de protection et d’honnêteté. Quelque chose qu’elle n’aura jamais connu avec Nathaniel.
Elle reprit un rythme respiratoire à peu près normal. Quelqu’un se tapissait ici dans l’ombre, et devait sûrement les toiser avec une amertume amère. Abigail s’avança légèrement vers les deux mages.
_ Il faudrait sûrement qu’on se sépare pour visiter la cathédrale non ? Elle me semble assez spacieuse, mais est-ce que ça serait assez prudent si jamais on se fait prendre par surprise… ?
Yann était un mage, et il avait été tué d’une manière fourbe, mais efficace. L’assassin était peut-être capable de reproduire un schéma similaire avec eux trois, surtout s’ils se séparaient. Abigail déglutit, elle ne désirait pas être seule, elle serait sûrement en panique et ne pourrait pas agir comme elle l’entendrait en tant de lucidité. Puis la voix grave de Lorenz se fit entendre, faisait pivoter automatiquement Abigail.
_ Je ne connais pas vos noms… et je sais que ce n’est pas le lieu très adéquat pour vous les demander. Néanmoins, si jamais quelque chose arrivait, ce serait plus facile de communiquer…
Abigail sourit légèrement, transperçant son masque de marbre.
_ Je suis Abigail.
Lorenz écouta les deux autres noms, s’il lui était donné et enfin, il s’approcha de nouveau des trois.
_ Préféreriez-vous commencer les recherches maintenant, ou bien condamner la cathédrale en attendant pour priver toute retraite à l’assassin de mon frère ?
L’enquête en serait alors, plus efficace, avait pensé Lorenz. Mais la serait-elle vraiment ?
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| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Mer 7 Nov - 15:22 | |
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Daryan C. Illunar
| - Spoiler:
Alors c'est le moment où Chris est drogué. Je croyais bien pouvoir le jouer avec les "maggle" en dédicace à Jerenn mais en fin de compte c'est beaucoup plus dur que ce qu'on croit. Du coup j'ai fait n'importe quoi et c'est nul. Bref je vous fais pas perdre plus de temps.
Se séparer. La plus mauvaise idée du monde selon moi. Nous nous divisions bientôt en quatre parties. Et l'idée me survenait. Alors que les deux autres partaient d'un côté, je sautais quelques pas les mains dans les poches pour arriver plus rapidement au passage que devait prendre ce Lorenz. Il me regardait, sourcils montants, et me visualisait des pieds à la tête, posant son regard sur le sourire hypocrite qui habitait mon visage. Aucun mot. Nous avançons, sans explication sur le fait de l'accompagner. Pupille dans ma gourde, j'avais stoppé ma technique d'un pas de danse de mon index. « Un bonbon ? » Vue au sol, la question qui retentissait dans mes oreilles n'avait fait qu'un état de surprise en moi. Je levais la tête pour regarder le reste du couloir. Baissé, il était bien là. Au milieu, sortant de sa poche un minuscule objet couvert d'un paquet rose. Un de mes sourcils se leva, l'autre se baissa, je ne savais pas vraiment quoi penser de ce geste. Mais une sucrerie est une sucrerie. Tapant ma paume contre la sienne, je prenais en passage l'objet de sucre relançant ce sourire hypocrite qui était fait pour être remarqué. Je tirais sur les boucles, le sachet s'ouvrait doucement, deux doigts pour baguettes, je prenais la boule bleu et l'amenait dans ma bouche, croquant l'objet à pleine dents. Le goût ? Bizarre. Je ne reconnaissais pas. Et pourtant, niveau sucrerie, je m'y connaissais. Je pensais à Abigail et Kôta qui étaient partis de l'autre côté. Je n'avais pas eu le temps d'échanger un seul regard. Mauvais signe. « Sinon, vous vous appelez comment ? » Son sourire encore plus hypocrite que le miens. Ses yeux fermés en voûte. Le minuscule rire qui n'allait pas jusqu'aux parois pour retentir dans la bâtiment. Tout ça, c'était faux. Mon nom ? « Vous n'aurez pas le nom de quelqu'un qui vous mettra en prison je suppose... » L'état de stupeur était dans ses yeux. Un pas en arrière, les bras détachés du dos, il me regardait, grinçait des dents. De mon côté je souriais, toujours. Sourire qui n'était plus hypocrite. Plus du tout. Et puis ce moment. Ce moment où la stupeur de cette personne s'échangea avec mon sourire. Les sentiments s'étaient partagés. Mon sourire alla sur son visage, la stupeur sur le miens. Et puis. Un phénomène, je ne comprenais pas. Je me mis à rire de plein cœur. Bruit qui frappa