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... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}
 MessageSujet: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptySam 14 Avr - 22:52

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Un peu plus d'une semaine avait passé depuis ma rencontre avec Naoko Aisaka, une mage d'Angel's Sky. Ensemble nous avions effectué une mission qui consistait à retrouver la trace d'une marchandise volée. La courte aventure m'avait fortement inquiété au niveau de la fin. La vie de la jeune femme avait été mise en danger et je ne m'étais toujours pas pardonné. J'étais même allé jusqu'à passer quelques jours à me confesser à l'Église afin de me rassurer, de diminuer cette tendance à m'imaginer un paquet de trucs improbables. Le prêtre situé de l'autre côté de la grille était découragé de m'entendre ainsi me lamenter. Il fallait dire qu'il en avait entendu énormément et que mon histoire n'avait nullement dépassé les limites de la culpabilité. Depuis cet événement, je ne mangeais que par obligation et non par faim. Je ne savais pas ce qui m'arrivait, mais du jour au lendemain, tous ces symptômes disparurent. Enfin, ce n'était que la journée avant de recevoir ce fameux message. J'avais repris le dessus sur ma personne, me sentant à nouveau libre, mais c'était tout de même gravé à ma mémoire. Mon coeur ne me paraissait plus lourd, mes mains avaient cessé d'être moittes à répétition, j'avais cessé de me gratter au sang à cause de l'angoisse.

Mis à part ce petit incident, j'avais grandement apprécié la compagnie de la jeune femme. Elle parlait beaucoup, mais cela faisait partie des fonctions d'une femme moyenne. J'avais remarqué aussi qu'elle était souriante et qu'elle était généreuse. Contrairement aux autres femmes que j'ai rencontrées, celle-ci n'avait pas pris la poudre d'escampette au premier contact oculaire. J'étais en train de me demander si une seconde rencontre avec la demoiselle en question était possible. Enfin, le but serait de savoir si elle pouvait devenir une potentielle amie et qu'elle m'en apprenne un peu plus au sujet des femmes. Il faut dire que ce sujet de conversation est plutôt sensible à aborder avec la gente féminine. J'avais appris à ne pas les brusquer et à les protéger comme des pierres précieuses, mais pas à communiquer librement sans rancune.

La journée en question débuta et comme une routine, je récupérai mon courrier où une lettre à mon nom, écrite à la main avait été postée. Je me demandais de qui cela pouvait donc s'agir. Personne sauf la Guilde connaissait mon adresse personnelle, alors le courrier avait sûrement été transféré puisque l'enveloppe avait la Guilde de Continuum Shift comme adresse. Je m'empressais donc de l'ouvrir tout en me jetant sur mon canapé. Cette lettre m'était parvenue de ce fameux boulanger. Dans un résumé simplet, il expliquait qu'avec la mort d'un proche et l'argent qui lui a été légué, il a pu recommencer le commerce de sa boulangerie. Par contre, la journée où il était supposé ouvrir ses portes au grand public il a encore été pillé de toute sa marchandise. Il croyait que c'était encore ces mêmes voleurs. En regardant la date, le vol avait été commis il y avait deux jours de cela. Il me restait encore du temps et ces abrutis ne pouvaient pas avoir tout mangé. En petits caractères tout en bas, il me signala qu'il avait envoyé la même lettre à Naoko pour lui informer à elle aussi de la situation. J'eus un sourire en coin. En fait, je ne savais même pas si elle allait accepter à nouveau d'aider le boulanger, mais je serais tout de même heureux de la revoir.

Je me préparai donc rapidement en mangeant même en route. Je trottinais jusqu'au moyen de transport le plus proche pour me rendre à Crocus. Sur la pointe des pieds, l'allure radieuse, je me surpris à être pressé de la revoir. N'ayant pas d'ami proche, avoir la chance de revoir une connaissance, cela me faisait du bien. J'habitais seul, je voyageais seul, mais je n'étais pas confortable dans une telle situation. J'aurais aimé être entouré de gens, avoir des amis des quatre coins du pays, mais malheureusement, mon côté avare ne fait pas plaisir à tout le monde. Je me rendis donc à la boulangerie où justement, la jeune femme s'était rendue. Les rôles avaient été inversés et j'étais le retardataire de notre duo. C'était heureux de la tête au pied que je rejoignis le trio: Naoko, le boulanger et sa femme.


Mademoiselle Aisaka! Je suis ravi de vous revoir! Comment allez-vous?

Notre petite conversation fut abruptement stoppée par le boulanger qui cette fois, à la place de pleurer sa perte, était possédé d'une colère bleue. Cela me remit à ma place et je repris mon air sérieux et concentré. Je lui demandai donc:

Qu'est-ce qui vous fait croire que ce sont les mêmes voleurs qui se sont à nouveau attaqués à votre marchandise?
 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptySam 21 Avr - 19:50

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Le ciel était bien bleu et les nuages quasi-inexistants alors que je traversais la grande rue de la ville de Clover. Le beau temps était présent, et par ailleurs la ville entière semblait aussi radieuse que le soleil trônant sur son fond dégagé. Le commerce de la ville florissait, les terrasses se remplissaient alors que des enfants s’agitaient joyeusement autour des arbres couverts de feuille bien fraîches et vertes. Partout dans les rues les marchands vendaient leur marchandise en masse, tous joyeux… Non, un seul ne semblait pas vouloir nous offrir un sourire joyeux, et celui-ci était habité d’une très forte colère noir. Ce boulanger avait pu, grâce à l’héritage suite au décès d’un proche, rouvrir sa boulangerie. Seulement, il n‘en restait pas moins fou de rage, une colère noire destinée aux crétins qui s’étaient, quelques jours plus tôt, attaqués à sa boutique, pillant la totalité de la marchandise et ne nous laissant qu’un bout de baguette entamée comme trace de leur passage. Même si Diego et moi avions réussi à remonter jusqu'à eux, ces derniers s’étaient enfuit, et de la manière la plus idiote au monde. Les deux mages que nous étions de pouvions nous empêcher de constater que ces voleurs étaient de réels débutants, mais vraiment débutants. Mais malgré leur bêtise, ils nous avaient filer entre les doigts, et pour ce fait je m’en voulais beaucoup. Le boulanger, ainsi que sa femme, ont sûrement du pleurer de toutes leurs larmes après notre départ, fermer sa boutique fut pour lui une véritable épreuve, et pour avoir vécu le même genre de drame, celui de tout perdre, je m’en voulais terriblement et me sentait coupable de ne pas avoir retrouver et puni les voleurs, donc coupable de leur malheur.

