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A moi le pactole... ou pas! C'est moi ou quelque chose brûle?
 MessageSujet: A moi le pactole... ou pas! C'est moi ou quelque chose brûle?   A moi le pactole... ou pas! C'est moi ou quelque chose brûle? EmptySam 18 Aoû - 19:30

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A moi le pactole... ou pas! C'est moi ou quelque chose brûle?
Arckam
[...Précédemment ... ]Après son affrontement avec le Doc, Arckam s'est fait un peu plus discret afin de récupérer, mais aujourd'hui est un grand jour qu'il ne laissera pas passer maintenait qu'il est remis de ses blessures.




Magnifique journée à Crocus, le soleil irradie la ville de ses rais chaleureux, le ciel azur est dégagé et aucun nuage ne semble vouloir le masquer, une légère brise insuffle à l'ensemble un climat agréable pour cette journée que tout le monde attendait depuis longtemps.

La ville ressemble à une fourmilière géante tant tous les habitants s'affairent aux finitions du festival; Les marchands rivalisent de créativité pour attirer le plus de monde dans leurs échoppes, les restaurateurs ont mis les plats dans les grands et des fragrances plus enivrantes les unes que les autres titillent le nez des nombreux participants. Les attractions sont nombreuses; concours de force, de mangeurs de tartes, pêche à la pomme, animations magiques et autres florissant à perte de vue pour le bonheur des petits et grands.

La sécurité est aussi au rendez-vous, ou du moins semble l'être. La majorité des soldats s'enivrent dans les tavernes en riant bruyamment ou s'amusent eux aussi, comptant sur leur nombre apparent pour dissuader les malfrats. Mais en ce jour où tout semble si parfait, un petit énergumène dont le portrait a déjà fleuri un peu partout sur les murs de la cité a décidé de lui aussi s'amuser à sa façon.

Arckam, comme à son habitude observe tout ce beau monde du haut de son point de mire préféré, la Cathédrale, où la sécurité est simplement inexistante. Le regard du clown analyse consciencieusement les environs, comme si il cherchait quelque chose ou quelqu'un de précis. Soudainement, ses pupilles se fixèrent sur un point précis, un bâtiment non loin de son perchoir. Ce dernier ressemblait pourtant à tous les autres, à une chose près, deux gardes étaient postés devant l'entrée. Le sourire d'Arckam s'étirait sur tout son visage, une lueur malsaine dans les yeux.

L'objectif du clown n'était pas le bâtiment en lui-même, mais ce qu'il contenait: le coffre du festival. En effet, une tradition aussi vieille que la ville elle-même imposait qu'une partie des bénéfices réalisés durant le festival soit remise à la ville afin que celle-ci la réinjecte dans le budget public. Une stupide tradition à l'avis de l'arlequin mais qui allait faire son bonheur aujourd'hui. C'est en sifflotant l'air d'une comptine parlant de sept nains qui reviennent des mines de diamants qu'il entreprit sa descente, avant de se faufiler dans un dédale de petites ruelles où les gens ne s'aventuraient que rarement, même en jour de fête.

Finalement, le bâtiment était en vue… et ses gardes aussi. A première vue, il était impossible d'y pénétrer par un autre endroit que la porte gardée, à moins de faire exploser un mur mais Arckam ne disposait pas de tels moyens et la détonation rameuterait vite fait la totalité des soldats de la ville, le clown se gratta la tête à la recherche d'un moyen pour se débarrasser des deux gêneurs. L'idée lui parvint alors qu'il fixait son propre avis de recherche, la prime octroyée n'était pas mirobolante, mais elle arrondirait sûrement le salaire des gardes, il mit donc son idée aussi folle que drôle en action.

C'est donc tout joyeux et souriant qu'il sorti de l'ombre, marchant fièrement devant les gardes… qui n'y prêtèrent pas attention. Après quelques passages devant eux, Arckam ne comprenait pas, les gardes ne semblaient même pas réaliser qu'un criminel recherché paradait devant eux, la seule explication aux yeux du clown était que soient ils étaient débiles soit… débiles. Il s'arrêta pile en face des gardes, les saluant.


« Bonjour, je suis Arckam le magnifique! »


« Bonjour, moi c'est Tack »


« Et moi Tick »


Les soldats avaient répondu en souriant et en tendant leurs mains vers le clown, qui resta immobile et bouche bée, son cerveau déjà dérangé venait d'exploser devant la preuve vivante que la capacité de réflexion n'est pas innée. Devant l'immobilisme de l'artiste, les gardes s'inquiétèrent.


