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Coucou, tu veux voir ma grosse...
 MessageSujet: Coucou, tu veux voir ma grosse...   Coucou, tu veux voir ma grosse... EmptySam 23 Juin - 16:55

Anonymous
Invité


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-... théière?

J'ai un sourire à la fois doux, engageant, plein de cette science fine et millénaire qui me caractérise si bien. Sauf que l'enfant, (sans doute à cause de sa jeunesse, de mon air échevelé, et de mon regard brillant d'espoir candide) ne parvient pas à saisir toute la grâce de son sourire, et s'enfuit en criant. Son père le prend dans ses bras, et me lance un geste injurieux, avant de s'éloigner vivement avec son enfant. Je soupire, exaspéré. Okay, note pour plus tard: le marketing avec les gosses, c'est vraiment pas mon truc.
Avec un geste dépité, je dépoussière mon costume du plat de ma main gantée. Puis je range la théière artisanale dans mon sac. C'était pourtant une bonne idée, je n'en démords pas, d'acheter tout son stock à un marchand ambulant. J'étais sûr qu'avec mon charisme, mon élégance, et mon sens des affaires, j'aurais pu revendre le tout au moins le double du prix en moins de 24 heures! Encore une légère erreur d'appréciation de ma part. Bah! Tout scientifique digne de ce nom doit essuyer au moins un ou deux échecs avant de connaître un succès brillant! C'est la même chose pour moi, voilà tout. En attendant, il ne faut pas se décourager! Je vendrais tout mon stock en 48 heures!

-Grrrrror.

Ah. Ça c'est Sirby, mon ventre... Comment ça, vous ne donnez jamais de nom à votre ventre? Mes pauvres, comme vous êtes cruels de ne pas accepter la personnalité cachée dans chaque estomac! Si vous ne la respectez pas, vous risquez fort de le regretter, parole de serviteur du thé! C'est enfantin pourtant! L'estomac est mon plus fidèle serviteur! Il se manifeste pour empêcher mon esprit trop aérien de s'égarer dans les méandres métanpsychiques de la réflexion approfondie que je porte au monde et à la vie! D'ailleurs, tiens, c'est la source de la vie, tiens! J'adore Sirby presque autant que mon thé! Bref, c'est un fidèle partenaire qui...

-GRRRRRR.
-Oh, c'est bon, ça va je m'arrête!


Dans l'animation perpétuelle de la galerie marchande de Crocus, les rares personnes qui m'entendent me jettent un coup d'œil méfiant, avant de s'éloigner prudemment de moi. Pfff. Parfois, l'humanité me désespère. C'est vrai, enfin! Pourquoi un vieillard échevelé au main tâchées d'un liquide rougeâtre douteux qui parle à son ventre d'un air énervé inspirerait le doute? Enfin, pourquoi ce genre de personne inspirerait plus de doute qu'un rideau sombre, sauvage et indompté, ou qu'une tasse de café satanique? M'enfin je m'égare. Et pas que physiquement. Faisons le point... Je suis à Crocus, sans le sou, Sirby a une faim de loup, et je n'ai pas encore vendu de théière. Je ne peux ni mendier, ni essayer de faire un spectacle avec mes pouvoirs. Les gardes sont assez nombreux, et ils m'expulseraient de la place en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
Sirby s'impatiente. Il a senti une odeur. Une odeur exquise, qui plane dans l'air. Une odeur de sucre et de nostalgie. Une odeur ennivrante, un peu comme un érable de ma bonne vieille Forêt à Kunnugi. J'inspire à fond, et me laisse guider, plus par mon odorat et Sirby que par ma vue. Allez, on a sûrement un peu de temps avant de tomber d'inanition. Un peu de rêverie, encore...
« Satougashi », écrit en lettres colorées, avec un sucre d'orge de chaque côté de la marque. Un magasin de sucreries, sans aucun doute. Avec des arômes à bases de plantes naturelles, et sans beaucoup de magie, j'en suis tout aussi certain. Je me laisse retomber en enfance en contemplant les friandises, de toutes les couleurs qui s'étalent dans les stands. Puis je serre le poing. Un gentleman, même affamé, ne vole pas. Et puis, ce serait parfaitement idiot. Il y a forcément un sort de détection, ou un charme destiné à empêcher les voleurs mages ou pas, de sortir facilement de la boutique.
Je serai carrément expulsé de la ville, là. Au lieu de ça... je me dirige vers le vendeur, qui m'accueille avec un sourire sympathique. Il doit avoir un deux centième de mon âge. (j'ai mille ans. Oui, je sais, ça fait un peu vieux, mais la vieillesse n'existe que dans la tête, après tout). Donc la cinquantaine, avec des rides au coin des yeux, un regard encore plus acéré que le mien, qui contrastent avec les rides au coin de sa bouche. Celle-ci a esquissé beaucoup de sourires. Professionnels, certainement, mais peut-être pas tous. A moins, bien sûr, que ce soit un psychopathe, accro au café. (Une étude, menée par mes soins m'a prouvé avec une certitude incontestable que 99,9% de personnes qui tuaient ou volaient, ou tournaient mal à un moment donné de leur vie avaient à un moment ou à un autre BU DU CAFÉ! C'EST LA SOURCE DE NOS MALHEUR, PARDI!) Mais bon, il avait l'air gentil.