C’est pour ça qu’en lisant la lettre envoyée par les ex-chômeurs, c’était presque si je n’étais pas sauté dans le premier moyen de transport qui venait pour accourir à Clover. Comme ça, Diego et moi avions une réelle chance de venger une bonne fois pour toutes le pillage de la boulangerie.

Quand le jeune homme passa la porte de la boulangerie, les premières paroles que je prononçais ne commençaient même pas par un « Bonjour », ni par un « Comment ça va ? », simplement un « Alors Diego, on est en retard ? », mais toujours accompagné de mon habituelle bonne humeur et un grand sourire aux lèvres. En fait il n’était pas retard. J’aurai même pu dire qu’il était en avance, mais moi bien plus que lui…


« Mademoiselle Aisaka! Je suis ravi de vous revoir! Comment allez-vous?
»


Si le boulanger rageur n’avait pas coupé mon élan de réponse, c’est directement que j’aurai répondu à la question du mage, mais pour l'instant c'est celui-ci qui posa une seconde question à l'attention du boulanger et de sa femme.


« Qu'est-ce qui vous fait croire que ce sont les mêmes voleurs qui se sont à nouveau attaqués à votre marchandise?
»

On peut dire qu'il ne tarda pas pas à offrir sa réponse, comme si elle avait été préparée, mais il la balança en vrac, pointant du doigt les différents indices laissés par les voleurs, illustrant l'énumération qu'il... Enumérait.


« Quand j'ai poussé la porte de ma boulangerie, ce matin... Cela m'a paru tellement évident... Voyez les traces de farines laissées sur la porte. Les même que la dernière fois ! Et puis ce tas, dans le coin, là bas... Les fameux bouts de papiers, ceux qui servent à embaler les baguettes... Ils les ont laissés ! Ils les ont abandonnés en chemin, la fois dernière, et maintenant ils n'allaient pas s'emcombrer inutilement de ces embalages, pour cause, ils savaient qu'ils ne leur serait d'aucune utilité ! Et je ne vous raconte pas ma rage, ma folie quand j'ai vu ce bout de baguette que vous voyez là.. Comme s'il en avait fait leur signature ! Rappelez-vous ce que ces imbéciles nous laissèrent après leur disparition ! Un bout de baguette !!
»


Effectivement, tout ce qu'il disait était très censé, et tout à fait juste. C'est sur ces indices que nous partions vers la nouvelle mission qui débutait. Je réfléchissais dans mon coin, me demandais ce qu'il valait mieux faire comme départ. Prenons les traces de farines sur la porte. La dernière fois, c'est par celle-ci qu'ils s'étaient enfuis. Peut-être avaient-ils emprunté le même chemin pour ce vol ? Où au contraire, avaient-ils fait exprès de laisser cette marque pour faire croire qu'ils se situaient dans cette direction ? A en juger par leur manque d'expérience, peut-être eurent-ils cette idée idiote. Mais pour l'instant, ni Diego, ni moi n'en savions plus sur la chose. Je me tournais vers mon coéquipier.


« On devrait peut-être passer par le même endroit que la dernière fois ? Ou alors par l'opposé ? Ou encore nous separer pour couvrir plus de terrain ?
»




 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptyLun 23 Avr - 18:45

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Mon arrivée en deuxième place dans la boulangerie avait poussé Naoko à m'accuser d'être en retard. L'accompagnement de son sourire radieux à ses paroles avait changé ma perception de ce commentaire. En fait, je l'avais presque ignoré à cause de ma bonne humeur excessive de revoir une amie. Je ne savais pas si c'était réciproque, mais je l'avais considérée comme tel depuis notre dernière mission. La raccompagner m'avait permis de la connaître un peu plus personnellement sans entrer dans les détails. Une personne n'a pas besoin de savoir la vie entière de l'autre pour trouver des affinités, des points en commun à partager. Je ne saurais pas quoi révéler de ce que nous avions parlé, mais c'était fort agréable comme moment. Plutôt qu'à le passer seul comme chaque jour de ma vie, j'avais eu la possibilité de parler et expier ce qui me rongeait depuis quelques temps. À force d'être seul, l'accumulation se fait intérieurement et le goût de parler de tout et de rien juste pour se vider la tête devient une option obligatoire...

Ma question posée au boulanger, il nous expliquait en appuyant les faits sur les nombreux indices laissés un peu partout. Je me penchais chacun d'eux pour mieux les analyser. Effectivement, tout ça représentait nos voleurs en cavale. Ils étaient toujours aussi stupides et n'avaient aucunement changé. Je pris une pose pensive à la question de ma coéquipière. Elle avait raison, nos chances de succès pour les retrouver seraient plus élevées si nous décidions de nous séparer. Par contre, j'avais énormément peur pour la sécurité de la jeune femme. Saurait-elle s'en sortir indemne si elle agissait seule? Si c'était moi qui retrouvais ces voleurs, aurais-je l'amabilité d'aller la chercher et de risquer qu'elle se mette en danger? C'était un lourd dilemme et il me fallait prendre une décision rapidement, sinon, nous perdrons la trace de nos cibles. Je soupirais et me retournais vers Naoko, l'expression faciale tout à fait neutre:


Je ne voudrais pas risquer votre vie à nouveau. Je préfèrerais que nous restions ensemble jusqu'au bout cette fois. Je propose aussi que nous allions voir la maison abandonnée de l'autre jour, peut-être qu'ils y sont retournés ou que d'autres indices s'y sont glissés.

