Seiren. C'était donc ainsi qu'elle se nommait. Sa façon de répondre aux paroles d'Ichigo, prouvait une fois de plus qu'elle avait bien un fort caractère. Une confiance en elle aussi dure que le fer, cela ne pouvait être discuté. En plus d'être forte physiquement, elle avait un mental d'acier. A première vue en tout cas, car sous cette couche de visage presque insensible aux sourires, une jeune femme amicale et aimante devait bien se cacher. Enfin... C'est ce qu'Ichigo espérait pour elle. Le bonheur n'est la création que des sourires et des rires. Une personne ne connaissant que la mélancolie, la tristesse et les autres sentiments négatifs ne peut tout simplement pas vivre heureuse. Et qui aimerait vivre dans une vision fade et mauvaise de la vie ? Personne... Ou presque en tout cas. L'une des tâches préférait de notre jeune homme était de décrocher le sourire sur le visage des gens qu'il croisait, même si parfois il vaut avouer qu'il fessait tout le contraire... Tiens toi prêt Seiren, Ichigo te dérobera un sourire, quoi qu'il lui en coûte.

Lorsqu'elle lui déclara son nom et qu'elle lui décrivit vaguement son pouvoir, le jeune homme lui fit à son tour une brève explication de son pouvoir en fessant apparaître rapidement son épée pour qu'elle puisse voir de ses propres yeux, la réalité de ses paroles. Ils continuèrent leur marche à travers la ruelle, pour enfin arriver au pied de la banque. Un lieu plus que marquait par le passage par le gang. Dans la rue, sur le revêtement du sol, plusieurs marques noires étaient incrustées dans le sol et vu leurs formes, il s'agissait des traces laissaient par les cambrioleurs. Le bâtiment était encerclé par une bonne dizaine de soldat du conseil. Un cordon de sécurité avait été déployé pour empêcher les petits curieux de venir fouiner de trop prêt. Derrière ce cordon, plusieurs gardes interrogeaient les victimes du cambriolage. Certaines d'entre elles semblaient perdues, d'autres choquées. C'est dans plusieurs pleures et gloussements que le petit groupe avança. En passant à côté d'eux, Ichigo ne put se retenir de serrer son poing de colère. Énerver contre lui-même de ne pas avoir pu arrêter les criminels, car il était arrivé trop tard. C'est à cet instant qu'il se promit de les arrêter même s'il devait en perdre la vie.

Peu après avoir pénétré dans le bâtiment, Ichigo vit Seiren suivre des traces de sang sur un mur. Quant à lui, il la laissa faire et il partit de son côté. Il monta des escaliers puis se dirigea vers le bureau du directeur des lieux. Là, deux gardes discutaient de ce qu'il s'était passé. Ichigo fit mine de chercher des indices, mais il en profita aussi pour écouter leur discussion. Une balle avait été tirée dans le mur, juste derrière le bureau du directeur et vu l'angle de l'impact, le tireur devait se positionner juste en face de lui, le menaçant de son arme, tout en tirant un coup juste à droite de son visage pour lui faire peur. Ensuite, après lui avoir foutu une bonne frayeur, ils avaient du l'emmener en bas vers le coffre pour le forcer à ouvrir... Mais alors qu'il sortait de la pièce, les sourcils du jeune homme se plissèrent et il frappa dans la porte avec son poing, rouge de colère en écoutant les dernières paroles des gardes. Ils le regardèrent d'un regard étrange... Une femme était morte suite au cambriolage de ces sal....

Ichigo descendit les marches rapidement, cachant sa colère derrière sa cape. N'y avait-il donc aucune justice dans ce monde... Le conseil était-il aussi incapable que ça pour pouvoir arrêter tout seul une bande de braqueurs... Une fois en dehors du bâtiment, le jeune homme resta quelques instants sous la pluie, qui avait repointé le bout de son nez. Laissant l'eau se glissait entre ses cheveux, tandis qu'une brise fraîche commença à se lever, fessant virevolter les cheveux du jeune homme. Elle lui procurait un peu de fraîcheur au visage, rafraîchissant sa peau qui avait chauffé dans la colère de ce dernier. Ses yeux étaient fixés sur le sol, là où les traces des véhicules étaient abondantes. Il était assis sur un banc, seul et sans compagnie dans ce froid aussi silencieux que la mort. A une quinzaine de mètres de lui, se trouvait des victimes. Ichigo était toujours plongé dans les marques sur le sol lorsqu'une personne se posa à côté de lui et lui adressa la parole.

