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[Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire |
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| Sujet: [Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire Mar 10 Avr - 17:01 | |
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Adrien Campbell
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La souffrance n'est que le commencement de la victoire
Avec Magnus Faren
De retour à la Guilde, j'avais besoin de quelque chose pour décompresser de mon hérissement. Ce n'était pas la façon dont Bastian avait employé ses mots qui m'avaient frustré, mais bien qu'il utilise mon véritable nom. Ce nom qui m'était maudit, ce nom qui me rappelait mon passé sans cesse... Je ne savais plus si je voulais l'oublier puisque parfois, lorsque j'y repensais et ça me redonnait des forces, une volonté d'action. Sur le chemin du retour, jouant au solitaire comme toujours, je repensais à tout ça. Mon passé me rappelait toutes les souffrances que j'avais subies et qui faisaient maintenant partie de moi, de ma magie, le pouvoir dominant de mon physique. Si je reniais mon passé, je reniais aussi mon bref exil, mon corps d'origine. En fait, ce à quoi je devrais plutôt me sentir mal, ce serait quelqu'un qui abuserait de mon surnom et qu'il ne m'appelle que par ça. Kusodari... un surnom que je m'étais donné comme couverture pour oublier Adrien. Je soupirai, me disant que ma façon de penser devenait de plus en plus incohérente.
Le voyage de retour me parut plus court. Était-ce parce que je m'efforçais de réfléchir? Je descendis du train en vitesse et marchai un peu dans la ville. Je n'avais pas envie de tous les revoir en même temps. De toutes façons, après ce qui venait de se passer, ils pensaient sûrement à aller se reposer. L'air frais à l'odeur neutre me faisait du bien. Ayant été en contact avec la fumée, mes poumons en avaient pris un coup. Ce n'était pas parce que ça m'était mortel, mais plutôt parce que je m'y sentais inconfortable. J'avais l'impression d'avoir avaler un os de travers et qu'il restait coincé au niveau du plexus. À l'écart, je me mis à tousser un bon coup où je pus voir un nuage de poussière s'en dégager. Je soupirai de soulagement avant de poursuivre ma randonnée habituelle dans l'obscurité. Il n'avait rien de spécial, tout était calme. Cette marche de santé m'avait permis de refaire le point et de revenir à un pouls normal et constant. Je retournai alors à la Guilde qui parut moins vivante qu'à notre départ. Cette mission inattendue nous avait dispersés. Pour certains, ça les avait épuisés, pour d'autres, ils voulaient seulement avoir la paix d'esprit.
Je me rassies donc sur mon siège situé dans le coin de la Guilde et profitai de ce moment pour me reposer. Je savais que personne ne viendrait. Les gens sont beaucoup moins influencés lorsqu'ils sont seuls. Cela fait longtemps que je ne rêve plus, longtemps que je ne ressens plus d'affection, d'amour. J'avais nonobstant découvert de nouvelles sensations au niveau du corps. Mon ancienne peau de marbre ne me permettait pas de ressentir au toucher. Cette fois, le simple fait que de pouvoir me faire saigner me fait frissonner de bonheur: chose que je n'avais pas ressenti avant. Je me réveillai alors en fin d'après-midi. Quelques personnes avaient été de passage, mais je ne voyais pas de changement flagrant, alors ils se sont abstenus d'accomplir un plan diabolique à mon égard. C'était tant mieux parce que je n'avais pas le temps de courir après des gens comme eux. Les yeux grands ouverts, je vis qu'un des membres de la Guilde, fraîchement arrivé était debout devant le panneau des missions. Je me relevai et marchai vers lui, silencieux. Je le vis décrocher l'une d'entre elles. Je la lus rapidement avant de siffler quelques mots:
| Adrien : «Désirez-vous la faire avec lui? Cette chance pourrait donner un positif produit.» |
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| | | Sujet: Re: [Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire Mar 10 Avr - 20:09 | |
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| Oméga était finalement sauvé, bien que la majorité des habitants du village aient été tués. Toute la troupe montait à présent les montagnes de fer, retournant à la guilde. Certaines personnes avaient l'air heureux, probablement parce qu'ils avaient eu l'occasion d'étanché leur soif de sang. D'autre semblait exténué et épuisé. Quelques rares personnes encore, comme Magnus, étaient insatisfaites. S'ils auraient rejoins le village plus tôt, qui sait combien de personnes auraient pu être sauvé? Quoi qu'il en soit, c'était du passé, maintenant, et on ne pouvais que vivre avec.