tous les murs de la bâtisse, s'entendit dans tout le bâtiment. Courbé, je posais ma main sur l'épaule de l'homme, et commençait à rire avec lui. Je ne marchais même plus droit pour tout dire. Un mouton, deux moutons, trois moutons. Des petits moutons gambadaient avec nous. Dans un près. « Avec des moutons faut danser comme les mamies bergèreuuuuh ! » Maggle ? Oui ok maggle. Mais c'est vrai ! Il y a des moutons. Je recommençais à gambadais avec des grands pas et sautant partout en chantant autour des moutons. Mon dieu Chris mais la ferme ! « Il pleut, il pleut bergère, rentre tes blancs moutons, allons sous ma chaumière. Bergère, vite, allons. J'entends sous le feuillage l'eau qui tombe à grand bruit, voici, venir l'orage voilà l'éclair qui luit. Entends-tu le tonnerre ? Il roule en approchant, prends un abri bergère à ma droite en marchant. Je vois notre cabane, et tiens, voici venir ma mère et ma soeur Anne Qui vont l'étable ouvrir. Nananananah nanananananah. » Maggle... Mais Chris, tais-toi bordel ! Pourquoi j'étais comme ça ? C'était à cause de ce bonbon, j'en étais sûr. J'étais drogué, il n'y avait rien à dire d'autre. Les murs bougeaient et pourtant mon corps parlait et avançait en disant n'importe quoi. Bientôt Abigail et Kôta revenaient avec nous. Nous étions à nouveau quatre. Les deux autres membres de Blue Pegasus me regardaient bizarrement. Très bizarrement. Je remettais ma main sur l'épaule de Lorenz et montrant les deux autres du doigt, je repartais m'accrochant à eux. « Les trois Blue Poney ! Mon petit poney, mon petit poney ! Eh les Blue Poney, vous savez ce truc qu'on saute d'une montagne et genre on a un espèce de bidule qui vole et qu'on plane. Ouais ouais je suis sûr vous savez. Bah quand on sortira de mission, faudrait qu'on face ce truc. » ...Maggle. Mon dieu, ma gueule ! J'essayais de me débattre du mieux que je pouvais mais je débitais connerie sur connerie. J’agrippais Lorenz en le plaquant contre mon épaule et je disais qu'à quatre c'était mieux. Mes deux compagnons se regardaient, se demandant pourquoi je m'amusais à rouler par terre et à courir dans la grande salle du bâtiment les bras détachés et faisant des bruits d'avions. Et encore plus lorsque je sautais sur Kota et Abigail et obligeait un câlin collectif. Je n'aurais jamais fait ça, et encore je n'aurais jamais eu l'idée de faire ça si je n'étais pas drogué par cet étrange bonbon. Au fond de moi, le moi non drogué, je savais que cet idiot de Lorenz se réjouissait de ce qu'il se passait. Et pourtant, un moment de stupeur eut lieu. « Pourquoi je suis comme ça ? Bah Lorenz il m'a donné un bonbon ! …... Non je déconne ! » |
| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Dim 18 Nov - 0:57 | |
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Hirata Kôta
| Lorenz, tel était le nom du témoin auditif du crime. C'était lui qui avait accueillit les trois mages, lui qui avait demandé à les aider dans leur quête... et tout était simplement justifié par un fait simple : il était le frère de la victime. Son visage quasi implacable choquait presque; comme s'il ne s'autoriserait à pleurer qu'une fois justice faite. Tant que l'âme de son frère n'aurait su trouver le repos qu'elle mérite, lui, vivant, n'aurait aucune larme à verser. Il fera son deuil une fois l'affaire résolue, et Kôta comprit alors parfaitement le comportement de l'homme.
Du coin de l’œil, il l'observa plus finement. Perdre un frère devait être horrible; si c'était Kôta à sa place, aurait-il réagit pareil ? Aurait-il pu garder cet air froid et distant, ce calme résistant à toute épreuve ? Aurait-il pu contenir sa peine pendant des longues et interminables secondes ? Aurait-il pu, même, demander de l'aide, confier sa quête à des inconnus au risque de ne pas réussir à saisir par soi-même la solution à l'énigme ?
Aurait-il pu attendre sagement sur les lieux du crime que l'assassin sorte de son repère alors qu'il aurait pu, alors qu'il aurait du, par rage, s'en aller le chasser ?
Kôta revint à lui, s’arrachant à ses rêveries éphémères. Lorenz s'était tourné vers lui et répéta sa question; il voulait savoir son nom. Kôta répondit en balbutiant, encore un peu ailleurs, puis il revint à la conversation globale sans trop intervenir pour mieux saisir tout ce qui se disait et rattraper ce qu'il avait perdu quasi volontairement.