-Bonjour, vous cherchez un parfum particulier?
-Non, j'ai juste été attiré par la délicieuse odeur... Mais en fait, je cherche surtout un travail. Vous avez un poste à m'offrir?
-Un poste? C'est à dire que nous n'avons pas vraiment besoin en ce moment...
-Je suis mage, je peux me rendre utile, malgré mon âge et mon apparence quelque peu... décousue.


L'homme serre les lèvres, en pleine réflexion. Il semble embêté. Sincèrement embêté. Ah, j'ai mis en plein dans le mille, c'est une personne gentille! Il est temps d'abattre mon ultime carte: LE VIEUX DÉBONNAIRE! Twisted Evil

-C'est à dire que... Je ne sais pas si nous avons les moyens...
-J'apprends vite, ne vous inquiétez pas. Et je demande seulement le gîte, et le couvert, le temps de me reposer un peu, et laver mes vêtements. Je voyage depuis longtemps et ça va faire du bien à mes vieux os de se reposer un peu.
-... Bon. Mais je vous préviens, entre nous: à part pour les pâtisseries, ma femme n'est pas un cordon bleu!
-Je ne suis pas difficile, tant que mon ventre est plein...
-Bien, vous commencez tout de suite, monsieur...
-Earl Grey. Mais appelez moi Magnus.
-Très bien. Alors je vais vous expliquer le travail rapidement.
-GROOOOOOOAR!


Je lance un regard noir à Sirby. Non mais sérieusement! C'est ça le problème avec les estomacs! Ça ne sait pas du tout se tenir en public! Le patron suit mon regard avec une moue surprise, puis éclate d'un rire. Franc, généreux, un peu enroué, mais joyeux. Comme je les aime! Qui sait, peut-être que c'est mon clone d'une autre vie? Ou alors je vais trop loin dans mes délires... (Ou pas.).

-Je crois qu'on va goûter à la cuisine de ma femme d'abord.

Mon regard s'illumine: quand je vous disais que les ventres étaient les meilleurs amis des hommes!

***
-Ah... Ce fut un excellent repas. Mon ventre vous en remercie!
-Mais de rien! Ça faisait longtemps que quelqu'un n'a pas fait tant honneur à ma cuisine!
-Mais voyons, elle est délicieuse! Même un gourmet ne pouvait manquer d'adorer votre dinde à l'huile de foie de morue!
-Bien... Si nous passions à la boutique maintenant?


J'opine avec un grognement satisfait. Je me lève, et vais serrer chaleureusement la main de la femme du tenancier de la boutique. Visage ridé, encore séduisant, et surtout, illuminé d'un sourire des plus charmants. Elle a d'abord eu un air surpris et méfiant, comme 90% des gens qui me voient pour la première fois. Puis, la conversation et le vin aidant, ainsi que quelques bonnes histoires drôles de ma folle jeunesse allégeant l'ambiance, du rire et des sourires sont bientôt venues fleurir un repas qui s'annonçait pesant. Ces gens sont gentils, quoique méfiants, comme le monde de la magie l'impose. À l'heure où les sorciers pouvaient prendre le contrôle des esprits, ou voler des gens honnêtes sur un simple claquement de doigt, impossible de faire confiance au premier abruti venu.
Même pour un demi-dieu du thé tel que moi, faire voir mais bon côté ainsi que celui d'une bonne tasse de la boisson divine allait être ardu. Nous nous levons. Et mon regard tombe sur le collier qui repose sur le décolleté -encore généreux, au demeurant. - de la matrone. Une amulette. Avec un sortilège de protection. Vu la qualité de l'ouvrage -de l'or blanc, un matériau très énergétique, magiquement- ça doit pouvoir la protéger d'une attaque physique moyennement puissante. Hmm. Ils sont plutôt aisés, en fait.
Mais je m'égare. (Encore une fois.) Le tenancier me mène à l'arrière boutique. Il me fait signe de m'asseoir sur un tabouret, puis s'agit derrière une machine qui a l'air aussi accueillante et chaleureuse qu'une arme à feu. D'ailleurs, le flash lumineux qui s'en dégage brusquement me fait bondir dans les airs, en poussant un hurlement de fillettes.

-VADE RETRO COFFEENAS!