Durant l’acensions, Magnus s'éloigna un peu du groupe, ramassant ses guettas abandonné là par leur propriétaire pour arriver plus vite à la gare. Le jeune moine les ramassa avant de les chausser. Ses pieds lui faisaient très mal, et ses avec soulagement qu'il recommença à marché sans risquer de se les coupé en marchant sur une pierre.
Levant les yeux plus haut sur la montagne, il aperçu quelques personnes qui entrait déjà dans la guilde. Il accéléra donc, se rappelant qu'il avait laissé son sac là-haut, au milieu d'un repaire de bandit de premier ordre: toutes ses économies se trouvaient dans se sac.
Il passa donc la porte de la guilde, et fut soulagé de voir que la table où reposait sa besace était libre. Il s'y rendit, le pas lourd, et se laissa choir sur une chaise. Magnus regarda les mages retardèrent qui passaient par la porte, les détaillant rapidement. Ils allèrent tous s'affaler dans une chaise, commandant une bière au barman. Simplement en les regardant, Magnus savait que la quasi totalité d'entre eux étaient plus souvent à boire ici qu'en mission.
Parlant mission, Magnus était curieux. Il se rendit vers le tableau, situé près du comptoir au fond de la grande salle. Sur le tableau étaient accrochées diverses feuilles. Les requêtes étaient évidemment illégales et désapprouvé par le conseil. Les demandes de meurtre et de vol revenaient souvent. Magnus vit qu'une demande avait été envoyé par un petit village non loin de la montagne. Celui qui l'avait envoyé spécifiait que la population paillait une taxe de protection à Silver Fang. Le moine s'en doutait, il s'agissait plutôt d'une promesse de non-agression. Toutefois, la guilde défendait ceux qui acceptait de pailler. Et ce village demandait protection. Leur milice, chargé d'éloigner les bandits, étaient inefficace.
-Désirez-vous la faire avec lui? Cette chance pourrait donner un positif produit.
Magnus manqua de sursauté. Derrière lui se tenait un type à la peau horriblement pâle. Plusieurs balafre courait sur son visage et disparaissaient sous ses vêtements. Ses seuls yeux jaunes pourraient suffire à effrayer les gens.
-Heum... pardon?
Magnus repassa la phrase de l'homme dans sa tête. Qui était ce lui? Magnus tourna la tête pour regarder derrière sa propre personne, sans voir qui que se soit. Il se dit que son interlocuteur devait être le genre d'individu étrange qui parle d'eux même à la troisième personne. Et son parlé était tout aussi bizarre. Magnus haussa intérieurement les épaules. Ces détails n'étaient pas important. Ce serait plus facile d'entraîner des gens à plusieurs. De plus, cette collaboration lui permettrait de rencontrer un membre de la guilde, et d'en apprendre plus sur celle-ci: de qui devait-il se méfier, qui était fort et qui était faible.
-D'accord, pourquoi pas. Mais je pars tout de suite, donc... j'espère que vous avez encore la force de voyager. Magnus plia la feuille de mission, et retourna à sa table. Il mit la requête dans son sac, avant de lancé celui-ci sur son épaule. Il retourna voir le balafré, et lui tendit la main.
-Magnus Faren. Et toi?
Après les présentations et les préparatifs pour le trajet, les deux hommes quittèrent le repaire. Une bande de bleus voulant apprendre à ce défendre les attendait. Durant le voyage, Magnus exposa ses questionnement passé à son compagnon de marche. Durant le sauvetage, il avait déjà appris que Oméga était un membre important du groupe et que Bastian était le master. Qui étaient les autres? Y avait-il des vantards qui prétendaient être plus fort qu'il ne l'était vraiment? Des gens qui gardait le profil bas mais qui possédait une force dévastatrice? Bref, il voulait avoir un aperçu de la force de la guilde.
