| Sujet: Un tourbillon de bons sentiments (entrainement) Mer 18 Avr - 19:00 | |
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| « Jill ! Qu’est-ce qu’on attend ? Pourquoi on ne part pas tout de suite, notre repère a été découvert, il faut qu’on s’en aille avant qu’ils ne nous tombent dessus ! »
« Je sais Stefan, mais on est obligé d’attendre la marée haute pour que le courant nous tire vers le large, sinon on va faire du sur place et on va s’épuiser pour rien. »
« Mais j’aime pas attendre, et d’ailleurs il est où Julian ? S’il n’est pas là, on part sans lui tant pis. »
« Je suis là Stefan, arrête de paniquer, on s’en va incessamment sous peu, tout va bien se passer, mais c’est tout de même dommage de ne pas avoir cette foutue marchandise, on aurait été riche ! Ces idiots de nobles s’arrachent les parfums à Pergrande Kingdom, même ceux de cette qualité. Bwahaha quelle stupidité. »
| « Désolé de vous décevoir, mais vous n’allez aller nulle part à par en prison bien entendu. »
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« Qu’est-ce que … qui es-tu ? Je te préviens, on ne va pas se laisser f… Argh » J’interrompis l’homme d’un crochet du droit dans la mâchoire. J’avais parcouru les quelques mètres nous séparant d’une Propulsion, et portait par mon élan, mon coup avait projeté mon adversaire à quelques mètres. Je n’aimais pas spécialement me battre, mais cet homme avait ridiculisé les nobles de mon pays natal. Même si ma famille n’en faisait plus parti, il était hors de question que je laisse cet homme entacher notre honneur.
| « Ce n’était pas une question. Vous allez vous soumettre, que ça soit par la force ou de votre plein gré. »
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Voyant ça les deux autres se jetèrent au sol les mains derrière la tête.
| « Je suis ravi de voir que vous savez vous montrer raisonnable. »
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Je détachais la corde qui maintenait leur embarcation à un ponton de fortune, et ligotais leurs mains derrière leurs dos.
| « Allez on y va, debout. Et le premier qui bronche, je sers les cordes au point de lui couper la circulation jusque dans les pieds, compris ? »
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Malgré quelques soupirs de mécontentement et quelques messes basses, ils se levèrent et me suivirent sur la route du poste de police. **********************************
« Tenez jeune homme, voilà votre prime. Merci, vous nous rendez un grand service. »
| « Je vous en prie. Ce n’était rien. »
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Je sortais du poste de police où j’avais laissé Jill, Stefan et Julian, les 3 hors-la-loi responsable du vol d’une marchandise de luxe. Je recomptais mon butin pour la 3e fois, histoire d’être sûr que le montant soit le bon, puis, une fois rassuré, je rangeais la liasse dans ma poche arrière et repris ma route. J’avais décidé d’aller rendre visite à l’homme qui avait porté plainte et que je n’avais pas revu depuis que j’avais accepté sa requête. Je me dirigeais donc vers son magasin lorsque je le croisais en sens inverse. Lorsque ce dernier leva les yeux vers moi, il courut me rejoindre à petites foulées : « Ah, vous êtes là. Je tiens à vous remercier une fois de plus. Vous avez tant fait pour moi. Je vous suis redevable, si un jour vous avez besoin de mon aide, n’hésitez pas. »
| « Ne vous en faites pas pour ça, vous m’avez déjà payé, c’était ce qui était convenu donc vous ne me devez plus rien. »
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| « Allez, n’insistez pas. Puisque je vous le dit. Faites plutôt tourner votre boutique. Je quitte la ville immédiatement, alors je voulez venir vous souhaiter bonne chance pour la suite. »
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« Vous partez ? Ah … et bien euh … merci encore. » Je passais ensuite à l’auberge pour y récupérer le reste de mes affaires, et payer l’aubergiste dans le même mouvement. Je montais dans la chambre qui m’avait hébergé ces derniers temps et y préparais mon sac. Ayant récemment fait l’achat de nouveaux vêtements, je décidais de laisser mes anciens dans l’armoire. Ils feraient le plaisir des mites ou éventuellement d’un futur client. Je descendais à l’accueil et appuyais sur la sonnette. L’aubergiste arriva dans les deux minutes :
« Oh, monsieur Graves. Que puis-je faire pour vous. Vous savez qu’on ne parle que de vous en ville en ce moment. Vous êtes un peu le héros de la journée, l’homme qui a mit trois malfrats derrière les barreaux à lui tout seul. »