Je fis un clin d'oeil à la jeune femme et un signe de tête au boulanger. Nous étions donc sur notre départ. À l'arrière de la boutique, je fus surpris de voir que cette fois, leurs traces avaient été effacées. Je ne pris pas l'avant, je m'efforçais de rester côte-à-côte avec Naoko pour me permettre un meilleur temps de réaction si quelque chose d'important arrivait. Arrivé sur les lieux, je remarquais une trace de main enfarinée sur la poignée de porte. Je consultais Naoko du regard avant d'ouvrir. Je ne voulais pas passer d'étapes sans avoir son avis. La consultation entre collègues était très importante et je ne voulais pas perdre cet esprit d'équipe qu'elle et moi formions. L'approbation donnée, je mis une main sur la poignée et tournai. Tiens, ils n'avaient pas pris la peine de verrouiller cette fois... Je la fis entrer en premier à nouveau en regardant avec précision l'environnement. Le ménage avait été fait, mais il y avait des traces de botte sur le plancher qui menaient vers cette fameuse pièce. Je lui chuchotai, au cas où les voleurs seraient dans la maison:

Que proposez-vous maintenant?

Je n'avais pas encore vraiment vu ses capacités magiques, alors je ne pouvais pas suggérer une stratégie quelconque qui ne la mettrait pas à l'écart.
 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptyMar 8 Mai - 19:56

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Le mage ne semblait pas vraiment être en accord avec ma proposition, consistant à se séparer pour avoir plus de chance de retrouver les voleurs. Ce qui me mis, sur le coup, en état un peu inquiet... Est-ce que Diego préfèrerait mener la quête sans entendre mes propositions ? Puis me vint à l'esprit le fait que Diego n'était en aucun cas un homme arrogant... Les soupsons furent confirmés en entendant le mage donner des explications suite à sa décision. A en juger par son ton neutre, je ne pouvais m'empêcher de me rappeler l'accident de la précédente mission, alors que le jeune homme s'était absenté quelques minutes, simples minutes qui avaient suffis aux voleurs pour me menacer d'un couteau sous ma gorge... Je m'en étais pourtant sortie sans aucune blessure... Mais je préférais ne pas insister suite au refus du mage, surtout qu'il me proposa un début de plan tout à fait convenable pour débuter dans la seconde quête des voleurs de la boulangerie.

Sur le chemin, je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à tous les indices énumérés plus tôt par le boulanger, et surtout de repenser à l'idiotie dont les brigants avaient une fois de plus fait preuve. Ceux là, il était impossible de les louper une seconde fois. J'eus presque le sentiment que les indices et preuves de leur passage couleraient à flots une fois arrivé à la maison inhabitée. Ou presque.

A peine parvenue à celle-ci que Diego semble avoir repérer quelque chose d'interressant : une trace blanche (de la farine, sans aucun doute) laissée sur la poignée de la première porte de la maisonnette. La porte étant dévérouiller, je ne pus m'empêcher de confier à mon coéquipier mon sentiment que les voleurs ne se trouvaient pas dans la maison aujourd'hui. Ménage fait, rien de bien apparant ne nous aidait en ce lieu, excepter les traces de pas laissées dans le couloir menant à la pièce, cette fameuse pièce où se trouvaient les voleurs lors de nos premières recherches. Malgré le fait que Diego me chochottait, craignant que les voleurs soient dans cette pièce, je me persuadais qu'il ne s'y trouvait pas. Je lui répondais tout de même avec le même volume de décibell...


« Je ne pense pas que les voleurs se trouvent dans la pièce... Ce serait étrange, sinon, ce silence... De plus, ces traces de bottes ne semblent pas être très... Fraiches ? Cela m'étonnerait donc que les voleurs soient rester cachés autant de temps dans une pièce si petite.. De plus cet endroit est si sombre, l'électricité a été coupée, on aurait au moins apperçu une lumière, par exemple la lueur d'une bougie depuis l'extérieur... Mais je pense que nous devrions quand même vérifier, si jamais un de ces imbéciles s'était endormis en montant la garde... »


Sur ce que j'exécutais à la vérification énoncée. Employant pour la première fois de cette quête la magie, je me dépéchais de trouver une petite bestiole discrète qui pourrait sans aucun problème nous servir d'éclaireuse tout au long de nos recherche, tellement l'employer userait peu de mon énergie. La petite bestiole se faufila donc par la serrure de la seconde porte où se trouvaient peut-être les voleurs. Elle revint aussi vite qu'elle était partie, nous avertissant que la voie était libre : les voleurs avaient tout simplement déserté de leur "base". Désormais libre d'ouvrir la porte sans crainte, je lâchais un long soupir, comme si j'avais retenu ma respiration le temps de la vérification par la p'tite mouche... Mais pas la crainte de voir finalement un des voleurs qui se serait secrètement allié avec la mouche, nan, plus celle de voir la pièce entièrement vide pour ne se retrouver sans aucun indice pour la continuer. Ce qui se produit. La pièce, comme le reste de la maison inhabitée, avait entièrement été vidée et nettoyée. Mais si on se penchait d'un peu plus près au sol, on pouvait apercevoir le reste des traces de bottes qui se dirigeaient... Vers la fenêtre, se trouvant être grande ouverte.

Je courrais donc me pencher à celle-ci, ne prenant pas beaucoup de risque, étant donné qu'on était au rez-de-chaussée : tous ce que l'on appercevait depuis était une rue sombre, longue, avec des rats filant dans tous les sens au rare rayon de lumière, un chien abandonné couché en plein milieu du chemin, et très étroite, style l'Allée des Embrumes dans Harry Potter, histoire de bien situer la chose. Là, les traces de pas s'estompaient sur le rebord de la fenêtre, on ne pouvait donc pas repérer la direction dans laquelle avait filer notre individu. La seule certitude était qu'il s'était bien enfuie par la fenêtre.

Bref, en attendant nous nous devions de trouver cette fameuse direction, étant donné que nous ne voulions pas nous séparer afin d'explorer les deux seuls chemins qui s'offraient à nous, à moins que notre voleurs soit devenu doué au point de savoir escalader les murs.