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| | | Sujet: Re: [Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire Mer 11 Avr - 17:14 | |
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Adrien Campbell
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Le jeune homme en m'entendant parler derrière lui rafla le sursaut. Je ne savais pas si c'était parce qu'il s'attendait à voir un autre visage ou parce qu'il était concentré, mais en tout cas, ce n'était guère voulu de ma part que de lui faire battre son coeur aussi rapidement. Cela lui prit de longues secondes avant de me répondre. Voyant son expression faciale, je pus déterminer qu'il cherchait quelque chose intérieurement. Il accepta tout de même mon offre et commença à plier bagage. Il espérait cependant que je sois prêt moi aussi à me lancer dans cette mission maintenant. Celui-ci était tout nouveau dans la Guilde, précédé de ma personne, mais il apprendra rapidement à me connaître. Pour quoi que ce soit, peu importe le sujet où on me lance, j'étais toujours déterminé et prêt à rendre service. Peu importe les origines de ces services, mon arme était pour servir autrui. Le jeune homme me présenta sa main pour faire les présentations. Je ne lui souris que légèrement avant de lui répondre en prenant sa main et la serrer amicalement:
| Adrien : «Adrien... Campbell...» |
Ces mots avaient été sifflés glacialement. Je n'aimais pas vraiment ce nom, mais en même temps, c'était le seul qu'on m'avait donné. L'autre, je me l'étais donné moi-même et je l'aimais encore moins. Nous partîmes donc à la suite de cette brève présentation et je répondis à toutes ses questions. Enfin, je lui répondais du mieux que je pouvais puisque j'étais moi aussi récemment entré à la Guilde. Je lui rectifiais que Bastian n'était qu'un haut gradé de la Guilde et que le véritable Chef était en réalité Clifford. Bien que ce dernier soit rarement présent à la Guilde, on pouvait croire que Bastian était notre Chef. Il avait énormément d'influence sur la Guilde, mais n'était pas le Chef officiel. Je lui dis aussi ma façon de penser concernant Oméga. Pour moi, il n'était qu'un membre parmi tant d'autres qui avait su toucher une corde sensible à Bastian. Pour ma part, je m'en tenais loin le plus possible à partir de maintenant puisqu'il avait tué un grand nombre d'innocents. S'il pouvait payer par sa mort, cela ferait mon bonheur, mais pas celui de Bastian. Il m'avait empêché d'en finir avec lui, alors nous étions encore coincés avec lui sous les bras.
Bavarder un peu avec un membre de la Guilde m'avait fait un peu de bien. Cela m'avait dégêné légèrement, m'avait détendu quelques nerfs encore bien droits vis à vis cette façon de penser des Guildes. Étant un solitaire naturel, vivre en communauté ne me va pas comme un gant. Avec le temps, qui sait, je m'y ferai. Je pouvais déjà ressentir le début d'une complicité avec Magnus, mais rien d'extravagant. Nous venions à peine de nous connaître après tout. Arrivés à Oaktown, nous nous dirigions vers le camp d'entraînement de ces fameux gardes. Je trouvais même pathétique qu'ils ne soient pas capable de faire cet entraînement eux-mêmes. Plusieurs choses s'étaient produites dans le quartier, mais en quoi cela empêcherait les supérieurs que de former leurs hommes? Je ne comprenais pas cette façon de penser, mais nous devions nous y faire ne serait-ce que pour cette journée-là. Je regardais mon camarade une dernière fois avant d'entrer dans le bâtiment où nous pouvions voir des pancartes de direction diverses. Ce qui nous intéressait, c'était de rejoindre le bureau du responsable pour lui signaler notre arrivée. C'était ma première fois à me déplacer en plein jour et aux yeux de tous. En compagnie de quelqu'un d'autre, j'avais l'impression que cela me dérangeait moins. L'homme avait qui j'étais faisait partie du même groupe que moi, alors je n'avais pas à me méfier de lui. J'offris l'honneur à Magnus d'entrer en premier dans le bureau, la surprise d'un visage étranger se fera moins béante. L'homme leva les yeux lorsqu'il vit Magnus entrer, et se leva complètement de sa chaise en me voyant à mon tour.
| Capitaine : «Je peux vous aider Messieurs?» | Je me taisais pour cette partie de la mission. Je ne savais pas quel effet allait donner mon intervention vocale, alors je préférais laisser mon coéquipier le faire. J'espérais seulement qu'il prenne assez de précautions pour ne pas révéler nos véritables identités. Même si c'était pour une bonne action, des gens qui connaissent nos visages, pourraient nous reconnaître ailleurs, pour une situation où nous sommes accusés de quelque chose de grave. Je ne savais pas s'il allait me présenter par lui-même, mais je me devais de retenir le nom qu'on me donnera à ce moment-là. Je regardais mon coéquipier et le capitaine à tour de rôle lors de leur discussion sans rien dire.
