Tu te réveilles sur le lit posé au centre de ta chambre. Tu as décidé de prendre un peu de repos suite à votre mission avec Bastian. Le jour suivant, tu en as profité pour faire soigner tes blessures et dormir un peu en attendant de commencer ton entrainement. Tu te sens mieux, maintenant, malgré que tu souffres encore un peu de quelques blessures. Tu t’étires paresseusement, t’habilles et te coiffes. Il est midi et ton ventre cries famine. Tu marches donc jusqu’au bar où tu commandes un plat quelconque mais nourrissant. Tu ne te presses pas pour manger, tu as le temps pour t’entrainer. Et surtout, tu n’as rien de prévu autre que cet entrainement dans l’immédiat. Tandis que tu mâches et avales ta nourriture tu observes les larbins de la guilde. Ceux qui ne se bougent jamais et qui attendent que tout leur tombe sur le bout du nez.
Tu songes à en prendre pour t’amuser à lui taper dessus lorsque tu auras acquis tes techniques. Ce n’est pas une mauvaise idée, il faut leur mettre du plomb dans la tête à ces idiots. La plus part risque de se ramener pour observer le combat qui aurait lieu. Et peut-être qu’ils comprendraient enfin qu’il faudrait se bouger selon l’issue de ce combat. Tu termines ton plat et ramènes l’assiette vide au barman avant de te diriger vers la sortie de la guilde. Tu déniches un coin tranquille pas trop éloigné mais assez masqué par rapport à l’entrée.
Tu t’assois en tailleur et invoque le livre des techniques confiés à chaque utilisateur de Fairy Door. Tu l’ouvres à la dernière page visitée et vois que tu peux prendre des techniques de rang 2, ce que tu ne pouvais pas faire avant. Tu te mets en quête de deux techniques que tu juges utiles. Les autres sont surtout là pour le soutien ou l’attaque à distance. Tu parcours les pages d’un regard de plus en plus intéressé durant dix bonnes minutes. Tu finis par piocher deux techniques : une élémentaire te permettant de contrôler l’eau et une porte de métamorphose qui te permettra d’utiliser une technique offensive en plus. Tu les notes sur une feuille de papier et révoques le livre. L’obtention d’une porte est facile mais il faut ensuite réussir à s’en servir lorsque c’est une technique autre qu’invocation ou métamorphose. C’est pourquoi tu décides de commencer par la seconde porte que tu as notée. Tu te relèves et te concentres sur ton flux de magie.

Tu relâches le flot de magie nécessaire et t’appropries la porte que tu viens d’invoquer en laissant une trace de ta magie dessus pour que le lien puisse se faire. Tu l’ouvres et sens la métamorphose opérer. Ton corps se change en un métal noir hormis ta tête et des plaques de métal bleu viennent renforcer l’une de tes jambes et l’un de tes bras. Tu fais quelques pas ainsi pour t’habituer à cette nouvelle forme plus lourde et moins maniable. Tu marches et coures pour pouvoir t’habituer rapidement, histoire que tu sois prête à utiliser cette technique lorsque tu combattras. Tes mouvements sont moins souples et moins rapides qu’à l’ordinaire mais tu sais que ce manque d’agilité et de vitesse est compensé par une force plus importante et une résistance à la douleur et aux blessures accrue.
Tu t’appliques à te déplacer durant une bonne demi-heure pour pouvoir bien t’accoutumer à ce nouveau corps puis tu décides de tester la technique décrite dans le livre. Tu concentres à nouveau ta magie et dérive le flux vers ton bras droit. Ton bras semble se déchirer et prend la forme d’un canon assez large et à l’air résistant.

Tu sens la magie défiler le long de ton bras jusqu’au canon. Une nouvelle fois tu t’obliges à t’habituer au rajout de poids causé par le canon. Il n’est pas tellement lourd mais tu le sens peser et tu ne pourras sans doute pas utiliser très longtemps cette technique à cause du poids et du fait que les projectiles lancés par le canon sont des balles de magies pures. Une fois ton adaptation, en quelques sortes, terminée, tu t’arrêtes et vise un arbre à environ deux mètres avec ton bras droit. Pour t’aider à viser tu places ton bras gauche en soutien et tire quatre balles d’affilée. Les quatre projectiles, d’une dizaine de centimètres de diamètre, volent à toute vitesse vers leur cible.
Une fois celle-ci touchée, elles totalement pulvérisée. Avec un sourire convaincu tu te tournes vers un autre arbre plus éloigné et tire une nouvelle fois. La cible termine dans un état lamentable : son écorce est toute déchiquetée et son tronc est coupé net en son milieu séparant ainsi la partie inférieure de la partie supérieure.

Tu désactives ensuite la technique et retourne voir la feuille pour y lire le nom et donc pouvoir invoquer la seconde porte. Tu retournes ensuite à l’endroit où tu te tenais quelques secondes auparavant et te concentres sur ton flux de magie. Tu sens que tes réserves, durant ta première partie d’entrainement, ont assez diminué mais tu en as encore assez pour finir ton entrainement. Peut-être faudra-t-il que tu te reposes après pour pouvoir donner une leçon à un ou deux des larbins de la guilde. Tu hausses les épaules et concentres le flux de magie nécessaire à l’ouverture de la porte. Tu le relâches en écrivant le nom de la porte dans les airs.

