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We have the power of fail ♫ Feat Naoko ♥ ~ - Page 2 888841Rpnamourpage2

La situation avait évolué assez étrangement, si on la comparait à celle du départ. Il y avait en tout cas une chose à retenir. La logique de ce monde est, de ne pas avoir de logique. Depuis quand les nains sortaient de la terre ? Les nains gisaient des puits selon certaine légende, où des mines, mais pas du sable du désert crénom de dieu ! Puis, je n'avais pas encore rajouté le fait qu'ils chevauchaient des taupes comme destrier. Le comble de l'histoire était incontestablement la puanteur qui se dégageait à la fois de leurs corps noirâtres, croûteux et sales, mais aussi de leurs vêtements troués, de leurs armures décorés de salissures en tout genre qui avaient dû s'accumuler avec le temps, puis le bouquet final. Leurs jolies montures qui avaient une odeur de chacal, n'ayant sûrement pas pris de bain depuis autant de temps que leurs maîtres. Une belle et magnifique image de nain. La perfection nainiére quoi !

« Ma... Ma Princesse est retenue prisonnière par une chose inconnue dans la grotte que vous voyez là bas... Bouhouh... Ma pauvre princesse... Personne n'en ai jamais revenu... Vous obtiendrez votre droit de passage illimité si vous me la ramenez... Sinon... Sinon... »

Dit-il avant de se mettre à retirer ses larmes, pour faire apparaître sur son visage cracra un air menaçant, assez glauque avec ce visage à moitié ternis par son aspect précédent. C'était à ce moment-là, qu'il sortit son mouchoir l'agitant devant nos yeux et qu'il le tordit comme un ahuri.

« Vous... Subirez... Le même sort... Que ce mouchoir... Vous serez tordus... Chatouillés... Torturés, transpercez... Puis pour finir... Pour finir... »

D'un coup de rennes et quelques coups de talons, il fit avancer sa monture vers nous, pour nous forcer à avancer et pénétrer dans la grotte. J'aurais probablement pu m'en occuper, s'il n'avait pas été accompagné et avec ses soldats, j'avais une mince chance de gagner, mais les risques que Naoko soit blessée pendant mon passage en force étaient trop grands, je préférais donc suivre ses ordres calmement et faire comme ma partenaire et obéir.

Je vis Naoko se mettre à courir, alors sans hésiter un instant de plus dans cette position risquée avec la grosse bestiole derrière moi, je courrais derrière elle. C'est ainsi qu'on eut fini notre course dans le début des entrailles de cette grotte. Sincèrement, je n'avais rien compris à ce qu'il venait de ce passait. C'est donc en essayant de résumer les derniers événements dans ma tête que je visualisais ce que nous avions à faire.

Avec Naoko, nous avions pour mission d'escorter la mademoiselle pendant son périple et faire en sorte que tout ce passe bien, mais nous sommes fait attaquer par une taupe. J'ai réussi à la neutraliser, alors que Naoko a pris son contrôle pour qu'on puisse avancer plus vite, mais suite à une sortie un peu brutale, nous sommes tombés ? Puis c'est là que les nains sont apparus et que... Voilà, comment cela a fini.

Une fois rentrée dans la grotte, c'est un froid à la limite du glaçant qui me fit frissonner de la tête au pied. Réveillant les moindre parties de mon corps en hérissant ma pauvre peau qui commençait déjà à regretter la chaleur du désert. La différence était telle, que je ne pus m'empêcher de retenir mon souffle à ce changement un peu soudain de température. Puis quand à la luminosité, mise à part celle derrière nous qui provenait de l'entrée, on voyait aussi bien que dans l'estomac d'un troll. Puis il y avait cet atmosphère angoissant et sinistre, qui me donnait des impressions de malaises...

« Naoko ? Fais attention, il ne faut pas qu'on se perde avec une telle obscurité. »
Dis-je tout en essayant de la percevoir dans cette obscurité.

Arrivant enfin à la voir très légèrement, je me rapprochais d'elle me tenant à peine à un mètre d'elle. C'était la zone maximum à laquelle j'arrivais plus ou moins à distinguer les éléments autour de moi. C'est à ce moment-là, que je regrettais de ne pas avoir une vision plus perçante dans le noir, ou même d'avoir un pouvoir plus pratique et qui pourrait nous éclairer.

« Hey, c'est qu'on voit vraiment rien dans cette grotte. J'espère qu'on ne va pas tarder de trouver la sortie, parce que si on continue à cette allure là, on sera toujours ici dans une semaine. Ça va, Naoko ? »
Dis-je pour essayer de ne pas laisser le silence s’emparer de la discussion. Surtout alors qu'on était dans le noir. Cela me permettrait aussi de pouvoir mieux la localiser en lui parlant.

J'essayais de ne pas la quitter du regard, mais avec cette obscurité sans faille désormais, où nulle trace de lumière était présente pour nous guider, j'avais du mal... Jusqu'au moment où cette brise glaciale, qui se glissa le long de mon cou, comme si l'on m'étranglait avec des mains froides, me fit sursauter silencieusement, les yeux grands ouverts dans cette noirceur... Mais alors que j'allais dire à ma partenaire de s'arrêter un instant pour que je puisse vérifier si tout était « ok », j'eus encore cette même impression glauque... Celle de me faire étrangler et pourtant, en portant mes mains à mon cou, il n'y avait rien... C'est à ce moment-là, que je sentis un souffle dans mon oreille... Suivi de ce murmure qui se fracassait dans mon crâne comme un marteau brisant la glace.

« Kshh... Kcch... Krrrck... Kriiiliiic... »

D'un coup de peur spontané. Quelque de rare chez moi, mais lorsque ça arrivait, j'étais vraiment terrifié. Je sentais tout mon corps se refroidir d'un coup en entendant ce murmure étrange... Peut-être parce qu'il avait une sonorisation familière. Mais je ne pus me retenir, je ne sais pas pourquoi. Mais la peur s'empara entièrement de moi à ce moment-là. Je fis un pas après l'autre, accélérant peu à peu mon rythme et c'est tout en commençant à courir que j'attrapais Naoko par la main pour me mettre à fuir dans cette obscurité.

Je ne voyais rien. Je ne savais pas où j'allais. Je ne savais pas quoi faire. Alors je suivais simplement mon instinct qui était apeuré soudainement. C'est lui qui me guidait dans cette nuit totale. Et même en courant le plus vite que mes jambes me le permettaient, j'entendais toujours cette brise dans mon cou... Cette sensation terrifiante...

C'est enfin, que je vis au bout de ce tunnel, une lumière naissante. Comme ci une flamme d'espoir s'embrasait dans mon cœur, j'ordonnais à mon corps de dépasser ses limites pour échapper a ces mains invisibles qui me donnaient l'impression d'être prisonnier de cette obscurité. Je baissais la tête pour cacher mon regard sous mes cheveux... Je ne savais pas si Naoko ressentait la même chose, je n'en avais aucune idée. Je ne savais pas si elle pouvait voir à quel point j'étais terrifié et inquiet pour nous... Mais je courrais le plus vite que je pouvais pour nous sortir d'ici...

« On y est presque ! Tiens bon et suis moi !! »
Dis-je tout en continuant de courir la tête baissée.

C'est là qu'une fois vers cette lumière, le regard se levant lentement pour essayer de saisir cette obscurité du regard et réconforter mon cœur avant mon corps, que je vis le gouffre soudain qui se trouvait juste à la sortie du tunnel... Mais il était trop tard... Nous étions trop proches, à cause de moi et nous n'avions plus assez de distance pour freiner le rythme... Le ravin était à un mètre, alors saisissant ce qui pourrait sûrement être ma folie mélangée à mon courage...