L'idée qui s'en suivit était de se séparer. Les groupes se formèrent sans vraiment de réflexion, presque par automatisme, pour commencer une inspection des lieux. Avant de partir, Kôta vérifia que les issues du rez-de-chaussée étaient fermées; ouvrir la porte principale ou une autre adjacente ferait un tel boucan qu'ils seraient directement averti si quelqu'un partait ou arrivait. Puis il partit avec son binôme, Abigail, dans un coin alors que Lorenz et Chris étaient déjà partis de leur côté. Ils empruntèrent un escalier en colimaçon quelque peu lugubre pour arriver dans les hauteurs de l'église.
« A nous de chercher celui que personne ne trouve, Abigail. »
Car ils n'avaient aucune piste, aucun indice, en relevant le défi de retrouver l'assassin que personne n'avait réussi à débusquer. S'il était réellement resté dans la cathédrale, il serait dans un périmètre raccourci autour d'eux. Peut-être même en train de les entendre de sa cachette. Se rapprochant de la fille pour former un duo plus solidement paré à une éventuelle attaque, il commença par s'engager dans un long couloir à de nombreuses portes closes et, après une longue inspiration, ouvrit la première porte.
Rien.
La tension augmentait à chaque porte ouverte. S'il n'était pas là, c'était qu'il était dans les suivantes, et à chaque fois la probabilité que l'assassin se trouve derrière le battant augmentait, accroissant l'angoisse du jeune mage. Etait-il en mesure de combattre un inconnu, de protéger Abigail de la mort ? Fermant les yeux, il ouvrit la dernière porte. Mais se rendit compte que la pièce derrière était toute aussi vide que les autres. L'air grave, il se tourna vers Abigail.
« Mais... Je ne comprends pas... S'il n'est pas là, c'est qu'il est dans la partie qu'explorent Chris et Lorenz. Et pourtant, je n'ai entendu aucun bruit de confrontation... Tu crois qu'ils...? »
Alarmé, il fronça les sourcils et s'empressa de retourner dans la nef. Ils y arrivèrent en même temps que Chris et Lorenz qui revenaient de leur recherche. Il fut immédiatement soulagé, ses craintes que l'assassin ne les ai attaqués envolées. Mais ce soulagement fit bientôt place à une nouvelle angoisse. S'ils étaient revenus bredouilles, où se cachait le tueur ?
« Les trois Blue Poney ! Mon petit poney, mon petit poney ! Eh les Blue Poney, vous savez ce truc qu'on saute d'une montagne et genre on a un espèce de bidule qui vole et qu'on plane. Ouais ouais je suis sûr vous savez. Bah quand on sortira de mission, faudrait qu'on face ce truc. »
Le comportement de Chris avait radicalement changé. Kôta porta un regard interrogateur à Lorenz, qui lui répondit directement.
« Il est devenu subitement comme ça, je ne comprends pas... »
Chris, après être parti courir dans les recoins de l'église, revint vers eux et leur sauta dessus, puis, tout en riant à plein nez, leur confia :
« Pourquoi je suis comme ça ? Bah Lorenz il m'a donné un bonbon ! »
Ce fut le déclic. Kôta porta un regard accusateur à Lorenz, un regard noir. Dans sa tête, ses pensées se bousculèrent l'espace de quelques secondes, il se repassa chaque scène, chaque parole, et toutes convergeaient vers un seul point, vers une réalité insipide et dérisoire, mais pourtant une réalité qui s'imposait de plus en plus. Les yeux noirs flinguaient Lorenz qui ne parlait plus, comme démuni, jusqu'à ce que Chris intervienne à nouveau.
« ... Non je déconne ! »
Puis les soupçons de Kôta s'envolèrent, comme si la phrase de Chris les avait chassés d'un souffle. Son regard redevint normal, et il se mit à reprendre ses réflexions, essayant d'être plus rationnel. Il avait des doutes sur le comportement de Lorenz, oui, mais il ne pouvait pas en faire part à Abigail devant lui. Et se séparer à nouveau, après ce qui venait de se passer, serait une idée désastreuse. Il croisa le regard de la fille une seconde, juste pour transmettre le malaise qui l'habitait, pour qu'elle sache qu'il n'était pas convaincu de quelque chose, pour qu'elle sache qu'ils devaient agir, tous les deux, pour trouver la vérité.
[Désolé de l'attente, j'ai trop cherché à faire un truc compliqué mais du coup j'ai fais simple pour pas trop vous faire patienter.]
