| Sujet: [Entrainement] Encore et encore, jusqu'à réussir Mar 6 Mar - 2:56 | |
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Depuis qu’elle avait intégré la guilde, Seiren avait eu l’occasion de faire quelques missions et avait surtout pu voir différentes magies à l’œuvre, dont certaines venant des propres mages de Fairy Tail. Et le constat était affligeant : si elle ne s’entrainait pas, elle ne serait qu’un boulet.
Elle décida donc d’aller régulièrement dans les environs de Magnoria et de s’exercer à pratiquer sa magie. Après quelques achats en ville, elle s’équipa pour son petit voyage. Et petits accessoires supplémentaires : Seiren revêtit des guêtres emplies de poids pour fortifier ses jambes et ses bras. Elle les porterait tout le long de son entrainement. La jeune femme informa Marijane le jour-même de son départ et s’ensuivit un trajet à pieds de quelques petites heures.
« Être fatiguée après seulement quelques heures de marche avec ces poids… C’est plutôt pathétique.»
Seiren soupira avant de prendre conscience de là où elle se trouvait. Elle observa quelques instants le paysage qui s’étendait devant elle, puis sans perdre de temps, installa son campement de fortune avant de commencer son entrainement.
Tout d’abord, un repérage des lieux s’imposait. Et pour cela, Seiren s’assit en tailleur à proximité d’un regroupement de proéminences rocheuses et ferma les yeux pour se focaliser sur son environnement. Sa concentration sur les ondes électromagnétiques lui permettait de mieux en définir les contours. Certaines zones étaient plus chargées en électricité qu’en magnétisme et inversement. Petit à petit, les reliefs du paysage qui l’entourait prenaient forme dans son esprit. La partie physique pouvait maintenant débuter.
« Denba ~ Saikousokudo no kifuku ! »
La sensation pesante que la jeune mage avait toujours à la formation de ses bottes et de ses gants lumineux se faisait bien plus sentir qu’à l’accoutumée. Le rôle des guêtres y était pour quelque chose. Se mouvoir sur les ondes électriques s’avéra tout de suite plus difficile. Après un temps d’adaptation et quelques chutes malencontreuses par manque de concentration, Seiren retrouva son agilité à se déplacer à grande vitesse. Ainsi elle pouvait plus rapidement prendre de la hauteur et « pratiquer le terrain ». Puis la jeune femme décida de corser un peu les choses.
« Et si je refaisais un peu le décor… Denba ~ Raitei no seisaku ! »
L’apparition d’étincelles crépitantes autour de ses bras était le signe de la matérialisation de l’électricité. Concentration dans le bras, puis afflux vers le poing, le tout relâché violemment. Sa frappe créa l’explosion du sommet du rocher en mille morceaux plus ou moins importants. Seiren s’était ensuite tout de suite placée dans la ligne de mir de la chute des débris. L’objectif : tout esquiver et atteindre le sol sans égratignures. Les dix premiers essais ne furent pas vraiment concluant. Se faisant surprendre à plusieurs reprises par la vitesse des roches, le mage dû réutiliser sa technique pour faire exploser, in extremis, le dangereux gravas.
Perdant, elle-même patience lorsqu’elle recommençait l’opération, la première explosion se faisait parfois plus violente et engendrait donc des éboulements plus importants. À ce moment-là, Seiren devait changer de pouvoir et faire appel au Jiba ~ Hiketsu pour repousser les masses qui continuaient de chuter. Malgré ses déplacements de plus en plus instinctifs et rapides, les lois de la gravité n’aidaient pas. Et utiliser le Jiba ~ Hiketsu à répétition l’obligeait à désactiver puis réactiver sa technique de déplacement Denba ~ Saikousokudo no kifuku. Même si elle sentait bien qu’elle parvenait à être plus précise dans ses mouvements, au bout de deux heures à un rythme effréné, Seiren était comme vidée et dans un piteux état.
Après un rafraîchissement général, la jeune mage reprit de plus belle et enchaîna encore quelques heures de suite. Pour varier et pimenter l’exercice, Seiren tentait de rejeter les gravas de plus en plus loin pour lui laisser plus de temps. Quelques frayeurs plus tard, la jeune femme parvint à éloigner tout ce qui l’entourer et ce, comme si elle était au centre d’une sphère invisible. Le déclencheur : quand près de la moitié d’un énorme rocher se détacha dans un immense éboulement et que sa technique de déplacement refusait de s’activer. Puis, après que Seiren réussit à ne plus seulement esquiver, mais aussi à être plus rapide, les roches sur son chemin étaient détruites à coups de pieds, coups de genoux ou coups de poings grâce à une hyperconcentration des ondes électriques.
Au final, elle forçait un peu trop l’activation de ces différentes techniques, ce qui la fatiguait vite et l’énervait d’autant. Un cercle vicieux certes, mais stimulant pour une personnalité aussi déterminée que la sienne… Ou disons plutôt, têtue. L’incitant à essayer toujours plus fort. En contrepartie, son impression qu’elle alternait les techniques plus rapidement qu’avant, se confirmait, ce qui pouvait être un effet secondaire non-négligeable. Tout comme l’endurance et la rapidité d’action qui en ressortait.
Cet entrainement dura toute la journée et la jeune femme rentra à Magnoria dans la nuit. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas fait ça. Et Seiren en ressentait déjà les conséquences. Au-delà des quelques bandages qu’elle arborait, courbatures et ecchymoses seraient de mise dès demain. Mais en arrivant chez elle, la jeune mage ne put faire qu’une chose : s’allonger sur son lit. Elle ne prit même pas le temps de retirer les fameux poids qu’elle s’endormit aussitôt.
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