C'est un piège du café! JE LE SAVAIS! Je me disais bien, aussi, que cette boîte en verre, que j'avais vu sur une de leurs étagères ne pouvait pas contenir que du thé! Je suis entré dans la maison d'un de ces séides! Et il veut ma mort! Au même titre que les rideaux qui sont autour de moi! Pourquoi ai-je fait confiance à son air débonnaire? POURQUOIIIII! ARGH! Ma Vegetal Hand! Je me campe sur mes deux jambes et prends un air menaçant. Le sbire de la divinité du café semble reculer, sans doute pour mieux m'attaquer, ou me frapper dans le dos!

-Calmez-vous, allons! C'est juste un appareil photo!
-Je sais qui vous êtes! Vous vous êtes démasqués tout à l'heure! Il y a des sucettes à l'emballage marron dans la boutique! Ce sont des sucettes saveur CAFÉ! Vous êtes un... Appareil quoi?
-Un appareil qui prend des images de vous par énergie magique. Venez, regarder.


Je m'approche. Sous mon gant blanc, ma main brille toujours. On ne sait jamais, des fois que ce soit un piège. Mais...

-OOOOOOH!

C'est beau la technologie, de nos jours. Il y a là, pile sur un bout de papier blanc, une image de moi, avec la bouche grande ouverte, la moustache défaite, et les cheveux en bataille. C'est encore plus limpide qu'un reflet dans un lac par un jour d'été! Ah la la. On en a fait, du chemin, depuis mon époque. Je touche précautionneusement le papier du bout du gant. Rien. Figé. On dirait que je suis enfermé là dedans, dans un état de folie avancé, pour l'éternité.

-Et pour quoi en aviez-vous besoin?
-La paperasse administrative. Pour vous engager officiellement, je dois quand même garder une trace écrite de vous...


Tout en parlant, il sort une grande feuille de papier. Je regarde attentivement, et répond sereinement aux informations qu'il me demande de lui transmettre. J'ai un sourire dépité. Maintenant, il va me prendre pour un ignorant qui ne sait rien faire d'autre que travailler avec ses mains. C'est faux. Je sais parfaitement lire, et mes connaissances en magie sont largement au niveau de celles d'un vétéran en la matière. Juste que je n'ai pas été en contact avec l'humanité depuis un petit bout de temps. Quand on vit aussi longtemps que moi dans la forêt de Kunnugi, on se préoccupe assez peu des dernières inventions à la mode.

-Bien. Magnus, vous pouvez commencer à travailler. Aujourd'hui, vu qu'il est un peu trop tard pour la fabrication de sucettes, vous allez m'aider en caisse.
-Bien chef! Que dois-je faire?

-Venez, je vais vous montrer.


Tenir la caisse est un métier exigeant. Un métier de tout les instants, et même je dirai, le plus beau des métiers! Enfin, non, s'occuper du magasin en lui-même est le plus beau des métiers. Et même, un métier de tous les instants. Il faut attendre à la caisse, attendre à la caisse, et surtout, attendre à la caisse!... Non je plaisante. Il faut aussi réapprovisionner en stock les rayons vides en sucettes, casser les caisses qui servaient à contenir la marchandise pour en faire du petit bois, servir en souriant les clients. C'était une journée intéressante, mais trop « normale » pour la raconter en détail, donc on va passer si vous le voulez bien. (COMMENT CA FLEMMARD? NON MAIS HO! Flemmard vous-même d'abord! ><)
On va plutôt aller au moment le plus intéressant, celui où je me retrouve dans la rue, en chemise à carreau, à demi ouverte à cause de la chaleur, en train de jongler avec des sucettes de toutes les couleurs.

-Oyez, oyez! Gentes sieurs et gentes dames! Animaux, magiciens et tout êtres dotés de sens du goût! Pourquoi ne pas vous accorder un moment de douceur dans ce monde de brute! Une sucette Satougashi, pardi! Un goût incomparable, un fondant délicieux, c'est le mets des dieux! C'est moi qui vous le dit! Depuis que j'en ai goûté une, je me sens rajeuni de cent vingt ans au moins! Hé, vous, ma p'tite dame, n'ayez pas peur, elles sont pour tout le monde! Si quelqu'un réussit à me trouver la même qualité pour un prix moins élevé, JE MANGE MES GANTS! Hé oui messieurs, hé oui, mesdames! Approchez, approchez, la sucette Satougashi, jamais vous ne la regretterez! Nous avons tous les parfums du monde, et tous ceux de l'univers! Tout le monde connaît le proverbe: Ce qu'un homme peut imaginer, il peut le trouver en vente à Crocus! Eh bien ce que la bouche peut imaginer comme saveur, il ne peut la trouver qu'ici, chez Satougashi! Voyons mon petit, ne soit pas timide, c'est pas cher! Allons allons, rentrez! Satougashi, le paradis de la sucrerie!