« Vous n'étiez pas là lorsqu'ils sont venus, je me trompe ? »

Sa voix était apaisante et calme, parfumés d'un soupçon de gentillesse et de délicatesse. Le jeune homme lui adressa un regard lorsqu'elle eut fini de parler. Les yeux du jeune mage reflétaient le néant. Rien de bon ni de mauvais s'y dégager. Et pourtant en voyant cette vieille dame lui parlait ainsi, son regard ne put que se rediriger sur les marques, comme s'il se sentait coupable de quelque chose.

« Non.... Vous avez raison... »
Voilà ce qu'il lui répondit à voix basse, continuant de fixer les marques sur le sol.

« Alors, pourquoi êtes-vous dans un tel état jeune homme ? »
Lui dit-elle immédiatement, avec autant de calme qu'elle l'avait fait précédemment.

Sur le coup, le jeune homme ne put lui répondre. Il resta là, continuant d'observer inlassablement la même chose, sans même battre des paupières. Ses poings commençaient à se refermer sur eux-mêmes. Il réfléchissait à la question de cette vieille dame, mais il n'y voyait que colère au bout... Il ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Cela n'était pas dans son habitude de céder aussi facilement à la colère et pourtant...

« Vous ne devriez pas rester sous la pluie. Vous allez tomber malade, madame. »
Dit-il toujours d'une voix basse, tout en essayant de cacher sa colère...

« Vous êtes en colère, cela se voit très clairement.... Et je vous comprends. Sa mort m'attriste sûrement plus que vous, jeune homme. Après tout... Elle était ma fille... »
Dit-elle d'un ton toujours aussi calme que lorsqu'elle l'avait abordé. Mais avec une voix qui baissait au fur et à mesure qu'elle parlait.

A ce moment-là, le jeune homme ouvrit en grand les yeux, adressant un regard à la vieille dame. Ne comprenant plus ce qui se trouvait autour de lui... Pourquoi ne pleurait-elle pas la mort de sa fille ? Pourquoi ? MAIS POURQUOI ?! Voilà la question qui martelait l'esprit du jeune homme. Lui qui ne pouvait pas comprendre, d'où cette vieille dame pouvait tirer autant de force, pour ne pas laisser s'échapper ne serait-ce qu'une larme pour sa fille qui venait de mourir. Il eut rapidement sa réponse.

« Vous savez... J'aimais ma fille plus que tout au monde et cela ne changera jamais.... Mais je n'ai pas le temps pour pleurer sa mort... Pas tant qu'elle ne sera pas vengée... Pas tant que ceux qui l'ont tué, pourront vivre tranquillement comme si avoir enlevé la vie de ma fille n'avait pas eu d'importance... Je pourrais pleurer sa mort, quand j'aurais la certitude qu'elle repose entre de bonnes mains et en paix... »
Dit-elle tout en se retenant de laisser ses larmes la submerger.

Les mains du jeune homme se relâchèrent, il expira silencieusement comme pour prendre une grosse bouffé d'air avant de faire quelque chose dont il n'avait pas vraiment l'habitude. Il s'adressa à la vielle dame, tout en posant une main sur les siennes.

« Vous avez raison.... Merci... Maintenant c'est à mon tour de vous aider... Je vengerais votre fille pour qu'elle puisse trouver la paix et pour que vous puissiez enfin la pleurer. La pleurer autant que vous voudrez... »
Dit-il avec passion et conviction à la vieille dame. Désormais, c'était elle qui,à son tour, lui adressait un regard de stupéfaction et presque d'admiration.

Le jeune mage se leva du banc, aidant la vieille dame à se relever, tout en la conduisant à l’abri de la pluie, sous un porche où plusieurs personnes se trouvaient déjà. Malgré la pluie qui tombait, le jeune homme put voir les larmes coulaient le long de son visage qui était devenu à la fois triste et heureux. Il la laissa là, avec les autres personnes, puis il repartit vers la banque, mais à peine cinq mètres parcourus... Il se stoppa et se retourna légèrement pour voir une dernière fois la vieille dame. Elle était en train de l'observer. D'un visage sérieux et remplit de compassion, il hocha la tête. Après cela, il se remit immédiatement en marche pour la banque. Avec une nouvelle force en lui, bien plus puissante et dévastatrice que toutes les autres.

Mais à peine reprit-il sa marche qu'il vit Seiren sortir de la banque. Il se dirigea vers elle sans attendre plus longtemps et il lui fit part de ce qu'il avait réussi à apprendre durant sa petite aventure.

« Hey Seiren... Il faut que je te parle »
Lui dit-il tout en s'approchant d'elle et une fois qu'il eut son attention.