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| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta Lun 26 Nov - 20:05 | |
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Abigail Phoibos
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Abigail observait un à un ses compagnons, l’idée qui en éclata était donc de se séparer. Disloquer leur petit trio, laissant chacun des mages s’éparpillaient aux travers des artères sinueuses de la cathédrale. Kôta, s’adressa à Abigail. Une phrase, légère qui flotta un laps de temps dans l’air. Une phrase qui incarnait une sorte de rassurement pour ne pas attiser la panique de la jeune fille qui regarda Chris et Lorenz s’éclipsaient dans la pénombre. Enfin, elle reporta son attention sur le jeune homme. _ Il y a quelque chose qui ne va pas, Kôta, et ça depuis le début. J’ai l’impression que nous sommes des vulgaires pions sur un échiquier et que quelqu’un nous déplace comme il l’entend. Quelque chose de flou et vague, quelque chose d’insaisissable qui me semble ; impossible à trouver une matière. C’est un quelque chose qui nous échappe. Ils explorèrent une partie de la cathédrale. Leurs pas résonnaient sur les dalles de pierre, facile à repérer leur position. Abigail tenta juste de ne pas oublier dans l’ombre la lumière du dos de Kôta. Elle hésita à en saisir le bas, histoire de ne pas l’égarer dans un détour, mais elle se ravisa au dernier moment. Soudain, elle sentit une sueur froide inonder sur sa nuque, ce même malaise l’enserrer. Elle se courba sous la surprise et étouffa ses craintes. Un autre malaise, trouble inconnu, comme un clandestin en visite inopinée, déclenchant une mise en garde violente, une alarme. Elle se passa ses mains sur sa nuque pour la masser. Un mal-être, une sorte de vive convulsion défensive. Elle marqua une pause dans sa marche, fouillant dans sa mémoire pourquoi un tel malaise la surprenait à des moments comme celui-ci. Le choc s’était évaporé lorsqu’elle reprit son rythme de respiration, elle allait avertir Kôta, Abigail se sentait mal à l’aise. Quelque chose n’allait pas, ne coïncidait pas, et saturait sa logique d’incohérence. La porte s’était ouverte sur du vide, les jambes d’Abigail furent parcourus de spasme. Dans un murmure, elle tenta d’élancer sa phrase pour expliquer le malaise qu’elle ressentait. Elle resta broyée entre la barrière de ses lèvres. Ressaisis-toi, Abigail, tout va bien. Kôta, se tourna vers elle, aggravé, alarmé. Et la vérité que refusait d’admettre Abigail explosa dans son encéphale. _ Mais... Je ne comprends pas... S'il n'est pas là, c'est qu'il est dans la partie qu'explorent Chris et Lorenz. Et pourtant, je n'ai entendu aucun bruit de confrontation... Tu crois qu'ils...?Abigail releva ses yeux vers lui, elle lança lentement. _ Ne me dis pas qu’ils ... Mais la résonnance était leur alliée, si l’assassin les avaient attaqués par surprise, le bruit les auraient alertés. Néanmoins, ils firent demi-tour et retournèrent dans la nef, Chris et Lorenz était là. Mais Abigail ne se sentait toujours pas soulagée. Quelque chose n’allait pas. Chris maintenait un Lorenz déstabilisé sous son bras, à la vue de Kôta et d’Abigail, il se rua sur eux pour leur échanger une étreinte. Abigail haussa un sourcil, surprise qu’il agisse de la sorte. Ca n’était pas Chris, ou du moins ce n’était pas l’image qu’il en donnait. Alors qu’il verrouillait sa prise sur eux, Abigail sentit qu’il lui tendait une espèce de gourde, comme s’il désirait qu’il la conserve. Abigail la rangea précieusement dans l’une de ses poches. _ Chris, qu’est-ce qui s’est passé ?Chris était dans un état d’euphorie inédit, qu’Abigail avait du mal à soupçonner. Chris n’était pas comme ça parce qu’il projetait en temps normal une image d’un garçon calme. Pourquoi avoir perdu toute cette placidité ? Pourquoi ? _ Pourquoi je suis comme ça ? Bah Lorenz il m'a donné un bonbon ! Abigail releva ses yeux vers Lorenz, interrogative. Qu’est-ce qu’il avait dit ? Lorenz capta les yeux de Kôta, un regard qu’il ne lui était pas tant inconnu que ça. Cet enfant, se disait-il, n’était pas comme les autres. C’était comme si, munie de son regard, il l’avait déjà tué. Qu’est-ce qu’il était réellement ? _ ... Non je déconne !Abigail fut soulagée de cette