Les gens, intrigués par le vieillard avec la voix de stentor (Le thé a des effets incroyablement conservateurs sur les cordes vocales. Et ça, je ne l'air presque pas inventé!) se sont précipités au porte du magasin. En tant que magicien, attirer l'attention, c'est ma spécialité. Et même les gardes n'ont pas trop fait de difficultés, face aux sucettes gratuites. En même temps, qui s'en prendrait à un vieillard qui parle avec une affection presque sénile à une foule sous le charme? Surtout que malgré leur brutalité, ils tiennent à leur réputation, de brutes honorables. Aaaaaah. Ouais. C'était une journée trop géniale. Le tenancier, débordé, a dû me rappeler en caisse, ainsi que son fils, un charmant garçon, d'ailleurs. Je crois que grâce à moi, il a dû au moins doubler sa recette journalière. Ça c'est cool. Même si bon, les gens s'en seront sûrement lassés demain, et les gardes seront plus sévères, sans aucun doute, dès que la popularité ne sera plus au rendez-vous.
Mais maintenant, il faut dormir. Je me roule dans un buisson, à l'extérieur de la ville. (Ils n'ont pas pu m'héberger, faute d'un lit) Je baille, tranquillement, vérifie une dernière fois que mes affaires sont bien présentes à côté de moi, puis je m'endors paisiblement, comptant comme toujours sur la nature pour me protéger.

***
Je retiens de justesse un bâillement avec ma main nue. Il faut croire que l'air matinal de la ville, frisquet en cette fin de printemps, n'a pas réussi à me réveiller totalement. J'ai l'habitude de me réveiller à l'aurore, quand les tournesols se tournent à peine vers l'est. Là, on en est encore loin. Et ça m'étonnerait d'apercevoir le soleil, avant tard dans la journée, vu les nuages lourds qui assombrissent l'atmosphère céleste. Je lève un bras et m'étire avec langueur, sous le regard mi-méfiant, mi-amusé d'un binôme de surveillance nocturne. Je m'incline avec un sourire vers eux quand ils passent devant moi. Puis je continue ma route. Il est tôt. Les lumières magiques des lampadaires commencent à peine à s'éteindre, et les volets des habitations pittoresques à s'ouvrir.
Crocus, la belle, est prête pour une nouvelle journée.
Je frappe à la porte de la sucrerie. Le fils du tenancier m'ouvre, et me lance un sourire accueillant. Un regard pétillant, bien plus que son père, il semble frais comme un gardon malgré l'heure plus que matinale. Ah les avantages d'une bonne douche fraîche.... Je rentre dans le magasin, salue le tenancier qui est en train de balayer d'une main énergique. Après quelques échanges de politesse, (notamment, à voix basse, sur la nuit... puante, que j'avais passé suite à mon dernier dîner.) nous passâmes à la confiserie proprement dite, là où avait lieu la véritable fabrication des sucettes. Le fils était un gamin agréable, et il s'enquit avec amabilité de mon nom, et des raisons de ma présence ici. Mais il était moins ouvert d'esprit que mon père, et me conseilla de ne plus répéter mon show de l'après-midi dernière.

-Vous voyez, on a une réputation à tenir. Cette confiserie trouve aussi une grande partie de sa clientèle dans une bourgeoisie riche et assez attachée aux apparences. Si les voisins portaient plainte pour tapage public, on risquerait gros.
-Je comprends. J'ai juste penser aider, pour remercier votre père si gentil avec moi...
-Il n'y a pas de mal! Bon. Vous allez commencer ici, à la distillerie! C'est l'endroit où nous stockons tous nos fruits. Certains sont importés de la République d'Iceberg, donc faites attention!


C'est une pièce énorme. Au moins deux fois la la modeste chaumière surchargée que j'avais habitée dans mon enfance. Une pièce sombre, remplie à ras bord de caisses en bois qui fleurent bon l'orme vieux et le sucre. Je m'y sens tout de suite très à l'aise. Le fils semble mettre en marche un dispositif très compliqué. Un ronronnement puissant s'échappe bientôt de l'amas mécanique, qui se met à tourner de façon fluide. Le jeune adulte se tourne vers moi, et me dit:

-Sans la distillerie, rien ne marche. Cette machine permet d'extraire le jus des fruits, et d'en garder une essence sucrée et savoureuse. Mais il faut qu'une personne lui amène les fruits à presser. Je vais vous aider à soulever quelques caisses mais pour le reste, vous devrez vous débrouiller tout seul.

Peuh! Non mais! Il me prend pour un vieux croulant ou quoi?! Je peux soulever dix fois plus de caisses que lui! J'opine, avec une moue digne, puis je vais m'atteler à une caisse de fruits rouges. Des baies qui exhalent un délicieux parfum. Hors de question de laisser la nouvelle garde d'enfants gâtés se moquer de moi!... Deux caisses plus tard, je m'appuie sur la machine, pantelant. Le gamin, avec un air tranquille, me regarde avec un air condescendant, et laisse tomber sa sixième caisse près de moi.

