♥ Saucisse & Compagnie ♥

Le marchand de bonbons avait été très sympathique avec moi. Aujourd'hui, j'avais eu le droit à pleins de confiseries gratuites. En même temps avec tout ce que je lui avais acheté, c'était en quelque sorte normal qu'il me fasse un petit cadeau du genre. J'allais avoir de quoi tenir pour toute la semaine... Tout un sac remplis de bonbons, vous imaginez ? Le bonheur.

A peine une heure plus tard, j'étais inscrit à ce que les gens nommaient ~ Festival de la Fraternité ~. Pourquoi je m'y étais inscrit ? Très bonne question. J'en ai strictement aucune idée. Sur le coup, cela me semblait juste une bonne occasion de tuer le temps en m'amusant. Et tuer autre chose aussi ! Enfin ça c'est ce que je croyais... Faut avouer que sur ce côté-là, je me suis fait entuber en beauté. Chose qui est très rare. Mais cela arrive même au meilleur, on n'y peut rien. Je ne pourrais même pas faire souffrir mon coéquipier, vous imaginez cette malchance ! Non, mais où vivons nous franchement...

J'étais là, en train d'arpenter les ruelles, cherchant l'endroit où je devais me rendre et où j'allais rencontrer ce fameux coéquipier que je n'avais jamais vu, en passant. Enfin je n'avais pas vraiment besoin de chercher, vu que l'on m'avait assigné deux larbins pour m'emmener sur le lieu de départ. J'aime les larbins, vous le saviez ? Enfin, je voyais la tête de mon coéquipier, mais même pas il me laissa le temps de prendre plaisir à observer son physique qu'il se présenta.

« Bonjour, mon nom est Aston, je suis mage du Conseil Magique et je participe au Festival de la Fraternité. Vous devez être mon coéquipier, n'est-ce pas ? »

Une fois qu'il eut fini, je pris mon centième bonbon de la journée, je le lançais en l'air, puis je le réceptionnais dans la bouche. Juste après ce petit spectacle magnifique, je lui fis un grand sourire, les deux pouces levaient vers le haut et je lui répondais avec toute la joie qui parcourait mon être.

« Yôsh ! Moi c'est Yôshii et je suis un mage ermite mangeur de bonbon, alors attention, pas touche à mes bonbons sans mon autorisation.
Fessons de notre mieux, pour rendre notre parcours le plus magnifique de toutes la compétition. Nyahahah ! »

J'étais enthousiaste, pleins d'énergie, gonfler à bloc, prêt à m'amuser comme pas deux dans ce tournois. La première place était pour nous et pour personne d'autre ! Parole de mangeur de sucettes et de bonbons !
C'était enfin l'heure du commencement...

« Nyahah, ça sonne, ça sonneuhhh !!! »

Voilà ce que je me mis à dire plusieurs fois lorsque l'ouverture du festival fut annoncé. Un frisson glacial me parcourut tout le corps, comme si l'excitation des prochaines 24 heures était déjà en train de faire effet sur moi. Comme si toutes nos petites et futures aventures faisaient déjà leur part de magie. Comme si... Comme si... Bon. Je m’égare. Nous étions donc là, au départ, tandis qu'ils sonnèrent le départ du « tournoi ».

Nous avancions, mon coéquipier et moi, dans la ruelle. Il semblait être beaucoup plus sur ses gardes que moi. En même temps lui se préparer déjà à combattre et moi... J'étais en train de sautiller non loin de lui, tout en m’empiffrant de mes confiseries, que je gardais bien contre mon corps. Au cas où qu'une personne ait la mauvaise idée de vouloir m'en chaparder discrètement.

Alors que j'étais en pleine action de dégustation de bonbon, tout en regardant le ciel magnifique qui se trouvait au-dessus de ma tête. C'était un salopio de méga géant de serpent qui passa juste au-dessus de ma tête, limite en volant. Je restais là, bouche bée en voyant ce spectacle et m'étouffant à moitié la seconde d'après à cause d'un bonbon qui était passé de travers.

« Bon dieu... Ca craint du boudin là. Nyahah »
Dis-je tout en lâchant un petit rire sadique à la fin.

Puis je me retournai soudainement en un petit saut sur place et j'admirai la splendide bête en pleine action avec mon coéquipier. Elle l'avait entouré de son long corps et l'empêché de s'enfuir. Mais c'était d'une forte belle manière, que mon coéquipier sortit de ce pétrin sans mon aide. Il utilisa une sorte d'épée ? Oui c'est cela. Une belle épée... La lame s'allongea et il put ainsi se propulser dans les airs... Mais pendant que j'admirais mon « ami », je sentais que je n'étais plus sous les effets des rayons du soleil... Dans un mouvement à moitié lent je levais la tête et...

