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Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] |
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| Sujet: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Mar 10 Avr - 20:54 | |
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Senji Kiyomasa
| Dans l'épisode précédent Les traces de mes crimes récemment brûlées, il fallait que j'attende que le pire passe. Je venais de carrément butter tous les membres d'un gang de rue pour qu'on retire ma tête de ces affiches. C'était fort probable qu'elles étaient tombées dans les mains de d'autres personnes entre temps, alors je devais être sans cesse sur mes gardes. Je me trouvais pathétique à devoir resté caché pour sauver ma peau. Si je tombais sur un d'entre eux, les autres allaient sûrement s'y mettre et en bande, ils allaient me sauter à la gorge sans que je puisse faire quoi que ce soit. J'avais envie de me débarrasser d'eux, les uns après les autres. En quoi un homme pouvait être chassé comme ça? C'était pas une vie que de toujours fuire! Bon d'accord, je n'ai pas été mieux que de tuer le criminel infiltré dans la garde, mais reste qu'un homme qui sert son peuple comme il se doit, en le protégeant de ces corrompus, a tout de même le droit à un peu de compensation. Enfin bon, le monde ne voit pas ça sous cet angle et ça a pour cause d'un gars qui se barricade chez des personnes âgées.
Je me réveillai donc, une semaine plus tard. Toutes mes blessures avaient été guéries et j'étais au maximum de ma forme. D'ailleurs, je me sentais même un peu plus fort qu'à l'habitude. Je me relevai pour m'asseoir sur le lit qu'on m'a vait prêté et retirai ces bandages blancs. Je tâtai mes muscles qui s'étaient ramolis à force d'être resté couché. Je me levai et m'habillai lentement, le corps encore endormi. Il était encore tôt le matin et les vieux devaient être encore couchés. Je fis un tour à la salle de bain et remarquai dans le miroir que mon manteau avait été réparé. Je souris en coin. La vieille ne s'était pas ménagée pour prendre soin de moi. Je quittais alors la demeurre en déposant une poignée de jewels sur la table de la cuisine. Je n'avais pas détesté être traité aux petits oignons. Je crois que si la femme qui avait pris soin de moi était plus de mon âge, là ça m'aurait dérangé. En fait, je crois que je me serais carrément enfui...
Je quittai donc le centre-ville, les mains dans les poches. J'essayais de passer le moins possible par les rues principales au cas où des gens me reconnaîtraient. J'avoue que ce n'était pas une bonne idée que de tuer un type dans les toilettes d'un restaurant, alors que la place est pleine. J'avais fait une erreur, mais je m'efforcerai de ne plus la faire à l'avenir. Je devais faire des efforts et réfléchir plutôt que de foncer tête baissée. C'était plutôt matinal et je me cherchais vraiment quelque chose à faire. J'avais envie de me battre, de me défouler, de sauter sur la première personne qui passe pour tester ses compétences. Finalement sorti de la foulée, je marchais sur le chemin qui traversait les arbres. Peut-être que j'allais croiser un gars de ma taille qui voudrait bien justement échanger quelques coups... Je m'assieds donc sur un banc, totalement à mon aise qui ne laissait de place à personne d'autres. Je regardais à l'horizon où je vis un gars qui me paraissait aussi grand et aussi gros que moi... les cheveux blonds qui volaient au vent, une odeur de défi me parcourait le nez. Je souris donc à moi-même et fis comme si je ne l'avais pas vu. Je me fiais donc au bruit de ses pas pour me relever au bon moment directement devant l'adversaire tant escompté. Ce fut à ma grande surprise, que je me retrouvai devant une gamine encore plus que l'autre qui sortait de l'école primaire.
Mais c'est quoi ce pays de nains?! Y'en n'a donc pas qui soit de mon calibre? Pfff Pathétique! Allez, circule minus!
Je la poussais donc sur l'épaule, enragé que cette attente ne m'ait mené nulle part. En la poussant, je poursuivis donc mon chemin d'un pas lent et lourd. Je ne savais pas où ce chemin menait, mais j'avais un goût pour aller bûcher du bois avec mes poings. Je me pris donc le premier arbre comme adversaire et y enfonçai mes poings sans relâche pour évacuer la vapeur frustrante.
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Dim 20 Mai - 14:39 | |
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Abigail Phoibos
| . L'aube s'annonçait par une lueur timide à l'horizon. Elle marchait le long de la route asphaltée, ses pas claquaient contre le bitume, c'était l'unique note humaine au milieu des chants d'oiseaux. Ses cheveux blonds était négligemment réunit en une queue de cheval. Abigail ne savait plus combien de temps ni de kilomètres elle avait parcourus. Elle n'avait pas de but. Mais c'était ça qui faisait le charme de cet itinéraire improvisé, elle s'en moquait éperdument. Pour une fois, elle ne voulait pas réfléchir. Son esprit avait toujours eu le dessus, l'entravant chaque fois avec une terreur différente. Cette fois-ci, c'était différent, son âme était plongé dans un état léthargique. L'entraînement qu'elle avait subit de la part d'Atios lui avait permit d'ordonner ses idées négatives. Il n'y avait personne dans les environs, pas même la carcasse d'une ville ou même d'une personne. Elle était seule, mais ce n'était pas ça qui la gênait, au contraire. Elle avait eut envie de se reclure pendant quelques jours.
Désormais l'astre solaire glissait sur les près, s'allongeait et s'élargissant comme une mer éclatante. Cette lumière lui explosa la rétine, si bien qu'elle positionna sa main devant son front. De là, ses pupilles distinguèrent une personne en charrette. Elle s'avança vers lui, elle salua le conducteur d'un mouvement de tête.
▬ B'jour, mam'zelle ! En quoi j'peux vous aider ? ▬ Bonjour. Sauriez-vous si par le moindre hasard il y'aurait une ville dans les environs ? ▬ Ouais, si v'continuez t'droit, bah z'y s'rez dans quelques m'nutes. ▬ Merci. Bonne journée.
Et avant qu'il ne put avoir une quelque once de réponse de la part de son homologue, elle continua de nouveau son périple. Ses bras s’étirèrent vers le soleil et un bâillement béat s'échappa du seuil de ses lèvres. Ses cauchemars avaient pourris au fond de son épiderme gelés, ses utopies croupissaient dans son encéphale carbonisé par les récents événements. Blue Pegasus lui manquait, ses gestes qui constituaient son quotidien, les sourires resplendissants et emplie de joie lui manquaient aussi. Ce zeste de nostalgie posséda son corps et son esprit, si bien qu'elle ne remarqua pas qu'Oshibana était près.