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| | | Sujet: Re: [Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire Sam 14 Avr - 3:38 | |
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| Magnus et Adrien avait marché durant plusieurs heures. Adrien faisait preuve de patience à l'égard de la curiosité de Magnus concernant la guilde. Cette marche avait donné l'occasion au jeune moine d'en connaître plus sur cette organisation, dont il faisait maintenant partit. Arrivé à la ville d'Oaktown, ils aperçurent un peu à l'écart un campement, de toutes évidences le camp d'entraînement où ils devaient se rendre.
En entrant dans la petite palissade qui clôturait les installations, Magnus regarda autours. Il y avait un grand terrain de pratique. La journée était assez avancé, si bien que les soldats avait déserté le terrain. Ils devaient se trouver dans les cabanes et les tentes construites contre les murs de la palissade. Au fond du terrain était planté un bâtiment massif. Magnus et Adrien échangèrent un regard entendu, et s'y dirigèrent.
Ils aboutirent dans un hall d'entré, fréquenté par quelques personnes. Inspectant un panneau d'information, ils prirent la route du bureau du capitaine. Magnus ouvrit la porte en premier. Un homme seul se trouvait dans la pièce, assit derrière un bureau à remplir de la paperasse. Il leva un œil interrogatif vers Magnus, mais sa mine sévère perdit instantanément de l'aplomb lorsqu'Adrien fit son entrer. Il faut dire que le physique de ce dernier ne laissait personne indifférent.
-Je peux vous aider Messieurs?
Magnus fit tomber son sac devant lui, et fouilla à l'intérieur. Le capitaine se raidit. Il craignait peut-être une agression... plutôt que de sortir une arme de sa besace, le moine prit plutôt la fiche de requête, et la tendit à qui de droit. Le capitaine déplia la feuille et la lue rapidement.
-Ha! Vous êtes arrivé... Bien! Et qui êtes vous?
Magnus se tourna vers Adrien. Voyant que celui-ci était décider à ne pas ouvrir la bouche, il réfléchit à toutes vitesses. Il ne pouvait évidement pas dire qu'ils faisaient partit d'une organisation criminelle.
-Nous sommes deux mages itinérant, mais nous avons quelques amis dans certaines guildes. C'est là que nous avons trouvé votre demandes. Donc, vous voulez un entraînement particulier pour vos soldats?
-Ou... oui, c'est cela. Il fera bientôt tard, et l'entraînement de la journée est terminé depuis un bon moment déjà. Nous allons vous procurer une chambre pour la nuit, et vous participerait à l'exercice demain, si vous voulez bien me suiv...
-Rassemblez vos hommes sur le terrain d'entraînement, nous allons commencer bientôt.
-Mais... il est tard, et...
-Les bandits attaquent la nuit et non le jours. En situation réelles, vos hommes ne resteront pas les bras croisé à rien faire devant des criminels parce qu'ils se sont entraîné pendant la journée. Sur ses mots, Magnus fit un signe à Adrien, et sortit. Réunissez vos hommes.
Le capitaine devait avoir l'air bien piteux dans son bureau. Il mit quelques secondes à suivre les deux mages dans le couloir. Les trois hommes se rendirent devant le champs de pratique. Magnus plongea un regard froid et autoritaire dans celui du capitaine, l'invitant à procédé.
-SOLDATS! EN RANG!
Il y eu un moment d'hésitation parmi les hommes. Lorsqu'ils virent que leur capitaine n'avait pas l'air de plaisanter, ils se précipitèrent devant leur supérieur.
