| Sujet: Uzume VS Ash | Combat à mort entre deux idéaux Mar 3 Avr - 19:06 | |
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Ash Tomoe
| Comment la soeur d'Uzume fut honorée grâce à Ash, comment Uzume retrouva la mémoire ainsi que son véritable prénom et comment elle perdit toute envie de vengeance.
Précédemment pour Uzume : L'Améthyste ! Des talons qui claquaient contre les pavés. La démarche non habile, le déhanchement trop prononcé, les bras qui se balancent pour trouver un meilleur équilibre ; voilà la silhouette d'Uzume qui s'avançait dans les ruelles d'Era. Elle revêtait son corps artificiel, le plus puissant, car cette soirée allait être une soirée de violence totale et de dépravation sans limite. Elle avait eut vent qu'une petite fête bourgeoise allait se dérouler dans un manoir dans les quartiers aisés d'Era. Directement, elle s'était excitée d'une manière exécrable. Elle avait eut l'envie profonde et délicate de s'inviter à cette soirée, de massacrer chaque homme et chaque femme présente sur les lieux. Cela serait le premier acte pour amorcer sa vengeance. Le royaume de Fiore avait tué sa sœur. Elle allait la venger en tuant chaque personne du Royaume. Et le massacre commençait ce soir. Elle n'allait pas se présenter comme étant de Purple Bugloss, la guilde qu'elle avait tout juste rejoint. Non, elle n'allait pas se présenter du tout. Elle ne connaissait plus son véritable nom. On ne pourrait même pas faire un lien entre elle et sa sœur. Tant pis. Ils expieraient leurs pêchés dans l'ignorance et la souffrance.
Elle trainait derrière elle le cercueil où se trouvait son véritable corps, mais aussi, principalement, toutes les armes qu'elle possédait. Le glaive, le bouclier, l'arc et la hache. Cette dernière était sa favorite. Elle allait l'utiliser pour trancher chaque corps. Oui, sa folie semblait sans limite, mais pourtant, elle était parfaitement consciente de ses actes. Elle était réfléchie et pleine de sang-froid. Elle avait planifié sa vengeance, et ce n'était pas pour calmer quelques émois personnels. C'était bien plus fort que cela. C'était pour rétablir l'honneur bafoué de sa sœur. C'était pour cela qu'elle allait s'en prendre au Royaume. Ce fichu pays qui l'avait délaissée. Ce fichu pays qui avait sacrifié sa sœur. Pour les besoins de gens plus que minables. Sa démarche était lourde, claudicante, sous le fardeau qu'elle tirait. Mais malgré la pénible douleur, elle était heureuse. Heureuse que la vengeance commençât. Heureuse que sa sœur puisse enfin dormir en paix.
Dans les ruelles sombres, où le soleil avait depuis longtemps disparu, elle poussait les clochards pour se frayer un chemin, donnait des coups de pieds dans les poubelles, causant tout un remue-ménage dans le silence nocturne. A un croisement, alors qu'elle approchait du manoir dit, elle croisa un homme qui n'était pas une vermine comme tous ceux du coin. Il portait un uniforme, celui du Conseil des Mages. Elle l'observa du coin de l’œil quelques secondes puis continua sa marche.
* Précédemment pour Aston: La Gloire face à la Mort! Vous êtes donc en train de marcher dans les ruelles d'Era, empruntant un chemin nauséabond pour rentrer dans votre demeure après votre longue journée de travail au Conseil Magique, quand vous croisez cette fille au visage dépecé. Des coutures longues de plusieurs centimètres traversent son visage dont les teintes changent. Elle semble avoir subit de nombreuses greffes de peau. Et son regard est horriblement pesant, malicieux et psychédélique. Elle semble folle et tire un cercueil derrière elle. Un mauvais pressentiment vous gagne. Vous vous stoppez, alors qu'elle est déjà loin, et vous rebroussez chemin. Vous vous décidez ainsi de suivre cette jeune fille pour vous assurer qu'elle n'a pas de mauvaises intentions. Elle se dégage des faubourgs aux ruelles menaçantes et arrive dans un quartier assez huppé de la ville. On discerne, parmi les longues maisons, une demeure lumineuse, où de chaque fenêtre émane un faisceau chaleureux. Étrangement, elle s'arrête devant la demeure dont le portail est ouvert comme prêt à accueillir des invités. Elle se retourne, ouvre le cercueil qui se tient debout, et en sort une hache. Vous frémissez soudainement, un horrible frisson gravit votre échine et se plante dans votre nuque, vous immobilisant quelques secondes, tétanisé par ce qui se présente face à vous. La femme reprend sa marche, et vous, déglutissant, portez votre main sur la poignée de votre épée. Vous dégagez avec délicatesse votre épée sacrée, Hikari no Fūsatsuke, sous sa première forme. Elle ne dégage pas de magie, n'a pas de pouvoir particulier, juste l'assurance et la volonté de battre le fer. Vous poursuivez la jeune fille dans la demeure.