« Fermes les yeux et accroches-toi à moi ! »

Je tirais Naoko vers moi avant de la prendre dans mes bras et bondir dans ce vide qui se présenter désormais en dessous de nous. Notre chute commençait à peine que je sentais déjà la vitesse me fouettait le corps, alors que mon corps entier semblait frémir de tout un tas de sentiments que je n'avais jamais ressenti avant. Celle de ne plus être soi, celle de n'être plus rien... Mais j'avais cette envie de vivre, qui m'empêchait de baisser les bras ! Je me recroquevillais sur nous deux, la tenant fermement entre mes bras, alors que la chut s'accentuait et que la pression augmentait...

J'avais peur, même si nous avions enfin quitté l'obscurité de la grotte, à cause de moi nous étions en chute libre. Mon visage était complètement fermé sur lui-même. Une légère grimace était visible dessus, affichant peut-être trop ma peur et ma culpabilité... J'étais le dos vers le bas, pour encaisser le plus possible le choc et éviter tout cela à ma partenaire. La chute dura plus d'une vingtaine de secondes. Les plus longues de ma vie sûrement... Vingt secondes où j'aurais connu des choses, que mon coeur n'avait jamais exprimé auparavant.

Puis notre chut fut enfin coupé. Mon dos heurta quelque chose, de mous. Très mous. Ouvrant enfin mes yeux, je voyais des couleurs de toute part... Je sentais mon corps glissait sur quelque chose désormais, en zigzag, puis faisant des loopings... J'avais l'impression d'être dans des montagnes russes, jusqu'au moment où nous atterrîmes dans une sorte de fleur géante, sur l'une de ses pétales pour glisser dans son coeur. Il y avait tellement de couleur dans ce nouveau monde... Le ciel était si bleu et les plantes si grandes et magnifique...

C'est là que je me rendis compte que je tenais toujours la main de la demoiselle qui était ma partenaire. Je la retirais soudainement gêner et sans savoir quoi dire, je commençais à rougir devant son regard. J'avais honte de ce que je venais de faire... Sans voix. Je cherchais des mots en vain... Car tout ce que je pus lui sortir ce fut...

« Excuses-moi... Heu... Je ne voulais pas... C'est que... Euh... Désolé. »
Dis-je, tout en baissant la tête une fois de plus, pour cacher mon visage gêné derrière mes cheveux.

Le paysage autour de nous était tellement beau, que lui aussi me ôtait les mots de la bouche. Aucun homme ne pourrait décrire un tel paysage avec son coeur, seul une femme pouvait retranscrire aux autres personnes toute l'intensité, toute la beauté et tout le pouvoir d'un endroit si magnifique... En comprenant cela, je relevais mon visage pour le poser sur ma partenaire, tout en lui souriant, toujours un peu gêné...

We have the power of fail ♪

« Excuses-moi... Heu... Je ne voulais pas... C'est que... Euh... Désolé. »

Un petit hochement de tête agrémenté d'un petit sourire en guise de réponse. C'était rigolo de voir la peau d'Ichigo s'adapter d'elle même à sa chevelure ; les roux ont la peau si pâle qu'une simple brise d'hiver peu leur donner un nez à la Coluche. En devenant plus rose orangé, il ne pouvait que s'assortir avec le décor, après tout. Cet endroit était un véritable champ de fleur, on aurait dit un monde enchanté. Les couleurs extraordinaires et les formes déjantés inspiraient la joie, on était tellement émerveillé qu'apercevoir un petit homme bleu au chapeau blanc ne nous étonnerait même pas.

Ce monde magique était sûrement souterrain, pourtant le ciel semblait profond, sans nuage. Quand nous avions chuté, nos têtes étaient plus ou moins tournées vers le haut, mais pourtant on ne distinguait aucun "trou", ni même une falaise, comme si nous avions été téléportés r dans un nouveau monde mais qu'au lieu d'apparaître directement au sol, on nous avait offert le loisir d'un petit saut en chute libre. Je trouvais cela sympathique de la part de la grotte, de nous offrir un cadeau aussi attendu que les chaussettes Hello Kitty de la part de Mamie alors qu'on avait bien insisté sur le fait que pour Noël, un des jeux qu'on voit là bas nous aurait bien fait plaisir. Il faut dire que je comprenais aussi bien la psychologie des mamies que ce qui était en train de nous arriver. Ce qui revient à dire que je ne comprenais pas ce qui était en train de nous arriver. Moi aussi, j'ai une psychologie de mamie.

Pourquoi avions nous chuter ? Ou plutôt, pourquoi Ichigo s'était-il précipité ainsi vers le fond de la grotte ? Il avait entendu ou vu une chauve souris et avait pris peur ? C'est possible, je connais plein de gens qui n'aiment pas les chauve-souris. Après, ce n'était qu'une supposition. Cherchant à obtenir une réponse, j'attrapai une mèche de cheveux du jeune homme avec la main qui contenait encore la chaleur d'Ichigo.

« Huuuuuuuuuum ? »

Dis-je bêtement en hochant la tête sur le côté, soulevant la mèche qui cachait son visage. Disons que je n'étais pas du tout gênée. L'endroit était calme, seul le vent et une légère musique se faisaient entendre... Stop. Une légère musique ? Les plantes ne sont pas censée jouer de la musique, à la base. Intriguée, je tournai la tête tout en serrant la mèche du garçon entre mes doigts. Un papillon apparu dans mon champ de vision, coloré mais anormalement grand - il faisait au moins le double de sa taille normale. Un autre détail détail choquait : en effet, le battement de ses ailes n'étais pas rythmé par les bruits de froissements habituels, mais par des notes de musiques qui formaient un petite mélodie.

Doucement, le papillon mélomane se posa sur une grande fleur, semblable à celle sur laquelle nous avions atterri. Ses ailes cessèrent de battra, la chanson s'arrêta. Il examina le centre un instant, avant de repartir. La musique reprit dès l'instant où il s'envola. Notre présence l'intrigua. Toujours sur le même rythme, il vola jusqu'à ma main et se posa sur mes doigts, agrippé à la mèche de cheveux roux. Il cessa de battra des ailes et la mélodie ce tut.

« Qu'il est beau ! »

Peut-être pas tant que ça.

« Crshhhhha... »

D'un coup, une énorme bouche ouverte dentelée se dessina sur le papillon. Sans que j'eus le temps de réagir, elle se referma sur un de mes doigts en m’arrachant un cris de douleur. Dans la précipitation, je voulu me lever mais mes vêtements étaient collés au cœur de la plante, retenue par une substance gluante comme celle des papiers tue-mouche. Ne sachant pas trop quoi faire, j'attrapai les ailes du papillons à une main et tirai très fort dessus. Quand il lâcha prise, je pris mon sac et le balança sur lui, histoire de l’assommer un peu plus. Touché, il n'insista pas et reparti chancelant, les ailes à moitié cassées qui jouaient comme un piano mal accordé.

Mon pauvre doigt saignait et commençait à enfler, alors vite, je le mis dans ma bouche pour commencer à le sucer. Le calme était presque revenu, je me sentais presque sereine quand au loin, je perçu une musique. Douce, en rythme. Simplement, elle devenait de plus en plus bruyante et et désagréable quand elle se rapprochait, on aurait dit que des centaines de musiciens s'amusaient à taper au hasard sur les touches d'un carillon.

