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Entraîner les gardes.
 MessageSujet: Entraîner les gardes.   Entraîner les gardes. EmptyMer 18 Juil - 22:08

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Dans la mégapole de Crocus, se trouve dans sa partie occidentale le fameux quartier des Frênes. Connue pour les arbres du même nom, il l'est surtout pour sa garnison fournie de soldats, ainsi que sa prison non moins fournies (remplis des pires gredins et forbands de la région, où j'ai moi-même séjourné du temps de ma folle jeunesse...). Les soldats de Crocus, se devant de protéger la capitale commerciale du royaume, peuvent se vanter d'être parmi les plus compétents de Fiore. La plupart font d'ailleurs également partie de l'armée royale. Même pour un mage, les meilleurs de ces soldats seraient des adversaires à ne surtout pas sous estimer...
J'observe l'un d'eux s'emmêler les jambes à la suite d'une manœuvre ridicule à l'épée et chuter lamentablement contre le sol. Je soupire. Son adversaire redoutable? Un mannequin en bois. Nom d'une cafetière, c'est pas gagné: imaginer que cette bandes de jeunes adultes surexcités va devenir la crème du royaume est un peu difficile. Je prend appui sur la branche de frêne, et par des mouvements réguliers et souples de la main, la fait doucement ployer sous moi. L'amas de cellules végétales se rallonge, et s'étire avec langueur, pour me déposer. J'atterris avec le silence d'une feuille morte balayée par un vent automnal sur un des piliers disposés au coin de la cour intérieure d'entraînement.
La force des soldats de Crocus vient du fait qu'ils reçoivent une des meilleures formations du pays. Et ce face à toutes les menaces qu'ils pourraient affronter dans leur métier de gardes ou de sentinelles. Ce qui fait que forcément, la magie doit être représentée, voire surreprésentée. Et quel meilleur entraîneur face à la magie qu'un mage? Je me pose dans la cour, une vieille affiche à la main, décollé d'un poteau magique une semaine plus tôt. Elle qui comporte la proposition de formation de garde face aux dangers magiques en contrepartie d'une somme rondelette de Jewels. Impossible de faire la traversée des montagnes et du royaume sans avoir au moins un fond d'argent sur lequel se reposer.(Car malgré ma grosse réserve de pépins, il me faudra de nouvelles cartes, quelques nouveaux livres pour me distraire avant de retourner à ma chaumière de Kunnugi.) Et l'argent de Satougashi, qui m'a permis de remettre à neuf mon costume usé, suffisait à peine à me . Ça me fait beaucoup de peine de devoir retarder mon retour à la forêt du thé, des maisons sans rideaux, et des graines de bonheur, mais il le faut. Je vais vivre en ermite là bas durant encore quelques décennies, puis j'irais à nouveau vérifier si ce que je cherche ne peut pas se voir, ou s'acheter à Crocus.
Les soldats novices me regardent avec un air surpris. Certains, d'un air méfiant, pointent leurs armes vers moi. Ahah! Ils sont intimidés par ma classe rayonnante, mon intelligence de théier supérieure, ma force de panda magnifique! 0_0 Comme je les comprends! Moi aussi je tremblerais de peur en me voyant, icône de la force tranquille, de l'élégance simple, de la finesse pure dans un costume resplendissant et avec une tasse japonaise remplie de thé à la main, mortel ennemi de tous les impies adorateurs de la solution DE COFFEENAS CAFEINÉE!
Je range la tasse de thé (lentement, on ne sait jamais, la jeunesse a de nos jours une fâcheuse tendance au sang chaud. Ce n'était pas comme ça de notre temps! On adorait le thé, et on lui consacrait toute sa vie... Aah, jeunesse enfuie! Quoique, c'était pas un délire provoquée par une overdose de thé? Peu importe, c'était le BON TEMPS! ), et je sors l'affiche, ainsi qu'un badge donné par le caporal de la garnison. J'affiche un sourire rassurant dont le charme et l'innocence désarmeraient le plus sauvage de ces jeunes chiens fous! Je suis presque aussi mignon que l'âne dans un livre que j'avais l'habitude de lire étant enfant..

-Déclinez votre identité!
-T'es qui toi?

Les deux hommes qui ont parlé, l'un grand et bien bâti, l'autre (celui que j'ai vu tomber), se lancent un regard mutuellement agacé. J'y décèle tout de suite la rivalité puérile de deux gamins qui veulent dominer. Intéressant... M'enfin, c'est pas mon boulot de régler ces différents. Peut-être qu'une tasse de thé les calmera, mais à la fin de l'entraînement.