Une idée me traversait donc l'esprit : les chiens possédant un sens de l'odorat extrème bien développé, nous indiquer la bonne direction , même si c'était d'une manière complètement floue... Serait quelque chose d'assez aisé pour le chien abandonné, étalé de tout son long en plein milieu de la rue. Sur ces réflexions je m'empressais d'enchanter le chien. Aussitôt celui-ci se leva, mais faiblard... Vraiment très faible. C'est peine s'il tenant debout sur ses pattes. Me faisant la plus douce possible, je lui ordonnais de retrouver la trace de l'individu aux bottes salissantes. Il commença à renifler lentement le sol, puis fit trois pas dans la direction opposée au chemin dans lequel il s'était couché, puis s'écroula, quasiment mort. Je ne pus m'empêcher d'avoir un sentiment de dégout en découvrant que son ventre était ensanglanté. Et je ne sais pourquoi, j'étais sûr que l'individu aux bottes était le coupable de se terrible crime qui couta au chien de mourrir sous nos yeux.

Avec pas mal de remors, Diego et moi nous dirigions vers la voie que le chien nous avait courageusement indiqué, et c'est avec une grosse déception que nous découvrions... Un cul-de-sac. Seuls chemins qui s'ouvraient à nous étaient deux fenêtres situées à l'opposé l'une de l'autre. Je me penchais alors sur le rebord d'une, puis de l'autre pour remarquer sur l'une d'elle des traces de sang. Si le voleur était celui qui avait fait la blessure au chien, alors cela voudrait dire... Qu'il était passé par cette fenêtre aussi...


« Alors Diego, que proposez-vous, à présent ? »

 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptyJeu 10 Mai - 23:59

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J'ouvris la porte m'avançai prudemment à l'intérieur. En surface, il n'y avait personne... Peut-être étaient-ils cachés dans l'autre pièce? Les traces de pas étampées au sol amenaient justement vers cette fameuse pièce. Je pris un air pensif, ce qui donnait amplement le temps à Naoko de faire ses propres analyses de la situation. D'ailleurs elle me communiqua sa pensée par un chuchotement. Je tendis l'oreille pour mieux entendre ses mots dits tout doucement. Elle conclut qu'il n'y avait plus personne pour des raisons tout à fait expliquées. Je lui répondis d'un sourire et d'un signe de tête approbateur. Il nous restait qu'une pièce à vérifier avant de devoir modifier notre plan d'attaque. Je sentis la magie à l'oeuvre et voir que Naoko se concentrait. Puis, plus rien. Avait-elle trouvé quelque chose? La jeune femme se précipitait vers la porte et l'ouvrit. Je me tenais tout près au cas où quelque chose arriverait... Elle soupira de soulagement en voyant que la pièce était complètement vide. Je me contentais seulement de sourire et de la suivre de près. Après tout, je n'avais pas été d'accord sur ce qu'elle avait proposé, je me devais lui laisser plus de liberté. Je ne voulais pas être un boulet pour elle.

Je suivais Naoko qui s'élançait vers la fenêtre. Les traces de bottes nous avaient amenés jusqu'ici. Elle se pencha vers l'avant pour mieux percevoir ce qui se trouvait à notre portée. Elle mit sa magie à nouveau en oeuvre pour contrôler un chien errant et blessé. Je n'étais pas d'accord pour qu'elle agisse ainsi, mais s'il pouvait nous aider à retrouver leur piste, ce ne serait pas de refus. Elle cessa sa magie, le chemin nous était révélé. Je m'élançai par la fenêtre et tendis la main vers la jeune femme pour l'aider à me suivre. Pendant que nous passions à côté du chien, nous sentions que sa vie venait de le quitter. C'était fort dommage et je ne comprenais toujours pas comment il était possible de justement s'en prendre à un animal errant... Je me sentais soudainement mal. Le pauvre animal n'avait probablement pas de famille, avait été mal nourri par les passants. Je me demandais si c'était mieux ainsi, sa souffrance avait été brisée par un acte criminel. Cependant, il aurait dû être abattu d'un coup en évitant les dernières lamentations qu'il a subies.

J'avais nécessairement été touché par la mort du chien. Je ne savais pas pourquoi j'avais cette sensation, cette voix intérieure qui me répétait que cela aurait pu très bien être moi. Je ravalais ma salive en me souvenant ce qu'avait subi ma famille. Presque tous tués pour une question d'argent, je m'étais souvent demandé la raison de ma survie. Et si j'avais succombé comme les autres? Je n'aurais sûrement pas vécu tout ce calvaire, toute cette inquiétude qui me ronge depuis. J'ai souffert... énormément. Ce n'est pas la perte qui m'a fait souffrir, mais l'anxiété, le traumatisme qui a suivi le cambriolage. Sans cesse, je craignais qu'on vienne me piller, chaque jour je me couvrais de bijoux pour que justement, ces bandits aient quelque chose à se mettre sous la dent.

Le chemin montré par le chien nous amena vers une impasse. Naoko fit sa courageuse et alla examiner les deux fenêtres qui nous étaient présentées. Il n'y avait pas de porte, ni indice bien à vue... Je l'observais tout en réfléchissant à ce qui pouvait nous être possible de faire. Naoko me demanda mon avis sur notre situation. J'observais les fenêtres à mon tour et vis aussi les taches de sang. Je souris, fis un clin d'oeil à Naoko et essuyai le sang avec mes vêtements. Je mis mes doigts ensuite sous le fenêtre et tirai vers le haut pour l'ouvrir. Je montai à son bord en la tenant et m'assieds, les jambes de chaque côté. Je tenais la fenêtre d'une main et de l'autre, je la tendis vers la jeune femme, le regard doux, le sourire aux lèvres. J'attendis qu'elle traverse entièrement avant de moi aussi passer de l'autre côté et refermer la fenêtre en silence. Nous pouvions entendre l'écho des voix de nos très chers voleurs résonner dans le couloir.