Elle aurait voulu avancer, poursuivre son chemin, lorsqu'elle aperçut un drôle de personnage faire son entrée. Abigail n'y fit pas attention au début, mais il semblait rompre son parcours pour atteindre la ville. Si bien qu'elle redressa la tête, un sourcil haussé pour traduire son incompréhension. L'homme paraissait désappointé en la voyant. Si bien que ses paroles heurtèrent contre son souffle, se plantant avec allégresse dans ses tympans.
« Mais c'est quoi ce pays de nains?! Y'en n'a donc pas qui soit de mon calibre? Pfff Pathétique! Allez, circule minus!
Et d'un mouvement vif de la main, il l'expulsa sur le côté pour disparaître, fulminant, dans les décombres d'une forêt. En temps normal, Abigail aurait répliquer avec une répartie sûrement sarcastique, mais l'envie n'y était pas. Alors elle resta neutre, ses nerfs étaient congelés et donc, elle demeurait imperturbable. 'Minus', peut-être l'était-elle en fin de compte. Mais pour elle, ce fut une demande indirecte de défi, alors au lieu de continuer son itinéraire, elle fit demi-tour promptement pour suivre l'individu étrange. Qu'est-ce que t'as, Abigail ? A suivre son sillon plus lourd que les autres ? Qu'est-ce que ta curiosité avide de connaissance t'oblige à le suivre ? Par solitude peut-être, quitte à avoir ne serait-ce qu'une parole échangées. Voir des coups. Juste quelque chose qui parvint à briser ce miroir de solitude. Du moins, elle comptait sur cet étranger.
A première vue, Abigail Phoibos avait l'air d'une jeune fille qui pouvait se briser d'un instant à l'autre, sans prévenir. Peut-être parce qu'elle n'avait pas une taille imposante, et des hanches un peu trop extravagantes. Peut-être à cause de ses yeux de biches qui dégageaient une joie triste, comme un dernier jour d'été. Non, en réalité, Abigail était une jeune fille forte. Elle avait tissé sa force petit à petit, au fil des années de petites ou de grandes adversités.
Ses pas finirent par la guider jusqu'à l'individu qu'elle toisa de loin. Elle cherchait des mots à aligner pour entamer un dialogue, bien que pour elle, cela ne servirait à rien. Il paraissait trop brute, trop impulsif pour avoir ne serait-ce qu'une parole échangée. Alors à quoi bon se torturer l'esprit ? Elle s'approcha. Mais ne développa ni son aura magique, ni ses ardeurs guerrières. Mais il semblerait que peut-être si elle ajoutait un peu plus de barbaries masquées dans ses gestes, elle parviendrait à capter son attention.
Alors c'est ce qu'elle fit.
Le pauvre tronc d'arbre qui siégeait à côté d'elle, fut assené d'un coup de pieds. Vu sa force non négligeable il s'écroula sur le côté. Peut-être que le bruit le ferra se retourner. Abigail soupira, et lâcha lentement.
▬ Qui est-ce que tu traites de minus ? Petit joueur, va.
Allez, une petite pointe de provocation, histoire d'attiser la bête. Elle regarda autoru d'elle, avant de s'adosser contre le tronc d'un arbre. Gardant tout de même ses sens en alerte en cas d'offensive de l'homme.
▬ C'est coutume courante d'agresser les gens ?
Même si elle avait un gabarit ridicule comparé à l'homme, hors de question de se laisser faire. Mais un sourire amusé s'étirait néanmoins sur les lèvres craquelées d'Abigail.
- Spoiler:
Désolée, c'est court. Si tu as besoin d'avoir plus de matière, je rajouterai.
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Mar 22 Mai - 0:48 | |
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Senji Kiyomasa
| Ouais, j'avais bousculé la blondasse qui se faisait passer pour un yéti. Je voulais me battre contre un yéti, contre un ours à la limite. Je voulais... mes poings cherchaient quelque chose à frapper, mon sang bouillait d'une envie de destruction et de violence. Pourquoi cette colère décidait de se montrer maintenant? Si j'avais eu autant de culot avant, j'aurais pu très bien remettre ces gardes à leur place et éviter que je sois recherché dans les 4 coins de l'univers. Tch! Cette demi portion ne valait même pas la peine que je m'attarde à elle. C'est vrai, elle n'a pas l'air de casser d'un seul coup, mais même en deux coups, ce n'est même pas amusant! Où est le plaisir de défoncer une personne si il n'y a pas de résistance qui se fait de l'autre côté? Je cherchais le défi, je cherchais à expier cette rage qui me contenait depuis trop longtemps... Trancher ne suffisait plus, il fallait que ça se règle avec les poings, il fallait que mon corps physique se déchaîne...
C'est pourquoi cet arbre ferait très bien l'affaire! Je sens encore son regard posé sur ma personne comme si je venais de tuer quelqu'un. Je m'en fous! Je poursuis mon chemin sans me retourner. Je m'éloigne un peu et dès qu'un arbre muni d'un bon tronc en santé se présente, je lui envoie une droite, puis une gauche, puis une droite puis... un arbre. Un arbre? Qu'est-ce que? Je regard l'arbre s'écrouler tout près, la naine traîne juste à côté et me lance un regard de défi. Qui est-ce que j'avais osé traiter de minus? Bah toi idiote. T'étais la seule à marcher devant moi. Je parle pas aux fantômes! Ensuite elle parlait comme si je l'avais agressée. Je l'ai agressée? Elle veut que je lui montre c'est quoi agresser quelqu'un la p'tite? Hum... nah mauvaise idée, très mauvaise idée. J'ai pas envie que... enfin vous voyez? Rah! Et puis laissez donc faire! Elle s'adossa à un arbre, me sourit comme si j'avais conté une mauvaise blague. Je me craquais les jointures, puis le cou en le regardant, le regard en flammes. Je lui répondis de ce même sourire ajouté d'un brin de sadisme:
Alors... Candice veut jouer? J'suis chaud, c'est quand tu veux!