-C'est bon, ça suffira. Vous devez être occupé, ailleurs, non, allez-y!
-Vous êtes sûr?
-Mais oui! Allez-y donc, mon petit!


Je me lève, et commence à introduire les machines dans la distillerie. [INSERER ENUMERATION ICI], tout y passe soigneusement et méthodiquement. Même si certaines pommes et fruits rouges disparaissent malencontreusement dans mes poches. (Roooh, me regardez pas comme ça! La réserve de fruit est telle que ça ne fera pas grand mal. D'autant plus que j'ai appris qu'il ne faut jamais négliger une occasion de refaire ses réserves de vivres!) Un poste plutôt monotone, une fois qu'on a pris le coup. Déplacer une caisse jusqu'à la machine à distiller, introduire les fruits, les regarder être réduit en purée, respirer l'odeur qui se modifie subtilement dans la pièce, prenant l'arôme du fruit écrasé... C'était répétitif, mais pas vraiment ennuyeux. Surtout lorsque, lors d'un aller-retour, on glisse une baie dans sa bouche. Je travaillai avec sérieux quelques heures, avant que le fils ne revienne me chercher.

-C'est bon, on a assez de matière fruitée pour tenir la demi-journée. On aurait plus besoin de vous au poste suivant. Vous venez?

Nous sortons de la distillerie, dans l'arrière cour, puis nous longeons le long bâtiment horizontal. Où sont fabriquées les friandises. Nous entrons dans une grande pièce surchauffée, où nous attends une gigantesque cuve, qui prend au moins les ¾ de l'espace. Nous montons à un escalier, et je peux enfin apercevoir, la substance que contient la cuve. Elle exhale une écœurante odeur de sucre, et je peux le voir qui se mélange avec une substance blanche. Un bâton géant, manœuvré par un homme qui l'était tout autant, tournait harmonieusement la pâte ainsi créée. Mon rôle ici était juste de tirer sur une valve pour refroidir le gaz qui chauffait la cuve dès qu'il était trop chaud. Pas très excitant. J'aurais préféré continuer à me gaver de fruit... Mais bon, c'était déjà ça.Mes yeux passent de la substance, qui tourne de façon hypnotique, à l'aiguille qui évalue la chaleur du gaz. Je tire de temps en temps sur la valve pour qu'elle n'entre pas dans le rouge, et aussitôt, les bulles qui remontent à la surface de la substance se font moins nombreuses.
Par contre, l'envie de vomir, provoquée non seulement par l'odeur mais aussi par le mouvement des deux matières qui se mélangent, me donnent un teint tellement pâle que lorsque je me retourne face au gamin venu me chercher, il sursaute et recule.

-Est-ce que ça va?
-Beuuuuh. Oui.
-On va sortir, vous n'avez vraiment pas l'air bien.


Je ne me fais pas prier pour dévaler les escalier et allez respirer au grand air froid. Mon nez est tellement saturé de sucre que rien que respirer un parfum d'herbe est un véritable plaisir pour moi. Je reprends mon souffle, profondément, puis me retourne. Je balaye les inquiétudes de mon employeur d'un geste. Je suis prêt pour le poste suivant.
C'est celui de la confection de sucettes. On rentre enfin dans le vif du sujet! Et en même temps, dans la plus grande salle du complexe de fabrication. L'odeur sucrée est plus forte que jamais, si bien que la tête recommence bientôt à me tourner. Une grande citerne allongée sur toute la longueur de la salle, et haute jusqu'à mi-cuisse dégage des exhalaisons de bonbons. Nous nous approchons, tandis que le gamin salue joyeusement une chaîne d'ouvrier qui trempent avec application des bâtonnets blancs dans la pâte. Ils répondent poliment, mais ne lèvent pas les yeux une seconde de leur travail, concentrés comme s'il s'agissait d'un enjeu de vie ou de mort. Ouah. Il n'y a aucun doute à dire, ce sont des pros. Ou alors ils se comportent de manière irréprochable devant le patron.
C'est plutôt la deuxième option que je privilégie: Dès que le gamin a quitté la salle, des remarques goguenardes fusent de toutes parts. Il m'a montré comment enrouler la pâte autour d'un bâtonnet de telle sorte qu'elle aie un minimum de forme, mais mon geste est catastrophique. Et les moqueries commencent à s'amplifier. Je me renfrogne un peu. Un gentleman n'a pas à montrer sa colère... Voyant que j'étais parfaitement impassible, ils cessent rapidement. Et les moqueries sont remplacées par des conseils:

-Hé, papy, tourne plus doucement! Tu vas casser la pâte, sinon!
-Et commence par enfoncer ton bâtonnet plus profondément, sinon ça va donner un truc riquiqui!