nouvelle phrase, mais plus le temps s’écoulait, plus l’obscurité possédait son esprit et son malaise s’accrue sans aucune raison. Elle tituba légèrement, mais les mains solides de Lorenz la maintenu en équilibre, elle leva les yeux vers lui. Il se courba vers elle, sur le ton habillé de la confidence. _ Kôta a un regard plutôt inédit pour son âge, fais attention, c’est la première fois que je vois ça chez un mage.Il se détacha d’elle et s’avança vers Chris pour l’apaiser, laissant dans son sillage une Abigail perturbée. Elle jeta un regard à Kôta et se mémora de nouveau les propos de Lorenz à son encontre ; « Kôta a un regard plutôt inédit pour son âge, fais attention, c’est la première fois que je vois ça chez un mage. » Ses pupilles tentèrent de discerner quelque chose, mais elle oublia bien vite. Un nouveau bruit fit surface. Un bruit qui se répéta à plusieurs reprises dans des coins différents de la cathédrale. Les iris d’Abigail tentèrent de discerner une ombre, elle aperçut un sourire s’étirait dans l’ombre. Posté près du mur, mais qui disparut presque aussitôt. Elle allait s’avancer quand un gravât de pierre s’écrasa sur le sol. Il prévenait du plafond même de la nef, s’ensuivit une ombre qui se laissa tomber juste à eux. - Spoiler:
Le cœur d’Abigail s’explosa contre sa poitrine en une sorte de panique qui fit palpiter ses veines sous sa chair. L’assassin venait se présenter à eux. Il était accroupi, la marque de son atterrissage se traduisait par de légère fissure sous le poids et la violence de l’impact. Abigail resta interdite devant sa venue, il était masqué, mais sa venue n’était pas prévisible dans ses calculs. L’assassin les toisa silencieusement un à un, avant de disparaître comme par magie, il se rua d’abord sur Lorenz, qu’il entailla à l’aide d’une légère dague son torse. Le geste fut théâtral et une giclée de sang sortir du haut de sa poitrine avant qu’il ne tombe lourdement sur le côté, apeuré. L’assassin disparut à nouveau pour apparaître près de Kôta. Abigail alluma ses halos et à l’aide de son épaule, poussa Kôta au sol pour se prendre le coup à la place. Le coup fut violent, acerbe, acide, il la dégagea d’un simple mouvement de bras. Elle ricocha contre les bancs en bois déjà détruits par la mort de Yann. Sa vue se brouilla et elle pencha la tête en arrière. L’assassin, toujours masqué, s’avança vers Chris. L’attira à lui par le bras, et disparut de nouveau. Laissant derrière lui, un sillage d’épouvante et de puissance incontestable. Abigail fut secouée de violents tremblements, cet homme était… Un assassin expert. Et avec lenteur, la vérité s’immisça par tous les pores de sa peau ; ils n’avaient plus aucune chance. Elle bougea son bras engourdi par la douleur pour regarder la gourde que lui avait confié Chris, elle luttait pour ne pas s’évanouir sous la douleur. Elle tenta de rouler sur le côté pour mesurer ses dégâts, rien de grave, elle s’en remettrait. C’était juste son moral qui venait de se briser en fragment. Chris avait disparu avec l’homme. Lorenz venait d’être blessé. Kôta semblait être dans le même état. Elle s’avança vers les deux en traînant sa jambe. Le coup de Lorenz avait été théâtral mais la blessure peu profonde. Elle sourit _ Tout va bien, Lorenz… Tu peux te lever ?Lorenz hocha la tête, apeuré. Ensuite, elle pivota vers Kôta pour lui tendre la main. _ Ca va aller ? Elle l’aida à se relever s’il avait prit sa main et retourna vers Lorenz. _ Il nous a eus par surprise parce que l’état de Chris nous a alertés. Kôta, il …était là depuis le début avec nous, épiant nos mouvements et nos gestes. J’ai peur qu’il ait prit connaissance des lieux et qu’il est, à cause de ça, à l’avantage sur nous. Lorenz se releva se tenant à sa blessure. _ Chris a été enlevé, et j’ai peur qu’avec le temps, l’assassin le tue. Et fasse ça pour nous trois aussi. Je suis navré de dire ça, mais j’ai peur que ça soit déjà fait…- Spoiler:
Je suis désolée, mais j’ai voulu ajouté un peu de piment. C’est pas vraiment top ni trop bien construit. Enfin s’il y a un problème, n’hésitez pas.
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| | | Sujet: Re: quand les fleurs un jour éclosent, parfois elles explosent ▬ Chris, Kôta | |
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