« Vous allez-bien? »


« Hey, monsieur, ça va? »


Calmement, Arckam fouilla sa poche et en sorti l'avis de recherche qu'il agita devant eux.


« Whaooo, c'est ressemblant! »


« Vous êtes un dessinateur itinérant? Moi aussi je dessine de temps en temps mais je ne suis pas très doué. »


C'en était trop, comment était-il possible que des gens soient aussi stupides? La patience du clown avait atteint ses limites et après avoir plaqué sa main contre son visage, illustrant son exaspération.


« C'EST MOI SUR L'AFFICHE, JE SUIS RECHERCHE PAR LES AUTORITES CAR JE SUIS UN CRIMINEL!!! ALLÔ LA TERRE Y A QUELQU'UN LA HAUT? »


Joignant le geste à la parole, il toqua sur le casque du garde pour voir si ça sonnait creux. Ces derniers restèrent muets quelques instants avant de se parler mutuellement.


« Un criminel? »


« Un criminel? »


« Hummmm... »


« Mais alors? »


« Tu penses comme moi? »


« Je penses que oui. »


Arckam s'attendait à tout, mais pas à ce qui allait suivre, les gardes se mirent à courir sur une courte distance, l'un dans un sens, l'autre dans le sens contraire, se croisant mutuellement avant de revenir sur leurs pas et ainsi de suite en agitant les bras.


« un criminel »


« un criminel »


« au secours »


« a l'aide »


« Appelez la garde »


Ils arrêtèrent leur course folle en se rendant compte d'une chose…


« Mais c'est nous la garde! »


« Ah oui, allons donc arrêter ce méchant clown. »


« Enfin... »


Ils n'avaient pas fini de surprendre Arckam, car en se dirigeant vers lui, ils glissèrent tout deux sur une peau de fruit jetée par un participant du festival, se cognant mutuellement et s'assommant avant de tomber au sol sous le regard médusé du troubadour. D'habitude, il aurait pris un malin plaisir à les tuer alors qu'ils étaient incapable de réagir, mais il se ravisa, jugement que dame nature avait déjà été assez cruelle envers-eux.

Il s'introduisit finalement dans le bâtiment, se précipitant vers le coffre et l'ouvrant pour y apercevoir plus de jewels qu'il ne pourrait en transporter. Déjà ses mains immaculées faisaient glisser l'argent entre ses doigts, le faisant frissonner d'un plaisir non dissimulé. Mais une voix résonna derrière lui.


« Pris la main dans le sac! Il est temps de te mettre sous les verrous le clown. »


Arckam se retourna, la colère pouvait se lire sur son visage. Qui osait l'interrompre dans sa jubilation? Et en le menaçant en plus. Il observait l'inconnu de haut en bas, à en juger par son accoutrement, il s'agissait d'un membre de la garde, pas un simple soldat, mais quelqu'un de plus haut placé.


« C'est mal poli de ne pas se présenter, surtout quand on profère des menaces. »


« Capitaine Rumford, et si tu veux tout savoir, ça fait quelques temps que j'enquête sur toi, le carnage à l'école, les meurtres dans la gallérie marchande, cette obscure histoire dans le parc où tu sembles t'être allié à un autre psychopathe pour réaliser cette boucherie. Tu signes toujours tes actes de ta fameuse carte joker plantée sur une dague. »


« C'est que j'ai un véritable fan on dirait, ça me va droit au cœur. Mais pour le parc, je n'ai rien à voir avec ce petit décoloré qui a charcuté les passants… me volant ainsi mon plaisir mais passons. J'en déduis que ce coffre était piégé avec un sortilège de détection et que les deux abrutis à l'entrée était juste là pour que je puisse entrer facilement? »


« Exact, et tout a marché comme prévu. »


« Désolé pour toi mais la prison est mauvaise pour mon teint, je refuse donc ton invitation. »


« Tu n'as pas le choix, ce bâtiment est cerné par la garde, tu n'iras pas loin. »


« Tu bluffes. Je suis persuadé que personne d'autre que toi n'est au courant, avec l'alcool qui coule à flot en ce jour, tu n'as pas pris le risque qu'un garde un peu trop bavard ne vende la mèche… C'est donc un face à face, me trompes-je? Et vu que tu me connais aussi bien, tu te doutes que je ne vais pas te laisser quitter cette pièce sans jouer avec toi. »


Le sourire d'Arckam se faisait de plus en plus menaçant, même si le capitaine ne bluffait pas, il l'emportait avec lui dans la tombe, mais à en juger par les perles de sueurs sur son front, le clown avait vu juste. Lorsque le soldat chargea le clown, ceci dissipa les moindres doutes de ce dernier, si une armée encerclait le bâtiment, pourquoi ne pas la faire entrer? Arckam se contentait de danser dans la pièce, évitant les coups d'épées de son adversaire, qui parvint tout de même à lui arracher un bout de son costume, faisant grimacer le clown.