Je retirais mon manteau d'un seul mouvement. De celui-ci, mon vêtement s'accrocha à une branche habilement. Je sautillais à gauche et à droite, les poings levés, attendant de voir s'il y aurait une réponse de son côté. Je déplaçais de l'air en me déplaçant dans cette arène improvisée. Les feuilles volaient pour me révéler les pièges plausibles que cette forêt pourrait nous réserver. Je me passai une main dans les cheveux en me disant que j'avais entièrement le temps de le faire puisque l'autre ne s'était pas encore bougée ni même échauffée. J'attendis tout de même de voir si elle allait accepter le défi. En fait, je crois que c'était déjà accepté voyant sa réaction avec l'arbre. Il ne manquait qu'à la voir en position et d'avoir le feu vert avant de m'élancer. J'étais quand même pas un trou du c*l, j'attendais toujours que mon adversaire aille les yeux rivés sur le combat avant de taper. D'abord, taper un type au sol, c'est lâche et puis, ce n'est même pas plaisant!
Et là... vous vous demandez pourquoi je l'ai appelée Candice? Vous savez ces histoires de petite blonde qui court dans les bois pour faire on-ne-sait-quoi, bah ça m'a fait pensé à ça. Peut-être que ça n'avait aucun rapport, peut-être que j'avais l'air totalement c*n, mais je ne connaissais même pas son nom et la première chose qui me vient en tête quand je vois une personne, c'est de la surnommer par un truc que je ne répèterai probablement pas deux fois dans ma vie. Pourquoi je fais ça? J'en sais rien! Ce que vous pouvez être lourds avec vos questions idiotes! Avant de m'élancer, avant qu'un feu vert soit lancé d'un côté ou d'un autre, la politesse au combat devait être démontrée:
J'suis The Crow! Et même si t'es une gonzesse, j't'avertis que je te taperai comme si t'étais un homme. Pigé?
Qui sait, ce combat n'aura peut-être même pas lieu...
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- Spoiler:
C'pas fameux de mon côté. Désolé ><
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Mer 13 Juin - 10:52 | |
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Abigail Phoibos
| . Les yeux d'Abigail se détournèrent de son homologue pour scruter des oiseaux rassemblés sur des branches décharnées, qui les saluaient d'un battement d'ailes frénétiques. Elle eût pour simple réaction de dévier ses yeux vers l'homme qui s'était dépouillé de sa veste. Ses bras se mouvaient avec une aisance étonnante dans l'air, mais son attention fut une nouvelle fois déviée vers les oiseaux qui remuaient leurs ailes avec une vivacité surprenante. Elle fronça les sourcils, puis reporta de nouveau son attention sur l'homme. Elle soupira, joignit ses mains pour les étirer au dessus de sa tête, lorsque de nouveau, quelque chose la troubla. Mais cette fois-ci, c'était en arrière plan, derrière les mouvements de The Crow... quelque chose approchait. Elle pencha légèrement la tête, jusqu'à distinguer une forme abstraite longeait les méandres des branches. C'était étrange, personne n'aurait l'idée idiote de venir ici. Abigail secoua la tête nerveusement, tentant de mettre un ordre décisif sur ses idées idiotes comme quoi cette ombre aurait un lien avec cet homme. Calme-toi Abigail, cesse donc d'alimenter ta paranoïa avec ces idées imbéciles, tu as passé l'âge d'avoir peur.
Pourtant, peu de temps après, elle sentit un frisson antipathique sillonner les muscles de ses bras et de ses jambes, comme une convulsion incontrôlée. A ce moment même, elle aperçut de nouveau la forme s'avancer près du dos de l'homme qui criblait l'air par ses coups. Il était proche, très proche, trop proche. A quatre ou trois mètres de lui, tout au plus. Elle aurait voulu lui crier de faire attention, mais ses mots restèrent coincées dans sa gorge, refusant d’émettre ne serait-ce que l'onde d'un son.
▬ J'suis The Crow! Et même si t'es une gonzesse, j't'avertis que je te taperai comme si t'étais un homme. Pigé?
Et merde, si je lui dis de bouger, il n'aura pas assez de temps de manœuvre pour riposter, il n'a pas encore du détecter sa présence tellement il doit être obsédé par l'idée du combat...Je n'ai pas le choix.
▬ Ca me va ! Je suis Abigail, une mage de Blue Pegasus. Prépare toi, j'arrive !
Ses chevilles furent bientôt illuminées d'un halo pourpre, sans attendre, elle prit de l'élan et se rua vers Senji tentant d'éviter des potentielles offensive, lorsqu'elle fut proche de lui. Ses yeux vit la forme, plus ou moins masculine, se ruait aussi de l'autre côté du dos de Senji, profitant sûrement de son inattention pour l'attaquer par derrière. Abigail saisit sans ménagement l'épaule du brun, prit une impulsion au sol pour passer au dessus, chose qu'elle réussit à merveille. A peine eût-elle le temps d'atterrir derrière son dos qu'elle remarqua l'ombre devenu homme fonçait sur elle. Elle n'avait pas tord, son adversaire était la cible de cet homme. Elle donna un coup de pieds en arrière, qui heurta normalement le bassin de Senji pour le faire reculer, ou lui donner l'alerte.
Ensuite, elle parvint avec difficulté à parer l'attaque de cet homme qui n'était pas convié pour leur duel. Elle maintenait avec fermeté son poignet qui possédait une dague. Son regard se plongea dans ceux du nouvel ennemi, un regard aussi vaste et fougueux qu'un océan de flamme. L'homme parvint à se déverrouiller de l'étreinte d'Abigail en lui donnant un coup de pieds dans le thorax. Elle se recula, de là, il pointa sa dague vers The Crow et elle.
▬ Je suis ici pour te prendre la vie, Senji Kiyomisa. Ou plutôt devrais-je dire...nous.
Deux nouveaux hommes sortirent des broussailles et se mirent en position offensive, prêt à attaquer Senji. La dague de l'homme se détourna ensuite vers Abigail.
▬ Quant à toi, femelle, tout ceci ne te regarde pas. C'est une affaire qui nous appartient, nous sommes des mercenaires envoyés pour régler le compte de ce recherché. Alors pars si tu ne veux pas d'ennuis.
Les mots imprimés sur les lèvres de ce mercenaire s'envole aussi vite qu'un oiseau libéré de sa cage, et se posent sur les tympans d'Abigail. Sa tête bougea légèrement sur le côté pour fixer Senji. Même s'il était pourvu d'un caractère bien trempé, Abigail ne pouvait pas le laisser se battre contre ces quatre hommes qui avaient sûrement un niveau peu médiocre. Elle s'avança vers eux.
▬ Trois contre un...c'est pas très glorieux, je préfère rester ici.
Elle tourna ensuite son visage vers Senji et lui offrit un léger sourire.
▬ Quand on en aura finit avec eux, on livrera notre duel, d'accord ?