Un troupeaux de papillons arrivaient. Ces fripouilles étaient autant à craindre que les vampires. Je pense qu'un texte de vingt ligne n'aurait pas suffit à décrire le regard emplit de peur que j'adressais au jeune homme. Précisons simplement que mon doigt toujours planté entre mes lèvres lui donnait un air moins grave qu'il aurait du.

« Huuuuuuuuuum ? »

Dit-elle, sans afficher la moindre gêne dans ses mouvements, en relevant lentement la mèche qui cachait mon pauvre regard encore sous le choc. Sous le choc de quoi ? De ma réaction dans le noir ? De ce que j'avais pu éventuellement entendre dans cette pénombre au combien effrayante ? Oui, un enfant aurait été effrayé et aurait sûrement craqué, mais étais-je un enfant ? Aux dernières nouvelles, je ne pense pas. Quelque chose avait lâché, mon sang-froid avait craqué et je m'étais mis à courir, c'était tout ce que je savais, mais je ne pouvais n'y avouer la terrible peur qui m'avait envahi, ni l'expliquer... Même si à plusieurs reprises, je crus lâcher devant le visage de la demoiselle, heureusement qu'autre chose vint titiller son esprit curieux.

J'étais toujours trop occupé à penser, re-penser, re-re-penser à ce qui s'était produit. J'en avais toujours le sang glacé et ma pauvre peau qui frissonnait comme si j'avais vu un cadavre. C'était sûrement pour cela que je ne pouvais pas encore très bien me fondre dans l'harmonie de ce décor et en savourer les goûts de sons et de couleurs.

C'est là, tout en relevant légèrement le visage, je vis ce que je ne pensais pas voir même ici. Je sentis mon visage rougir, alors que je l'abaissais rapidement une nouvelle fois pour y cacher ses nouvelles couleurs flamboyantes, bien que la demoiselle tenait toujours ma mèche entre ses fins doigts. Relevant discrètement mon visage quelques instants après, observant Naoko entre deux mèches de cheveux, je la fixais silencieusement, alors qu'il y avait toujours ce papillon entre elle et moi...

« Qu'il est beau ! »
Dit-elle avec un air heureux.

« Crshhhhha... »

On dirait bien que tu aurais dû te taire ma pauvre Naoko et le papillon aurait dû mordre une autre personne... Il aurait vraiment dû... La jeune femme attrapa le papillon et commença à tirer dessus alors que ce dernier l'avait mordu au doigt, puis l'erreur qu'il fit, fut de lâcher le doigt de la jeune femme au bout d'un certain temps. Elle prit son sac farouchement avant de l'abattre sur le papillon comme si elle avait une véritable massue entre ses mains. Les femmes étaient dangereuses et violentes, maintenant j'en étais sûr. Même la femme la plus belle au monde et qui pouvait paraître agréablement douce, avait son côté guerrière et puissante. J'avais beau être sous le choc à cause de ce qui s'était passé avant, j'étais tout de même heureux de ne pas être un papillon... Vraiment heureux.

C'est dans sa défaite, que le papillon parti titubant à moitié en volant grâce à la petite scène de combat de Naoko qui lui avait clairement mis une raclé, dont je n'aimerais au passage jamais goutté. C'est que c'est lourd un sac de femme après tout ! En voyant cela, je sortis un peu plus facilement de ma frayeur précédente, bien que j'en avais toujours quelques frissons. Alors que Mr.Papillon partait, Demoiselle Naoko mettait son pauvre doigt dans sa bouche. C'est là qu'un vacarme commençait après quelques secondes de tranquillités, à apparaître progressivement...

L'escadron d'attaque gros papillons volant était en approche, à quinze heures. En voyant cela, Naoko se tourna vers moi, adressant un regard effrayé, mais qui paraissait si enfantin à cause de son doigt toujours dans sa bouche. A ce moment-là, je ne pus n’empêcher d'exprimer un petit sourire amusé, même s'il n'y avait pas de quoi en être amusé, vu ce qui s'approchait derrière elle.

« Getsu »

Kimono noir, plus un gros sabre entre les mains, cela suffirait-il à repousser une armée volante ? Mais qui a dit que c'était pour attaquer ou se défendre ? J'attrapais la jeune femme par la taille, sans être gêné cette fois si, étant donné qu'il n'y avait rien pour me faire frissonner de peur comme une petite fille, puis après un bref sourire adressé à cette demoiselle, je plantais mon sabre devant mes pieds et y insuffler ma magie dans sa lame, avant de la relâcher par sa pointer. Après quelques secondes où le coeur de la plante, là où nous nous trouvions, se mit à trembler, ce qui était sous nos pieds s'effondra et nous étions repartis pour une seconde chute, cette fois-ci en glissant sur une paroi à moitié molle et visqueuse.

La magie que j'avais relâché avait comme prévu rongé la tige de la plante pour nous faire un conduit, une sorte de porte de sortie. La fuite était la meilleure solution dans notre cas, car nous n'étions sûrement pas en position de combattre une armée de papillon deux fois plus gros que ceux normaux. Lorsque je décidais de stopper notre chute avant de nous écraser sur le sol, car nous allions bien devoir le toucher un jour. Après tout, l'énergie que j'avais relâché n'allait pas pouvoir dévorer tout ce qu'il y avait sous nos pieds indéfiniment, je fis un coup latéral sur la tige de la fleur, nous offrant une sortie. D'une impulsion sur mes pieds je nous envoyais de nouveau dans le vide, en espérant qu'il allait y avoir une fleur pour atterrir en douceur, sinon s'était mes jambes qui allaient en avoir plein... les pieds ? Planant encore à moitié dans les airs, avec Naoko toujours tenu à la taille, je vis cette tâche grise sous mes pieds... Alors que nous descendions encore et encore... Inexorablement... Puis... C'est là. Que tout arriva.

J'atterrissais magnifiquement bien sur le dos de cette tâche grise. Qui était en réalité un rhinocéros faisant largement six fois sa taille d'origine. Mais j'étais atterri tellement bien, comme si je chevauchais un dada.... Que... Mon entre-jambe en prit un sacré coup... Sacré...Je perdis toutes mes belles couleurs roses orangés, pour passer à du blanc pâle.... Très pâle... Et le visage... Très... Inexpressif et figé. Dans un mouvement limite robotique et très saccadé, je posais Naoko en face de moi. Lui murmurant très bas ces quelques paroles....

« Je... te...lai...sses... les... rên...euh... »

Avant de m'effondrer en arrière, à la limite de la mort, la larme à l’œil et la bouche grande ouverte. J'étais blanc. Très blanc... A me regarder, je devais sûrement ressembler à une coquille vide, où l'âme qui vivait jadis dans ce corps s'était envolé pour un paradis céleste... On pouvait entendre des « Ouhouhouh.... » si on se concentrait bien sur le son de ma voix... Ou encore des « Ahhahh... »... Mais il ne fallait pas en demander plus pour le moment à mon pauvre corps qui criait de douleur silencieusement.

« Dieu, n'aurais-tu pas pu mettre une carapace à cette zone quand tu as créé l'homme ? Je t'en aurais été très reconnaissant vois-tu. »
Pensais-je intérieurement.

We have the power of fail ♪

C'est une longue glissade en toboggan qui avait suivit mon petit combat contre le papillon. Après une figure plutôt chic d'Ichigo, nos deux corps s'étaient laissés couler dans le coeur d'une belle plante alors que mes hanches étaient retenues par les mains du charmant jeune homme. Une nouvelle chute dans le vide continua la glissade elle-même suivie d'un court piqué vers la masse grise qui se reflétait depuis le sol.

