| Sujet: Mets-y de l'huile de coude (entrainement) Sam 14 Avr - 18:32 | |
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| Quelques jours plus tard, de retour à Crocus :J’avais correctement livré la marchandise. Et si ce n’était ce fâcheux incident forestier, il n’y avait rien à déplorer. « Ah jeune homme ! Tout c’est bien passé ? »
| « Impec’. La marchandise a été livrée en temps et en heures. »
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« As-tu déjà songé à intégrer une guilde mon petit ? »
| « Une guilde ? Pas vraiment, mais j’y songerais. Merci à vous ! Portez vous bien ! »
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****************************************** Le lendemain de mon entrevue avec le confiseur, le beau temps était au rendez-vous. J’avais trouvé dommage de rester enfermé à faire mes comptes dans l’auberge de Crocus où je m’étais installé ces derniers temps. Bien que ce travail soit important, tant pour savoir où j’en étais que pour savoir jusqu’où je pouvais aller, il pouvait attendre le temps d’une balade. J’avais donc fait mon sac en mettant dedans tout ce qui me serait nécessaire pour pouvoir aller pique-niquer dans la clairière que j’avais remarqué à la sortie du village. Je l’avais mis sur mes épaules et étais sorti de l’auberge en saluant le patron. Mais au dernier moment, je m’étais ravisé et avais foncé dans ma chambre pour prendre des feuilles et un stylo. Je n’aurais qu’à faire mes comptes en plein air. J’avais gagné pas mal d’argent ses derniers temps grâce aux missions que j’avais rapidement enchainé, mais je m’étais aussi acheté de nouveaux vêtements, ceux de voyage étant usés et inapproprié, mais je ne comptais plus rester très longtemps dans cette ville et après avoir payé l’auberge et acheté des vivres, je serais de nouveau sur les routes. Si je voulais partir demain, il fallait donc que je fasse mes comptes aujourd’hui. J’avais redescendu les escaliers, provoquant l’hilarité du patron qui me lâcha un « Eh bien, tu rentres ou tu sors ? » sur le ton de la plaisanterie. Mal à l’aise, je m’étais tourné vers lui et m’étais contenté de lui sourire en me frottant l’arrière du crâne de la main. ***************************************** Je marchais en direction de la clairière et laissais mes idées vagabonder d’elle-même. Cela m’arrivait souvent quand je marchais, j’en profitais pour refaire tout mon voyage, me remémorais toutes mes rencontres en commençant par le patron du restaurant de poisson pour finir par le confiseur. Ce dernier m’avait fait une forte impression. Peut-être était-ce par le lien qui l’unissait à son fils. Ses paroles étaient toujours dans ma tête. Il avait tout fait pour que son fils lui succède et pour pouvoir être fier de lui. Je ne pus m’empêcher de le comparer à mon propre père. Certes les circonstances n’était pas les mêmes, mais je n’avais put m’empêcher de me sentir abandonné par deux fois. Me remémorais ainsi mon père m’emplit de nostalgie.
| « Mais à quoi tu joues Zael ! C’est une belle journée, arrête donc de ressasser ces vieux souvenirs ! »
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Plus facile à dire qu’à faire cependant, mais après m’être repris plusieurs fois, je décidais de tourner la page et à penser à autre chose. Une phrase que le confiseur avait prononcée me revint à l’esprit : « As-tu déjà songé à intégrer une guilde mon petit ? »
Une guilde ? Bien sûr je savais de quoi il s’agissait, bien que plus rare dans mon pays natal, il y en avait aussi, j’avais lut des choses dessus, et malgré moi j’avais entendu les gens parler des guildes de Fiore. Dans l’auberge il y avait toujours un groupe d’homme cherchant à savoir quelle guilde était la puissante de Fiore. Fairy Tail, Lamia Scale ou encore Blue Pegasus n’étaient plus des noms qui m’étaient inconnus, mais de là à m’imaginer en intégrer une, il y avait un fossé. De toute ma vie, je n’avais rencontré que quatre mages. Mon père bien évidemment, le vieux magicien Fiddle de la troupe que j’avais intégré de force lorsque j’étais plus jeune et qui m’avait enseigné la magie, quelle histoire, M. Granref qui était l’un des collègues mais aussi l’un des plus proches amis de mon père tout en étant son plus grand rival. Je ne comprenais pas très bien le lien qui unissait mon père et cet homme et j’en venais parfois à me demander comment il s’était rencontré. A priori j’aurais dit que leur rencontre avait au départ était dans le cadre du travail, étant tous deux au service de l’empereur, mais peu à peu je me rendais compte que cette hypothèse n’était pas viable étant donné que c’était cet homme qui m’avait arraché par deux fois à mon père. Avec un peu de recul maintenant, de nouvelles questions commençaient à germer dans mon esprit et à remplacer peu à peu les anciennes. J’étais la victime de beaucoup de mensonge qui devraient être résolus, et pour cela il fallait que je retrouve ces hommes. Et enfin le quatrième mage était cet homme que j’avais rencontré sur le territoire du royaume de Seven et avec qui je m’étais battu. Je ne le réalisais qu’à présent, mais notre affrontement aurais put prendre une toute autre tournure. C’était sur le fil que j’avais réussi à le neutraliser avant de n’avoir plus de pouvoir magique. Mais sur les terres du roi de Fiore, je n’avais croisé aucun mage, et on me demandait si je comptais intégrer une guilde. Cette idée me faisait sourire, je continuais ma route en saluant de la tête deux jolies jeunes filles que je croisais.
