Oméga se retira du comptoir, légèrement pompom, notamment à cause de l'abus de la fameuse Eau que lui versait. Marchant à grand peine, se tenant aux murs et en se tamponnant contre ceux-ci, titubant avec peine. Quand il atteint sa porte, en suivant les indications de Kuro qu'il se pris les pieds en passant la porte, récupérant temporairement l'équilibre et se relevant brusquement. Kuro ferma la porte derrière du mieux qu'il pu. Oméga se jeta droit sur son lit et ferma les yeux. Le monde tournait autour de lui alors qu'il était incapable de garder l'esprit clair. Il avait l'impression que le monde s'effondrait en même temps que sa conscience s'effaçait dans le néant le plus infini. Décidément, l'eau du bar de Silver Fang était forte. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond avec celle-ci ... Il hoquetait en remuant la queue et en bavant sur son oreiller. Finalement, sa queue tomba d'un côté et il sombra dans l'inconscience. Un portail s'ouvrit alors sur son lit, faisant tomber le diable ivre mort au travers, alors inconscient et tombant donc entre les dimensions jusqu'à son point de chute...

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Forge de Muramasa
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Il atterrit dans une forge à la chaleur étouffante, ailleurs que dans Earthland. Les flammes ici, étouffante, hurlaient. Des bruits de marteaux et un rire familier accueillit le diable à l'apparence partiellement humaine. L'esprit volant dans les airs lui était connu. Muramasa Sengo, le forgeron des enfers. Bon, il n'était pas le seul, mais dans sa catégorie, il fabriquait des sabres orientaux aux caractéristiques ... Diaboliques, puisqu'elles contenaient en général totalement une âme et se servait de celle-ci pour fournir les pouvoirs à la lames et cette particularité faisait qu'il était craint des faibles et aimer des dirigeants. Muramasa n'était ni bon ni mauvais, quoi que colérique et plein de haine parfois, mais il appréciait Satan, qui lui avait donné un défi : Créer la meilleure des lames, contenant des millions d'âmes et qui serait donc sa plus belle oeuvre.

▬ Bonsoir, Satan.
▬ Keuwâh... Hic ? Répondit Oméga.
▬ Je t'ai convoqué ici pour te remettre ta commande. Les préparatifs furent très long, mais elle est terminée.
▬ Ah, je .. hic... Vois. Je rêve où c'est toi Murama-ha... ?
▬ Je ne pensais pas que je te retrouverais dans un corps humain, à ce que je vois les rumeurs étaient fondées. Mais comment est-ce possible ?
▬ Des ... Enculées... De démonistes qui s'amusaient hic... En voulant... Hic... Me lier à leur monde Hic... D'ailleurs, je crois que ... Hic ... Ils ont utilisé une de tes créations pour ça .. .Hic.
▬ Fais voir ? Et tu pourrais pas décuver là ? Attends que j'ouvre le fourreau..

Le forgeron de sabre Démoniaque examina la lame, réveillant les pouvoirs diaboliques du propriétaire de l'arme et lui rendant ses esprits de force, car ses caractéristiques infernales supportaient largement mieux l'alcool.

▬ Ouh, si j'avais su que c'était aussi efficace, je l'aurai fait plus tôt...
▬ La lame est endommagée comme je le pensais. En même temps, je ne pensais pas qu'ils enfermeraient tes pouvoirs dedans.
▬ Je n'y peux hélas pas grand-chose. Tu peux l'arranger ?
▬ Pourquoi je le ferais ?
▬ Parce que tu es en retard dans ma commande.
▬ Ouais bon bah ... Admettons alors, tu es un client régulier, je peux bien te rendre ce service-là. En attendant, voilà la Muramasa.
▬ Tu lui as filé ton nom ?
▬ C'est mon plus beau chef-d'oeuvre. J'y ai enfermer tout un enfer dedans, comme tu me l'as demandé... Mais fait attention en t'en servant. Si moi je me suis mis à entendre des millions de voix hurler quand j'ai forger cette arme, je veux pas imaginer ce qu'elles voudront faire à celui qui est responsable de leur prison. Mais elle est forgée dans un matériaux extrêmement rare. Sa finition est incomparable. Commença à dire le forgeron en frappant sur son enclume la Kurikara. Cela était assez désagréable pour Oméga, mais il se sentit globalement mieux après plusieurs heures de fonte et de forge : ▬ Voilà la Koumaken Kurikara comme neuve. Tu vas pouvoir te servir mieux de tes pouvoirs. Mais tôt ou tard, tu finiras par récupérer totalement tes pouvoirs et elle ne pourra plus les retenir ... Il soupira : J'espère donc qu'à ce moment-là, ce petit corps chétif aura su évoluer, car il risque d'en mourir. Et plus tu te serviras brutalement de tes pouvoirs à travers celui-ci, plus tu risques de l'endommager.