« Dans le bureau du directeur, j'ai trouvé un impact contre le mur. Et avec l'état des autres lieux du bâtiment, j'en suis venu à conclure que plusieurs des braqueurs ont dû resté dans le hall avec les otages, pendant ce temps-là, un ou plusieurs autres braqueurs ont dû se diriger vers le bureau du directeur pour le forcer à ouvrir le coffre-fort. D'après les deux gardes qui se trouvaient dans la pièce, ils auraient réussi à prendre plusieurs millions de Jewels... »

Il fit une brève pause, puis reprenant son souffle, il continua sur ce qu'il venait de lui arriver. Il adressa un dernier regard à la vieille dame sous le porche, puis il observa Seiren. C'est d'une voix enrouée, mais clair qu'il s'adressa à sa coéquipière. Avec un air le plus neutre possible, il lui expliqua vaguement...

« La vieille dame que tu vois là-bas... Il s'agit de la mère de la victime qui a été envoyée à l'hôpital... Et sa fille est... //gloussement//... morte. Je suppose que certains soldats sont au courant, mais peut-être pas tous encore... »

Il se tût quelques instants pour remettre le plus rapidement possible ses idées en place, pour éviter de retomber dans sa colère, même si la vieille dame l'avait beaucoup aidé... Avant même qu'il put continuer sur ses paroles, il fut interrompu par l'intervention d'un garde qui les stoppa dans leur discussion. Il semblait avoir des informations à divulguer aux deux mages, mais il leur fallut attendre quelques instants supplémentaires pour obtenir ces informations, le temps que le soldat reprenne son souffle.

« Désolé de vous déranger dans votre enquête... Mais... Mes supérieurs aimeraient que je vous montre une vidéo de surveillance qui a filmé toute la scène du cambriolage.... Ils pensent que cela pourrait vous être d'une grande aide. Venez avec moi... »
Dit-il en saccadant ses paroles plusieurs fois pour reprendre encore et toujours son souffle.

Le groupe rentra de nouveau dans le bâtiment, en compagnie du garde qui les guida vers la pièce de surveillance. Là, se trouvait plusieurs écrans accrochés sur un mur. Un autre garde était assis devant les écrans et il semblait visionner plusieurs scènes de la soirée, du moment où les criminels étaient rentrés, jusqu'au moment où ils étaient sortis de la banque avec l'argent. Chacun trouva sa place devant les écrans, lorsque le garde qui observait les séquences vidéos s'adressa à eux.

« Bon, vous êtes prêt ?.... Voilà le début... »
Dit-il tout en réinsérant la cassette vidéo dans le lecteur, pour montrer à Seiren et Ichigo ce qui s'était réellement passé.

Il y eut tout d'abords un nuage de neige sur les écrans, puis enfin la scène filmée commença à tourner. Le jeune homme se logea dans un coin de la pièce, non loin des écrans et il suivit en silence tout le spectacle qui se déroula devant ses yeux. Derrière Seiren et les deux autres gardes, il laissa vaguement transparaître quelques plissements au niveau de sourcils, des rictus aux lèvres et ses poings qui se serraient à plusieurs moments de la vidéo. Seiren arrêta la vidéo pour montrer la taille du sac que porter l'un des braqueurs, qui selon elle, était trop petit pour retenir une telle somme. Elle avait tout à fait raison et c'est d'un simple acquiescement de tête qu'il répondit à sa remarque. Peut-être que dans le sac, se cachait une chose capable de contenir tout cet argent, sans avoir besoin de prendre plus de place qu'il n'y en avait dans ce sac. En tout cas, c'est la première chose qui vint à l'esprit du jeune homme. Il pouvait très bien faire erreur, rien n'était sûr, car même si la vidéo montrait quelques éléments qui étaient obscurs, d'autres points restaient encore inconnues de leurs yeux.

Une fois la vidéo terminée, Seiren s'adressa une dernière fois aux gardes, puis les deux jeunes mages commencèrent à se mettre en route. Ou tout du moins, il était en train de sortir de la battisse pour savoir où ils iraient. Ichigo resta silencieux jusqu'à arriver dehors, trop occuper à penser au visage de l'homme qui avait tué la jeune femme. Celui-là, il était pour lui. Le samurai avait mémorisé son visage avec beaucoup d'application et il avait toujours la ferme intention de venger la jeune femme, pour tenir sa promesse envers la vieille dame.

« Je pense qu'il y avait un homme à l'extérieur de la banque, posté là pour faire le guet... Mais, six motos, ça se repère facilement, non ? Tu as remarqué la lumière à la fin de la vidéo... Est-ce que tu penses que c'est possible que ces motos soient en réalité... créées et invoquées par magie ? Et puis ce qui me chiffonne le plus... C'est le butin. Comment font-ils pour le transporter ? Parce que le coffre est bel et bien vide. »
Dit-elle tout en observant son coéquipier, puis en sortant une carte et en pointant du doigt la région d'Oak Town.

