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Et les condamner (Rang C)
 MessageSujet: Et les condamner (Rang C)   Et les condamner (Rang C) EmptyLun 16 Avr - 13:15

Anonymous
Invité


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Je suivais la route qui se dirigeait vers le Sud-ouest, étant donné que si les voleurs avaient une charrette, il était plus simple pour eux de rouler sur une route pavé plutôt que dans les champs. Cependant, arrivé à un embrochement, je ne savais pas où tourner. J’examinais les environs, à la recherche d’un indice, un épi de blé tombé par terre par exemple, où une trace de boue, mais je trouvais encore mieux que ça : une forêt d’épicéa. Les brigands avaient quitté les sentiers quelque part par là. J’examinais le fossé et trouvais l’emprunte laissé par la charrette à bras des voleurs. Je pénétrais dans la forêt en suivant ces deux lignes parallèles. Cette forêt était dense, et surement pas adapté à la circulation d’une charrette, mais elle permettait au moins de masquer sa présence aux gardes qui surveillaient la porte Sud et la porte Ouest. Après avoir fait quelques mètres dans cette forêt, de la boue était déjà collée à mes chaussures. Plus je progressais en suivant les traces de la charrette, nettement visible dans la boue, plus je me disais que ces voleurs étaient des amateurs. Je suivais la trace de la charrette jusqu’à la lisière de la forêt où j’atterrissais dans un champ de blé. Le garde m’avait dit que la ferme était inhabitée, mais quelqu’un prenait pourtant le soin de travailler dans ce champ qui me semblait bien entretenu, si on excepté la bande d’épis aplatis suite au passage de la charrette. Je suivais ce chemin tout tracé, jusqu’à la ferme qui se voulait abandonnée. Je me glissai dans le champ pour être plus discret, au cas où les voleurs soient encore à l’intérieur et je jetai un coup d’œil entre deux épis.

La charrette était encore là, le chargement toujours dessus, cela ne faisait plus aucun doute. Mais il ne semblait y avoir aucune lumière, aucun mouvement à l’intérieur de la ferme. Je risquai donc à m’approcher, et avançai donc courbé jusqu’à une fenêtre. Un coup d’œil discret à l’intérieur confirmait mes impressions, il n’y avait vraiment personne. Et il semblait ne jamais y avoir eu personne, la lampe à pétrole sur la table du salon semblait ne pas avoir servit depuis des lustres. Et je trouvais dommage que des personnes dans les campagnes soient encore réduites à s’éclairer à la bougie. Quoiqu’il en soit, c’est sans demander mon reste que je saisis les bras de la charrette et que je la tirais jusqu’à Crocus, satisfait de cet argent si facilement gagné.

*********************************

En me voyant tirer ma cargaison, les gardes de la portes sud que j’avais croisé plutôt dans la matinée s’adressèrent à moi en souriant :

« Et bien, c’est ce qu’on appelle du travail vite fait bien fait »

Je ne répondis pas, tout mon souffle était dédié à tirer la charrette sur la route pavée et en montée qui plus est. Elle était plus lourde que ce que j’avais imaginé, et la tirer tout seul était un calvaire. Mes bras me brulaient, des échardes s’étaient enfoncé profondément dans ma peau et je devais bien avoir des ampoules par dizaines. Je tirais ma cargaison à travers la ville, m’attirant les regards désolés des passants me prenant en pitié, jusqu’à la galerie marchande. Une fois à l’ombre de la galerie, je m’affalai sur mes genoux pour reprendre mon souffle à coup de longue inspiration. 5 minutes plus tard, je me relevais et saisissais les bras de la charrette, mais repartir après s’être arrêté était pire que de ne pas s’être arrêté. Mon corps criait de fatigue et de douleur, je le poussais dans ses ultimes retranchement et finis par atteindre la porte de la parfumerie. Un panneau était accroché à un clou sur la porte et disait : « Fermé pour la journée », le propriétaire avait donc accepté de suivre mes conseils. Je frappais et une voix me parvint de l’intérieur.

« Nous sommes fermés. »



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« Ce n’est plus la peine de fermer votre boutique. C’est moi, je reviens avec votre marchandise, tout est arrangé. »

L’homme accourut et m’ouvrit rapidement la porte. Je vis son visage plein de larme de joie avec une expression de gratitude si intense dans les yeux que je ne pus soutenir son regard et détournais les yeux.

« Vous avez l’air exténué, entrez donc, je vais vous faire un thé pendant que vous vous reposerez »


J’acceptais volontiers et avec l’aide de l’homme je rentrais la charrette dans la boutique. Je m’installais sur la seule chaise de la boutique, derrière la caisse enregistreuse et massais mes jambes et mes bras pour faire disparaître les crampes qui rongeaient mes membres. L’homme finit de trainer la marchandise jusqu’à l’arrière boutique et revint me voir quelques instants après avec une tasse dans chaque main. Il repartit ensuite pour revenir avec une boite de sucre et des gâteaux.

« Vous avez fait vite, racontez moi, vous avez attrapé ces brigands ? »



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« Non je ne les ai pas attrapé, j’ai suivi leur trace facilement et ai découvert leur repère, la charrette était là-bas, mais eux ni étaient pas. J’ai pris la cargaison et je suis revenu. »

« Hum… Et bien c’est déjà une bonne chose, mais c’est dommage que vous ne les ayez pas coincés, j’ai porté plainte auprès des autorités, ils sont à présent recherchés et leur têtes sont mises à prix. Comprenez, j’ai peur qu’ils cherchent à se venger en prenant non seulement ma cargaison ce soir, mais aussi ma vie. »


Comme à son habitude, cet homme cédait vite à la panique. Mais si les têtes de ces hommes étaient mises à prix, il était intéressant pour moi de les capturer et de les livrer à la police. Avec la récompense pour leur tête et celle offerte par le commerçant pour avoir récupéré sa marchandise, je serais à l’abri du besoin pendant un certain temps. Cette idée commençait à germer et à s’étendre dans ma tête, et la tentation finit par l’emporter :


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« Parfait, je vais de ce pas les capturer alors. Un peu de marche tranquille jusqu’à leur repère va me dégourdir les membres en plus. »

Et je partis, laissant au commerçant la responsabilité de réorganiser ses rayons. Je ne lui aurais été d’aucune aide pour se travail de toute façon.