-Bonjour messieurs. J'ai été chargé de votre entraînement contre les ennemis à pouvoir magique par le caporal en chef Karn. Je vous ai observé depuis là haut, pour voir un peu vos capacités. Baissez ce gros couteau, voulez-vous? Je travaille mal sous la menace.

Les soldats se regardent. Un silence plane. Je croise les bras, avec un air tranquille. S'ils m'attaquent, vu leur niveau, je ne risque pas d'avoir beaucoup de mal à leur flanquer la fessée de leur vie. Et si en plus je peux avoir l'argent gratuitement en me plaignant de leur brutalité envers leur supérieur, je suis doublement gagnant! Je déteste la violence, même si je sais qu'elle est parfaitement nécessaire, parfois... Mais si c'est pour foutre une rouste à des soldats aussi arrogants qu'incompétents... Mais apparemment je me trompe sur leur sort. La plupart m'observe d'un œil plus curieux que condescendant. D'un geste vif, je leur demande de se rassembler.

-En une journée, je vous préviens, je ne peux pas faire de miracles. Je vais juste essayer de vous apprendre les bases... Je ne sais pas si vos supérieurs vous ont déjà brieffés sur les ennemis de type magiques...
-Euh...
-On ne nous en a pas parlé en détail. Ils préfèrent que l'on se forge une propre idée de la manière de vaincre par la pratique.
-Ah? Eh bien je vais corriger cette grave erreur... Vous devez savoir que les magies sont aussi variées et diverses que les ramifications d'un chêne centenaires. Rassemblez-vous un peu, que je vous explique!... Vous là, lâchez vos armes, je vais me contenter de vous muscler le cerveau d'abord!


Celui qui est tombé, qui a baissé son arme, mais qui n'a toujours pas lâché son épée, a un reniflement dédaigneux, puis remet ostensiblement son arme au fourreau. C'est le dernier à s'approcher. Je me tourne vers lui, et, très brièvement, c'est à peine perceptible, je lui esquisse un sourire de théier psychopathe. Oui, ma patience est aussi solide que le baobab millénaire, mais s'il continue à pousser il risque d'en faire sévèrement les frais. Je suis l'entraîneur, aujourd'hui. J'ai sans aucun doute la permission de donner les coups.

-Bon. Donc, pour simplifier à un niveau élémentaires, il y a trois types de mages. Ceux qui utilisent leur magie pour renforcer leur corps et leurs armes, ceux qui combattent à distance ou à semi distance sur le plan matériel, et ceux qui vont attaquer votre âme et déformer vos sens. Chaque type a ses techniques spécifiques. Vous, en tant que simples humains, n'avez que deux atouts entre vos mains: le nombre, et surtout ÇA!

Je touche ma tête du bout de mon index, puis je m'assois en tailleur sur le sol poussiéreux. Je joins les mains, et j'affiche un air sérieux, concentré. Je ne quitte pas du regard mes mains, mais poursuis cependant mon explication avec le plus de clarté que je peux déployer.

-Vous avez des armures magiques, vous avez des armes ensorcelées sans doute, mais un magicien qui décide d'attaquer la ville sera forcément très renseigné sur ces armes. Et sur leur points faibles, notamment. Et franchement, attaquer de la magie en vous reposant exclusivement sur la magie, alors que vous êtes totalement novices en la matière, est un choix stratégique d'une stupidité que vous comprendrez facilement... Le seul moyen de lutter contre un ennemi pareil, c'est de se montrer plus rusé que lui. Et la première ruse doit passer par l'identification de son type. Je pense que votre caporal vous a briefé sur ce qui allait se passer cette semaine...

Tous les hommes hochent la tête. Durant la semaine, ils allaient subir en plus d'un entraînement intensif au maniement des armes, un combat contre un magicien chaque jour. Un magicien de type différent, aux méthodes différentes, choisi totalement au hasard, dont moi. Son type de combat ne pouvant être connu à l'avance, ils allaient devoir faire preuve d'un esprit d'analyse extrêmement fin pour pouvoir me neutraliser. Et j'étais celui qui allait ouvrir la semaine.
Et je ne comptait absolument pas leur faire de cadeau.

-Eh bien, dans ce cas... que chacun prenne ses armes!