« Tu as raison, ils ont dû les invoqués ou alors... Ils ont peut-être pu tout simplement les cacher... Quant au butin, c'est probablement un objet magique qui pourrait être à la source de sa si facile possibilité de transport. Enfin ce ne sont que des théories, bien sûr. On ne peut-être sûr de rien. »
Répondit-il sur un ton neutre.

Il jeta un coup d'oeil sur la carte que Seiren était en train de lui montrer. Puis d'un simple mouvement de bras, il plaça sa main sur sur la carte, trois de ses cinq doigts indiquaient un endroit différent. Sous son pouce et son index se trouvaient deux grottes et sous son majeur, une ancienne mine abandonnée. La grotte sous son majeur était trop proche de la route et en fessait donc une mauvaise cachette. Il ne restait donc plus qu'une grotte et la mine. Des deux, la mine semblait être l'endroit le plus probable où ils pourraient trouver les braqueurs, pour Ichigo en tout cas.


« Il y a de forte chance que les braqueurs se trouvent sur l'un de ces trois endroits. Mais leur planque doit être facilement accessible, ainsi qu'assez loin des routes. La mine semble donc être le meilleur endroit où se réfugier pour eux. C'est un endroit où il est très peu probable que des gens aillent et facile à rendre habitable pour quelques semaines »

Le jeune homme lança la capuche de sa cape à la jeune femme, ayant déjà remarqué qu'elle avait un manteau pour se protéger. Puis il mit sa cape autour de son corps et commença à marcher sous la pluie. Elle s'abattait désormais sur ses cheveux, aussi silencieusement que sur les pavés des ruelles qu'ils étaient en train d'arpenter, en direction du Nord de la ville. Les nuages commencèrent lentement à devenir plus imposant et toujours plus noires, jusqu'au moment où le premier coup de tonnerre se fit entendre. Arrachant un bref frisson à Ichigo, qui leva la tête en direction du lieu où la lumière avait surgi. Quelques dizaines de minutes plus tard, ils arrivèrent enfin devant la fameuse mine. Tandis que plusieurs coups de tonnerre se firent entendre, Ichigo s'adressa à la jeune femme une dernière fois, avant d'entrer dans la mine.

« Si c'est le bon endroit, il va falloir que nous soyons prudent et vu que nous allons être en terrain inconnu. Si la situation tourne un peu trop au vinaigre, on sort de là et on trouvera un autre plan d'approche. Mais aucun risque inutile... Ce serait bien d'éviter que l'un d'entre nous deux y passe... »

Le jeune samurai poussa la porte en bois, qui servait d'entrée à la mine, avec son pied et il pénétra à l'intérieur. Brandissant son sabre Getsu en avant, quelques secondes après l'avoir fait apparaître. Plusieurs torches étaient accrochées à la paroi de la mine, menant vers les profondeurs de cette dernière qui semblait cacher quelque chose. Peut-être les braqueurs ?...

Lieu lugubre, à l’atmosphère sombre, avec un air loin d'être des plus frais. Les deux mages avaient commencé à descendre le petit chemin où quelques torches éclairées les rails, qui servaient en quelques sortes de marches. Elles étaient pratiques dans certains endroits à cause de l'humidité, qui pouvait rendre le sol glissant. A force d'avancer discrètement dans la mine, ils finirent au bout d'un petit moment par entendre des gens faire du bruit, ou bien parler ? Puis ils sentirent la chaleur d'un feu de camp où de quelque chose du même style. Ils se rapprochaient à grands pas du camp des malfaiteurs, cela paraissait désormais évident...

Ils arrivèrent enfin devant une grande cavité à l'intérieur même de la mine. Seiren et Ichigo étaient dissimulés derrière un imposant rocher, qui leur permettait d'observer un peu les lieux avant de passer à l'action. Une fois chose faite... Seiren sembla vouloir immédiatement passer à l’action. Juste avant qu'ils se lancent dans le combat, Seiren lui fit une magnifique prestation de mimes, tout en murmurant au jeune homme.