-Soldats, c'est deux hommes vont vous entraîner aujourd'hui. Vous vous adresserez à eux... Le capitaine baissa le ton, puis se tourna vers Magnus. Au fait, vous ne m'avez pas dit vos noms?
Magnus remplaça le capitaine à titre d’orateur.
-Nous appelez sergent ou quoi que se soit d'autre ne fera pas de vous des meilleurs combattants! Moi et mon collègue allons évaluer vos compétence avant de commencer l'entraînement. Je veux voir devant moi le meilleur d'entre vous! MAINTENANT!
Après quelques secondes d'hésitation, un grand homme à la musculature imposante s'avança et se planta à un mètre devant lui. Magnus, lui-même assez grand, regarda l'homme qui s'était présenter devant lui. Bien que celui-ci le dépassait quelques peu, le moine réussis tout de même à le regarder de haut.
-Où est votre arme, soldat? Vous ne vous attaquerez sûrement pas à un mage à main nues! Allez la cherchez!
Pour appuyer son ordre, Magnus leva d'un mouvement sec son pied, l'appuya contre le torse du soldat et poussa celui-ci vers l'arrière. Le soldat réussis à retrouvé l'équilibre avant de trébucher, et se précipita jusqu'au râtelier le plus près. Magnus ne prêta pas attention à sa course, fixant les soldats les uns après les autres. En son fort intérieur, il se dit que l'entraînement pouvait finalement commencer.
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| | | Sujet: Re: [Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire Lun 16 Avr - 17:16 | |
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Adrien Campbell
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Magnus utilisait les mêmes méthodes que moi en ce qui consistait le premier contact avec le demandant de la mission. Il n'y avait guère de présentations officielles puisqu'il n'y avait aucune raison de le faire. Nous étions ici pour accomplir une mission, rendre service aux demandeurs et ils n'avaient pas à nous obliger de révéler notre identité réelle. La réaction vive de mon compagnon obligeait justement le Capitaine à passer à l'étape suivante et éviter que nous inventions des noms pour notre couverture. Le ton qu'employait le jeune moine était strict et ne pouvait pas laisser cet officier indifférent. Nous n'avions pas fait tout ce chemin pour nous reposer et un entraînement en soirée avait été justifié par Magnus. Ses arguments réussirent à convaincre notre demandeur. En fait, c'était plutôt la pression que nous osions mettre en jeu qui le fit plier. Nous étions sortis de notre propre gré sur le terrain et attendions avec une certaine impatience que les soldats soient rassemblés. Cela se fit quelques secondes plus tard. Ce dernier demanda à nouveau nos noms et Magnus rétorqua avec une argument supplémentaire. J'eus un sourire en coin. Même s'il était tout nouveau dans la Guilde, il fallait dire que le jeune homme en avait énormément dans le ventre. Magnus demanda à ce que le plus fort d'entre eux se présente et vienne l'affronter. Celui-ci n'était pas du tout prêt et se fit renvoyer avec force près du support d'armes.
Je sentis mon compagnon prêt à se battre. J'eus qu'un simple rictus avant de me placer bien droit, dévisageant chaque soldat jusqu'à la profondeur de leur coeur. Ils comprirent qu'avec ce frisson dans le dos, qu'ils devaient s'armer s'ils voulaient survivre. Ils s'armèrent donc rapidement en se poussant les uns contre les autres pour éviter d'être éventrés par nos simples coups d'oeil. Finalement prêts, nous pouvions les sentir trembler de peur. Ceci était déjà un indice qui nous révèlerait l'instant où ils seraient prêts. Pour le moment, nous jugions qu'ils n'avaient aucune chance de survie la nuit. Je m'avançais de quelques pas lents et levai la main droite de sorte à ce qu'elle pointe à droite jusqu'à ce qu'elle égalise la hauteur de mon épaule. Je les sentis gigoter entre eux, se pousser à savoir lequel viendra en premier. On pouvait en entendre chuchoter entre eux et leur manque de concentration m'enrageait légèrement. Nous n'étions pas venus pour faire les clowns, mais pour discipliner cette bande d'enfants mal élevés.