Pour finir, un atterrissage violent sur le dos de cette chère créature - les rhinocéros m'ont toujours parus plein de majesté. Quoi que, il ne fut pas violent pour tout le monde - le mien fut aussi gracieux que celui d'une plume qui se couche dans la main d'un bébé endormi - en revanche le choc produit entre le garrot de l'animal et l'entrejambe du roux blanchissant faisait plus penser à un obus qui venait se planter pile sur la girouette d'une maison.

« Je... te...lai...sses... les... rên...euh... »

Murmura t-il. Mon envie de rire était tellement forte que je ne pouvais pas empêcher mes lèvres de sourire indiscrètement, mais de toute façon l'esprit de la carotte albinos était trop occupé à perdre ses cheveux pour y prêter attention. Les femmes sont parfois si cruelles, mais en même temps elles ne pourront jamais connaître cette douleur - et heureusement pour elles.

Pour éviter que mon côté sadique ne ressorte, j'essayais malgré tout d'oublier ce que je venais de voir en me concentrant sur la route du rhinocéros (d'ailleurs c'est plutôt con de dire ça, vu que y'a pas de route, et qu'en plus je ne sais pas où aller), mais parfois les sourires sortaient sans crier gare et je devais serrer mes fesses pour ne pas partir en fou rire. Disons qu'il avait beaucoup moins de classe recroquevillé en chien de fusil.

L'inquiétude ne montait pas vraiment, il faut dire que les hommes ont tous l'occasion de faire cette expérience dans leur vie et très peu en sont morts, mais j'avais tout même assez... Pitié de lui pour me mettre a chercher diverse solution qui pourraient l'aider a surmonter cette épreuve. C'est ainsi que me vinrent quelques idées toutes aussi débiles les unes que les autres, mais que je pris quand même la peine de présenter juste pour avoir le plaisir de la réaction d'Ichigo.

Ainsi, je m'approchais du shihakucho noir en le zieutant d'un air coquin. J'attrapai alors un des bouts de l'ouverture et commençait à le soulever délicatement, tout en prononçant ces quelques mots...

« Et... Si on permettait à tout ça de respirer, ça pourrait peut-être t'aider... ? »

Doucement, je continuais de soulever le morceau de kimono, même regard et même sourire malicieux. Un doigt sur la bouche, le regard vers un nuage qui passait par là, j'enchainai...

« Il me semble avoir lu quelque part que les sécrétions de limace ont un très bon effet sur ce genre de douleur... Dommage que je n'en soit pas une, il va falloir en trouver une avec assez grande bouche pour que ça rentre jusqu'au bout, à moins que... »

Peut-être qu'il fallait que je m'arrête là. Mes yeux regardèrent une dernière fois ceux d'Ichigo, un dernier regard à moitié amusé et à moitié gêné (sisi) avant que je ne relâche le bout de Shihakusho. Tout en pouffant gentiment, je lançai un "je rigole" avant de retrouver mon aspect calme.

J'avais les yeux rivés sur la carotte qui reprenait ses couleurs naturelles. Sans vraiment réfléchir, je pris un grande inspiration et me penchait doucement contre lui, pour... Me coucher contre son torse et le prendre dans mes bras afin serrer foort contre moi, tout en murmurant quelques gentils mots...

« Ca passera,t'en fais. ♥ »

Ma tête enfouie dans le haut du kimono, je n'avais absolument aucune envie de me redresser. Comment le débitage de ces deux conneries avait-il pu m'alourdir à ce point ?
Dommage pour ma satisfaction personnelle, mais il allait bien falloir que me lève vu la vitesse que le rhinocéros avait prise pendant ce mini-instant où j'avais oublié notre route.
Mais c'était trop tard. L'animal fonçait droit dans un mur et je n'arrivais plus à l'arrêter... Heureusement pour nous, son instinct était bien plus fort que mes ordres, voilà pourquoi il freinait sec et nous expulsa Ichigo et moi au delà des remparts.
Un énième vole vers un autre nouveau monde.

Affreux délice qu'était l’humiliation dont j'endurais les coups à l'instant même. La force ? La constitution physique ? Le moral ? Toutes ces choses n'avaient plus aucune signification après avoir reçu un coup à cet endroit là. Les mots ne pourraient jamais décrire la douleur que l'homme était capable de ressentir dans cette partie là de son corps. Il n'y avait ni mot, ni paysage, ni monument pouvant surpasser la souffrance cruelle et féroce qui rongeait notre pauvre corps, mais aussi notre âme. Il n'y avait rien non plus capable de l'égaler. C'était une souffrance que seul les hommes pouvaient comprendre le sens, une souffrance que seul eux pouvaient porter, une souffrance qui jamais ne disparaîtrait.

La ravissante demoiselle profita de ma nouvelle faiblesse pour me taquiner, me titiller et me provoquer. Après tout, quelle créature féminine pourrait se vanter de ne pas céder à la tentation de charrier son compagnon alors que ce dernier hurle silencieusement de douleur, parce que ses bijoux de famille sont passés dans un hachoir à viande de luxe à triple lame rotative, avec un rayon laser pour les cuire.

Je n'étais pas du genre à céder à la séduction, même loin de là. Je n'étais pas de ceux capable d'être facilement perturbé. Mais là... Étant affaiblis par mon mauvais atterrissage, je sentis une impression étrange m'envahir, tandis que mon corps tout entier essayait du mieux qu'il le pouvait, de contenir et éliminer la douleur. Peu à peu, sous le jeu magnifiquement bien joué de la jeune femme, je sentis que mon nez exprimé clairement mon état. Il pissait le sang, comme un lutin pissait un arc-en-ciel. Horreur ? Ou bonheur ? Tragédie ? Ou Comédie ? Je ne savais pas comment réagir, quoi faire, quoi dire. Elle venait de me piéger et de me faire paniquer, en plus de devoir gérer la douleur. Je rougis aussi naturellement que ma gêne s'installa sans caprice, le nez coulant toujours de sang. Excitation ou appréhension ? Je n'aurais su répondre. Aurait-il été faux de dire que cela ne me faisait guère d'effet ? Et que je n'étais pas ravi qu'elle le dise ? Car dans un sens, je ne pouvais nier que j'étais d'une certaine manière heureux d'entendre cela, mais... Mon coeur n'avait tout simplement pas été préparé à y entendre aussi soudainement et... Hm... Elle m'avait bien eu.

« Ca passera,t'en fais. ♥ »

L'art de passer du noir au blanc, cela était tout bonnement... Mortel pour les petits cœurs mal accrochés. Je sentis la rivière de sang coulant de mon nez, grossir à la nouvelle action de la jeune demoiselle. Bien qu'elle changea nettement de méthode. Je sentis mes joues rougir une nouvelle fois, plus intensément que précédemment. Je cachais mes yeux brillants sous ces quelques mèches orangées le temps de reprendre mes esprits.

Cependant le destin n'était d'aucune pitié. Le rhinocéros sur lequel nous avions atterris nous projeta dans les airs, en direction des nouvelles contrées sûrement plus folles encore que celle-ci. Nous tracions dans le ciel la marque de notre passage par une ligne blanche opaque pour finalement disparaître dans un cumulus.