L'environnement nous paraissait totalement différent de ce que l'autre cachette avait montré. Je fis signe à la jeune femme de me suivre. J'entendais des voix et une sorte de cillement, puis de la musique. Une télévision? Je longeais le mur jusqu'à ce qui m'apparut comme étant le salon de la demeure. Je jetai un coup d'oeil et vis un de ces voleurs maigrichons assis sur le canapé, la bouche grande ouverte: il dormait. Une forte odeur de pain parcourait l'ensemble de la maison. Étaient-ils en train de réchauffer leur butin pour le manger? Un bruit de chasse d'eau retentit, enterrant presque celui de la télévision. Le gros bonhomme sortit d'une pièce juste à côté. Le troisième devait être celui qui cuisinait... Le grand gaillard alla s'asseoir près de son acolyte, le réveillant par le fait-même. Alors que j'allais nous faire rebrousser chemin pour discuter du plan à suivre, un chat nous bloqua la route, assis sur le plancher, il miaulait. J'approchai ma bouche près du visage de la jeune femme pour lui déposer quelques mots à l'oreille:


Saurez-vous vous débrouiller si je vous envoyais à la cuisine? Je vais m'occuper de ces deux-là. À moins que vous ayez autre chose en tête?

Je repris ma position initiale en souriant. Le chat continuait de miauler. Il ne nous restait pas beaucoup de temps avant qu'un d'entre eux se tanne et décide de voir ce qui se passe... Si nous allions nous faire repérer, alors je protègerai Naoko avec tout ce qui se trouve en ma disposition. J'allais prendre le blâme des défauts de la tactique, alors ce devait être moi qui se fasse matraquer d'abord...
 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptyDim 13 Mai - 17:30

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Bonne pioche pour Diego et moi, nos chers voleurs se trouvaient bien derrière une des deux fenêtres. Pour être rentrés dans la maison concernée, je ne pouvais m'empêcher de me rendre compte qu'ils étaient maintenant tous proches, et nous étions presque dans la même posture que lors de notre dernière enquête à leur sujet : proches d'un couloir qui menait droit à eux. Seule différence notable était la décoration de la maison, bien plus travaillée, lumineuse, et agréable que celle de la dernière fois, en clair elle ne ressemblait pas à leur ancien "dépotoire". L'exploration de leur demeure comença donc. Guidée par Diego, nous longions le mur jusqu'à arriver dans le potentiel salon de la maison. Quelle chance pour nous de tomber sur un des maigrichons, qui dormait profondément devant un programme idiot diffusé sur l'écran de sa télévision.

Mais Diego et moi sommes attirés par autre chose, maintenant que nous étions "hors de danger" à l'endroit où nous nous trouvions : une forte odeur de pain qui se dégageait de la cuisine. Aucun doute, leur butin était entrain de se faire cuire, et se retrouverait très prochainement dans leur estomac si les deux mages que nous étions n'agissions pas dans les prochaines minutes. En plus de cela vient s'ajouter une crainte supplémentaire.. En effet, le type baraqué de la bande sortait des toilettes, réveillant un des gars squelettiques avachit sur le fauteulle, puis ils se replongèrent tous deux dans leur "observation" de la télévision.

Diego profita de cet instant pour me faire une proposision, la voix la plus basse possible, étant donné que nous étions tous proches des voleurs : un chat nous barrait la route. Je m'empressais d'accepter sa proposition, ainsi nous nous séparions : moi me dirigeant discrètement dans la cuisine tandis que Diego tenterait quelque chose pour les deux autres du salon. Il fallait nous dépêcher, car le chat miaulait tellement que bientôt, un des trois.. Ou surement un des deux maigrichons serait forcé par leur chef de se lever pour aller voir ce qui se passe. Celui-ci commençait d'ailleurs à s'agacer d'entre tous ces miaulement. Il s'apprétait à ordonner à son acolyte d'aller botter les fesses du chat, mais voyant que celui-ci était déjà en train de se rendormir, il soupira et cria pour appeler son partenaire se trouvant de l'autre côté du mur.

J'avais profité de ce moment-là pour me faufiler discrètement dans la cuisine, et me cacher derrière la porte d'un placard, me retrouvant complètement invisible aux yeux de cet idiot de voleur. Trop occupé à faire mijoter son plat et à siffloter un air qui restera pour moi à jamais innidentifiable (ou le contraire d'identifiable...), tellement il ne ressemblait à rien de connu, ou même à rien tout court.

J'eu alors l'idée de diriger la mouche qui, plus tôt, nous avait servi d'éclaireuse, vers le champ de vision de l'homme au corps de squelette. Comme il ne semblait pas la remarquer, je la fis donc déposer sur son beau pain tout juste sorti du four. Il faut dire que sa réaction fut plus qu'éxagérée. Il sursauta en voyant la bestiole grignoter tranquillement son petit "trésor". La mouche se fit donc qualifier de saleté et de bête grotesque, ou plutôt d'autre injure restant dans le même ordre. Il eut aussi le réflexe humain d'attraper un chiffon et de commencer à l'agiter en l'air, sans but précis.

Un véritable vacarme régnait dans la maison. Entre le bruit du chiffon s'abattant au hasard sur un meuble, les miaulements incessant du chat, le son de la télé et les cris du gros bonhomme, qui s'énervait à taper sur les murs en réclament toujours que le maigrichons aillent calmer les ardeurs du chat, sans succès car ce même maigrichons était bien trop occuper à sauver son festin en bougeant son chiffon dans les airs. Diego avait donc une large marge de manœuvre, tellement chacun était à fond dans leur occupation si... Spéciale.