Je lève des yeux étonnés. La plupart, ont repris leur boulot, mais observent attentivement mes mains. J'essaie de faire de mon mieux, et à ma treizième tentative, arrive à un résultat à peu près correct. Quand je pose la sucette sur le support qui sert à la recueillir, un ouvrier laisse son travail, s'approche, et reprend ma posture, trop raide selon lui.

-Si vous n'êtes pas souple, votre bras n'aura pas assez de marge de manœuvre et ça donnera un truc irrégulier. Essayez maintenant.

Effectivement, c'est plus facile. J'esquisse un sourire satisfait, puis je remercie solennellement mon interlocuteur. Il me regarde avec un sourire amusé, puis retourne à son poste. Je prends maintenant comme un défi personnel de devenir au moins aussi bon que ces artisans de la sucette. Oui. Allez! Un geste à la fois fluide et rapide. Utilisez les enchevêtrements de pâte au fur et à mesure qu'il coule, plutôt que d'aller à contre courant. Souffler sur la sucette, doucement, pour qu'elle refroidisse de façon uniforme. La pose tête en avant, pour conserver une forme plus ou moins ronde. En moins d'une heure, je crois avoir acquis les bases. (J'apprends toujours aussi vite que durant ma jeunesse!) Pourtant, mes sucettes restent terriblement imparfaites, quand je vois le travail des autres.
Bah, au moins elles ressemblent à des sucettes.
Tout d'un coup, un gong sonne.Les ouvriers émettent un grondement satisfait en déposant leurs affaires. Ah? Pause? Tout le monde se lève, et se dirige vers la sortie. Un d'eux me fait signe de les suivre. Je ne me suis pas trompé, c'est bien une pause déjeuner. Tandis qu'ils se réunissent dans l'arrière cour qui sépare l'usine de la confiserie, je m'exile un peu plus loin, sous un vieux cèdre qui embaume. J'ai faim, mais j'ai négocié un repas offert par jour par mon employeur. Il faudra que je tienne jusqu'au dîner, vu que je ne peux pas manger ici les fruits volés dans la distillerie. Un sourire vient illuminer mon visage, tandis que je m'assieds dans la position du lotus au pied du vénérable arbre. Des plantes... Qui aurait cru que j'aurais accès à un tel trésor, alors que je cherchais simplement un honnête emploi? Maintenant, j'ai des réserves de nourriture suffisantes pour tenir un bon mois.
Je m'adosse, dos à l'arbre, et pousse un soupir apaisé. La journée est ensoleillée, mais le vent rafraichissant porte à mes oreilles les éclats de rires des hommes nullement gênés par la température. Convivialité. Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé avec des compagnons animés. Même si les arbres restent de loin mes amis préférés, ça me manque de plus raconter une blague démodée et entendre les autres rire de moi. Enfin, tant pis. Maintenant, il faut tâcher d'oublier Sirby, qui est un peu grognon en ce moment... J'écoute le doux murmure du vent dans les feuilles sèches, et je sens que je peux presque toucher la conscience forte et calme de l'arbre. Le bruit ténu, infinitésimal de la sève qui circule lentement dans les branchages me plonge dans un doux rêve vert, et l'odeur me plonge dans une transe qui laisse remonter mes souvenirs d'enfance...

-Monsieur?

Je sursaute, et j'ouvre les yeux, avec un grognement déçu. On m'a réveillé alors que j'allais sauter d'un gigantesque séquoia, accroché à une liane... Ah, doux rêve brisé. C'est le gamin du tenancier. Il me tend un morceau de pain rassis. J'ai un sourire reconnaissant, remerciement silencieux, et je m'en empare avec appétit. Le blé dur craque sous ma dent. Et malgré la sécheresse de l'aliment, j'en ai bientôt fini. Il faut se remettre au boulot, maintenant. L'après midi fut monotone, car il n'y avait plus rien à découvrir. Je fis les mêmes postes que le matin, dans le même ordre, mais avec un peu plus d'efficacité et moins de gaieté. Voilà la raison pour laquelle je ne pouvais exercer un métier fixe: tôt ou tard, on finissait par se lasser. À la fin de la journée, vers 20 heures passées, j'approchai même de la cadence fluide et méthodique des ouvriers qui travaillaient en sifflotant. Le gong sonne au moment, où avec une adresse propre qui me caractérise, je laisse tomber un bâtonnet dans la pâte à sucette.
Je récupère rapidement le projectile, et en le suçant consciencieusement je sors de la fabrique. Le dîner fut aussi intéressant que copieux. Le père et le fils discutaient activement de ce qui allait se passer demain. Apparemment, des clients importants arrivaient, avec des enfants tout aussi importants. Ceux-ci avaient acheté un bon quart du stock de sucettes disponibles, et exigé, en prime la création d'un nouveau parfum. D'après ce que je peux comprendre, les affaires étaient moribondes jusqu'à ce que ces nobles décident donner un coup de pouce tant publicitaire que financier. Impensable de les perdre...