* La demeure, placée au centre d'un jardin bordé par de longs murs, était splendide d'un point de vue architectural. Le portail était ouvert pour accueillir chaque invité, et un chemin en pierre conduisait jusqu'à la porte principale, elle aussi ouverte. Deux hommes se tenaient de chaque côté de la large entrée, gardant les lieux et vérifiant l'identité de chaque personne, sans doute. Quand ils virent la silhouette d'Uzume arriver, ils se mirent sur leurs gardes, portant leurs mains sur la poignées de leurs fleurets. Elle, armée de sa hache, se contenta de rire ouvertement, décontenançant les deux hommes. Sans un mot, elle monta les trois marches du perron, avec un sourire diabolique, et posa le cercueil à côté d'elle.
« Que voulez-vous, hideux monstre ? »
« Moi, l'hideux monstre ? Oh. Je viens juste rendre hommage à ma sœur. » Et elle trancha l'air, sans prévenir, de sa lourde hache devant elle. Les deux hommes, avec leurs pauvres épées à la lame faible, furent tranchés. Leur sang peignit la porte d'entrée. Uzume, cet obstacle passé, reprit son cercueil et pénétra dans le hall.
* Vous arrivez trop tard ; la femme au visage rapiécé tranche deux hommes avec sa hache, créant un bang de sang inimaginable. Imperturbable, elle reprit sa marche et pénétra dans la maison. Vous êtes toujours aussi choqué, et après une seconde d'immobilité, vous reprenez votre sang froid et courez le long de l'allée. Des cris vous parviennent de la maison. Vous montez les quelques marches, passez sans vous arrêtez à côté des deux corps sans vie, et pénétrez dans le manoir. Le hall est resplendissant, mais vide. Devant vous, un large escalier grimpe à l'étage. Une petite trainée de sang se dessine sur les marches. La meurtrière est montée, et les cris viennent de l'étage. Vous grimpez quatre-à-quatre, vous déboulez dans une vaste pièce où quelques cadavres s’amassent déjà. Vous continuez, serrant toujours fermement votre épée, et arrivez dans une autre pièce avec une seule issue. La femme, le cercueil à ses pieds, menaçait les aristocrates présents, horrifiés, plaqués contre les murs de la salle de bal. Personne ne pouvait s'enfuir, car la porte était gardée par la femme. Vous ne pouvez abattre votre lame dans le dos de la femme, et vous vous raclez la gorge pour avertir de votre présence.
* Uzume sentit une présence dans son dos, et se retourna vivement, prête à contrer avec sa hache. Mais c'était juste l'homme du Conseil qui l'a suivie jusqu'ici. Elle fit la moue.
« Repassez plus tard, ici, on est occupé. » L'homme jaugea la hache d'Uzume du regard, sans prêter attention à ses paroles. Il pénétra alors son regard dans celui de la jeune femme. Il ne tremblait pas ; elle, oui, mais c'était d'excitation.
« Rendez-vous face à la loi, ou je sévirais ! » Uzume éclata d'un fou rire furieux. La présence du clown du Conseil lui faisait presque oublier les autres aristos qui frôlaient l'évanouissement. Elle tira la langue de façon obscène pour humilier le représentant du Conseil.