Nous étions deux petits rossignols, virevoltant dans les cieux comme si la période de migration avait pointé le bout de son museau. Mais dire que nous étions en parfaite osmose avec le ciel n'était pas totalement exact, car bien que d'un œil extérieur on aurait pu trouver cela beau... Allez-vous faire trimbaler de droite à gauche sans cesse par les courants d'airs changeant, où vous subissez les turbulences directement sur votre corps et là, vous verrez que sourire dans une telle situation, n'était pas aussi évident que ce que l'on aurait pensé. Notre petite séance de vol continua pendant de longues minutes de grimaces sous les coups du vent dans notre visage, avant de voir un énorme bloc rocheux flotter dans le ciel. Bon, on le vit seulement au moment de le percuter, mais hein.

Nous passions par-dessus des rochers aiguisés comme des lames de rasoirs, pour finalement nous écraser contre... Une feuille géante. Mais notre peine ne s'arrêta pas là, car après ce premier impact, nous nous mimes à glisser sur la feuille avant de chuter plus bas. Nous finissions notre glissade dans ce qui semblait être un lac. J'attrapais Naoko par le bras pour remonter à la surface et flotter à la surface. Reprenant peu à peu mon souffle, je m'adressais à elle, en étant toujours légèrement essoufflé et .. Stupéfait par la tournure des derniers événements.

« Tu ne t'es pas fait mal ? Ca va ?... »

Je fus interrompu rapidement par une sorte de pression dans l'eau qui créa des vagues assez grosses autour de nous. Quelques secondes plus tard, nous nous retrouvions sur le dos d'une torture géante d'une vingtaine de mètre qui ne se préoccupait guère de notre présence. Je me retrouvais fesses en l'air et tête à l'envers, ne me demandez pas comment. Je reprenais une posture plus adaptée, avant de fixer l'eau autour de nous où l'on pouvait facilement distinguer plusieurs autres petites zones où l'eau s'agitait étrangement. D'autres tortues géantes apparurent aussi magnifiquement qu'un nuage de rossignols dansant dans le ciel. Je me tournais vers ma partenaire et d'un air un peu innocent.

« Impressionnant ces tort... - Gloups - »

Je sentis mes joues rougir intensément, alors que mon nez me donnait la sensation de couler encore le sang sous cette scène, dont je n'étais une fois de plus, pas préparé. C'est dans sa totalité que mon corps se figea dans une posture raide, avec un visage vide de toute âme humaine.

« Paix à son âme. »
Prononça la tortue, pleine de sagesse.

La jeune femme ne sembla pas comprendre au début et je n'eus malheureusement pas le choix... Je me redressais après m'être laissé tomber en arrière, pour retirer mon vêtement et le lui donner. Sans perdre un instant je me changeais grâce à ma magie en faisant apparaître une autre tenue. Puis me sentant gêné par les vues que j'avais eu sur.. Hm... Je rougis en égarant mon regard dans le paysage, espérant qu'elle ne verrait pas mes joues rougir une fois de plus... Ce n'était pas mon jour de chance aujourd'hui... J’enchaînais les couleurs sur mon visage. Peut-être qu'à la fin je pourrais faire un arc-en-ciel du bonheur avec qui sait ?

« Les jeunes... Je vous jure. Ils n'ont plus aucune gêne de nos jours. »
Papy Tortue parla, alors que nos regards se portaient vers lui une dernière fois.

We have the power of fail ♪

Cet endroit réservait toujours des drôles de surprises. Il était vrai qu'il fallait un maître à toutes les choses pouvant exister sur ce monde, même s'il était fait d'eau et de poissons : à quelques détails près, ce n'était pas si étonnant... Même les disputes entre égaux et supérieurs...
N'empêche qu'il était amusant d'imaginer la situation inverse : un grand humain gros et imposant assis sur son trône, ses soldats autour et la femme de chambre en face d'eux qui tient un bocal contenant deux poissons rouges... Ce serait plutôt invraisemblable.

Effectivement, il était bien étrange qu'un 'poisson' si imposant s'intéresse à ce point aux petites créatures insignifiantes qu'Ichy et moi étions. Pourquoi toute cette agitation autour de nous ? Qu'avions nous de si spécial lui et moi ? Nous étions pourtant des simples mages - bien que les mages semblaient être rares, ici... Tant de questions qui se bousculent dans le cerveau... Ma tête se déplaçait vers les yeux d'Ichigo, espérant trouver une réponse dans son regard...

« C'est parce que vous allez libérer le territoire en surface, humhum. Vous vous rappelez du monstre dont je vous avais parlé, celui qui a kidnapper la petite, humhumhum... Et bien, vôtre mission sera réussi, puisque vous allez bientôt vaincre ce fameux monstre, humhumhumhumhuum..." »

Parla Papy tortue, étouffé par sa barbe verte. D'ailleurs... Pourquoi sa barbe se mettait à rapetisser ? Pourquoi des grandes lunettes rondes et grossissantes apparaissaient au dessus de ses yeux maquillés de noirs ? Pourquoi des cheveux aux allures de brins de pailles poussent sur sa tête chauve, et pourquoi ces grandes boucles d'oreilles, et ce foulard, et ces bracelets, et... ces grognements qui se féminisent ?

« Et oui, si je sais tout, c'est parce que ce que je suis unE voyante, hihi. Je cache bien mon jeu, hein ? hihihi... Mais il vrai que manier une boule de crystal avec des pattes aussi grosse n'est pas évident. En fait, je lis l'avenir dans mes lunettes, hihihihi... Oh, il ne sert à rien de regarder si l'on n'a pas de don ! »

La voix féminine de Pa... Mamy Tortue n'avait pas perdu de sa vieillesse. Qu'est ce qu'elles pouvaient lui montrer de si intéressant, ses fameuses lunettes ? Un combat épic contre le monstre ? Ou mon Fatal-Sacàmain planté dans son oeil ? Mes réflexions furent interrompues ici : deux tentacules du Kraken venaient de se frotter pour faire entendre trois claquements de... Tentacules. Claquements suivie d'un tremblement de... Mer.
Il était un peu bizarre ce tremblement, d'ailleurs : il n'allait pas de gauche à droite, mais de bas en haut... Seulement vers le haut en fait.

Bientôt, la surface apparaissait. Dans la déstabilisation, je m'étais agrippée au bras d'Ichigo. J'étais toujours accrochée à lui quand le vent est venu fouetter nos visages. Le château était remonté sur la mer, comme une île détachée du reste du monde.
Notre énième péripétie n'avait plus qu'à commencer.

Il n'existait aucune limite au monde. Il était aussi vaste qu'infini. Chaque jour, ses frontières disparaissaient plus encore aux yeux des mortels qui ne pouvaient voir que là où leur regard les porter. Si seulement ils étaient capables de se laisser porter plus loin, grâce aux ailes que leur cœur pouvaient créer par la simple force des sentiments. Alors on pourrait dire que l'homme fit pour la première fois un grand pas dans toute l'histoire de l'humanité. Même en suivant une telle voie, l'homme ne pourrait jamais rattraper l'écart si intense et profond qui le séparait lui et les frontières de notre monde.

« Et puis, dans ce côté du monde, les jours sont beaucoup plus courts... »

Nos visages se tournèrent dans une synchronisation harmonieuse, aussi parfaite que magnifique, pour contemplait dans une atmosphère à la fois romantique et exceptionnelle, se coucher de ciel parfumé par les premières étoiles qui affichaient dans le ciel toute leur gaieté dans ses éclats lumineux qui faisaient tout le charme de ce ciel nocturne. Il n'y avait pas plus splendide paysage en cette nuit à peine levée. C'était ce dont j'avais l'impression en tout cas, avant de voir plus incroyable.

« La limite du monde ne s'étend pas à la limite de ta vue, jeune homme. Hum hum hum...»