| « Ca ? Ce n’était rien, ils n’ont pas vraiment opposé de résistance. Je viens régler ma chambre. Tenez, comme convenu. »
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« Oh, mais vous êtes un homme bien organisé mon cher monsieur, un client modèle à qui on a même pas besoin de rappeler ses dettes. Très bien monsieur, merci encore de votre séjour de notre établissement et bon voyage. Oh et si je puis me permettre un conseil, on entend en dans le quartier que votre course contre les voleurs à failli finir bien autrement. Peut-être que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais pour éviter qu’un adversaire court partout, n’avez-vous aucun moyen de le clouer au sol ? L’entrave est souvent une bonne solution, vous savez. »
| « J’y songerais, merci à vous. »
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Je poussais la porte de l’auberge probablement pour la dernière fois, étonné de voir l’aubergiste si bien informé et quelques minutes plus tard, je quittais l’enceinte de la cité en direction de l’Est. ************************************ Je ne savais pas précisément où j’allais, mais, sans avoir exploré le reste de Fiore en détail, je n’étais pas encore allé sur la côte Est, le lieu de pèche et de commerce portuaire du royaume d’après ce que j’avais compris. S’il devait se passer quelque chose, un quelconque événement important, ça serait à l’Est. Pendant que j’étais sur la route, les paroles de l’aubergiste me revinrent à l’esprit : « l’entrave est souvent une bonne solution ». Je comprenais parfaitement ce que cela signifiait, mais je ne voyais pas vraiment comment appliquer ça à ma magie. J’avais déjà mon Implosion qui entravait mon adversaire, mais c’était un sort épuisant sur le long terme, et difficile à rendre pleinement efficace. Et je pensais à quelque chose soudainement : j’avais oublié de le prévenir que j’avais laissé quelques vêtements que je ne passerais jamais récupérer. D’ailleurs je n’avais pas fait le ménage. J’aurais dû lui demander s’il avait un balai, histoire de mettre un peu d’ordre dans la chambre. Ou mieux encore, un aspirateur. Cela aurait été plus rapide et plus efficace, aucune poussière n’échappe à l’aspiration de l’engin, et encore moins s’il s’agit d’un de ces nouveaux modèles qui fonctionne avec un … vortex. La conversation était certes complètement stupide, mais cela avait allumé une lumière dans ma tête. Un vortex. Si j’étais capable de créer un couloir de basse pression, cela induirait un courant d’air, un vortex, une micro tornade ascendante. Bon, pour clouer un adversaire au sol, ce n’était pas du tout adapté, vu que cela aurait plutôt tendance à le projeter en l’air. Mais si je voulais l’effet inverse, pourquoi ne pas essayer de créer un couloir de haute pression ? L’idée murissait peu à peu dans ma tête, et lorsque je m’arrêtais pour prendre ma collation, je décidais d’expérimentais tout cela. Ce n’était pas évident, je n’avais pas vraiment de cobaye pour essayer, mais je pourrais prendre conscience du souffle en regardant le mouvement des brins d’herbe, à moi de tester directement sur moi-même. Je visualisais la forme qu’il fallait que je donne à la zone. Une fois cela fait, je me levais et laissais jouer ma magie. Je créais une couronne [ HRP : une couronne au sens géométrique a la même forme qu’une gaine, ou qu’un pneu plus d’une largeur très supérieur au diamètre, au point où on l’appelle la longueur ] d’environ 1 mètre de long autour de moi, à 2 mètres du sol pour laisser l’air circuler et commençait à y diminuer la pression. Ce travail étant très épuisant au niveau concentration et magie. De règle générale, il m’était déjà plus difficile de faire baisser la pression, mais en l’occurrence, je n’avais travaillé avec une zone aussi grande et de cette forme. Presque immédiatement, je sentais les courants d’air se dessiner, je voyais l’herbe à me pieds se courber. Et avant d’avoir eu le temps de dire ouf, le courant d’air s’était intensifié et mes cheveux balayaient violemment l’air, me cachant la vue, mes vêtements battaient l’air et je n’entendais plus rien en dehors du souffle du vent. La seconde qui suivit, mes pieds décollèrent du sol et par réflexe, j’interrompais mon flux de magie. La zone de basse pression se combla et je déclenchais une Implosion involontaire. Heureusement, la charge était très insuffisante pour me créer quelconque dommage, mais je sentais que cet exercice avait bien entamé mes réserves magiques. Mais ces quelques secondes avaient suffit à créer un vortex déjà puissant me décollant du sol. Mais une telle attaque n’était pas viable. Du moins, je n’étais