« La loi ? La loi n'existe pas dans ce Royaume. Elle n'a aucune valeur, ici, dans ce fichu pays ! Vous n'êtes rien, vous autre du Conseil ! » Et elle bondit sur l'homme, armée de sa hache, pour le trancher de bas-en-haut. L'homme fut réactif, et utilisa quelque sort. Son épée s'illumina, et changea subitement de forme. Elle adopta une lame longue, rectangulaire, et semblant horriblement lourde, si bien qu'il dut la manier à deux mains. De sa simple épée, il stoppa la lame de la hache, si bien qu'Uzume dut, d'un salto, bondir en arrière et éviter toute riposte.
« Merde, voilà qu'il maitrise la magie. Pas mal, ton épée. Mais, t'es vraiment certain que tu peux la manier comme ça ? »
* Votre adversaire avait raison ; vous étiez bien mal en point quand vous teniez Edge, la troisième forme d'Hiken, la plus lourde et la plus difficile à manier. Cependant, vos entrainements quotidiens durent furent leurs preuves en ce moment critique. D'un râle, vous vous redressez, prêt à continuer le combat. Votre adversaire, femme à l'allure déchainée, portait une lourde hache sans soucis. Vous paraissez minable face à elle, mais il va falloir que vous ne flanchiez pas pour sauver toutes les personnes autour de vous.
« Mon prénom est Aston, je suis un Exécutant du Conseil Magique de Fiore. Je dois vaincre les criminels et les emmener devant la justice. Vos crimes seront punis par la loi ! » La femme se contenta de vous faire une nouvelle grimace, mais vous esquissez un nouvel assaut. Voulant trancher l'air en balançant Edge horizontalement devant vous, vous vous élancez le plus rapidement possible, mais votre adversaire contre avec un saut périlleux, et malgré le poids de sa hache, s'envole facilement au dessus de vous .
Vous profitez alors du fait qu'elle soit loin de l'entrée pour ordonner aux témoins de s'enfuir. Tous se hâtent de quitter la pièce, tandis que vous gardez un œil sur la femme, coincée à l'opposé. Pourtant, votre adversaire, qui voit normalement son plan tomber à l'eau, se mit à rire. Elle lâche sa hache, sort d'une de ses poches une petite plaque et pose sa main dessus. Son corps tombe, inanimé, devant votre stupeur.
* Uzume venait de poser sa main sur la plaquette pour transférer son âme. A peine le contact fut fait, elle ouvrit les yeux dans son corps initial, placé dans le cercueil. Elle s'empara de l'épée et du bouclier et ouvrit violemment la porte de son antre. Le cercueil, placé à l'entrée de la pièce, elle était donc face-à-face avec les aristos qui s’enfuyaient. Ils furent tous stupéfait de voir un autre femme, sans penser une seconde que c'était la même que l'autre, et se stoppèrent tous devant elle. Elle n'attendit pas, elle, et débuta la danse. D'un coup vaste, elle trancha le corps et le visage des personnes les plus proches d'elles. Une nuée de blessés, de cadavres, remplirent à nouveau la pièce. Ne restait à peine qu'une dizaine de survivants qui se réfugièrent prêt de l'homme du Conseil.
Ce dernier, après l'incompréhension due au transfert d'âme, s'était retourné et avait vu avec effroi les morts s'ajouter au compteur. Voyant que sa nouvelle adversaire n'avait qu'une simple épée et un bouclier, il transforma son épée qui se scinda en deux. Deux petites lames, l'une blanche, l'une noire, courbées. Il s'approcha ainsi d'Uzume d'un rythme rapide et commença l'assaut, attaquant et se protégeant à intervalle régulier avec le duo d'épées. Uzume, elle, répliquait en se protégeant derrière le bouclier en métal et tentait aussi bien d'attaquer avec son épée. Après un échange de quelques minutes, ils ralentirent la cadence, chacun reprenant son souffle. Aucun n'avait été touché.
« Qui es-tu ? Et qui est cette autre femme endormie ? » Uzume, étrangement, ne ressentait pas l'envie de mentir, et seule la vérité sortit de sa bouche.
« Ce corps rapiécé là-bas est en gros mon corps d'échange. Je suis sois dans celui-là, soit dans celui-ci. C'est ma magie, en quelque sorte. » Aston fronça les sourcils.