« Oh my god... »
Dis-je intérieurement.

Puis je me mis à courir comme un déraisonner, dérapant à moitié sur les pavés, pour ne pas me faire dévorer par la bouche géante et malodorante du serpent. Je courais autour de lui comme si j'étais un gosse qui tournait autour de ses parents. Malgré que je me mettais plus en danger qu'autre chose en faisant cela. Mais je continuais tout de même, en rajoutant même plusieurs « Kyaaah, au secours ! ». J'étais en train de me ridiculiser devant Fiore ! Impressionnant, desu-ne ? Mais non, mais non maman. Tu vas voir, ton fils va assurer comme un chef. Quoi ? Ma mère était morte ? Anh... C'est tout de même pour toi, ce coup-là môman !

Nigeru sumōku

Un tatouage se dessina dans la paume de ma main et une petite bombe fumigène en sorti. Je la faisais sautiller dans ma main, continuant ma course autour du serpent. J'esquivais ses tentatives pour m'attraper et une fois qu'il eut la bouche grande ouverte... Je fis un bond en arrière, laissais glisser la bombe de mes mains et d'un joli coups de pied, j'envoyais la bombe à l'intérieur de la bouche. En tout cas, j'espèrais qu'elle allait rentrer dans sa bouche, car la trajectoire était parfaite !
Sans attendre, je me mis en position de combat et d'une voix brève, je prononçais les quelques mots suivants.

Ansatsu-sha no ningyō !

Me voilà enfin en tenue de combat. J'élevais ma dague et mon épée en l'air puis je me m'élançais sur la bête dans un enchaînement de coups.

La petite bombe fumigène n'avait pas vraiment eu l'effet voulu, mais au moins, elle avait explosé tout près du serpent. Une épaisse fumée blanche aveugla la zone de combat, puis je perdis ma cible... Quelle chose horrible pour un assassin tel que moi ! Imaginez, un professionnel dont les prouesses deviendront un jour des chansons qui seront chantées partout dans le monde, par d'autres assassins... Et j'ai perdu ma cible ! Honte. Mais rien n'était joué, loin de là... Alors que j'étais à la recherche de ma dite « Cible », j'entendis la voix d'une personne familière. Aston.

« Ferme les yeux Yôshii ! »

Je lançais un regard à ma droite et je le vis arriver vers moi, malgré ma vision réduite par la fumée. Mais fermer les yeux pour quelle raison ? Je le regardais avec mon regard interrogatif, sans prendre en compte ce qu'il venait de me dire. J'étais tellement intrigué par son apparition et sa phrase, que j'en oubliais de fermer les yeux comme il me l'avait gentiment suggéré et...

Un super et magnifique flash lumineux en plein dans la figure. Quoi de mieux pour avoir l’impression qu'on vous a balancé une torche allumée en pleine poire et qu'on vous l'a scotché autour du crâne pour être sûr que la lumière reste bien dans vos yeux ?... J'étais donc là, à quelques mètres de mon coéquipier, agitant les bras autour de moi pour essayer de trouver quelques choses de familier pour me repérer. En vain... C'est alors que je mis à entendre la voix de mon coéquipier.

« Excuse-moi. »
« Kyeeh, c'était quoi cette lumière ? Je vois plus rien ! Nyaahaah... »

J'essayais de me diriger en direction de sa voix, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. C'était avec beaucoup de peine, je dois l'avouer, que je restais debout sur mes deux jambes et que je gardais l'équilibre. Mais, je n'allais pas tarder à tomber, c'était sûr, sauf si... Bien sûr, en faisant appel à lui, j'allais pouvoir contourner mon petit handicap et ainsi me permettre d'être toujours valable pour combattre !

« Seishin-t... »

Puis non. Après tout, utiliser cette technique dès le début pourrait me faire perde l'avantage contre une proie prochaine. Il fallait donc mieux garder cet atout dans ma manche. Et essayer de passer outre ma nouvelle limite. Mais comment ? Être aveugle n'était pas vraiment une bonne chose pour un combattant... Heureusement pour moi, je n'en étais pas vraiment un. Assassin, tel était ma profession. Mon dieu que j'en avais marre de me casser la tête pour trouver une solution... C'était d'un air désespéré que je m'adressais à mon coéquipier.

« Bon, c'est pas que ça me gêne d'être complètement aveugle et limite inutile... Mais, quand vais-je pouvoir voir quelque chose ? »