Et sur cette dernière phrase, Abigail se plaça en position défensive, prête à couvrir les prochaines manœuvres de Senji. Tu ne devrais pas te montrer aussi présomptueuse, tu sais ma petite. Mais pour une fois, tu laisses tes réflexions de côté, et ceci ne peut que te faire du bien.
- Spoiler:
Désolée pour l'attente ! Quant au combat, je te laisse commencer. S'il y a un soucis, préviens-moi.
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Lun 18 Juin - 19:33 | |
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Senji Kiyomasa
| Quelque chose la fit hésiter avant de me répondre positivement. Je ne savais pas quoi et à vrai dire, je m'en foutais. J'étais-là pour me battre. Ses intérêts personnels, je pouvais bien m'en passer! Elle se présentait comme étant Abigail, une mage de Blue Pegasus. Encore une autre? Pourquoi avais-je l'impression de toujours croiser ces esclaves du Conseil? Est-ce que la vie voulait me faire passer un message? Ou bien le destin m'obligeait à changer leur façon de voir les choses? Elle allait voir... elle allait voir que côtoyer cette petite justice l'amènera à sa perte! On n'apprend rien lorsqu'on est confiné dans une cage! Ça je peux vous le garantir parce que je parle par expérience. On m'a longtemps enfermé dans une pièce contre mon gré. Je n'ai pas appris grand chose de ce qui se passait à l'extérieur jusqu'à ce que je décide de partir par moi-même pour satisfaire ma curiosité.
Les chevilles de la jeune femme s'illuminèrent: c'était le signal. Toujours prêt je la martelais de coups puissants qu'elle évitait rapidement. Était-ce cette magie qui lui procurait une telle vitesse? Je ne me laissais pas impressionner bien longtemps que la blonde bondit par-dessus ma grande taille en se tenant sur mes épaules. Je n'eus pas le temps de me retourner que je reçus un coup au niveau du bassin. Je repris mon équilibre d'un pas en avant et me retournai pour voir à mon tour l'intrus. Les sourcils froncés, je crus d'abord qu'il faisait partie de la bande de Blue Pegasus et qu'elle m'avait tendu un piège. Le type me menaça avec sa dague. J'avais vraiment le goût de rire de lui... et de ses p'tits copains cachés comme des fourbes. Il menaça ensuite la femme pour la faire déguerpir, mais elle résistait, considérant ce combat comme inégal. Elle me dit qu'après notre entretien avec les mercenaires, nous pourrons poursuivre notre duel. Je lui répondis d'un énorme sourire, à la limite malicieux et sadique.
Ça marche! Alors on ferait mieux d'en finir rapidement! HA AH!
Les manches relevées, je m'élançais de tout mon long vers un d'entre eux: le plus isolé. Même si les autres pouvaient me bondir dans le dos, je m'en foutais. Ils n'avaient qu'une simple dague en guise d'arme et je n'en avais pas peur. Me voyant arriver vers lui, le gars eut la réaction de charger à son tour sur moi en ne se doutant de rien. Sa dague trancha l'air une fois, deux fois, la troisième fois elle déchira ma peau et la quatrième, elle attérrit sur une surface à la faculté tranchante. Ma lame était sortie de mon avant-bras et parrait son attaque faiblarde. Je repoussais avec force son attaque qui le fit trébucher contre une racine et tomber parterre. Je n'allais quand même pas le laisser partir comme ça. Je ne pouvais pas lui permettre de vivre après qu'il ait tenté de m'enlever la vie! Ma lame s'allongea suffisamment pour qu'elle atteigne l'homme et le transperce au niveau du coeur. D'un coup sec, la lame trancha le reste du corps horizontalement pour m'assurer qu'il n'y survive pas.
Une victoire sur trois de déclarée. Une dague se planta dans mon dos violemment. Je perdis pied et tombai sur le ventre, me prenant une branche au visage au passage. Ma lame se liquéfia. Je les entendais rire de leur victoire. Tch! D'une main agrippée au manche de la dague, d'un coup je tirai pour la retirer avec douleurs de la plaie. Je me relevai, le regard rempli de ténèbres et de malfaisance. Je me retournai vers eux et lançai la dague juste à côté de sa tête. Elle se planta dans un arbre. Ouais bon, j'ai raté la cible à cause de ma blessure, pas à cause que je ne sais pas viser! Les deux types restants se retournèrent, la chaire de poule couvrant leurs bras. Ils croyaient en avoir terminé, mais ce n'était pas le cas. Ça ne faisait que commencer...
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- Spoiler:
Beurk c'est minuscule, si tu veux que j'en bute un autre, dis-moi et j'éditerai. Je voulais pas faire avancer les choses trop rapidement ~
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Mer 27 Juin - 13:18 | |
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Abigail Phoibos
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Le visage de la bonde pivota vers Senji qui semblait se réjouir d'un duel. Par la même occasion, ça lui permettrait de découvrir quelle type de magie il maîtrisait. Elle le vit s'élancer vers un des assassins, en quelques enjambées, il l'avait déjà atteint. Abigail ne faisait pas attention aux deux autres hommes, trop concentrée sur les mouvements de Senji. Au bout de quelques instants, elle sentit un courant d'air désagréable derrière elle, un homme s'était positionné derrière son dos, s'imaginant qu'il aurait le temps de manœuvre suffisante pour l'abattre. La dague pourfendit l'air, prête à se clouer dans la gorge de la jeune mage. Avant que la lame ne puisse l'atteindre, elle se pencha en avant pour l'esquiver. De là, elle pivota sur son pieds pour prendre de l'élan et se tourner vers l'adversaire et lui asséner un coup de poing violent sur le visage.
Mais il avait esquivé...
Les coups de poings se perdaient dans un échange qui se prolongeait immanquablement, cela retentissait comme lorsqu'on donnait un coup dans un baquet d'eau. Une nouvelle fois, il tenta un mouvement circulaire, tentant de lui transpercer sa jugulaire avec plus d'aisance. Abigail se cambra en arrière, pour une nouvelle fois esquiver. Elle distingua la lame faucher quelques mèches de ses cheveux, puis elle sourit.
Enfin une faille.