* Vous ne comprenez pas comment la femme devant vous. Elle avait, pour vous répondre, adopté un air sérieux, et non pas une des expressions obscènes qu'elle adoptait auparavant. Elle ne semblait plus si folle, dans un corps normal, où tous les gestes parasites avaient disparus. Vous la contemplez donc ainsi, et vous vous dites qu'elle n'est qu'une enfant. Comment peut-on en arriver à attaquer des gens ainsi en étant si jeune ? Vous ressentez une sorte de pitié face au visage angélique de la tueuse. Dans son regard ne se trouve pas de folie. Juste une détermination.
« Pourquoi attaques-tu ces pauvres gens, criminelle ? » Votre adversaire apparaît offusquée par votre question et s'étouffe presque.
« Pauvres gens ? Ce sont eux, les pauvres gens ? Non, eux, ce sont juste ceux qui assurent la continuité du Royaume. Ils font en sorte que Fiore prospère. Or, Fiore, c'est le mal. Je purifie un peu tout le monde, là, en gros. Qu'est-ce que tu pensais ? Que j'étais qu'une simple tarée qu'agissait sans réfléchir ? Non, si je fais ça, c'est pour me venger de Fiore. J'ai connu une... injustice. La pire qu'il soit. Et ta fameuse loi, ton fameux Royaume, n'a rien fait. »
« Si tu veux que la loi agisse, rend-toi, et tu t'expliqueras en prison. » Vous levez alors votre main, celle qui tient l'épée blanche, Yin, et vous vous concentrez dessus de sorte à en faire disparaître Yang. Votre lame se met à resplendir, dégageant une lumière aveuglante.
« Concentration Yin. Stade 1. » Toute la lumière concentrée par la lame s'en dégage et flotte, comme un mini-soleil, au dessus de vous. Mais votre adversaire, sentant que vous préparez quelque chose, ne vous laisse pas le temps de vous concentrer. Elle vous attaque, et cette fois, elle a l'avantage. Votre lame combat la sienne, mais chacune de vos tentative se heurte à son bouclier, et vous, vous n'avez plus votre seconde épée pour vous protéger. Vous vous prenez rapidement un violent coup, profond et douloureux, dans le flanc. Vous tombez sur le côté.
« Alors, tu crèves déjà, pauvre mec ? » Elle lève son épée au dessus de sa tête pour vous donner un coup fatal, mais vous réagissez sur le coup en attirant le mini-soleil au-dessus de vous ; avant qu'elle n'abaisse son épée, vous abaissez votre lame sur le mini-soleil qui est alors propulsé en pleine face sur Uzume. La jeune fille est projetée contre le mur, s’écrasant violemment contre celui-ci, qui se craquelle sur toute sa façade.
* Le coup fut rude, douloureux. Projetée par la sphère lumineuse, Uzume traversa la pièce à toute vitesse et heurta violemment le mur. Elle cracha du sang, se brisa quelques côtes, et retomba lourdement à terre, devant le mur effrité.
Quand elle se releva après quelques secondes, elle vit qu'Aston était lui aussi debout et avec une manche de sa veste se faisait un bandage pour empêcher sa blessure au flanc de déverser trop de sang. Uzume n'avait pas de blessure concrète, ses vêtements étaient cramés et elle ressentait la douleur dans chaque parcelle de son corps, mais elle ne saignait pas. Elle ne sentait pas, en réalité, le filet de sang qui coulait de son nez, de sa bouche et d'une petite plaie sur son arcade.
« Merde, tous les aristos se sont cassés. » C'était vrai. Ils avaient profité des quelques secondes où les deux combattants étaient à terre pour s'enfuir. Ils allaient sans doute alerter les autorités et le combat allait être annulé.
Il fallait qu'elle s'enfuit. Sinon, elle allait être dans une mauvaise situation...
« Je sais à quoi tu penses. » Elle posa son regard sur Aston, fronçant les sourcils.
« Oui, tu te dis que les autorités vont venir d'une minute à l'autre. C'est vrai. Et je serai triste de terminer un tel combat ainsi. Je veux te donner la possibilité de te battre jusqu'au bout, et de ne pas tomber de manière déloyale à cause des soldats du conseil. Continuons le combat autre part, s'il te plait. » Il rangea son épée et ouvrit une fenêtre.