Dans un hurlement uniforme qui ressemblait pratiquement à un chant orchestrale, toutes les tortues géantes se mirent à chanter cette note unique et grave dont ils étaient probablement les seuls gardiens. C'est alors que le ciel subit la force d'une... Magie ? Non, les vibrations que ce chant provoquait en moi, me montraient clairement que tout cela n'était pas l’œuvre de la magie, mais de quelque chose de plus puissant encore. Dans le ciel, couleurs somptueuses aux teintes diverses et à la transparence accentuée se dessinèrent dans le chant des tortues. Une aurore boréale comme il ne pouvait en exister qu'une au monde.

Plus fou encore que cette scène au visage magnifique, ou plutôt un supplément qui apporta à cet événement une touche qui la marquerait comme exceptionnelle. Au loin, une bande multicolore se dessinait dans l'eau, semblant même faire des bonds par-dessus l'horizon que créait l'eau au loin. Nous vîmes cette bande se rapprochait, toujours et encore, alors que nous retenions notre souffle au moment où elle nous effleura de sa magnificence. Des poissons volants aux écailles arc-en-ciel, qui voltaient hors de l'eau pour y replonger quelques mètres plus loin. Répétant indéfiniment leur numéro presque comique avec leurs airs innocents et balourds, qui même s'il manquait de finesse... Restait tout simplement indescriptible par sa beauté légère.

« Hum hum hum. Accrochez vous les enfants, ça va secouer un peu. »

Toujours dans cette alliance de mouvement et d'unisson qui était la leur, ils plongèrent dans les eaux sombres du lac. Plongeant le monde plein de couleurs où nous nous trouvions, dans ces ténèbres du passé, nous infligeant dorénavant l'obscurité la plus glaciale qui soit dans la profondeur des eaux que nous ne connaissions pas.

Le temps s'écoula. Des secondes ? Des minutes ? Des heures ? Le temps se perdit. Ou alors je le perdis. Je ne savais plus depuis combien de temps nous étions dans le noir, mais son emprise était effroyable. Je n'avais pas particulièrement peur du noir, mais ce qui s'était produit dans la grotte auparavant avait sûrement calmé mon ardeur dans des moments pareils. Je repensais à cette sensation effrayante qui m'avait parcouru, avant qu'un frisson harcèle mon corps et mon corps de ses effets.

« Du calme, vous êtes en sécurité ici. Hum hum hum... »

A la fin de ses paroles, une lumière intense apparut plus profond encore que là où nous nous trouvions. Les tortues accélèrent le rythme en apercevant cette lumière comme si les fouets des enfers s'abattait derrière nous et... Les zigzag violets sombres qui se dessinèrent derrière nous dans nos traces, n'offrir pas à mon cœur ce qu'il lui fallait pour se calmer. Bien qu'un tantinet légèrement pas trop effrayé, je fixais mon regard dans ces zigzag effrayants. C'est là où la mâchoire d'un serpent assez imposant s'abattit juste devant mon visage, arrachant à ma gorge un cri sourd et noyé. Alors que je perdais mes dernières gouttes d'oxygènes, je fis apparaître par réflexe assez surprenant mon sabre Getsu qui se mit à scintillait aussi follement et purement que les portes du paradis qui s'ouvrait pour la première fois, afin d'accueillir un nouvel arrivant. Aveuglés, repoussés, acculés, effrayés, toutes ces formes en zigzag qui en y repensant donné vraiment l'impression d'être des serpents géants, s’enfuirent aussi rapidement qu'ils étaient apparus.

Mais c'était l'effort de trop, l’oxygènes manquait dans mes pauvres poumons. Je sentis ce qui semblait être la vie m'échapper. Je ne percevais plus ce qu'il nous entourait, mis à par un éblouissement encore plus important que mon sabre... La sensation d'eau comprimée contre ma peau disparue d'un coup d'un seul. La dernière image que j'eus en tête... Celle d'un palais au fond de l'eau...

« Quand je dis de rester calme... Bon, je crois que vous n'avez pas le choix ma petite. Le bouche à bouche est de mise, si vous voulez garder votre compagnon jusqu'à la fin de l'aventure. »

« Bouche à bouche ne veut pas dire que vous devez chercher la langue de votre ami. On vous surveille. Hém hém hém... »

Prononça une autre tortue plus narquoise.

We have the power of fail ♪

Les profondeurs des ces eaux étaient d'un noir atroce. Le monde sous-marin était vraiment d'un autre allure. Autant le ciel terrestre était un spectacle coloré et lumineux, autant le ciel marin était un gros trou sans rien pour troubler l'obscurité de sa profondeur. Contrairement à mon compagnon, moi, j'avais une peur folle du noir et surtout de ce certain néant, alors je fermais les yeux, et plaquais mes mains contre mon visage en guise de protection supplémentaire. Alors je ne vis rien. Ni les zigzags violets, ni l'agitation que ces derniers causaient... Ni même le somptueux palais qui faisait son apparition.
Je me contentais juste de contenir l'air qui me maintenait consciente, espérant que Papy Tortue se rendrait compte de son erreur.

Ce fut apparrament le cas, puisque je finis par sentir l'air de la surface venir aplatir mes vêtements mouillés sur mon corps comme s'il était très fortement aimanté... Les baignades étaient décidément plutôt courantes en ce monde. J'ouvrai enfin les yeux en m'affalait sur la carapace de la Tortue, crachotant l'eau que j'avais pu avaler pour finalement prendre un air en colère.

« KOF... Bouuuh Papy Tortue, les humains ne respirent pas sous l'eau... Kof kof... »

« Quand je dis de rester calme... Bon, je crois que vous n'avez pas le choix ma petite. Le bouche à bouche est de mise, si vous voulez garder votre compagnon jusqu'à la fin de l'aventure. » »

« Kof... Hein ? »

« Bouche à bouche ne veut pas dire que vous devez chercher la langue de votre ami. On vous surveille. Hém hém hém... » »

« Heiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ? »

Je n'avais pas tellement compris le sens de sa phrase. Il faut dire que sur le moment, j'étais plutôt inquiète du sort de mes propres poumons plutôt que de ceux de mon compagnon, mais maintenant que je pouvais jeter un œil sur son état...

« Kghjzo,gdhj:k!... »

J'étais COMPLETEMENT affolée. Ichy, à moitié dans le coma, se tenant... Enfin, tenant... Étant couché sur le dos, les vêtements aussi trempés et collants que moi... Non, courage Naoko, ce n'était pas le moment de transformer ton nez en tunnel sanguin à ton tour... Doucement (doucement mais affolée...), je m'approchais de lui et regardais son visage. Il avait les mèches qui collaient sur son front. Je dégageai ces dernières en passant ma main dessus.

« Hum... Ichy... »

Murmurais-je. J'essayais de le secouer en l'attrapant par les épaules... Pas de réponse. De faire claquer mes doigts près de son oreille... Pas de réponses non plus. Désespérée, je me tournais ramollo vers la tête du Papy, donnant sans m'en rendre compte un petit coup dans le corps de l'inanimé... Corps qui glissa sur la carapace mouillée de la tortue pour se poser sur la Tortue Narquoise, légèrement plus petite, qui passait par là. La vilaine profita de mon inattention pour nager un peu plus loin, emportant le roux avec elle.

Pendant ce temps là, Papy m'avait expliquer rapidement comment faire un bouche à bouche, et moi, je m'alarmais de plus en plus à l'idée d'en faire un. Puis, finalement décidée, je me retournais et constatait avec HORREUR que la Carotte avait disparu.
Je claquais mes mains sur mes joues, me donnant au passage des gifles involontaires...