| Adrien : «Cessez d'être aussi intimidés.» |
La longue cicatrice qui parcourait une grande partie de mon corps s'illumina et se décrocha de ma peau. La lumière jaunâtre se changea en fil barbelé vivant qui se tenait à ma droite, le bout frôlant à peine le sol. À peine fut-il apparu qu'il se jeta dans la foule de gens comme un taureau enragé. Il piqua en plein centre pour séparer l'armée en deux. Lorsque la séparation fut faite, le fil tranchant se dirigea vers les soldats qui m'étaient assignés afin de les repousser de l'autre groupe. Ils bloquèrent du mieux qu'ils pouvaient avec leur lance, mais ils étaient repoussés par la force magique qui se dégageait de mon arme. Même en se poussant les autres sur les autres, leurs pieds glissaient sur le sable. Je les entendis se donner des ordres entre eux, mais ils ne voulaient pas coopérer, préférant sauver leur peau. Je soupirai et augmentai la force envoyée sur eux d'un coup sec. Ils ne purent la supporter et tombèrent les uns à la suite des autres comme des dominos. Ils se relevèrent lentement et lourdement et je n'appréciais pas leur façon de faire. Mon arme s'amusa donc à être une corde à danser mortelle, forçant les soldats à se relever au pas de course et sauter. Je les vis déjà transpirer à grosses gouttes.
La chose ne faisait que commencer et déjà, ils étaient épuisés. Était-ce à cause de l'entraînement qu'ils avaient suivi juste avant le nôtre? Possible. Le fil les entoura donc tous pour les forcer à former un cercle. Ils semblaient essayer de résister à nouveau, mais rien ne bougeait. Ils étaient dispersés et encore quelques uns ne voulaient rien faire. Je serrais encore plus fort la prise pour qu'ils comprennent que s'ils n'agissaient pas, ils allaient tous être décapités. Je ne voulais pas tuer d'innocents parce que justement ils font à leur tête. Je pris la peine de voir quelques instants comment mon coéquipier s'y prenait pour entraîner ses soldats. Le fil agissait de lui-même, alors ma concentration pouvait être amenée ailleurs en même temps. Je remis mes iris jaunes sur ma situation et rien n'avait changé.
| Adrien : «Travaillez en équipe ou mourrez en équipe.» |
Le fil devint encore plus tendu et les soldats se mirent à râler aux autres parce qu'ils n'arrivaient plus à tenir. Ils se regardèrent entre eux et mirent finalement leurs mains à la pâte pour repousser mon arme. Ils réussirent à tenir un bon moment. Enfin, jusqu'à ce que mon arme s'évapore d'une fumée sombre et réintègre ma peau. Cela laissait un moment de répit à ces soldats et à moi-même pour que nous puissions reprendre des forces. J'avais rarement poussé mon fil au bout de ses limites, mais je croyais nécessaire de le faire maintenant. Cela forçait le travail d'équipe à ces chers soldats et augmentait leur endurance physique. Le soleil faisait de plus en plus place à la lune et ils ne pouvaient presque plus voir ma silhouette correctement. Mes yeux par contre illuminaient dans l'obscurité, révélant facilement ma position, mais ne reflétait pas mes futures actions. Nous nous tenions prêts pour la deuxième ronde, nous étions fort avancés.
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| | | Sujet: Re: [Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire Ven 27 Avr - 4:46 | |
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| Alors que j'attendais que le ''meilleur'' revienne avec son arme, mon compagnon invoqua un long fil barbelé magique, sortit d'une cicatrice de son corps. Ce fil sépara les troupes apeurées en deux. Je cru donc comprendre qu'il souhaitait que l'on s'occupe chacun d'une moitié des soldats. La moitié qui m'était allouée se concentrant sur le spectacle offert par Adrien, je cru donc utile de ramené leur attention vers leur assaillant, c'est à dire moi.
-Enerugi Zei!
Je frappai dans mes mains, illuminant celles-ci d'une lumière électrique. Je m'élançai à toute vitesse vers le soldat le plus près de moi, le frappant de mes deux paumes. L'homme ressentit une puissante poussée, comme si son âme était projetée vers l'arrière en traînant son corps dans sa course. Il voltigea sur quelques mètres, s'abattant sur ses frères d'armes comme sur des quilles. C'est hommes devaient comprendre qu'ils y passeraient en même temps, et non un groupe après l'autre.
-Ce n'est pas un spectacle; c'est un entraînement!