 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptyLun 14 Mai - 21:11

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Naoko ne protestait pas ma suggestion. Elle s'aventura silencieusement vers la cuisine dans le but de s'occuper du cuisinier. J'attendis de constater qu'elle soit en sureté avant d'agir par moi-même. Le chat poursuivait son chant grotesque, le gros criait ses ordres, mais personne ne bougeait. Je fis le tour sur la pointe des pieds avec l'animal à ma suite. Je me retournai et lui mimai de se taire en posant un doigt sur mes lèvres. Cependant, celui-ci était gravement têtu et cherchait probablement à avoir plus d'attention qu'un simple regard. S'il cessait de miauler brusquement, cela pourrait attirer les soupçons et attirer ces abrutis vers moi. Je jetai un dernier coup d'oeil au salon, constatant que rien ne bougeait. Je me mordis l'extrémité du doigt et fis couler quelques gouttes avant de ler transformer en mercure et les balancer dans la toilette. Le vacarme, la fumée étaient immédiats. Je m'empressais de retourner vers l'autre coin de mur. Le gros se leva et se précipitais à la salle de bain. À l'intérieur, je m'étirais le bras et referma la porte, le faisant respirer les vapeurs nocives du mercure. Quand je l'entendis vomis, j'eus la satisfaction de constater que le poison faisait son effet.

Le bruit sourd qui émanait de la salle de bain réveilla notre voleur au salon. Tout ce dont il se souvenait, c'était de retrouver ce chat et le faire taire. D'un bond debout, il essayait d'attirer le chat avec des sons étranges. À l'entendre faire ses singeries, je savais qu'il venait par ici. Je pris donc le chat et lui lançai au visage. Ses griffes s'agrippèrent à sa peau et je pouvais poursuivre ma tactique. Je tranchai ma main pour permettre à un flot de sang de circuler plus rapidement. La forme prise par le sang allait être parfaite: une poêle. Je transmutai la forme en fer et sortis de ma cachette. Le voleur venait juste de décrocher le chat de son visage. Mais à peine avait-il croisé mon regard qu'il perdit conscience du coup de la poêle. Le gros sortit finalement des toilettes et me coinça dans ses muscles gras pour me maintenir. Il continuait de crier pour que l'autre vienne l'aider, mais il faisait à sa tête, occupé à la cuisine.

Je sentis ses muscles forcer contre les miens jusqu'à ce que je sente mes os craquer. Mou comme un torchon, il me laissa m'écrouler au sol et me matraquait de coups de pieds. Je synchronisai le rythme que prenait son pied pour installer la poêle au bon moment dans sa trajectoire. Il frappa solidement contre l'arme métallique et se brisa une orteil. Se prenant le pied d'une main, il se mit à sauter sur place, puis à trébucher sur le corps inconscient de son coéquipier. Mes jambes répondaient toujours, mais je ne pouvais pas utiliser le haut de mon corps comme bon me semblait. Je réussis à me relever et mon adversaire oublia la douleur pour m'achever. Il essayait de m'attraper de ses bras, mais mes jambes étaient plus longues et c'est ce qui me permit de le tenir éloigné même s'il forçait.


Acidic genetic!

Le rouge de mes mains immaculées se changea en une couleur verte, presque visqueuse. Je les levai d'un coup pour qu'elles atterrissent sur ses bras à lui. Il se mit à crier sans s'arrêter. L'acide rongeait la surface de ses bras et pénétrais de plus en plus dans le but de les trancher proprement. Certes, j'avais fait cesser l'acide de fonctionner avant que cela n'atteigne ce stade. Le gros se mit à pleurer, réclamant sa mère. Je me dirigeais, les bras de chaque côté vers la cuisine pour voir comment se portait la situation. Les deux dans le salon n'allaient sûrement pas vouloir bouger voyant leur état. Je cherchais ma coéquipière d'abord des yeux avant de chercher le voleur. J'espérais qu'elle s'en soit bien sortie et que nous puissions rentrer après avoir rendu nos criminels à la justice... Je voulais seulement qu'elle soit en sûreté, je ne voulais plus qu'elle ait peur, qu'elle souffre... Naoko... tout va bien aller...
 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptyVen 18 Mai - 14:48

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Le cuisinier semblait être extrêmement concentré dans son assassinat de mouche, si bien que j'aurai pu sortir de ma cachette, il n'aurait rien remarquer. On aurait dit qu'il dansait dans cuisine, tellement il sautillait, faisait de très rapides demi-tours, et parfois même de petite galipette réceptionnées sur ses pieds. Malgré son incroyable bêtise, je ne pouvais m'empêcher de me rendre compte que ce voleur était très souple et agile, il faudra en prendre compte au moment de le capturer, lui aussi. Mais alors que j'observais ce carnage, ni moi ni le cuisinier ne nous rendions compte du massacre que venait de produire Diego. Alors que je réfléchissais simplement de quelle manière j'allais en finir avec mon voleur, Diego, lui, avait déjà mis knock out les deux autres. Pour commencer, nous étions donc déjà débarrasser de deux de ces glandus ambulants, ou plutôt Diego s'en était débarrassé. Il ne restait donc plus que le cuisinier. Vraiment trop absorbée dans son objectif de meurtre...

Le voir si idiot me permit, en quelques sortes, de dissiper le peu de peur qui demeurait encore en moi. J'avais l'impression de m'être un peu renforcée depuis notre dernière enquête, et l'assurance que me donnait Diego venait facilement achever le tout, de façon à ce que je ne tremble plus et que je ne cris plus si je serrai surprise. Malgré ça, je préférais rester, quand même, cachée. On dit souvent que prudence est mère de sûreté. Je préférais ne pas dérober à cette citation si vraie à mon goût, mais au bout d'un certain temps, il fallait tout de même que je finisse par agir, sinon ce combat ne finirait jamais.

Je n'avais aussi nullement l'intention d'utiliser une méthode trop semblable à celle de Diego, pour la bonne raison que je n'étais pas franchement une adepte des vapeurs empoisonnés ou du combat au corps à corps, ou même du combat tout court. Et je n'étais pas assez, voir même pas du tout douée dans l'art du montage de plan, de façon à ce que le rouleau de pâtisserie, au dessus de la tête de notre cuisinier, tombe directement sur cette dernière sans que j'ai à provoquer directement la chute de l'ustencile.