« On peut sortir par là. » Il se retourna vers Uzume, pour voir si elle était prête à le suivre. Et c'était le cas. Uzume ramassa son épée et son bouclier, s'approcha de son corps artificiel, et sortit de sa poche un collier d'améthyste qu'elle attacha autour du cou du corps inanimé. Mais c'était une feinte, elle prit la plaquette et la plaça dans une poche. Elle se releva vers Aston, et le suivit au-dehors.
* Vous vous arrêtez sur une place déserte, dans les faubourgs de la ville. Seule la lune permet de discerner quelque chose dans le noir, mais vous êtes également guidé par la lueur apaisante de Yin, l'épée blanche. Vous avez fait réapparaitre Yang, également. Le combat continuera ici.
« Voilà. Tu ne gagneras pas, mais je t'offre juste la chance de perdre avec honneur. »
« Tais-toi, inutile homme. Je me débarrasserai de toi, et ta perte compensera tous ceux qui ont filés aujourd'hui. »
« Avant que je ne te vaincs, explique-moi juste... Pourquoi est-ce que tu fais ça ? »
« Aston, je vais te le dire. J'avais une sœur. Elle était belle. Nous vivions toutes les deux dans un petit village à l'ouest. Un jour, des chevaliers sont venus à la maison. Ils représentaient l'ordre du Royaume, donc nous les avons invités de manière conciliante. Ils ont violés ma sœur. Je me suis enfuie. J'ai averti les autres villageois. Mais personne, malgré les cris de ma sœur qui retentissaient dans la nuit, ne vint l'aider. Ils savaient pertinemment que ma sœur avait besoin d'aide. Mais c'était foutu pour elle. Ils n'allaient pas braver l'autorité, non ? Ces chevaliers qui abusaient de leur pouvoir... Ca m'a tuée, cette nuit, de voir que le Royaume était à ce point corrompu. Le lendemain, quand ils se sont apprêtés à repartir, ils ont fait un discours au village où ils demandaient à ce qu'on ébruite pas ce qu'il s'était passé la nuit. Mais directement, avec ma sœur, on a voulu se rendre ici, à Era, pour porter plainte et obtenir justice. Et tu sais quoi ? Haha ! Nos voisins, tous les villageois, ont tué ma sœur. Ils l'ont lynchée, elle a été lapidée, dans le seul but de la faire taire. Pour ne pas qu'une sentence tombe sur leur village, pour ne pas troubler la sérénité de leurs vies. Je me suis, encore une fois, enfuie. J'ai eut de la chance, hein. Mais si les autorités et les villageois de Fiore étaient si corrompus, que pouvais-je faire ? J'étais seule. Donc j'ai du prendre les armes. Je vais venger l'honneur de ma sœur en tuant habitants et représentants de l'autorité, partout sur mon chemin. Je vais sonder le Royaume pour déceler chaque victime potentielle. Je vais venger ma sœur et la vie qu'ils m'ont ôté. Je vais les tuer. Et tu es aussi mon adversaire. » Vous êtes horrifié par l'histoire qu'elle vous à conté. Vous ne pouvez croire qu'elle est véritable. Que des hommes comme vous usèrent de leur autorité pour faire ça. Car les villageois étaient entravés par la peur que ces hommes leur inspirait, leur comportement, minable, était, dans une certaine mesure, compréhensible.
« Je n'ai plus envie de me battre contre toi, soudainement. Je veux t'aider à rétablir la justice. Bien sûr, cela n'empêchera pas que tu ailles en prison. Mais la justice et l'honneur seront revigorés. »
* Les intentions d'Aston semblaient sincères, mais il ne pouvait comprendre. Elle devait compenser, autre que par une simple procédure, autre que par le fait de voir ses bourreaux en prison, la rage qui l'animait. Elle ne pourrait faire autrement que de tuer tout le monde.
« Non, Aston. Non. Je dois tuer tout le monde. Je dois sauver ma sœur. » Des larmes, des grosses larmes coulèrent sur les joues d'Uzume, dont la voix s'éteignait en un faible sanglot.