Elle laissa partir un coup de pieds dans la lame qui était resté au dessus de sa tête, la dague transperça une branche en hauteur. Sans arme, il était désormais désavantagé. Abigail s'apprêtait à s'avancer vers lui lorsqu'elle remarqua qu'un des assassins allait attaquer Senji par derrière alors qu'il était en plein combat. A l'aide de ses chevilles, elle brandit sa jambe en arrière et donna un coup de pieds dans une espèce de souche rongée par les mites que l'homme se prit pleine face. Désormais ralentit, elle tourna la tête pour de nouveau combattre, lorsqu'elle aperçut l'homme en face d'elle, tout sourire. Un sourire sinistre qui sillonna sa peau de frisson. Elle sentit les doigts froids de l'assassin agripper sa nuque et la tirer vers lui. Étonnée, elle sentit de nouveau la pointe de la dague s'enfonçait à travers l'étoffe de son accoutrement ; au niveau du thorax, jusqu'au niveau de la chair. Elle sentit son tissu musculaire cédait sous la pression et une liqueur rougeâtre s'écoulait. Non, elle ne rêvait pas, elle venait d'être poignardé.
Elle recula de quelques pas et maintenait sa blessure en poussant un rictus de douleur. Pendant qu'elle était occupé à balancer la souche dans la tête de l’autre assassin, son adversaire avait sûrement eu le temps nécessaire pour récupérer sa dague. Elle appuya sa main contre l'effusion d'hémoglobine qui s'écoulait.
« J'ai merdé. J'ai besoin d'adrénaline, il me faut de l'adrénaline sinon je ne pourrais plus rien faire. »
Et elle savait comment se la procurer. Sentir la lame transpercer sa chair le lui avait procuré, d'un coup, elle sera son poing. Bizarrement, un nouveau halo lumineux s'esquissa autour. Elle frappa sur la joue de l'assassin, elle sentit la mâchoire rompre sous la pression du coup. Sa force l'envoya valser quelques mètres plus loin. Sa carcasse s'écrasa violemment contre l'un des troncs de l'arbre. Abigail vacilla quelques peu et posa son genoux au sol. De l'autre côté, elle venait d’apercevoir Senji abattre de sang froid un des hommes. Ses paupières clignèrent rapidement. Il venait de le tuer... de sang froid. C'était sûrement l'une des premières fois qu'elle venait de voir un homme se faire tuer sous ses yeux. Abigail détenait une répulsion pour le crime, on n'en lavait pas un en commettant la même chose. Soudainement, elle allait l'alerter qu'un des assassins avait envoyé une dague pour se lover contre sa chair, mais elle ressentit une douleur âpre au fond de sa gorge et cracha rouge. Mais pourtant, elle le sentit, le regard haineux de Senji, ce vaste océan de flamme qui embrasait tout sur son passage.
Abigail pressa ses mains contre la plaie pour éviter une hémorragie. C'était la première fois qu'elle rencontrait un type aussi fougueux. Et son interrogation luisait, oubliant temporairement sa blessure.
Mais bon sang, qui est ce type ?
Elle sentit de nouveau son corps vaciller, et elle s'écroula sur le côté.
- Spoiler:
Je te laisse buter le dernier type, enjoy it. Quant à Aby, tu peux faire ce que tu veux par la suite, si tu souhaites l'abandonner no soucy.
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Mer 27 Juin - 16:25 | |
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Senji Kiyomasa
| Finalement, j'étais devenu complètement fou. J'avais vu double, entendu triple. Il n'y en avait qu'un d'entre eux qui avait espéré ma mort. Je fis craquer mon dos en amenant mon bassin vers l'avant dans un étirement quasi matinal. Je sentais la blessure se refermer tranquillement. Le tout dernier, parce que l'autre s'était fait défoncer la mâchoire par la blonde, me fonça dessus, ramassant une seconde dague au passage, croyant se donner une chance de plus de m'abattre comme un vulgaire chien. Je l'attendais, le sourire aux lèvres, à moitié concentré. J'esquivais toutes ces attaques de justesse avec un résultat plutôt souffrant. J'avais esquivé les attaques pour m'éviter qu'elles soient mortelles, mais la lame avait traversé ma chaire suffisament pour y laisser un mince filet rougeâtre. Je ne ripostais pas parce que je m'amusais. Je m'amusais de le voir aussi en panique et dans une hâte sans précédent pour en terminer. Je donnai un coup de pied qu'il esquiva en se jetant sur le côté, près d'un arbre.
Quelque chose clochait, quelque chose me paraissait anormal dans ce combat mais je ne pouvais pas mettre le doigt dessus. Cela me déconcentrait à un tel point que je frappai directement un arbre avec mon tibia. Mon assaillant en profita pour planter une de ses dagues dans ma jambe et la retirer dans l'espoir que je me vide de mon sang. Il y avait eu une grande giclée... temporaire. Ma plaie se referma dans l'espace de deux minutes. L'assassin n'abandonna pas pour autant, croyant que j'étais limité dans une regénération magique. Cette limite, je ne l'avais jamais atteinte et je ne comptais surtout pas y arriver cette journée-là. Reculant sur une jambe, mon regard croisa celui de la jeune fille. À genoux, le regard tournant vers le ciel, une main sur une plaie, c'était donc ça. Les bruits de leur combat avait cessé. Pendant cette remarque deux dagues se plantèrent dans ma chaire profondément. Une fut plantée sous le coeur, la seconde sous mon trapèze droit. Je poussai une plainte et retirai ces dagues minables de mon corps en les laissant retomber parterre. Le voilà qui revenait à la charge. Il n'eut pas le temps de bouger plus qu'un centimètre que ma lame située à mon avant-bras l'avait sectionné en deux symétriquement.
Je me laissai tomber sur le derrière, me reposant de ces dernières manoeuvres. Ces dernières blessures avaient beaucoup plus de difficulté à se refermer. Je regardais en grimaçant le corps immobile de la jeune femme. Ce combat était considéré dangereux à l'avance, pourquoi avait-elle risqué de s'en mêler? Elle avait eu la possibilité de partir, mais au lieu de ça, elle a préféré montrer qu'elle avait du coeur au ventre juste pour me gonfler à bloc... Mon corps hors de danger, je me levai et m'approchai de la jeune femme. Accroupi à côté d'elle, je lui tapotai l'épaule pour savoir si elle était toujours de notre côté. Voyant qu'elle était sans réponse, je me dis qu'elle avait sûrement perdu conscience... Je tournai son corps lentement pour voir l'état de sa blessure. Profonde, elle allait s'en tirer avec des soins. Je me levai vers un des corps inertes des types pour y prendre un lambeau de vêtement intact. Puis, je l'attachai autour du corps de la fille pour qu'une pression soit gardée. Je pris la fille dans mes bras et nous tirais de-là.