Quelques-uns semblèrent s’éveiller, et me chargèrent, la lance pointer vers mes côtes. Je profitai de leur désorganisation. Comme ils n'étaient pas en formation, ils arriveraient à ma hauteur les uns après les autres. J'esquivai la lance du premier en m'écartant d'un pas. Je ne saisit de l'arme et tirai du coup. Mon assaillant, surprit par ma manœuvre, fut déséquilibré. À l'aide de mon nouveau bâton, j'achevai de le faire tomber en la mettant en travers de son chemin. Alors qui tombai dans la terre, je lui assénai un solide coup dans le dos.
-Tu serais mort...
Je levai mon arme au-dessus de ma tête puis l’abattit brutalement sur le sol, vers les arrivants, tant pour les intimider que pour décrocher la tête de la lance. J'éviterai ainsi les blessures inutiles. Dans un même mouvement, je m'accroupit et fit un tour sur moi même, le bâton vers l'extérieur. Deux soldats furent fauchés aux jambes et perdirent pieds. Je me remit en position, plantant mes pieds fermement au plancher des vaches. Ramenant le bâton vers moi, je redéployai mes bras vers le dernier agresseur. Il reçu un solide coup au ventre, si bien que ses genoux fléchirent. J'observai alors le reste des troupes qui me faisait face. Sur la défensive, pointant leur lance ou leur épée vers moi, ils semblaient très peu enclin à s'approcher.
-Je suis un mage: je suis plus fort et plus rapide que vous. De plus, je peux utiliser la magie en cas de besoin... votre seul avantage, c'est d'être nombreux, alors ne venez pas vers moi les uns après les autres!
Cette remarque était destiné aux quatre hommes que je venait d'exclure de l'affrontement, mais surtout au reste du groupe.
-On ne vous à rien apprit dans ce camps? Être en formation serrez, par exemple?
À ses mots, quelques esprits sortirent de leur torpeur. Ils se mirent à beugler des ordres et des consignes. Difficilement, ils s’organisèrent. Voyant que ça n'allait pas, ils recommencèrent. Je secouai la tête. Une seule personne doit donner des instruction, sinon, c'est le chaos. Je levai lentement et discrètement mon pied gauche, de quelques centimètres seulement.
Je me concentrai, de manière à envoyer une dose massive d'énergie magique à mon cœur, qui lui redirigerait cette énergie vers mon pied gauche. Ce dernier se mit alors à luire d'une lumière bleue. Discrète d'abord, puis de plus en plus puissante. Quelques éclairs commencèrent à courir autours de mon pied. Devant moi, les hommes étaient finalement en formation acceptable. Ils formaient une ligne. Chaque soldat en avait un autre derrière lui. Ils avançairent vers moi. La ligne se mit à s'enrouler autours de moi, m'encerclant totalement. Les lances pouvaient presque me toucher. Toujours en équilibre sur mon pied droit, j'utilisai mon propre bâton dans un arc de cercle. Les lances devant moi furent écartées, me laissant le champ libre. D'un bond, je plantai mon pied gauche dans le ventre du guerrier qui me faisait face.
-Enerugi Shodo!
Il y eu comme une déflagration d'énergie. Une puissante impulsion repoussa les troupes devant moi et sur mes côtés. Moi même, je perdit l'équilibre, tombant sur le dos. Je devait décidément trouver un moyen de résister à ma propre technique. Remit de leur surprise, les hommes derrières moi me menacèrent rapidement de la pointe de leur lame. Je m'étais décidément moi-même mit hors combat...
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| | | Sujet: Re: [Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire Ven 27 Avr - 16:20 | |
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Adrien Campbell
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Magnus était un brave et fort coéquipier. Il avait aussi de nombreuses idées qui se manifestaient petit à petit dans sa tête. Je ne savais pas si je pouvais le qualifier de stratège, mais il était un sacré combattant. Il savait se débrouiller dans toutes sortes de situations et se donner l'avantage lorsqu'une opportunité se présentait. Peut-être que lui et moi trouverons un moyen de nous compléter comme Bastian et Noah le font. Si l'homme en question n'est pas celui-là, je trouverai bien quelqu'un d'autre. Pour le moment, je m'entends très bien avec celui-ci et il n'y a pas de bagarres en vue. Pour certains moments, on aurait dit qu'il lisait dans mes pensées. Je n'avais pas besoin de parler pour qu'il comprenne. J'aimais les situations comme celles-ci. Si Magnus avait été un grand bavard, je ne crois pas que les étincelles auraient été aussi magiques et brillantes.