« Je les surprends par le haut et j’essaye de récupérer le sac tout de suite… »

Ichigo leva ses deux pouces vers le haut, tout en lui fessant un signe de la tête, pour lui montrer qu'il avait compris. Mais il fit tout cela dans le vide, car à peine eut-elle fini de parler, qu'elle avait disparu. Il resta quelques instants figer sur place, se rendant compte qu'il venait de parler dans le vent et... Il se mit à courir au bord du rocher pour le longer et attaquer l’ennemi par un côté. Et c'est ce qu'il fit. Après avoir fait le tour, il glissa sur le dessus d'une table qui était là et d'un bond il tomba sur l'un des malfaiteurs. A partir de là, c'est un combat à mains nues qui dura quelques instants entre lui, celui qu'il avait renversé et un autre des malfaiteurs. Une fois qu'il eut réussi à se mettre légèrement en recule, il s'adressa à ses deux adversaires un bref moment, avec un ton sévère et sérieux, tout en regardant un troisième malfaiteur qui restait en retrait derrière eux.

« Écartez-vous de mon chemin. Ou alors je ferais en sorte que jamais vous ne vous releviez. Ai-je été assez clair ? »

« Pour qui tu te prends ? Si tu veux affronter Shark, tu vas devoir nous passer sur le corps ! Ton regard t'a trahi, il montre trop ouvertement que tu veux l'affronter. C’est nous qui allons te montrer de quoi on se chauffe ici, petit ! »
Prononça l'un des deux gars qui se trouvaient en face d'Ichigo.

« Mauvaise réponse. Tu vas regretter d'avoir croisé le petit, comme tu dis. »
Répondit Ichigo tout en continuant d'observer l'autre malfaiteur derrière...

Il narguait Ichigo, car il savait qu'il ne pouvait pas l'atteindre sans se débarrasser des deux autres en premier. Puis il commença à faire des gestes bizarres en montrant Seiren du doigt... Il s’agissait bien sûr de celui qui avait tué la femme dans la banque, Ichigo l'avait reconnu et c'était pour cela qu'il ne le quittait pas des yeux. Cet odieux personnage avait bien évidemment remarqué la façon dont Ichigo le foudroyait de son regard. Il devait sûrement se douter du pourquoi. Mais l'heure était enfin arrivée...

Ichigo brandit Getsu entre lui et les deux malfaiteurs, il fit quelques pas en avant tout comme les deux gugusses qui avaient eux aussi sorti leurs armes... Puis vint enfin les étincelles. Les lames se percutèrent violemment et s’enchaîner à toutes vitesses. Une seule seconde d’inattention ou de maladresse pouvait être fatale pour le jeune homme, mais il était concentré et il ne comptait surtout pas perdre ce combat ! Il était hors de question qu'il le perde ! Il passa donc à la vitesse supérieur. Après un dernier croisement de lame, Ichigo fit reculer l'attaquant par un simple coup de pied au niveau de l'abdomen et...

« J'ai été gentil, mais vous ne m'avez pas écouté... »

Une lumière blanche entoura son sabre, il leva la pointe de ce dernier vers le haut et il l’abattit brutalement sur le sol dans un mouvement sec et rapide. Dans le geste, une vague d'énergie pure et blanche s'échappa du sabre et commença à dévorer tout ce qu'elle trouvait sur sa trajectoire, jusqu'au moment où elle croisa les deux adversaires d'Ichigo. Là, ils essayèrent de la contrer avec des attaques, mais tout ce qu'ils réussirent, c'est de la faire exploser juste à côté d'eux. Ils furent immédiatement repousser en arrière, s'écrasant aux pieds du troisième cambrioleur. Leurs corps à moitié brûlés et bougeant à peine. Ichigo dirigea immédiatement son regard sur celui qu'il voulait affronter, comme pour l'inviter à se joindre à lui. L'homme répliqua par un rire sadique, frappant à la mâchoire l'un de ses amis qui était au sol et écrasant la main de l'autre. Il semblait être trop heureux, comme s'il préparait un mauvais coups d'avance... Une raison de plus pour le jeune homme de ne pas le quitter du regard.

« Heyhey, c'est joli maintenant. Depuis le temps que je dis qu'il faut refaire la déco, ici. Mais que dirais-tu de faire mieux ? Je ne suis pas comme ces deux microbes, je suis un vrai adversaire, moi. Hiihii »

« Tsss »

Répugnant, ignoble, sauvage, immonde, il y avait beaucoup de mots pour le décrire, mais aucun ne reflétait assez la réalité pour le lui assigner. Et ce qu'Ichigo allait voir, n'allait pas non plus être de toute beauté... Son adversaire fit apparaître deux têtes de monstre au bout de ses bras. Des têtes vraiment... à l'image de leur possesseur. Une lame sortait de la bouche de l'une des têtes et dans l'autre tête, la bouche était tout simplement ouverte sans rien à l'intérieur. S'agissait-il aussi d'une arme ?... Le spectacle allait vraiment pouvoir commencer maintenant.