Notre destination était une clinique ou un hôpital le plus proche. Dès mon entrée, une infirmière se rua sur moi et me demandait ce qui s'était passé. J'en savais rien moi-même, comment pouvais-je lui répondre? Je répondis en bafouillant qu'elle s'était faite poignardée. Elle amena la fille dans une pièce où ça grouillait de médecins et moi comme un c*n, je restais planté-là à constater mon impuissance. Assis dans la salle d'attente, mes nerfs gigotaient de nervosité. Si cette fille mourrait, je ne savais pas comment j'allais le prendre. Avait-elle de la famille? Des amis? P*tain que je déteste faire le garde à l'hôpital... Mais si! Elle s'appelait... comment déjà? A..bé... L'abbé? Non, ce serait stupide qu'elle s'appelle comme ça. Elle venait d'une Guilde Légale, ça je m'en souviens! Comment faire pour rejoindre ces Guildes? BORDEL! Je frappais dans un mur de béton, le faisant craquer par ma marque. Me prenant la tête entre mes mains, je n'avais aucune idée de ce que je devais faire.
Moins d'une heure passa et le médecin vint me voir, m'informant que son état était stable. Je demandais à la voir et il me montra le chemin de sa chambre. Je fis mon entrée, le coeur gros, la lèvre sur le bord de craquer sous la pression, je me sentais coupable. Je pris place à côté d'elle sur un siège déjà installé. Je la regardais dormir dans un sommeil semi-paisible. Je regardais ensuite par la fenêtre de la chambre et versai une larme. Je me mordis aussi la lèvre au sang, angoissé de cette culpabilité. Je ne savais pas si elle pouvait m'entendre ou si elle dormait toujours, mais fallait que ça sorte... J'en pouvais plus.
J'sais pas si t'es là, mais... je tenais à m'excuser. Ouais ça veut peut-être rien dire pour toi, mais c'est à cause de moi que t'es clouée au lit, c'est à cause de moi que tu t'es pris une dague en pleine poire... Je tenais aussi à te dire que tu pouvais prendre le temps qu'il te faudra avant de revenir parmi nous, je ne te lâcherai pas d'une semelle. Je sais comment c'est que de se retrouver seul et enfermé entre quatre mur. Lâche pas prise Abbé... Quel c*n, j'ai déjà oublié ton nom... Quand on s'est croisés sur la route, j'ai eu l'impression que tu venais de passer une rude épreuve et que si t'as bes-
Je m'interrompis moi-même, essuyant une larme qui à nouveau voulait se rebeller contre ma virilité. Je me levai debout, hors de moi pour regarder par la fenêtre pendant je-ne-savais combien de temps... J'espérais seulement qu'elle refasse surface et que nous ne l'avions pas perdue pour de bon.
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Sam 30 Juin - 22:30 | |
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Abigail Phoibos
| . J'aurais voulu. Vivre mille autres vies. Partir d'ici.
Le noir t'étreint et tu sens une fleur mourante dans le creux des poumons. Le silence flagelle tes tympans. Le noir, cet esquisse inachevée de chimère fanées et de songes trop idéalisés. Que fais-tu, Abigail ? Ne sens-tu pas ce grouillement de médecins qui s'agitent autour de ta silhouette de poupée désarticulée ? Ne sens-tu pas ce trop de chaleur agréable? Les paupières closes, l'esprit s'agite, il se déchire contre les parois de ton encéphale. Mais toi, tu veux seulement te reposer.
Abigail, tu n'aurais jamais pensé. Tu n'aurais jamais pensé que le mot « perdu », si anodin soit il, épouserait ta personnalité avec perfection. Tu ne l'aurais jamais pensé, non. Tu avais jugé que tu aurais pu passer au dessus de tout ça. Mais pourtant, tu étais de nouveau cloîtrée dans draps blancs, dans une nouvelle clinique aux murs blancs. Tout paré blanc ; tu le devines à travers tes yeux fermés. Peut-être est-ce un signe pour accompagner les patients mourants dans leur voyage ? Pour qu'ils se disent, une fois que la vie se décolle d'eux, que le blanc, symbole de la pureté était là pour eux. Alors, pourquoi toi, tu ne vois que du noir ?Pourquoi tu ne vois pas le blanc comme eux ? Tu soupir, mais il n'y a que toi qui t'entends.
J'sais pas si t'es là, mais... je tenais à m'excuser.
Une Abigail est assise, plongé dans ses songes miteux ; les genoux contre son torse, enroulé par ses bras. Tout autour d'elle, tout est noir. Mais cette phrase parvint à retentir contre ton ouïe abîmée, si bien que ton visage se relève faiblement vers le son qui retentit faiblement. Ton menton allait s'abaisser de nouveau, lorsque la voix s'exprima avec plus de clarté.
Ouais ça veut peut-être rien dire pour toi, mais c'est à cause de moi que t'es clouée au lit, c'est à cause de moi que tu t'es pris une dague en pleine poire...
Un faible sourire aurait pu étirer discrètement ses lèvres, mais il n'en fut rien. L'obscurité qui ornait ton paysage fut troué par une onde lumineuse qui éclaira faiblement le visage d'Abigail. Plongé dans ses songes, l'obscurité se craquelait de toute part, comme si tout les ténèbres qui sectionnaient tes pensées étaient chassées par ses paroles. C'était incroyable, tout bonnement incroyable.
Je tenais aussi à te dire que tu pouvais prendre le temps qu'il te faudra avant de revenir parmi nous, je ne te lâcherai pas d'une semelle. Je sais comment c'est que de se retrouver seul et enfermé entre quatre mur.
Il le savait aussi ? Il était lui aussi, doté de cette solitude accablante ? Une fissure cisailla de nouveau l'ombre pour faire place à une luminosité chaleureuse. Il le savait, il était comme elle. Il pouvait la comprendre, et quand bien même, son discours réchauffa son cœur durci par les coups. Merci, The Crow, merci. Ne pas se sentir abandonner, délaissé ou mise à l'écart la fit sourire de nouveau. Senji, inconsciemment, venait de briser l'étau qui la retenait prisonnière depuis des semaines, après l'acte passé sur Légion. Senji, été là, avec elle. Elle ne se réveillerait pas seule comme à l'hôpital, tout irait bien. Oui, désormais, tout irait bien.