*********************************** J’avais atteint la clairière et avait commencé à mangé, assis en tailleur à l’ombre d’un chêne, lorsque me vint une seconde fois à l’esprit l’idée que j’aurais put perdre mon duel contre ce mage de feu. Je me passais et me repassais le film dans ma tête, et j’arrivais à deux conclusions. La première c’était que les trois quarts du combat c’était passé au corps à corps et que mon agilité et ma souplesse m’avaient donné l’avantage. La deuxième c’était que la compression magique des surcharges et de l’implosion m’avait littéralement vidé de mon énergie. Pour la première chose, je n’avais rien à changer, mais la deuxième posait d’immenses problèmes. Il fallait que je m’entraine à tenir plus longtemps les surcharges et les implosions où qu’à défaut j’arrive à faire monter la pression avec mes propres mains. Cette idée me parut si folle que je finis par me demander si ce n’était pas une bonne idée. Je décroisais mes jambes et me levais, faisant tomber quelques miettes qui s’étaient prises dans les replis de mes vêtements. En me frottant de la main, je fis tomber les autres avant de virtuellement me remonter mes manches (je n’en avais pas). Mettant mes paumes à quelque centimètres l’une de l’autre, je fis appel à ma magie pour créer une zone de surcharge. J’étais quelque peu réticent à tenter cette expérience et me limitais donc à une zone de la taille d’un pouce. Puis dans une expiration, je lançais mes mains l’une vers l’autre. Elles se rejoignirent sans que rien ne se soit produit, je les écartais à nouveau et je remarquais que la zone de surcharge était toujours là, comme si elle s’était mise en pause, la pression n’avait pas augmenté. Un peu déçu par mon échec, je tentais de prendre les choses sous un nouvel angle. J’interrompis le flux de cette surcharge qui se dissipa dans un léger souffle d’air, avant de reprendre ma position initiale. Cette fois ci, je tentais d’inclure mes mains dans la zone de surcharge. Je me rendis compte que bien que cela demande beaucoup de concentration, j’avais un certain contrôle sur cette zone, il faudrait que je me familiarise avec cette sensation. J’arrivais finalement à inclure mes deux paumes dans la zone. Pour la deuxième fois, je lançais mes mains l’une contre l’autre de toutes mes force. Elles ne se touchèrent pas. La pression que j’avais créée manuellement était assez forte pour retenir mon bras. J’interrompais le flux de magie pour voir le résultat et fus immensément déçu du souffle qui en résultat : il était à peine assez puissant pour me décoiffer. Je tenais le bon bout, je manquais juste d’une peu de puissance, mon bras n’était pas assez rapide. J’étais sûr qu’à mon prochain essai, j’allais réussir. Cette fois, je fermais le poing et modelais une nouvelle zone de surcharge qui l’englobait lui et la moitié de mon avant bras. Je m’avançais au milieu de la clairière, remarquant au passage que la zone de surcharge se mouvait avec mon bras auquel elle semblait liée et m’accroupis. Je levais le coude et de mon pied visais le sol. J’inspirais plusieurs fois à grande bouffée pour me donner le courage de faire ce que je m’apprêtais à faire. Puis sur un coup de tête, je créé une Propulsion à l’arrière de mon coude pour donner un maximum de vitesse à mon coup de poing. Lorsque ce dernier vint s’écraser sur le sol sans le toucher, je libérais la surcharge. L’effet ne se fit pas attendre, le sol s’affaissa sur un cercle d’un mètre de diamètre et mon bras repartit dans l’autre sens à toute vitesse :
Une immense douleur me déchira l’épaule. La puissance de destruction de cette technique était assez impressionnante, mais avec un tel recul que j’avais faillit me déboiter l’épaule. J’en déduisis que ma propulsion été trop forte. Mais la douleur laissa peu à peu place à une grande satisfaction, cela avait été un succès qui me permettrais de renforcer mon combat au corps à corps. Je cherchais un nom à donner à cette technique, et « Piston » me vint de lui-même. Je pensais à un autre usage de cette technique en m’imaginant un traumatisme pour tous les enfants : les piqures. En effet, on avait beau appuyer aussi fort qu’on pouvait, le piston de la seringue était freiné par la sortie de l’aiguille, si je pouvais faire de même avec mon Piston, je pourrais amortir les dégâts de projection. J’essayais immédiatement cette idée en sautant des branches basses du chêne sous lequel étaient mes affaires, et le succès fut plus ou moins au rendez-vous. J’avais quelques difficultés à définir la zone du piston et la taille de l’ouverture, mais avec de l’entrainement, je réussirais à maitriser cet aspect à la perfection. Je m’entrainais tout le reste de l’après-midi, oubliant même de faire mes comptes. Le soir tombé, je maitrisais déjà mieux mon sort, j’avais trouvé un équilibre entre la puissance de la propulsion et le recul de Piston, je maitrisais mieux mes zones de surcharge et le flux magique que j’y investissais, mais j’étais toujours insatisfait lorsque je rentrais à l’auberge. ****************************************** Les deux jours qui suivirent, je retournais à la clairière pour me perfectionner. Le soir du deuxième jour, j’estimais que mon contrôle était désormais plus que correcte et après avoir finis de faire mes comptes, je vis que ces deux nuits supplémentaires à l’auberge changeaient la donne.
| « Je crois bien que je vais rester à Crocus le temps d’effectuer un travail de plus. »
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C'était plus par contrainte que par choix, mais j'avais besoin de quelques Jewels de plus avant de quitter Crocus. |
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