Aussi, je me trouvais cachée derrière la porte d'un placard contenant plein d'épices et de saladier, bol, couvert, et autres objets divers qui, vu leur était de propreté, ne devait servir que rarement au cuisinier, ou alors celui-ci se trouvait être très maniaque. Alors que le voleur se baissait pour régler la chaleur du four, je balayais vite du regard les ustensiles situés à la hauteur de ma tête. Parmi eux, je pouvais compter la panoplie de couteaux de cuisinier, mise en évidence, presque étalée sur l'intégralité d'une rangée. Je n'avais absolument pas l'intention d'assassiner le voleur, alors je passais vite à autre chose. Mes yeux se dirigèrent donc vers le deux casseroles (une très profonde, et une de taille standard), une grosse paire de ciseaux (même discours que pour les couteaux), et la spatule, du même style que celle avec laquelle je raclais jusqu'à la dernière goutte les restes de préparation d'un gateau dans son saladier. Voyant bien que rien ne me serait utile, je pris donc l'initiative d'attraper le rouleau à patisserie posé simplement sur le toit du placard.

Accroupis devant son four, le voleur avait apparemment abandonner la poursuite de la mouche. Ou alors peut-être l'avait-il attraper, à en voir par l'expression de contentement qu'il affichait clairement... Du moins, c'était ce qu'il croyait, car je sentais encore la présence de la bestiole dans la pièce. Mais qu'importe, il chantonnait en réglant le thermostat, alors que moi, je sortais de ma cachette sans faire le moindre bruit. Le son de mes pas était quasiment inaudible. Je m'avançais dangereusement de lui, la poignée du rouleau tenue par les deux mains, que je maintenais soulevée dans les airs. Alors que j'étais juste à un demi mètre de lui, je rappelais subitement la mouche à son poste. Elle surgit juste entre le voleur et moi, dans son dos et sous mes yeux.

En entendant le bourdonnement de la mouche... Je fus obligée de me rappeler de la capacité qu'il avait pour bondir et se mouvoir... Il sursauta littéralement en l'air avant de faire un demi-tours sur lui même pour se retrouver face à face avec moi, mais il n'eut même pas le temps de se réceptionner correctement sur ses pieds que j'abaissais brusquement le rouleau à pâtisserie sur le milieu de figure. Même s'il était touché au nez (Il saignait légèrement de celui-ci. Mais la trace rouge qui l'entourait, elle, n'était pas que légère...), il gardait de bons réflexes et sauta sur le côté. Mauvaise initiative de sa part : il se trouvait maintenant entre moi, la porte, et... Diego.

Je l'avais appercu très vite fait, alors que le voleur était en train de bondir. Je n'avais pas eu le temps de lui adresser un regard, ou même un sourire, que je devais déjà redresser mon arme dans les airs afin de menacer de nouveau le voleur avec celle-ci. Même si Diego semblait blessé, le voir là me rassurait : il avait vaincu les deux autres voleurs, il ne restait plus que celui-ci, qui était définitivement piégé entre nous deux.


« Vous pouvez toujours essayer de fuir, vous ne pouvez plus nous échapper. Vous voyez l'homme charmant qui est derrière vous, et bien, il vient de mettre hors de combat votre chef et votre collègue, alors si vous souhaitez y passer également, tentez de vous enfuir... »


Je faisais un clin d'oeil à Diego, suivit d'un énorme sourire de contentement adressé à lui. Car j'avais bien l'impression que, cette fois, nous avions capturé nos voleurs.

 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptyJeu 31 Mai - 1:17

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Je vis le rouleau s'abattre contre le visage du voleur comme un journal enroulé qu'on écrase contre le corps d'une mouche. La jeune femme n'avait laissé aucune chance au voleur, mais malgré la force de l'impact, celui-ci s'en remit comme si rien ne s'était produit. Effectuant un pivot sur le côté, se retrouvant maintenant entre nous deux, l'homme était cuit. Il regarda à gauche, puis à droite, mais aucune issue n'était au rendez-vous. La remarque de la jeune femme me fit rougir et porter mon regard ailleurs. Qu'avais-je de charmant? Je me grattais la joue avec timidité en me demandant si elle était sincère dans ses propos. Je relevai la tête et vis ce sourire radieux fait vers ma direction. Était-ce un signe de sincérité? Ou bien était-ce pour se moquer de ma personne parce que j'étais dans un piteux état? Ma paranoïa voulait resurgir et les questions voulaient être posées. Cependant, c'était un maigre sourire qui décida de prendre la relève. J'avais eu l'impression que cette expression radieuse venant de Naoko avait su réchauffer mon coeur pendant ce court instant. Était-ce ce que l'amitié était supposée procurer? En tout cas, si cela pouvait survenir plus souvent, je n'en serai pas déçu!

Le voleur afficha une mine basse, détacha son tablier de cuisine, le laissa retomber parterre et montra ses poignets pour qu'on lui mette les menottes. Je m'avançai vers lui et fabriquai des menottes pour l'attacher. Il ne s'opposait aucunement à ce que nous nous apprêtions à faire. Je le fis rejoindre ses confrères dans le salon en faisant un signe de tête à Naoko pour qu'elle nous rejoigne aussi. Je jetai un oeil au trio tout en avertissant les autorités que nous avions capturé les voleurs de la région. Ils me répondirent qu'ils allaient être présents d'une minute à l'autre. Je regardais Naoko, nostalgique parce que ce serait sûrement le dernier moment où nous nous croisions. Je soupirai et regardai par la fenêtre, maintenant en train d'afficher l'air d'un chien battu. Je n'avais pas envie que nos chemins se séparent à nouveau pour ne plus jamais se rencontrer. Je n'avais pas envie de perdre une bonne amie, la seule amie que j'avais... Je séchai les larmes qui commençaient à rendre miroitant mes iris avec le vent provenant d'une fenêtre. Je ne voulais pas devoir me séparer de quelqu'un que j'appréciais, je ne voulais pas me rendre à l'évidence que la vie était faite cruelle et pleine de rebondissements.