Lâche pas prise Abbé... Quel c*n, j'ai déjà oublié ton nom... Quand on s'est croisés sur la route, j'ai eu l'impression que tu venais de passer une rude épreuve et que si t'as bes-
Ces derniers propos, projeta les exquises frayeurs d'Abigail hors de son âme. Il faut se réveiller. Revoir le jour. Ouvrir les yeux. Ses yeux clignèrent frénétiquement, emmêlant ses paupières dans une valse lente. Son visage pivota vers la seule présence humaine, dans cette chambre. The Crow. C'était différent de sa dernière visite sur un lit d'hopital. Elle avait été froidement accueillit par des paroles presque brisante d'un jeune médecin qui se nommait Jiro Yu. Bizarrement, cet homme ne lui avait pas inspiré confiance. Mais Senji, bien qu'il était pourvu d'un caractère bien trempé, semblait être une personne fiable. Elle murmura, entre ses lèvres craquelées, d'un ton monocorde.
▬ Abigail.
Elle laissa un temps, sentant les secousses de la douleur au niveau de son abdomen.
▬ Abigail, c'est mon prénom.
Un sourire sincère illumina son visage ternies par des pensées obscures.
▬ Merci d'être resté là.
Elle se releva légèrement, la douleur interpella de nouveau ses sens alourdis. L'effet du sommeil avait été fructueux. Elle posa ses deux pieds contre le sol froid, une décharge la secoua légèrement. Elle ne désirait plus rester allongée plus longtemps. Non, désormais, elle désirait retrouvé sa guilde. Retrouver les paroles réconfortantes de Bob. Retrouver les sourires aimables des mages. Retrouver ce tout.
▬ Si tu as culpabilisé par rapport à ce qu'il s'est passé, je tenais à m'excuser moi aussi. J'ai toujours risqué maladroitement ma vie dans ce genre de choses. Si je t'ai alerté aussi, je voulais aussi que tu me pardonnes. Si une personne est fautive, c'est moi.
Elle ponctua sa phrase d'un mordillement de lèvre pour incarner sa gêne, et elle glissa une main derrière sa nuque pour la gratter légèrement. Elle baissa légèrement son visage, dissimulant la lueur de ses yeux bleus par quelques mèches blondes.
▬ Je sais que je ne suis pas quelqu'un de très douée, mais...
Elle releva sa tête.
▬ Tu es un adversaire rare qui mérite d'être combattu.
Cette phrase était un compliment. The Crow paraissait dur, sérieux. Mais au fond, il avait quand même eut le courage de la porter jusqu'à l’hôpital et être ici à son chevet, à son réveil. Senji était nervosité. Senji était des phrases agressives, mais en y réfléchissant, c'était quelque chose de beau.
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Mar 3 Juil - 21:01 | |
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Senji Kiyomasa
| Abigail... Mais c'était ça son nom! Merci toi là-bas qui arbore un teint blême! Je m'étais retourné lentement pour faire face à cette voix. Assise dans son lit, elle m'apparaissait faible, mais elle était lucide. Quelque chose avait changé les traits de son visage, mais je ne pouvais pas savoir ce que c'était. De son premier regard à celui-ci, quelque chose ma paraissait différent. Étaient-ce ses lèvres blanchies par la perte de sang? Son teint pâle qui s'agençait aux murs de l'hôpital? C'était autre chose, ça devait être autre chose! Elle me répéta son prénom dans le but que je le retienne pour de bon. Maintenant qu'elle était réveillée, je pouvais aller m'asseoir juste à côté sans risquer de lui écraser une jambe. Elle me remerciait d'être resté pour elle, et d'avoir patienté. Avait-elle entendu mon discours de mec sensible? J'espérais que non, au cas où elle décide de briser cette belle image que je garde de moi-même!
Je ne répondis pas clairement. Un seul son, un seul mot pouvait passer entre mes lèvres: «Bah!». Je n'avais pas l'habitude de remercier les gens comme je n'avais pas l'habitude d'être remercié. On m'a toujours traité comme un ingras qui ne méritait en aucun cas d'être flatté dans le sens du poil. C'était peut-être pour ça que je me contentais de me tenir loin des femmes... Elle parlait ensuite de culpabilité et se blâmait elle-même de cet échec qui aurait pu emporter sa vie vers les ténèbres de la mort. Mais j'avais sû être là, lui tendre la main pour la ramener parmi les vivants, parmi ceux qui ont l'espoir de retrouver leur paix personnelle. Pendant qu'elle se mordait les lèvres, je me dis que je devais lui répondre quelque chose de potable. Tel un père qui réconforte sa fille, je lui dis quelques mots, attendris de mes yeux paisibles:
Hé petite, on commence tous à quelque part. T'as pas à te sentir mal pour ça. Un jour tu seras certainement aussi forte que moi et tu sauras te débarrasser des méchants voleurs. Ne te pousse pas à travers tes propres limites. Si tu veux t'entraîner, vas-y, mais surpasse-toi sécuritairement et pas si la mort est à ta porte. J'sais que t'es une gamine et tout, mais il faut pas hésiter à crier ou à s'enfuir. Il faut pas en avoir honte non plus. Il faut pas se laisser abattre par l'ennemi parce que sinon, on le laisse gagner. Compris?
Pas très classe pour un second discours, mais je ne savais pas quoi dire à une enfant qui n'était même pas mienne! J'avais dit ça sur un coup de tête, sans réfléchir. J'avais dit ce qui me passait par la tête. Elle se savait peu douée. Elle me complimenta même, disant que je méritais d'être combattu. Pourquoi pas par elle? Elle ne se sentait donc pas à la hauteur pour m'affronter en face? Je trouvais ça plutôt dommage. Moi qui avais cru à un affrontement digne de ce nom... Je poursuivis donc aussi maladroitement:
Ne dis pas ça, t'as réussi à déraciner un arbre juste en le regardant! J'en connais très peu qui seraient capable de faire pareil. Pour le moment, je crois que tu devrais te reposer pour éviter que cette vilaine blessure s'ouvre. Tu veux que je te rapporte un truc à manger?
J'étais déjà relevé, prêt à partir et à revenir aussitôt. J'attendis sa réponse avant de partir à la recherche d'une machine distributrice. Voyant les trucs en question, j'appuyai sur les boutons pour qu'ils tombent tout en bas. Rien ne se passait. Je fronçais les sourcils et recommençai, mais toujours rien. Je frappai dans la vitre comme si je frappais à une porte. Mon pied passa à travers la vitre et je pris les trucs à manger et à boire pour les ramener dans la chambre. Ouais bon, les preuves qui m'accusaient de ce vandalisme étaient flagrantes. Les morceaux de vitre ornaient les plies de mon manteau.