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J’étais dissimulé dans le champ de blé à quêter le retour des voleurs depuis quelques minutes quand soudain me vint l’idée qu’ils avaient put revenir pendant que je prenais le thé avec le commerçant et avaient déjà pris la fuite. Je m’approchais donc d’un pas discret, et jetais un coup d’œil à l’intérieur. Il n’y avait toujours personne. Je me décidais à rentrer pour examiner les lieux de plus près, et faire une surprise de taille aux voleurs lorsqu’ils pousseraient la porte. Je poussais la porte qui pivota dans un horrible grincement de gonds mal huilés. Je pénétrais dans la pièce très humide, très sale, très sombre et très fraiche pour la saison. Je balayais rapidement la pièce d’un coup d’œil circulaire. La décoration était sobre, pour ne pas dire inexistante, une simple table avec deux bancs, une petite gazinière, une grande cheminée, une armoire dont la porte pendait lamentablement, encore accrochée par un seul gond, des escaliers qui semblaient rongés par les termites et auxquels il manquait plusieurs marches consécutives, condamnant l’accès au premier étage. Cette maisonnette se limitait donc à un seul étage et au stricte nécessaire. A la recherche d’indice, j’ouvrais la gazinière et l’armoire, jetais un coup d’œil dans la cheminée entièrement bouchée par la suie : il n’y avait rien. Je contournais la table pour atteindre les escaliers quand un bruit de verre brisé sous mes chaussures attira mon attention. La lampe à huile que j’avais plutôt dans la journée intacte et posée sur la table gisait désormais par terre, en mille morceaux. Une conclusion évidente s’offrit à moi : les voleurs étaient rentrés. J’imaginais la scène, l’un des voleurs en colère d’avoir perdu leur précieuse cargaison avait donné un violent coup dans la lampe qui s’était brisé contre un pilier à en croire la vieille huile contre ce dernier. En examinant de plus près la table, j’y trouvais quelques gouttes de sang, l’homme s’était coupé en frappant la lampe. Le sang n’avait pas encore eu le temps de coaguler, cela faisait peu de temps qu’ils étaient partis. Je me précipitais dehors et regardais la trace de leur fuite dans le champ. J’écartais l’hypothèse selon laquelle ils avaient suivis le chemin tracé par la charrette, vu qu’il menait à la ville de leurs méfaits, et fit le tour de la maison. Des épis piétinés éveillèrent mes soupçons et je m’engouffrais dans le champ. Je cherchais des yeux des indices de leur passage : des épis piétinés ou même brisé par leur passage, les traces de sang coulant de la plaie de l’homme, mais celles-ci se faisaient de plus en plus rares au fur et à mesure que je m’enfonçais dans le champ. Je finis par sortir du champ et vis une grande prairie s’étendre sous mes yeux, et au loin, la rivière. Quelque chose me disait qu’ils avaient prévu dès le début de s’enfuir par là, mais avec leur marchandise. Je m’élançais et courrais à perdre haleine dans la prairie. C’était une course contre le temps et il fallait que je les arrête avant que leur embarcation ne soit à l'eau.

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« Jill ! Qu’est-ce qu’on attend ? Pourquoi on ne part pas tout de suite, notre repère a été découvert, il faut qu’on s’en aille avant qu’ils ne nous tombent dessus ! »

« Je sais Stefan, mais on est obligé d’attendre le retour Julian. Il est hors de question qu'on parte sans lui »

« Mais j’aime pas attendre, et d’ailleurs il est où Julian ? »

« Je suis là Stefan, arrête de paniquer, on s’en va. Mais c’est tout de même dommage de ne pas avoir cette foutue marchandise, on aurait été riche ! Ces idiots de nobles s’arrachent les parfums à Pergrande Kingdom, même ceux de cette qualité. Bwahaha quelle stupidité. »


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« Désolé de vous décevoir, mais vous n’allez aller nulle part excepté en prison bien entendu. »

« Qu’est-ce que … qui es-tu ? Je te préviens, on ne va pas se laisser f… Argh »

J’interrompis l’homme d’un crochet du droit dans la mâchoire. J’avais parcouru les quelques mètres nous séparant d’une Propulsion, et portait par mon élan, mon coup avait projeté mon adversaire à quelques mètres. Je n’aimais pas spécialement me battre, mais cet homme avait ridiculisé les nobles de mon pays natal. Même si ma famille n’en faisait plus parti, il était hors de question que je laisse cet homme entacher notre honneur.


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« Ce n’était pas une question. Vous allez vous soumettre, que ça soit par la force ou de votre plein gré. »

Voyant ça les deux autres se jetèrent au sol les mains derrière la tête.

Et les condamner (Rang C) Tate10
« Je suis ravi de voir que vous savez vous montrer raisonnable. »

Je détachais la corde qui maintenait leur embarcation à un ponton de fortune, et ligotais leurs mains derrière leurs dos.


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« Allez on y va, debout. Et le premier qui bronche, je sers les cordes au point de lui couper la circulation jusque dans les pieds, compris ? »

Malgré quelques soupirs de mécontentement et quelques messes basses, ils se levèrent et me suivirent sur la route du poste de police.
   
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