Je sépare mes mains, légèrement haletant. Sur la paume de chacune, une petite baie d'une couleur rouge sombre. Une baie Enikbuog. J'ai fait durer mon discours suffisamment longtemps pour les créer sans trop me fatiguer. Mais en créer deux, coup sur coup, m'a fait dépenser beaucoup d'énergie. Je ne vais pas pouvoir sauter comme un cabri enragé avant une bonne vingtaine de minutes au moins.
Je me relève, un peu laborieusement, mais j'y arrive. Je regarde les gardes se déplacer en me jetant des regards furtifs, aigus, un peu apeurés. Même l'arrogant maladroit. Ah oui. Les éternelles fables de magiciens qui transforment les simples humains en crapauds avant de dévorer leur âme... On devrait vraiment arrêter de gâcher la jeunesse des gamins normaux avec des choses pareilles... M'enfin bon. À la seconde où le dernier apprenti referme la main sur la hampe de sa lance, je lance les deux baies aux sols. Deux explosions violentes secouent la cour, tandis qu'un pollen jaunâtre envahit la cour intérieure.
Les cris fusent, bientôt couverts par de la toux saccadée. J'enlève mes gants, tandis que mes mains luisent de pouvoir. Il me faut un contact direct avec ma création si je veux que ma végétal hand son optimale. Le brouillard jaune se dissipe bientôt, en forme dix formes compactes, chacune entourant un soldat, et se déplaçant avec lui en le maintenant toujours à son centre. C'est beaucoup moins épuisant que de garder le contrôle sur une vaste aire de mon nuage de pollen.
Les soldats crient, et hurlent malgré le pollen, en courant dans tous les sens comme des poulets décapités. Si je n'étais pas si occupé à maintenir le nuage jaune autour d'eux, je crois que je me frapperais la tête contre un mur. Deux soldats s'entrechoquent, mêlant leur brouillard, mais ils ne se reconnaissent pas, et commencent bientôt à se battre frénétiquement...
Bon sang!
Un nuage isolé semble s'approcher de moi. Je le laisse faire, lentement. Le gamin passe à côté de moi sans même me voir, battant des mains frénétiquement. Je lui subtilise la petite dague qu'il a à sa ceinture, avant de décider que le carnage a assez duré. Les milliers de particules jaunâtres tombent brusquement au sol, avant de s'envoler en petites tornades dans les airs, où elles disparaissent.
Je joue avec la dague, testant son équilibre.

-Alors? Quelqu'un a-t-il pu identifier mon type?
-Vous êtes un mage... *toux* des illusions!
-Non, vous vous battez à distance, vous ne nous avez pas attaqués directement pendant qu'on était prisonniers dans le nuage!
-... Ou alors je suis un habile mage physique qui utilise un sortilège prédéfini de brouillard pour pouvoir vous approcher un vous égorger pendant que vous paniquez. Ça me coûterait cher de faire fabriquer un tel sort, mais vu les résultats...


Un silence de plomb s'abat dans la cour. Je fais tournoyer la dague. Même si je n'ai jamais eu l'usage d'une arme en forêt, mes parents m'ont appris à me servir de petites armes de poing. Car il est des dangers face auxquels la dissuasion magique ne suffit pas.

-Personne ne peut me donc me dire de quel type je suis.
-Hé mais... C'est mon arme!
-Oui, et je te l'aurais rendue dans ta gorge si j'avais été un ennemi. Maintenant on va analyser vos défaut, si vous le voulez bien. Ou même, on va analyser votre défaut... Vous êtes une unité! Un rassemblement d'hommes! Je l'ai bien dit tout à l'heure, vos seuls avantages c'est votre nombre et votre intelligence. Si vous ne les exploitez pas, comment voulez-vous gagner? Ne me dites pas que personnes ne vous a jamais appris à attaquer en groupe?
-...
-Hé bien, où étaient ces attaques? Vous deux! Vous étiez tellement paniqués que vous vous battiez entre vous! La coordination. Il n'y a que ça qui marche dans une équipe. Et que vous le vouliez ou non, vous devrez l'apprendre. On passe au deuxième round. Maintenant rassemblez vous et décidez d'une stratégie. Vous avez cinq minutes.


Autant commencer mollo. De toute façon, je n'ai plus la force de créer d'autres baies Enikbuog aujourd'hui. Deux par jour, c'est déraisonnable pour mes vieilles articulations. Je m'assois, toujours dans une posture méditative. Alors... quel va être mon prochain coup? Je ne peux pas me mesurer à un bébé de vingt ans, même incompétent, sur le plan physique. Mais il faut quand même faire illusion, et garder le mystère sur mon type au maximum. Je dois donc rester à distance, mais pas trop... Ouh! C'est à donner une migraine impossible à calmer, même avec un Earl Grey.
Alors, voyons voir la topographie du terrain. C'est une cour de terre battue, dépourvue de la moindre trace de mauvaise herbe, extrêmement bien entretenue. Bon, la nature n'est pas spécialement de mon côté, mais au moins mes arbres pousseront sans trop de difficulté.
La moitié de l'unité forme une file indienne et se précipite sur moi. Une attaque de front? Mais ils me prennent pour qui?
Je lance la dague de toutes mes forces vers les deux premiers de la file. Ils dévient la trajectoire de l'arme de justesse. Mais ils n'ont pas vu la graine qui l'accompagnaient. Le God of Tea se déploie brusquement, coupant net la progression de la colonne. Je me précipite sur eux, les mains rayonnantes comme un soleil vert, et en imitant leurs hurlements guerriers. Ils reculent, terrifiés, et ne peuvent empêcher l'arbre, qui grandit toujours, de faucher leurs armes d'un violent mouvement de racines. J'en ai désarmé cinq. Il en reste cinq.