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| | | Sujet: Re: Un recherché frustré d'être né [Abigail Phoibos] Sam 18 Aoû - 13:59 | |
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Abigail Phoibos
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Abigail réfléchissait de manière exquisément vague en retrouvant peu à peu sa lucidité perdue. Jamais elle ne réfléchissait au maximum. Jamais elle n'avait comprit ce qui se passait quand elle voyait des personnes se prendre la tête et se forcer à réfléchir. Ce qui se tramait dans leur cerveau lui restait inconnu. Mais cette abstraite interrogation se dissipa avec les pas qui s'approchaient d'elle. Son visage pivota avec une nonchalance vers Senji, elle capta un rassurement certain dans ses yeux. Ses yeux enflammés qui s'étaient mués en quelque chose d'étrange, ce quelque chose qui lui échappait. Elle avait l'impression injustifiée que c'était leur précédent combat qui avait influé sur sa folie belliqueuse, d'ailleurs, elle n'exigeait même pas connaître le sort qu'il avait fait connaître à ses mercenaires. Les élancements douloureux au niveau de son abdomen s'était interrompus, si bien qu'elle se contenta d'épier l'humeur de Senji. Il semblait calme, voir même fraternel. Ses propos se heurtèrent avec importance dans l'âme d'Abigail, entaillant son esprit d'une certaine nostalgie. Les conseils de Marth, d'Ike lui donna une joie incontrôlée au cœur. Elle se sentait sécurisée par ce qu'il lui disait et répondit à son discours d'un simple hochement de tête. Ses sens comparèrent aussi inlassablement ses deux visites à l'hôpital et elle ne put s'empêcher que le prétendu médecin Jiro Yu avait voulut lui nuire. Comme s'il avait attendu le moment importun pour lui sauter tendrement à la gorge. Encore cette désagréable impression injustifiée. Peu à peu qu'elle retrouvait des lambeaux de sa lucidité, elle avait l'impression de tout comprendre d'un angle de vue différent. Ses pensées convulsaient sous son encéphale, si bien qu'elle ne poursuivit pas ses réflexions, coupée de nouveau par Senji.
Ses paroles étaient maladroites, elle le remarqua au ton dont il s'était habillé. Senji était imprégné de maladresse, mais il était loyal et c'est bien cela qui attendrissait Abigail. Elle hocha une nouvelle fois la tête lorsqu'il quitta la salle. Une fois parti, elle se déshabilla pour revêtir ses vêtements pliés dans une armoire. Face à la glace de la chambre, elle palpa sa blessure méticuleusement pour être sure qu'elle ne se rouvrirait pas. Face à son reflet, Abigail contempla son teint affreusement pâle, qui n'avait cessé de blêmir à cause des événements passés. La teinte de ses yeux bleus avaient explosés et s'étaient teintés en deux disques aussi pâle que le ciel. Son corps s'était amincis, aiguisant un peu plus les traits de son visage. Néanmoins, elle se sentait soulagée et peut-être un peu sotte de vouloir partir sans prévenir. Un détail la tracassait mais elle ne parvenait pas à élaborer quelque chose de concret. Blue Pegasus, elle avait beau refoulé, cette guilde lui manquait. Il fallait qu'elle y retourne, mais elle devait déjà attendre le retour de Senji. Ses doigts se posèrent sur l'étoffe de son vêtement, repérant le trou de la lame qui l'avait éventrée. En fermant les paupières, elle s'imagina de nouveau la scène et un violent frisson sillonna sa chair. Brutalement ses paupières s'ouvrirent et un soupir s'échappa du seuil de ses lèvres.
Elle trônait là, comme une poupée dont on aurait oublié la valeur. Ses yeux fixaient le vide, jusqu'à entendre les pas bruyants de Senji retentir de l'autre bout de la porte. Lorsqu'il l'ouvrit, son buste mit un temps considérable à se tourner vers lui. En voyant les bouts de verre constellaient sa veste, Abigail ne mit pas longtemps à comprendre qu'il avait du dérober ses friandises d'un coup de pieds impatient. Elle se releva et étira ses bras vers le haut en baillant légèrement. Elle s'avança vers ses bras qui enlacés des barres chocolatées et autres sucreries, ses doigts triturent une friandise qu'elle porte à ses lèvres. Ses yeux se baissèrent vers les bouts de verres, on aurait pu les considéraient comme des constellations sous le manteau sombre de Senji. Elle resta debout, comme pour montrer qu'elle était prête à partir.
▬ Quelque chose me casse la tête en ce moment, avoua t-elle, il faut que je me dépêche d'y aller sinon ça va me rendre folle.
Ca n'avait ni queue ni tête en y repensant, mais c'était sûrement une phrase pour se repentir auprès de Senji qui l'avait guetté sans s'enfuir, sans faillir. Même si elle devait s'enfuir comme voleuse à cause de ce détail qui l'agaçait, elle tenait réellement à le remercier pour sa présence, et de l'avoir inconsciemment exorcisé de cette obscurité au préalable. L'émotion transformait son visage en quelque chose de déterminé, pour lui intimer que tout irait bien.
▬ [color=IndianRed]Pour te remercier, lorsque je serais assez forte. Je te défierai et je te montrerai que je serais devenue quelqu'un de fort. Mais avant ça, il faut que je règle certains détails.
Elle s'approcha de lui, se hissa sur la pointe de ses pieds et lui déposa un baiser amical sur la joue. Ne prenant pas gare à sa réaction, elle trottina jusqu'au battant de la fenêtre qu'elle ouvrit avant monter dessus. Elle finalement tourna la tête vers Senji, lui fit un très léger signe de main.
Quelques secondes après, Abigail s'était élancé dans les airs. Quelque chose lui oppressait le cœur, prêt à l'exploser. Blue Pegasus. C'était ça, le principal de ses maux mystérieux. Grâce à cette purge improvisée, elle s'était sentit capable de rejoindre sa guilde. Ce qui la constituait lui manquait indéniablement. Elle ferma de nouveau les yeux tandis que sa course s'accélérait, elle s'écria dans un hurlement libérateur.
« Merci The Crow ! »
Et elle disparut comme une ombre sinueuse en longeant la route asphaltée
- Spoiler:
Voilà, pour moi ça ferme le rp. Si tu veux conclure, je te laisse le faire. Désolée encore pour le temps et la qualité. En espèrant tout de même que ça te plaise !
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