« HIIIIIIIIIIIII, ICHY...... J'AI PERDU ICHY.... »

Paniquée, je le cherchais partout à la fois, imaginant tout ce qui aurait pu lui arriver. Peut-être que les singes bonobos l'avaient emporté pour faire des cochonneries avec ??? Non, non....

« Eh, il perd de plus en plus ces couleurs, là, ton copain... »

Finalement, la Narquoise m'avait rendu mon roux. Mais juste à temps. Quelle vilaine celle là... C'est vrai, son teint devenait de plus en plus palot. Je n'avais plus le temps de réfléchir, sinon il allait rendre l'âme. Je me laissais glisser sur le dos de la seconde Tortue puis m'agenouillai près du corps de la crevette albinos.

« Nyuh... »

Je pris une dernière grande inspiration puis plongeais sur la bouche du jeune homme. Il allait sûrement se réveiller avec l'impression de s'être fait violé, mais qu'importe... Je réfléchissais à tout ce que m'avait dit le Papy, et grâce à ses conseils j'arrivais à pondre un bouche à bouche plutôt correcte... Pour une première... Il ressemblait quand même plus à un baiser foiré qu'à autre chose mais...

Après plusieurs minutes d'efforts, Ichy finit par ouvrir les yeux, puis à se redresser maladroitement, et là, là... Je me retrouvais nez à nez avec lui. Oh lalalalala... Quelle honte... J'étais aussi rouge qu'une pastèque. Tellement rouge que l’afflux de sang soudain dans mes veines m'avait figée et durcie Au point que je ressemblais à un pénis en érection AHAHAHAH *PAN* C'est à cause de ton strip-tease ça exxxxe.
Sans vraiment m'en rendre compte, je devenais violette, puis bleu, puis blanche, jusqu'à ce que la force d'attraction faiblisse et que mon corps se mette à glisser sur la carapace de la Tortue, jusqu'à ce que je me retrouve dans l'eau, en train de me faire engloutir par les nénuphars géant.
Au secour !
C'est à mon tour de mourrir !!

Noir. Un monde complètement obscur. J'étais là, au milieu de tout ce vide à la couleur sombre. Seul au monde. Il n'y avait rien. Le vide. Le néant. Cette impression de solitude glaçante et ténébreuse. J'avais beau me mouvoir, je ne sentais rien. Pas de frottement d'air sur ma peau pâle, pas de son sortant de mes cordes vocales. Jusqu'au moment où une lumière blanche se mit à briller au loin, se rapprochant de plus en plus pour finalement m'aveugler.

L'instant suivant je me retrouvais fesses contre terre, le haut du corps relevé, face à face à la jeune fille répondant au doux nom de Naoko. Je ne savais pas ce qu'il venait de se passer, mais je ne pus m'empêcher de toussoter et de cracher de l'eau. Visiblement j'avais quelque peu bu la tasse, on dirait. Et... Naoko... Euh... Mes joues se teintèrent inévitablement d'un rouge aussi intense que les flammes enivrante d'un feu de joie... Sauf que pour mon cas, il ne s'agissait pas vraiment de joie, mais plutôt de... gêne ? Non pas que j'étais triste que... Hm... Mais... Raaah. Moi qui d'habitude était d'humeur assez calme et sérieuse, je me retrouvais complètement confus et déstabilisé avec Naoko... Pourquoi ? Je ne saurais l'expliquer, c'était un sentiment bien complexe qui faisait pulser mon cœur dans des rythmes diaboliques aux saveurs angéliques.

Tandis que je me remettais à peine de cette presque-mort, je vis ma partenaire prendre des couleurs assez inattendu à son tour, sûrement pour la première fois depuis le début de notre aventure. Elle nous fit le tour des couleurs de l'arc-en-ciel, avant de glisser de la carapace de la tortue et de finir dans l'eau. Aussi adroit qu'un singe en cage, je glissais de la carapace pour la rattraper, mais je n'étais pas un singe. Je me mangeais d'abord le sol en pleine face, avant de m'élancer d'un bond dans l'eau. Elle était agrippée par des nénuphars géants qui la traînaient vers le fond... J'enchaînais aussi rapidement que follement les brasses sous l'eau pour rattraper la demoiselle. Après des conséquents efforts physique je parvenais à attraper sa main et à tirer de toutes mes forces pour la ramener dans mon sens, mais la force exercée par les nénuphars l'entraînant vers le bas était nettement plus puissante. C'est à ce moment-là que je vis les zigzags réapparaître... Les serpents... géants. Tout était trop grand dans ce mon décidément. Je tirais une nouvelle fois Naoko vers moi, mais cela eut autant d'effet que les autres fois, au détail près que c'est moi qui m'avança plus facilement d'elle grâce à cette contre-force. Je la plongeais dans le creux de mes bras, avant de prier pour qu'un miracle nous sauve tous les deux.

« Grhum Grhum Grhuuuum »

L'eau autour de nous se mit à vibrer violemment, à s'agiter dans tous les sens alors que des secousses violentes se faisaient ressentir. Nous ne pouvions pas voir grande chose, mise à part cette ombre gigantesque se déplacer rapidement autour de nous... La fin ? Une grande lumière nous aveugla de nouveau, sans nous rendre compte d'où elle venait. Puis plus rien... Pendant … Des longues heures. Mise à part un sommeil profond.

Je me réveillais dans une pièce inconnue, incroyablement bien éclairé... D'abord un peu dans les vapes... Je me frottais le coin des yeux en baillant, tendant les bras dans chaque sens. Je pris appuie sur le lit où j'étais d'une main ferme pour me relever avant de contempler la pièce. Et... De m'arracher un cri de stupéfaction.

Imaginez... Une chambre au fond de l'eau... Au mur, les fenêtres qui menaient sur l'extérieur recouvraient toute une façade... Et autant dire, que cela en arracherait des cris d'étonnement à n'importe qui. Nous étions au fond du lac, dans une sorte de palais. Du lit où j'étais, je pouvais aisément voir d'autres tours au même niveau que nous, éclairés et... et... Mon dieu. Où étions-nous tombés... Nous... Nous... Naoko ! Où était-elle ?! Je regardais autour de moi, avant de me rendre compte de... la... douceur incomparable où j'avais posé ma main. Les draps aussi confortables et doux, je n'en avais jamais vu auparavant... Jusqu'à qu'un autre geyser de sang n'afflue de mon nez. Je retirais ma main du... Euh... torse...Hm... Je l'ôtais brusquement, l'enfermant dans la poigne de mon autre main, comme si ce n'était pas moi qui avais ordonné à ma main de se poser là. Geste maladroit que j'avais posé à un endroit inconnu, dont je ne soupçonnais pas une telle appartenance. Ma nouvelle surprise m'arracha un nouveau cri...

« Kyaaah... »

Je sortais du lit en tombant en arrière ou il serait plus exact de dire que je glissais du lit à cause de ma surprise, dans une cascade ratée et pitoyable, me retrouvant tête contre terre et fesse en l'air. -Hum...- J'entendais les gémissements de réveil de la demoiselle parcourir sa gorge, puis sa bouche et enfin la pièce... Avant de reculais brusquement au pied de la fenêtre pour faire mine d'observer le décor. Mais ça... Ce fut avant de me rendre compte qu'il y avait autant de vie dans le palais. Car à peine arriver devant la fenêtre que la forme d'une baleine frôla cette dernière, m'arrachant encore un cri de stupeur. Quelques secondes après, alors que j'étais toujours sous l'effet de choc, j'entendis la porte de la pièce s'ouvrir lentement, alors que mon regard se tournait limite au ralenti vers ce qui allait en sortir...