« Hey, je venais juste de le réparer. »


L'épéiste n'arrêtait pas ses coups, et Arckam commençait à être fatigué de danser. Alors qu'il était dans un coin, à la merci apparente du capitaine qui décocha un magnifique coup d'estoc, mais qui malheureusement pour lui ne frappa que de la fumée colorée.


« Et c'est comme ça que tu comptes en finir avec moi? Je crois que tu t'es grandement surestimé mon mignon. »


« SILENCE! »


Il reprit ses assauts de plus belle, mais il commençait à fatiguer à force de frapper des nuages de fumées, ce qui amusait fortement le troubadour. Sa rage de toucher Arckam prenait le pas sur sa raison et ses coups devenaient de plus en plus gauches et manquaient de précisions. Evitant à nouveau une attaque, le clown en profita pour lui faire un petit croche-pied, qui avec l'élan du bretteur le fit tomber à terre.


« Clown 1 – Garde 0! Le public est en délire, waouh. »


« Cesse donc tes moqueries et viens te battre au lieu de te défiler pleutre! »


« Non, c'est plus amusant de te voir te débattre à essayer de me toucher, de te voir réaliser l'erreur que tu as commise de vouloir m'affronter en duel, mais je dois reconnaître que tu es un bon divertissement. »


Le capitaine se l'avoua silencieusement, il avait été bête de croire qu'il pourrait venir à bout d'un tel psychopathe seul. Il cherchait un moyen de fuir, mais il n'y avait qu'une seule entrée… et donc sortie, le clown se trouvait devant celle-ci. Le garde allait jouer sur la tendance d'Arckam à esquiver ses attaques pour s'enfuir, il chargea.


« Tu n'as toujours pas compris que tu ne me toucherais pas? Avait-il dit, avant de disparaitre dans un nuage de fumée, comme l'avait prévu le soldat. »


« Qui a dit que je voulais te toucher? »


Il se rua vers la sortie, quittant le bâtiment aussi vite que possible. Arckam grimaçait que sa distraction prenne la fuite, mais il pouvait courir aussi loin qu'il le voulait. Il pensait vraiment s'échapper? Le clown éclata de rire en fixant le sol à l'extérieur de la bâtisse, la poudre colorée servant au mécanisme d'évasion du clown s'était fixée au bottes du capitaine, la souris traçait elle-même la route pour que la chat la cueille entre ses griffes.

Il s'empressa de mettre ses desseins à exécution, suivant méticuleusement, mais discrètement afin de ne pas attirer l'attention; même si la journée touchant à sa fin, peu de personnes étaient encore maitresses de leurs gestes tant l'alcool avait coulé à flots; les traces de poudre, tout en imaginant les sorts les plus sordides qu'il réserverait au capitaine.

Le chemin arc-en-ciel le conduisit là où le capitaine s'était réfugié. S'introduisant dans la bâtisse, Arckam cherchait à mettre la main sur ce froussard qui l'avait provoqué avant de s'enfuir la queue entre les jambes. L'endroit était malheureusement désert, et plus aucune trace n'était visible, la dernière particule s'étant finalement détachée des souliers, laissant le clown bredouille. En fouillant consciencieusement, il finit par mettre la main sur toutes les recherches réalisées par le capitaine, ça en était presque troublant pour le clown tant le soldat le traquait depuis le massacre de l'école.

Il sorti une boîte d'allumettes de sa poche, et en sorti une qu'il gratta avant de la jeter sur toutes les preuves collectées qui s'enflammèrent comme un fétu de paille, un sourire de ravissement sur ses lèvres. L'incendie prendrait vite de l'ampleur et il ne fallait pas trainer avant l'arrivée des autorités. Il laissa tout de même une dague sur laquelle était plantée une carte joker à l'extérieur du bâtiment, à un endroit où il était sûr que son fan la trouverait, un avertissement que leur prochaine rencontre serait inévitable et qu'elle se solderait pas la mort de l'un ou de l'autre.


   
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