La pause terminée de mon côté, la deuxième ronde allait commencer. Je me tournai vers eux. Mes yeux illuminaient d'une flamme jaunâtre. Je me reculai le plus à l'obscurité possible. Je ne voulais tout de même pas me présenter sur un plateau d'argent... Les hommes se regardèrent entre eux en chuchotant quelques mots. Ils se demandaient s'ils connaissaient la suite des événements. Aucun n'avait la réponse. Tiens donc... même pas une petite idée? De ma cicatrice en forme de corps humain, une lumière jaillit. Une main en sortit, puis une autre. Un corps se hissa hors du mien comme si il se déterrait de sa tombe. Le mort-vivant finit par s'en sortir. Son corps encore mou chuta au sol. Je me penchai vers ma création et lui caressai le visage du revers de ma main. La femme était de taille moyenne, la couleur de ses cheveux était aussi flamboyante que le feu. Son visage d'ange ne présentait aucune menace. Je lui tendis ma main et elle s'en servit pour trouver l'équilibre sur ses deux jambes..
| Adrien : «Saurez-vous trouver le moyen? Trouvez avant qu'elle ne vous prenne vos biens.» |
Ma création s'avança lentement vers ces soldats indécis. Ses pieds n'étaient pas droit dans sa démarche, son corps se tenait d'un côté, ballotant au rythme de ses pas. La seule voix qui provenait de sa bouche était un soupir de mort. Elle s'avança vers le soldat le plus près et tendis les bras. Le soldat ne comprenait pas. Pour lui, c'était une pure et innocente jeune femme. Il se laissa séduire par la danse de la mort avant d'être attrapé. La femme serra son étreinte autour de l'homme. Alors qu'il referma ses bras autour d'elle, ma Roxane le mordit violemment au cou, le faisant pousser un cri de souffrance et de surprise. La femme fit bousculer l'homme pour qu'il tombe sur le dos. Certains d'entre les soldats restèrent figés devant la scène, d'autres, se posaient des questions pour l'heure de sa mort. Un d'entre eux fit preuve de sang froid et frappa de son pied puissant le corps de la femme. Il se pencha sur le blessé en criant des ordres pour qu'on vienne le soigner. Il ne craignait rien, ce n'était qu'une blessure de surface. La femme continua son carnage et mordit un soldat au mollet. D'autres esprits se réveillèrent et les lances furent piquées à travers son corps. La femme s'arrêta de mordre devenant immobile. Je souris aux ténèbres alors qu'ils prirent son pouls pour constater son décès. La chose qu'ils auraient du se rendre compte depuis le début, c'était que ce corps était déjà mort. Les lances furent retirées de son corps et le carnage se poursuivit. Elle se permit de mordre la chaire autant de fois qu'on lui permit de le faire jusqu'à ce que quelqu'un décide de lui trancher la tête.
| Soldat : «C'est quoi ce truc-là?» |
La cicatrice représentant le chien s'était illuminée. Un chien en sortit en bondissant. Il regardait son maître avant de s'élancer dans la foule pour emprisonner le bras d'un d'entre eux dans sa mâchoire. Le chien se faisait bousculer à son tour, transpercé de toutes parts. Puis, ils comprirent que la tête était un point faible flagrant. La tête tranchée, les deux corps se volatilisèrent en poussière obscure. Ils avaient appris plus qu'une chose ce jour-là. Il leur suffisait maintenant d'appliquer leur apprentissage. Je me tournais vers Magnus qui lui aussi avait terminé de les entraîner. D'un signe de tête approbateur commun, nous quittâmes le camp d'entraînement sous les yeux mauvais des soldats. Nous nous rendîmes au bureau récolter notre dû et nous quittions les lieux les poches pleines et le sourire aux lèvres.
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| | | Sujet: Re: [Mission] La Souffrance n'est que le commencement de la victoire | |
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