-Une magie des arbres! C'est un mage à distance! Chopez le!
-Allons, surveille ton langage, petit arbrisseau!
-Yaaaah!


Je tends la main, et une branche de mon théier géant, s'allonge, s'enroule autour de moi, avant de se rétracter. Elle me dépose sur les cimes. J'ai un sourire arrogant. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un peu d'exercice.

-Vous me voulez? Venez me chercher!


La journée passe, les coups pleuvent des deux côtés. Ceux des soldats deviennent de plus en plus méthodiques, et de plus en plus calculés cependant. Maintenant qu'ils connaissent mon pouvoir ils ne semblent plus avoir peur. Mauvaise idée. L'arrogant maladroit s'enhardit un peu trop, et je l'ai fait voler contre un mur. Ne jamais sous-estimer deux God of Tea tels que nous. Mais leurs assauts sont coordonnés, et ils trouvent bientôt, le point faible évident de ma plante: le feu...

Evil or Very Mad OU PAS.
Je douche leurs ardeurs en quelques secondes en faisant pleuvoir sur eux une dizaines de pastèques géantes, qui explosent violemment en répandant une giclée d'eau impressionnante, et suffisante pour éteindre le feu. Un mage digne de ce nom n'envisage jamais l'affrontement sans essayer de parer à toutes ses faiblesses. Les stratégies grossière s'affinent, et l'un deux réussit même à érafler le tronc de mon God of Tea, au bout de deux heures.
J'en fais pousser un autre, juste à l'endroit où ils ont pris l'habitude de se rassembler pour élaborer leurs plans. Sadique, moi? Non, juste pragmatique. Ils doivent être imprévisibles s'ils veulent gagner. Après une généreuse distribution de coups de branches et de racines les plus violents que je puisse faire, je le leur rappelle gentiment. Avant de continuer à siroter mon thé froid. 20
Pourtant, à la fin de la journée, après une concertation brève, ils m'entourent, chacun ayant dégainé ses flèches. Ouh là! Je plonge vite dans les cimes et le feuillage protecteur. Le tronc de l'arbre protège mon dos tandis qu'une barrière de branchages se charge de mes flancs. C'est alors qu'un coup vigoureux entaille profondément mon arbre, qui gémit de douleur.
Une note claire me renseigne sur les assaillants. Des épées... et des lames enchantées, sans aucun doute. Avant que j'ai pu utiliser les racines pour provoquer un tremblement de terre, l'arbre vacille, et bascule dangereusement. Vite, vite! Je bascule la barrière de branche, renforce l'appui racinaire, puis utilise une branche pour me projeter dans les airs, vers le second arbre. Un poids lourds me cueille en plein dans le ventre, arrêtant net mon saut.
J'atterris lourdement sur le sol, où je roule piteusement.(Mon costume! Mon beau, divin, et magnifique costume! Noooon! 0_0)Je suis à bout de souffle, mais pas de ressources. Je peux encore utiliser une...
lame froide sur ma gorge.

-Ennemi neutralisé!

J'ai un sourire, mi dépité, mi satisfait, tandis que des exclamations de joie fusent de toutes parts dans la cour. Je lève les mains en signe de reddition, puis épousséte mes vêtements qui en ont pris un sacré coup avec cette journée épuisante. On me laisse me relever, mais on célèbre quand même cette belle victoire. On porte en triomphe le soldat qui a lancé la pierre de la victoire. Et qui aurait pu me fêler une côte, soit dit en passant... M'enfin bon, seul le résultat compte!

-Bon, enfin, vous réjouissez pas trop vite quand même. J'étais le premier et il vous a quand même fallu une journée entière pour me prendre à revers. Les autres seront sûrement plus coriaces, et plus jeunes!

Mon ton fier et paternel dément mes conseils de rabat joie. Je serre la main à tous les soldats, en pensant déjà à ma bourse. C'était une affaire rondement menée, quoique très amusante...
   
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