pas satisfait, la consommation était trop importante. Je mangeais un morceau, pour récupérer un peu de ma puissance magique. Suite à quoi, je repris mon exercice avec une zone deux fois plus fine, deux fois plus étroite, mais plus longue d’un mètre en compensation, j’économisais ainsi beaucoup de ma magie –environ la moitié, le volume étant divisé par 2-. Je m’attendais à un résultat deux fois moins efficace, mais je fus surpris de voir qu’il me fallut deux fois moins de temps pour créer un vortex suffisant pour me faire décoller, j’interrompais la magie avant d’être trop haut et de me faire mal en retombant, créant une nouvelle fois une faible Implosion. L’explication vint à moi d’elle-même : le couloir deux fois plus étroit avait créé un vortex deux fois plus vite, mais deux fois moins puissant, voyant malgré tout les capacités de ce vortex, je n’osais imaginer ce qui se serait produit si j’avais baissé davantage la pression avec la couronne précédente. J’estimais que la phase ascendante était un grand succès. Je m’attaquais donc à la phase descendante, qui était celle qui m’intéressait. Je reprenais donc la même zone que celle que j’avais définie auparavant, mais cette fois-ci, j’augmentais la pression. Très vite, je sentis le courant d’air se former, les brins d’herbes étaient écrasés par terre, mes vêtements battaient à nouveau l’air. J’essayais de faire un pas, mais la force qui s’exerçait sur mes épaules par la puissance du vent avait rendu mon corps deux fois plus lourd et mon pied refusa de bouger. Je continuais malgré tout d’essayais, mais la puissance du vent continuais de grandir, et bientôt je posais un genou à terre, puis le deuxième, puis mes deux mains. Je me savais dans une position embarrassante. Si auparavant j’avais malencontreusement créé une Implosion, il me semblait évident que j’allais créer une Surcharge. Or, cela me posait problème car le temps de création d’une Surcharge était bien inférieur à celui d’une Implosion, et avec une telle zone, je craignais les effets sur mon corps placé à proximité. Ma joue toucha le sol, et je savais que si je ne faisais rien, le vent allait finir par compresser ma cage thoracique et je finirais étouffer par mon propre sort. Je jaugeais mes réserves magiques, je n’allais pas par chance tomber à court de magie. Je n’avais qu’une seule échappatoire, faire bouger cette tornade. Rassemblant toute ma volonté, Je crispais tous les muscles de mon corps et toute ma volonté était dédiée à faire bouger la zone de haute pression. Rien n’y faisait. Je sentais que je commençais à paniquer, mais je n’arrivais pas à me calmer. J’allais y rester, tué par ma propre magie. Prenant conscience de ça, un afflux d’adrénaline atteignit directement mon cerveau et j’hurlais mes ordres à ma création :
J’hurlais de toutes mes forces quand un miracle se produisit. Quelque chose de presque imperceptible pour les autres, mais pas pour moi qui était à l’origine de la zone de haute pression. De proche en proche, peu à peu, je sentais ma création se mouvoir. Je ne faiblissais pas, je sentais le sang battre à mes tempes, encore quelques centimètres et je sortirais de l’attraction de la tempête.
| « Encore un effort … Allez ! »
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Soudain, je sentis que je pouvais bouger mon coude, et dans un dernier élan de volonté, je roulais à terre en dehors de la zone d’attraction et me relevais. Je relâchais ma magie et le souffle de la surcharge balayant les environs me renvoya à terre et me fit voir les étoiles. Je restais à terre quelques minutes, reprenant mon souffle et mes idées. Je n’arrivais pas à y croire… Ca avait bougé… ************************************ Quelques minutes plus tard, tout en finissant mon quignon de pain, je rangeais mes affaires dans mon sac. Une fois cela fait, je le remettais sur mes épaules et je repris la route en direction de l’Est. Je continuerais à m’entrainer sur le chemin. J’allais faire un tour à Magnoria, j’avais entendu beaucoup d’histoire sur cette ville et sur la guilde qui était à côté, la célèbre Fairy Tail. Il fallait aussi que je trouve un nom pour cette nouvelle technique, j’avais pensé à Hurricane Burst. Enfin j’avais pensé … C’est ce qui m’était venu à l’idée lorsque je l’avais créée. Je trouvais que ce nom lui allait comme un gant.
| « Oui, c’est decide : Hurricane Burst. Maintenant, Magnoria tient toi bien, j’arrive. »
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Remotivé, je m’élançais au pas de course sur la route pour Magnoria.
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