▬ Tu ne m'apprends rien. J'ai déjà expérimenté les risques.
▬ Et pourquoi tu restes sur Earthland ?
▬ C'est paisible. En comparaison avec les enfers.
▬ Tu sais que mon dada moi, c'est de forger hein ... Rire sardonique. Il n'y a pas plus paisible que ma forge à mes yeux. Donc chacun son truc.
▬ Oui je sais. Bon, bah ... Merci, tu vas pouvoir me ramener ?
▬ Oh, oui. À la prochaine. Tu sais très bien que j'aime savoir ce que deviennent mes créations.
▬ Pas de problème, Muramasa.
▬ J'espère que tu ne te feras pas dévorer par l'Oboro Muramasa. Tu devrais pouvoir limiter sa soif de sang avec la Koumaken Kurikara. Bonne chance dans tes projets, Satan.

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Quartier Général de Silver Fang
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Oméga retomba lourdement sur son lit. Il faisait froid en comparaison en à la forge de son vieux camarade démoniaque. Mais il fallait essayer son nouveau Katana. Il alla, tardivement, dans la salle d'entraînement. Et il pris une grande inspiration. Il allait libérer une horreur sur ce monde. Et il avait tout à fait raison de croire que ce défi avait été remporté par son ami le forgeron, car quand il tira la lame, il fut pris d'un spasme et des voix se mirent à hurler dans son esprit plusieurs sentiments que des âmes sur le point de disparaître soudainement, arbitrairement, violemment et injustement pouvaient ressentir : haine, colère, jalousie, désespoir, tristesse, cruauté, folie et enfin, soif de sang, soif de meurtre, folie. Une puissante aura se répandit dans le quartier général, comme un ras-de-marée de négativité. Oméga referma le fourreau par réflexe, mettant fin à cette radiance obscure qui marquerait sûrement tous les humains ici. Oui, quelque chose de purement mauvais et de chaotique résidait dans ses mains. Son esprit avait tenu bon, puisque ce dernier était plutôt habitué à ce genre de sensation totalement enivrante et entraînante. Dans les mains d'un humain, ce sabre risquait de prendre le dessus sur son utilisateur et de le rendre frénétique, hors de contrôle. Il se demandait même si Bastian saurait retenir l'influence de cette arme...

Il la dégaina à nouveau et fit quelques mouvements dans les airs. Cette arme était équilibrée, légère... Et surtout .. Une sensation de force et de vitesse arrivait en lui alors qu'il s'en servait. Oméga avait déjà appris l'art du sabre, il y a très longtemps. Les techniques de iaï lui revenait. Avec un sabre tel que celui-là, il valait mieux éviter de le laisser en dehors du fourreau très longtemps. Ces techniques de coupes rapide en dégainant lui seraient particulièrement utile pour éviter de s'en servir de façon trop abusive, aussi s'entraînait-il à utiliser ces techniques éclairs sur des mannequins en bois. Puis, il se décida à se préparer mentalement à se servir des deux sabres en même temps. La Koumaken Kurikara n'était agressive envers son utilisateur. Elle était paisible même, comparer à la folie du sabre du carnage qu'il portait dans son autre main ... Mais cela lui faisait étrange de recommencer à se battre comme ça. En général, auparavant, seules ses flammes lui servaient. D'ailleurs, Muramasa ne lui avait pas menti, les flammes calmaient temporairement le sabre et ses envies de sang, même s'il sentait lentement monter en lui une envie de faire couler le sang et de se laisser aller à la fureur. Quand il sentait qu'il avait atteint sa limite, il rengaina l'Oboro Muramasa et alla se reposer... Le festival de la fraternité ... Il avait été inscrit contre son gré et il avait vu les bestioles. Il y a un ans, il les aurait cramer sans trop de problèmes. Là il allait sûrement devoir limiter l'utilisation de ses pouvoirs pour ne pas être démasquer... Donc devoir compter sur son nouveau sabre et ses armes normales.. Il se laissa retomber contre le mur. Monde de merde.