-La cargaison de Seven est arrivée?
-Non, pas encore. Ils m'ont dit qu'ils sont sur la route, et qu'il se dépêchent, mais j'ai peur que la diligence n'arrive pas avant demain midi.
-Midi?! Mais c'est trop tard! Ils arriveront bien deux heures avant! Et il faut compter 2 heures supplémentaires pour adapter la machine à un fruit à pépin, extraire le jus, et faire refroidir la sucette!
-Je sais, papa! Il faut trouver une autre solution.
-C'est pas vrai... L'archiduc de Conterbury connaît tous nos parfums, impossible de tricher avec lui! Il nous faut un fruit nouveau!
-Tu crois que j'y ai pas réfléchi? Si j'allais sonner maintenant chez tous les vendeurs de la ville, ça m'étonnerai de trouver plus d'un ou deux fruits exotique! Même pas de quoi faire une sucette!
-On peut peut-être faire des mélanges de fruits exotiques, et faire passer ça pour une sucette artisanale, extrêmement difficile à fabriquer?
-Tu crois qu'il va gober ça?...
-C'est mieux que rien!
-... Mais bon sang, que fout cette cargaison?!
-On ne peut pas savoir! Ça pourrait être une roue cassé, un cheval blessé, des brigands, un éboulement.


J'ai un sourire cocasse en imaginant un cheval casser une roue, car il a été blessé par des brigands qui ont provoqués un éboulement sur lui... Moi, malade? NAAAAAAAAAAAAAAN. Twisted Evil M'enfin bon, bref. C'est pas le plus important. Mon patron est mal, et ce serait cool de lui rendre sa gentillesse. Après avoir pesé le pour et le contre, je décide finalement de me lancer... prudemment. Avec un geste théâtral, je retire mes gants.

-Je pense pouvoir vous aider.

Des regards surpris se tournent vers moi. La femme dépose une assiette fumante, pleine de ragoût de mouton. Je prends un morceau de pain, le trempe avec componction et mange ma première bouchée. Oignon, persil, poivre... graisse et sel. Hmmmm... Divin. Un silence de plomb s'est abattu sur la table.... Tiens? Ah. Oui, sauver leur client. Et leur entreprise.

-Oui. Vous avez besoin d'un nouveau parfum, c'est ça? Je peux vous l'offrir, en échange d'autre chose, bien sûr.
-Quoi?
-Des pépins. Les pépins inutiles que vous finissez par broyer à la distillerie. C'est de l'or, pour moi. Je veux au moins un kilo de ces graines, peu importe lesquelles. Et je vous offre votre nouveau parfum.
-Et comment vous allez faire?

Je souris de toutes mes dents, et je lève un doigt dégoulinant de sauce.

-Je ne suis pas magicien pour rien, mon petit. Après le diner, je vous montrerai.

Les questions commencent à fuser, mais je reste imperturbable. Le diner, c'est comme le Tea Time, pour Sirby. C'est sacré. Je me contente de répondre par un sobre « Après. », avant de mieux attaquer une viande de première qualité. Ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé de la viande. Je ne suis pas végétarien, mais je préfère éviter de manger des animaux qui ont souffert. Alors, tant que je n'ai pas le choix...
Le dîner passe un peu trop vite à mon goût. Nous sortons dans l'arrière cour. Je fais la moue. Ça aurait mieux marché sous le soleil, et ç'aurait été plus impressionnant. Mais bon, au moins, j'ai la lumière des étoiles et celle de la lune pour m'aider. Ma main se met à briller d'une lueur verte, illuminée de sa propre lumière. Quelques secondes plus tard (j'aime bien l'emphase, mais c'est un péché mignon, comparé à toutes mes autres qualités extraordinaires), la lumière verte s'est concentrée en un petit point brillant au centre de ma paume Je m'agenouille, et gratte le sol d'un ongle, avant d'y enfoncer la graine magique d'un coup sec.
Je recule, et demande rapidement à ceux qui m'entourent de faire de même. Le sol frémit légèrement, puis l'arbre s'élève. Frêle d'abord, il se renforce, et grossit, au fur et à mesure qu'il prend de la hauteur. Le God of Tea monte jusque haut dans le ciel, et ses rameaux majestueux cachent le ciel étoilé. Ça c'est du thé.

-Voilà votre nouveau parfum.