« Je vais me battre. Je vais venger ma sœur. Ils vont voir. Je vais ruiner ce Royaume. » Elle releva son épée et fonça sur Aston. Elle donna de puissants coups, aveuglée par ses larmes qui s'accumulaient devant ses yeux, mais ses coups étaient faibles à cause du désespoir qui la gagnait. Aston ressentait tout cela, et lui aussi, avec sa volonté de se battre perdu, ne se battait pas du mieux qu'il pouvait. Il se contentait de parer chaque offensive, et puis il désarma la jeune Uzume qui tomba à ses genoux.
« Voilà, c'est bon. Suis-moi, je vais raconter ton histoire au Conseil et nous retrouverons ces monstres. » Uzume sécha ses larmes, et se releva face à Aston.
« Merci, Aston. Mais c'est inutile. Je ne peux plus faire marche arrière. » Elle mit sa main dans une poche, touchant la plaquette, et son corps, sans vie, s'effondra dans les bras de l'homme.
* Votre situation vous apparaît des plus critiques. La jeune femme ne veut vous écouter et continue à exercer sa rage meurtrière. Elle semble avoir répété le processus de transfert ; c'est-à-dire qu'elle est actuellement dans le manoir, dans son corps artificiel surpuissant, et armée. Vous ligotez le corps tombé dans votre bras et le passez sur votre épaule, et vous courrez vers le manoir pour la rattraper. Vous arrivez, trois minutes plus tard, devant le manoir, et vous entendez, à nouveau, des cris. Vous montez à l'étage, et vous revoyez la femme, dans son corps artificiel, armée de sa hache, en train d'attaquer quelques soldats du Conseil venus faire une patrouille.
« Laissez-la moi ! » Vous vous interposez, et répliquez avec votre duo d'épée contre sa lourde hache. Le combat n'est pas en votre faveur, mais vous vous sentez trop affaibli pour invoquer Edge à nouveau. Il faudrait recommencer la Concentration Yin et écraser votre adversaire sous une sphère de lumière. Vous vous exécutez.
« Concentration : Yin ! »
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« Idiot, tu crois que je vais retomber dans ton piège minable ?! » Elle donna un coup de hache qui, même s'il fut amorti par la lame d'Aston, envoya le mage du Conseil quelques mètres plus loin sous le choc. Ce dernier leva son épée qui se mit à scintiller de plus belle, et une nouvelle sphère s'en dégagea, un mini-soleil resplendissant. Mais armée de sa hache, Uzume retourna au front. Elle balaya l'air devant elle, un sifflement strident se fit entendre, et Aston évita la lame de peu. L'homme tentait de se concentrer pour faire bouger la sphère qui éclairait la pièce, mais la fille, dans son corps artificiel, ne lui laisserait pas le temps. Elle appuya sur un bouton de la hache pour la séparer en deux bardiches distinctes ; elle les maniait à la perfection de ses deux mains, faisant deux moulinets tranchants prêt à s'attaquer à l'autre homme, désemparé par deux armes alors que lui n'en avait plus qu'une. Ce fut impossible pour Aston de combattre les deux bardiches qui attaquaient de part et d'autre, même si son épée blanche paraît l'offensive d'une des bardiche, l'autre attaquait par l'autre côté. Au final, le jeune homme fut prit de court, et tandis qu'il renvoyait d'un coup d'épée une des bardiches, il ne vit pas l'autre lame foncer vers son flanc déjà blessé. La lame épousa la coupure déjà faite dans sa peau, s'enfonçant plus profondément, arrachant un cri strident à l'épéiste qui, sous la douleur, tomba à terre dans un semi-coma.
* Vous vous prenez une nouvelle attaque en plein flanc, et vous tombez alors que la lame s'enfonce dans votre chair, lâchant l'épée Yin. Vous êtes à la merci de votre adversaire, c'est la fin pour vous.
Mais le temps s'arrête. Étrangement, vous voyez une nouvelle lame, prête à s'abattre sur votre visage, à trancher votre tête, mais elle avance au ralenti. Vous n'êtes plus connecté à l'espace-temps habituel. Et prêt de vous, Yin brille en un sphère lumineuse. La sphère retourne dans le fourreau de votre épée. Et votre main, déjà sur le pommeau, et prête à dégainer une nouvelle fois l'épée. La douleur, si lourde, ne se ressent plus. Vous êtes porté par la seule envie de vivre.