Tu procèdes aux mêmes opérations que pour la première porte pour pouvoir l’ouvrir à nouveau plus tard. La porte qui apparaît devant toi est totalement faite d’eau encadrée simplement par un beau cadre en bois blanc. Une boule d’eau se détache de la porte. Elle mesure, à vu d’œil, une cinquantaine de centimètres de diamètre. Tu la fais bouger au gré de tes envies pour pouvoir la contrôler un maximum. A ce niveau tu ne peux, évidemment, pas faire grand-chose avec puisque ton niveau n’est pas très élevé, et que les techniques des portes élémentaires sont parmi les plus difficiles à obtenir et à maîtriser. Pour accroître ton contrôle tu fais faire des tours de plus en plus larges et de plus en plus petits à la balle d’eau. Elle n’aura pas de grande utilité pour l’instant et pourra, au maximum, te servir à déconcentrer un adversaire. Mais, plus tard, elle pourra t’être utile. Pendant une demi-heure tu te consacres donc au contrôle de cette boule d’eau.
Une fois la demi-heure passée, tu révoques la porte et fait un constat sur tes réserves de magie. Elles devraient être suffisante pour se « battre » contre les deux boulets que tu auras choisi mais tu préfères tout de même te reposer un peu, une demi-heure au maximum. Tu récupères la feuille de papier et la range dans une de tes poches. Tu te diriges vers l’entrée de la guilde où tu rentres et pars t’assoir sur un siège au comptoir du bar. Tu prends de la vodka, histoire de changer un peu, et observes les boulets qui paressent dans le hall. Tu ressens une soudaine envie de les faire se bouger à coups de pied aux fesses. Tu soupires et te tournes vers le barman après avoir avalé cul-sec ta vodka.

Il te désigne deux garçons d’environs dix-sept et dix-huit ans. Deux gamins en somme. Tu le remercies d’un hochement de tête et te dirige vers eux. Tu as sur le visage ton habituel air satisfait que tu prends lorsque tu t’apprêtes à tuer quelqu’un.

Les deux garçons se regardent, intrigués, puis se lèvent et te suivent tandis que tu te diriges vers la sortie. Comme tu l’avais pensé plus tôt leurs amis les rejoignent. Tous des faignants et des bons à rien. Vous vous arrêtez à l’endroit où tu t’es entraînée. Des commentaires fusent sur les deux arbres que tu as abattus. Tu prends alors la parole, stoppant ainsi ces commentaires étonnés.

L’annonce jette un froid parmi les mages illégaux. Tu sens un malaise grandissant venant des deux concernés. Tu leur as laissé un espoir alors que tu sais très bien qu’ils ne pourront pas te battre : leur puissance est extrêmement inférieure à la tienne. Tu dégaines tes poignards et te mets en garde. Ceux qui sont venus vous observer s’écartent pour vous laisser la place de vous battre. Les deux garçons dégainent chacun un sabre et se placent en garde aussi. Vous vous observez une bonne trentaine de secondes...
Au bout desquelles tu plonges sur eux. Tu te retiens mais ils semblent déjà avoir du mal car le plus jeune a paré avec beaucoup de mal ta première attaque. Le second semble avoir légèrement plus d’entrainement : sa lame n’a pas tremblé et il a bien paré le coup. Tu te recules tandis qu’ils avancent vers toi. Ils te harcèlent de leur arme de part et d’autre de ton corps. Tu pares chacun de leur coup avec vitesse et agilité. Tu sens la magie du plus vieux se concentrer. Et tandis que le plus jeune se recule, tu te baisses en suivant ton instinct. Tu as bien fait car, une seconde après, sur une injonction du mage, trois lames d’air fusaient vers ton cou. Tu as à peine le temps de te relever que tu sautes en arrière. Un poing de terre s’était soulevé du sol pour venir te cueillir à l’endroit où tu étais.
Bien qu’ils soient inutiles, ils sont parfaitement synchrones. Et meilleurs en magie... Tu esquives une nouvelle attaque du mage d’air suivie de celle du mage de terre. Tu n’as surement plus aucune chance de les approcher maintenant qu’ils utilisent la magie. Tu décides donc d’employer la tienne. Et notamment l’une des techniques que tu viens d’apprendre. Tu traces donc son nom dans les airs.

La porte apparaît une quinzaine de secondes après et tu l’ouvres, te métamorphosant presqu’instantanément. Tu fais face aux deux mages qui se jettent un coup d’œil inquiets. Cependant ils t’attaquent ensuite directement avec les deux mêmes attaques qui t’auraient eue si tu n’avais pas suivit ton instinct. Tu dévies les lames d’air grâce au métal et esquive le bras de terre. Tu coures ensuite jusqu’à eux et fauche leurs jambes. Ils tombent au sol sans pouvoir éviter le coup.

Tu tires deux balles qui fusent vers les deux jeunes hommes et explosent au contact de leur corps. Leur puissance étant extrêmement inférieur à la tienne, leur corps entier est déchiqueté et le sang éclabousse les alentours. Ce n’est pas une scène très reluisante à voir : il y a des bouts de peau lacérés un peu partout, des organes entiers dispersés et d’autres en plus mauvais état. Tu révoques la porte et désactive ta magie. Ton visage entier est couvert de sang et tu l’essuies avec l’un de tes bras.

Tu te retournes et rentres à la guilde où tu rejoins ensuite ta chambre pour faire un brin de toilette et te reposer à nouveau.