Impuissant, j’étais dans la salle du jugement, mêlé au public, moi, une personne comme une autre mélangée à la foule…
Et pourtant, c’était moi, moi et moi seul qui avait permis cette infamie. Si seulement je n’avais pas été si naïf, si confiant… Seulement, remords et reproches n’aident en rien la situation.
Je suis Mikio Kiyomizu, mage de Fairy Tail. Ma puissance a été reconnue par le Conseil qui m’a accordé ses félicitations et ses remerciements. Mais que sont donc ces compliments lorsque l’on sait que toute cette puissance a été accordée par un seul homme, celui-là même que j’ai tant détesté, celui qui a commis tant de crimes, mais qui a vaincu sa propre guilde ? Je fais face au procès d’Hancko Emil, ami dont tous les mages présents savent que sans sa participation au combat, notre victoire aurait pu être moindre.
Lorsque la sentence est proclamée, mes contestations se fondent aux cris de joie de la population fiorienne libérée d’une grande menace. Les enfants pourront peut être mieux vivre, à l’instar de ceux qui sont morts à la bataille comme dans le royaume…

D’autre comme Yume No Ai, dont j’ai assisté à l’enterrement par respect pour son âme envolée si injustement. Son corps pâle et rigide s’enfonçant lentement sous terre, mon regard vide était plongé vers un point dont je n’avais même pas connaissance : mon corps était présent, mais mon esprit bien ailleurs.
Que faire, désormais ? Je me suis engagé en tant que mage pour m’améliorer et démontrer ma puissance, mais cet objectif semble avoir été rempli. J’ai vaincu l’homme contre qui j’avais nourri tant de haine, d’amitié et d’incompréhensions. Je ne sais plus que faire, et je semble être perdu.
Maintenant, que vais-je faire ?

Au bout de quelques semaines, je me lançais enfin dans mon entraînement. Ma nouvelle technique est encore trop faible et fragile pour pouvoir être utilisée dans un combat… ordinaire. Tant que ma magie ne se combinera pas à la haine, cette technique sera impuissante. Pour éviter cela et par respect pour ce mémorable combat, je me dois de m’améliorer et de la renforcer.
Ainsi, déterminé, je me rendais à l’Ouest de Fiore, dans un coin désertique que j’avais déjà remarqué un peu avant. Pour un entraînement à la magie de l’eau, rien de mieux qu’un endroit désertique, n’est-ce pas…

« Seiryoku ! »

La longue journée passée dans ce lieu désertique ne fût animée de par ce mot, tandis que je demeurai seule en pleine chaleur, sans jamais voir personne. La solitude, voici ce qui peut le mieux me définir en cette période.
Cette technique est difficile mais pas impossible. En effet, puisque je l’ai déjà réussie une fois, je peux renouveler cet exploit. Les deux techniques de base, Aquarafales et Amamizu, ne sont pas compliquées en soi, mais combinée, elle demande beaucoup de travail et d’énergie.
A chaque échec, je recommençais la même opération : deux Aquarafales dans chaque main. Ces petites boules d’apparence inoffensives animées par une vive rotation de tous côtés. Enfin, Amamizu, la flaque d’eau : se changer en eau, lentement mais sûrement. La substance est alors absorbée par les deux boules de manières égales, leur faisant prendre une forme beaucoup plus imposante. Ainsi, de mon esprit partagé, je peux les contrôler pour les faire s’écraser en un même point.
La fin de la journée, marqué par un sol boueux et de l’eau mélangée à de la sueur, bien que compliquée, se conclut par une tentative en bonne voie.
Mon entraînement se prolongea sur plusieurs jours, marqués par différents seuils de douleurs ou deux fatigues à force de tentatives ratées. Mais au bout d’une semaine d’efforts c’est, triomphant, que je retournais dans ma chambre de Fairy Tail, savourant de nouveau la vue de mes chers amis aquatiques les poissons.