La garde fit son entrée et ligota les voleurs pour repartir avec eux, le sourire aux lèvres. Nous devions terminer cette mission et ramener une bonne fois pour toutes ce qui avait été volé. Je pris un bon nombre de marchandises sur mon épaule, laissant les sacs les plus légers à Naoko et nous pouvions rendre au boulanger son pain et tout le reste. L'homme semblait bien heureux de retrouver ce qu'il avait perdu à deux reprises. Il nous donna même un surplus pour avoir réagi rapidement et sans trop de dommages. Une personne conventionnelle aurait refusé le bonus, disant que c'est trop pour le boulot effectué, mais moi, j'étais avare et je me taisais pour me remplir les poches le plus possible. Les jewels comptés rapidement et insérés dans mes poches, nous pouvions quitter la boulangerie le coeur léger. J'avais cette amertume qui me brisait le coeur. J'aurais aimé recommencer cette journée encore et encore pour la revoir, pour me redonner espoir, mais cela m'était impossible. Je devais vivre avec ce qui m'était donné...


Croyez-vous que... nous nous reverrons un jour, Mademoiselle Aisaka?Dis-je d'une voix engorgée d'émotions.

Cela me prit toutes les forces qu'il me restait pour la regarder droit dans les yeux. J'essayais toutefois de conserver un visage neutre tout en disant cela. Je savais que si elle décidait de me sourire, j'en ferai autant sans savoir pourquoi. J'avais l'impression d'agir en imbécile, mais je ne pouvais pas m'empêcher de le faire. Était-ce par instinct ou par pure faiblesse? Je me demandais si mon statut de mercenaire auprès de Continuum Shift était ce qui convenait à ma personnalité. Et bien, je devrai retomber dans mes vieilles habitudes de mélancolie que de penser égoïstement à l'argent sans arrêt et ne plus me soucier des autres... Était-ce quelque chose que je méritais pour avoir agi illégalement par moments? Ou bien était-ce le destin qui m'avait injustement classé parmi ces éternels solitaires?


Spoiler:
 MessageSujet: Re: ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka}   ... et les condamner! - Rang C {Avec Naoko Aisaka} EmptyDim 10 Juin - 16:40

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C'en était enfin fini. Enfin les voleurs étaient entre nos mains. Impossible pour eux de s'échapper. Ils était cuis. Seule chose à faire pour eux ? Se rendre. Aussi, avec un seul des trois encore conscient, et ce dernier coincé entre Diego et moi, difficile d'aller plus loin. Où alors celui-ci était suicidaire. Et vu son état, sa situation, sa silhouette repoussante, donnant une forte impression de dégoût dès le premier regard, peut-être que c'était une chose compréhensible. Mais quoi qu'il en soit, il fit le bon choix. Mieux encore, il n'opposa aucune résistance quand Diego lui passa les menottes, ou pire, il "l'incitait" à le faire. Le concerné rejoignit ses compagnons, et une fois de plus le mage pris l'initiative de donner suite aux faits en appelant les autorités, qui ne tardèrent pas à arriver sur le "champ de bataille". Embarquant le trio dans leur fourgonnette, nous regardions nos voleurs s'en aller, nos voleurs qui nous avaient causés tant de soucis.

J'étais bien heureuse d'avoir pu vivre ces deux missions avec mon partenaire, Diego. Même si ce n'était "que" deux courtes missions d'une journée chacune, je ne pouvais m'empêcher d'afficher mon contentement pour ces quelques heures passées en sa compagnie. Comment ? En souriant, bien évidement. Même s'il abordait une expression neutre, il avait tout ce qu'il fallait d'agréable dans ses paroles, et était doté, d'après moi, d'une bonne capacité de réflexion, du moins bien meilleure que la mienne.

Finalement, peut-être que ne pas avoir capturer les voleurs la première fois était une bonne chose. Ce premier échec nous avait permis de nous retrouver. Même avec les petites embrouilles rencontrées, nous savions nous débrouiller, et Diego et moi étions des mages formant une bonne équipe.

Malgré cela, une fois la paie distribuée, je remarquais chez mon coéquipier une sorte de nostalgie, malgré son visage toujours aussi neutre. Peut-être à cause de sa voix, en laquelle l'on sentait comme un... Blocage ? Je ne compris la raison de l'amertume de celle-ci en entendant cette question sortir de sa bouche...

Nous revoir ? J'en avais toujours eu l'intention... Peut-être verrions nous ce que nous réserve l'avenir. Peut-être serait-il chanceux, peut-être pas. Serait-ce encore une rencontre "hasardeuse" ou alors voulue ? Bonne question... Mais j'étais certaine que nous nous reverrions. Certaine, que tôt ou tard, nous aurions la chance de nous recroiser, même brièvement. Peut-être que je me trompais, mais cet espoir renforcerait sûrement les chances de nous revoir. Voilà tout ce que je confiai à Diego, espérant que ma voix, douce sur le moment, saurait apaiser cette... Souffrance ?

En attendant, je partais, laissant mon "ex-"partenaire repartir lui aussi de son côté. Lui affichant un dernier sourire suivit d'un petit signe discret de la main, je disparaissais derrière le mur d'une rue, la même rue où se trouvait le chien, celui qui était mort sous nos yeux. J'allais le chercher.

J'éprouvais toujours des regrets pour les animaux qui m'avaient aider, même très brièvement, comme celui-là. Mais pourquoi donc ? J'avais toujours cette envie de partager avec eux ce qu'ils m'avaient donnée, en clair, de les remercier. Chose que je n'avais presque jamais le temps de faire, car généralement, ils repartaient comme ils étaient apparus. Envolés. Laissant avec moi ce sentiment d'être comme... Une fille égoïste. Alors, pour une fois qu'une occasion de la sorte s'ouvrait à moi, je ne voulais en aucun cas la laisser passer.

Je prenais l'animal dans mes bras, couvrant sa blessure de ma manche, avant de repartir l'enterrer ailleurs, quelque part. Au moment de quitter sa tombe, je ne pu m'empêcher de repenser, un bref instant, à Diego, Clifford, Agniel, Nymphadora, Ichigo, et toutes ces personnes que j'avais connu... Et que je ne reverrais peut-être pas.
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