Le temps reprend. Vous dégainez l'épée. C'est Hiken, sous sa forme initiale, l'épée sans pouvoir. Pourtant, quelque-chose diffère. La sphère de la Concentration Yin n'a pas disparue alors que Yin est rangée. La lumière éclaire toujours la pièce au dessus de vous. Votre lame fait dévier celle de la bardiche d'Uzume, et vous roulez sur vous même pour vous relever plus loin. Vous tenez debout malgré la douleur. Vous tendez votre épée droite devant vous et parlez sans vous en rendre compte.
« Concentration Yin – Stade Ultime. » La sphère lumineuse fonce alors sur votre lame, et votre lame absorbe la sphère lumineuse. Vous ressentez une nouvelle puissance. La présence de Yin dans l'épée sans pouvoir. Votre adversaire est face à vous, et vous vous concentrez sur elle. A la pointe de votre épée se créé une petite sphère lumineuse identique à celle de Yin.
Enfin, vous comprenez. Le réel pouvoir de la première forme d'Hiken : absorber le pouvoir des autres formes pour le décupler. Votre épée est actuellement deux fois plus puissante que Yin. La sphère à la pointe de votre épée est deux fois plus forte que celle qui avait envoyé valser votre adversaire de part et d'autre de la pièce. Vous abaissez l'épée, la sphère fonce. Uzume ne peut éviter. Elle est à nouveau propulsée contre le mur. Quand la fumée due à l'attaque s'évapore, vous êtes tout deux face-à-face, debout.
« Ton attaque... étrangement, mes souvenirs reviennent... ma soeur... Rose Telwyn... » Puis elle tombe à terre, inconsciente, battue. Vous faites de même, succombant à la douleur qui revient, à la fatigue et votre énergie vidée.
* Vous vous réveillez dans un lit d’hôpital. Un émissaire du Conseil Magique vous avertit qu'on vous a retrouvé après votre combat. La femme, nommée Tanaka Uzume, a été enfermée, et son corps artificiel a été confisqué. Vous êtes heureux d'avoir rétabli la justice... mais votre devoir est-il fini ? Une fois que vous pouvez poser le pied à terre, vous vous empressez de vous rendre dans le bâtiment des archives du Conseil Magique. Vous trouvez dans la liste des accidents une Rose Telwyn, d'un village de l'ouest, morte dans d'étrange conditions, rapport relevé par trois officiers du Conseil Magique. Vous relevez le nom des trois hommes et prenez la photo.
Vous êtes désormais dans les geôles du Conseil. Devant la cellule de votre adversaire, allongée à terre, en piteux état.
« Rose Telwyn était votre sœur. Vous, votre nom est Hanayo Telwyn. » A l'entente du nom, la femme qui avait pour nom d'emprunt Uzume releva brutalement la tête. A son regard, vous comprenez que toute la mémoire qu'elle semblait avoir perdue est revenue. Vous montrez les photographies.
« Voici les trois hommes ayant violés votre sœur. Est-ce bien eux ? » Uzume, ou plutôt Hanayo, s'approcha lentement, et frémit devant les visages.
« Oui. Ce sont eux. » Vous vous accroupissez pour être à sa hauteur, malgré les barreaux qui vous séparent.
« Ils sont emprisonnés pour leur crime. Une enquête a été rouverte, les habitants ont accepté de parler. Ils avaient juste peur de représailles. Je leur ai assuré de les protéger. » Les yeux de Hanayo s'embuèrent, puis de longues trainées larmoyantes apparurent sur ses joues.
« Votre sœur repose désormais en paix. Son âme a retrouvé son honneur. Reposez-vous bien en prison, jeune demoiselle. Votre sœur vous surveille. » Vous vous relevez, et vous quittez la prison, les pleurs lancinants de Hanayo se répercutant dans votre tête...
* Rose... Oui, c'est ça. Tu es sauvée, désormais. Tu es vengée. J'ai compris, Rose. Je n'aurai pas du faire ça. Je vais attendre. Attendre d'être libre, moi aussi. Et je vais revivre. Je vais vivre chaque seconde de ma vie comme si je te la dédiais. Je t'aime, Rose, ne l'oublie pas... |
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