En même temps, je fais un brusque signe de la main. Toutes les feuilles de l'arbre se détachent en même temps, et tombent sur le sol. Le vent fait mine de les éparpiller (le petit chenapan!) mais je les fais tourner autour de moi les feuilles parfumées, avant de les envoyer se rassembler en tas devant la famille de confiseurs stupéfiés. Le théier brusquement dénudé, se met à s'affaisser piteusement, sous l'effet de ma magie. Il est inutile, maintenant, surtout qu'il va mourir lentement d'asphyxie, sans feuille. Je le fais régresser jusqu'à l'état de bourgeon, puis de graine, avant qu'il ne disparaisse définitivement.
Ouais. Être un mage du végétal, ça, ça claque. Après, ne venez pas me faire ch*** avec vos p'tites boules de feu, bandes de jeunots!
Je me tourne vers mes employeurs.

-Respirez.
-... Du thé? Des feuilles de thé?
-Exact.
-Mais on ne peut pas en extraire du jus! C'est quoi cette blague?
-On ne peut rien faire avec ça, je suis désolé Magnus.
-Réfléchissez un peu. Il suffit juste de le chauffer avec de l'eau et du sucre, avant d'obtenir une essence parfumée et sucrée! Si j'ai bien compris le fonctionnement, c'est tout ce qu'il faut pour obtenir une sucette, non?
-...
-L'eau, les ouvriers peuvent l'apporter, et ça m'étonnerait que des confiseurs n'aient pas des stocks importants de sucre quelque part. Vous faites infuser ça, et vous faites des sucettes au thé!
-... ça peut marcher.
-Mettre une boisson en sucette? C'est pas une très bonne idée, je ne pense pas que des enfants apprécient.
-Et alors, ça m'étonnerait que l'archiduc de Conterbury aie 5 ans? Le problème avec les nobles, c'est qu'ils sont excentriques. Même si vous achetiez un fruit nouveau, vous croyez que ça le surprendrait? Ce type a sans doute déjà visité toutes les cuisines du monde! C'est dans les idées qu'il faut surprendre maintenant! D'autant plus que tout le monde aime le thé, les jeunes comme les vieux! Ça ne fera qu'élargir la clientèle!
-Et puis, on a déjà les sucettes au soda...
-... Très bien. On va essayer votre idée Magnus. De toute façon, on n'a pas le choix.
-J'aurais mes pépins?
-Si ça marche, vous pourrez en prendre autant que vous voudrez.


J'ai un sourire satisfait et je m'incline.

***

Le lendemain, la cuve à distillée est donc vidée. C'est amusant de voir les têtes hirsutes qu'on vient à peine de de tirer de leur sommeil. Le fils du confiseur m'explique que d'habitude ils viennent quelques heures plus tard, par ce que ça ne sert à rien de faire tourner l'usine et les ouvriers tant que la matière fruitée n'est pas devenue complètement une pâte à sucette. Mais là, c'est exceptionnel. Les ouvriers, se mettent en chaîne. Une chaîne de colosse, au moins deux fois ma taille, et deux fois plus larges que moi. C'est étonnant, d'ailleurs qu'ils soient si musclés pour un travail aussi délicat que la confection de sucettes. Bref, je m'égare. La file indienne d'hommes se met en action. Un homme, à la pompe, se met à pomper l'eau, recueillie dans le seau d'un homme qui court jusqu'à la cuve dans la distillerie pour l'y vider. Le gamin du tenancier, assez habile en mécanique, a réussi à calibrer la machine pour qu'elle chauffe assez pour que l'infusion soit rapide, et efficace.
Moi, avec mon sac de pépins, je regarde la manœuvrer avec une fierté toute paternelle. Mais il faut rester prudent, même si l'opération se passe bien pour le moment. Mais peu de choses viennent perturber l'élaboration de la sucette au thé, à part la chute malencontreuse d'un maladroit qui s'étale contre le sol, faisant tomber son seau sur un malchanceux. Moment bucolique, avant de reprendre un travail laborieux. Je surveille attentivement l'infusion de mon God of Tea, et ordonne à tout le monde de sortir de la distillerie et de laisser la porte grande ouverte.
Pas question que quelqu'un respire les vapeurs de l'infusion avant qu'elle n'ait dépassé les trente minutes. On me regarde bizarrement, mais on me laisse tranquille, avec mes excentricités. À 11 heures et demi, les trente premières sucettes au thé de la sucrerie Satougashi sont prêtes. J'en prends une, et je la goûte.

-Délicieuse.
-Je confirme. Bravo Magnus.
-Merci beaucoup, mon ami!


C'est ainsi que je quitte Crocus, avec une sucette au thé dans la bouche, et une réserve de nourriture suffisante pour tenir deux ou trois mois sans travailler.
Aaaah. Je rassemble mes affaires dans le buisson épineux qui m'a hébergé pendant trois jours, puis je renfile mon sac avec énergie. Il ne reste plus qu'à écouler mon stock, et cette journée s'achèvera aussi bien qu'elle a commencé. C'est ainsi que je vais d'un pas léger, au marché de Crocus...

-Coucou, vous voulez voir ma...
   
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