« Monsieur, avez-vous besoin de quelque chose ? »

Une sirène. Après le coup des tortues de lacs, des serpents des profondeurs, des nénuphars vivants et d'une baleine dans un palais, c'était l'heure de la sirène. Nous allions avoir quoi après ? Le kraken ? A moitié entre les portes du paradis et ceux du monde réel, je lui répondais d'un air un peu morbide et vide...

« Non... Merci... »

Mais toujours avec ce sourire poissonnier -Pas de commentaire, merci. * bim *- qui lui était particulier, la siréne continua...

« D'accord, alors je vous demanderais de réveiller votre femme s'il vous plait. Le roi vous demande. »

Je me figeais en une statue de marbre. Complètement glacer par ce qu'elle venait de dire et sans vraiment m'en rendre compte, j’acquiesçais à ce qu'elle venait de dire en hochant la tête, avec un air complètement benêt et perdu. Elle sortit enfin de la chambre laissant enfin mon âme torturée par tout ce qu'il venait de se passer, reposer en paix. Naoko ? Ma femme ?... Dieu, je ne savais pas ce qu'il se passait mais je sentais comme ma respiration s'accélérait, puis ralentir brusquement, reprendre aussi frénétiquement, s'arrêter encore brutalement et ainsi de suite... J'étais en mode cocotte minute sur le point d'exploser... Alors que je devais la réveiller... Je rampais discrètement sur le sol, arrivant au pied du lit, où je relevais lentement la tête pour apercevoir la jeune femme qui dormait toujours aussi paisiblement... Décidément, je m'étais trompé car tout ce boucan ne semblait même pas l'avoir perturbé dans son sommeil. Mais à peine vis-je son visage, que le mien se rougit d'une magnifique couleur tomate... Mais comment allais-je la réveiller ? Hein ? Hein ? C'est que … Euh... Au secours....

« Na... Nana... Nao... Nakao... Nanaok... Naokoo... Ré... Réveilles toi... »

Bégayais-je très maladroitement, alors que cela n'allait sûrement pas la réveiller, car si le boucan que j'avais fait ne fut d'aucune utilité pour la couper dans son sommeil, ce n'était pas une telle assurance dans ma voix qui allait y parvenir.

We have the power of fail ♪

Hum, qu'est ce qu'il faisait bon ici. Ni chaud, ni froid, l'atmosphère était même plutôt humide... En même tant quand on se retrouve prisonnière dans un palais sous marins... Ou même pire. Prisonnière d'un sommeil dans un palais sous-marins. J'avais vraiment l'impression de jouer un remake de blanche neige ou la belle au bois dormant mais version bien moins niaise puisque je sentais une chaleur sur mon cœur qui avait le tracé d'une main d'homme, et il me semble que dans le dessin animé, les princes n'avaient par pour loisir d'aller tâter les seins de leurs princesses et devaient se contenter d'un misérable baiser sur les lèvres. Bien sûr, après un bouche à bouche, c'est normal de vouloir passer à l'épreuve supérieur, hum, je me demande comment cette aventure va finir... Ahhh mais qu'est ce que je raconte moi ?

En fait, je n'étais pas vraiment endormie, cette douce chaleur m'avait plus ou moins réveillée, mais j'avais tellement envie qu'elle dure que je faisais mine de pioncer comme un gros ours en pleine hivernation. Malheureusement, elle fut de courte durée car bientôt je sentait le poids se retirer rapidement. Pauvre Ichy, il devait se morfondre de son geste.. Il n'avait sûrement pas fait exprès. Dommage pour ~~lui~~ moi, car la fin de cette chaleur rimait avec réveil. Pff, aucune envie de sortir de ce lit si confortable. Son matelas était le meilleur au monde : moelleux mais juste assez dur pour ne pas se sentir comme un marshmallow.

Allez courage Naoko... Tire toi de cet insoutenable plaisir !... Oh et puis, zut. Personne ne cherche à me réveiller alors je ne vois pas pourquoi je me forcerai à me lever. Ichy était assez grand pour patienter tout seul, et puis en plus, si il voulait dormir, il n'avait qu'à venir se coucher à côté de moi... Oh, je sentais déjà mon esprit quitter ce monde... Morphée me tendait ses bras... J'en oubliais déjà ce palais englouti, aaah ce qu'on se sentait mieux sans tout ses soucis... .

« Monsieur, avez-vous besoin de quelque chose ? »

J'étais presque arrivée aux portes du sommeil quand une voix féminine vint me réveiller. Qui était-elle ? Une servante ? Une femme-poisson ? Bien intriguée, je me risquais à ouvrir un œil tandis qu'Ichigo me tournait le dos... Oh, une sirène ! Qu'elle était belle... Les sirènes sont toutes belles, en même temps, ces charmeuses ont pour seul but de séduire les hommes comme les vers de terre accrochée à un hameçon sont chargés d'attirer les poissons... Ahalala, si belles mais si cruelles créature... Elle jeta un coup d’œil sur moi, alors je refermais vite les yeux. Ouf, si elle ne m'a pas vue, je vais pouvoir continuer à dormir....

« D'accord, alors je vous demanderais de réveiller votre femme s'il vous plait. Le roi vous demande. »

Hein quoi ? Moi, la femme d'Ichigo ? Ichigo mon homme ? Lui et moi mariés ? Nyuhm... La pauvre sirène faisait erreur, mais... C'était bien amusant qu'elle croit ça. Oh, j'avais envie d'éclater de rire en imaginant la tête que devait faire Ichigo... A la fois paniqué et rouge, j'en suis sure. Qu'est ce qu'il allait faire maintenant ? Il allait vraiment essayer de me réveiller ? J'aimerai bien voir comment il va s'y prendre, mais j'avais toujours cette folle envie de rire... Bon, concentration, je n'aurai pas cette occasion tous les jours !... .

« Na... Nana... Nao... Nakao... Nanaok... Naokoo... Ré... Réveilles toi... »

Je serais ma mâchoire aussi fort que je le pouvais, retenant ma respiration. Il était... Trop mignon. Je tenu trois secondes, dix, quinze... Puis au bout de la seizième, j'éclatais de rire et ouvrais les yeux. Première vision : Ichigo, tout rosis. J'allais finir par croire que sa vrai peau était d'une couleur rouge et non blanche... Calme, j'essayais de ne pas partir en fou rire... Bon dieu ce que c'était dur, mais finalement, je reprenais ma respiration normalement. .

« On dirait que les bisous indirects sont considérés comme une demande en mariage ici... Mais bon, ça pourrait être amusant de se laisser prendre au jeu, non ?? »

Dis-je avec un grand sourire. En fait, cela pourrait être plus dangereux qu'amusant si le roi découvrait notre petite mascarade, mais bon... Ce n'était pas tous les jours... Et puis... Bref. Doucement, je passais mes bras autour de son cou, puis me serrait fort contre le haut de son torse. Je n'étais plus vraiment gênée de faire ça, c'était au moins la quatrième fois depuis le début de notre aventure, mais je restais tout de même légèrement intimidée... Disons que ça m'amusait et me faisait plaisir en même temps !

Alors, un sourire malicieux sur les lèvres, je disais juste assez fort pour que la sirène m'entende....

« Alors mon homme, tu m'emmènes voir ce roi ?? ♥ »

Sujet: Re: We have the power of fail ♫ Feat Naoko ♥ ~

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