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On discipline les indisciplinés
 MessageSujet: On discipline les indisciplinés   On discipline les indisciplinés EmptyDim 8 Jan - 23:08

Anonymous
Invité


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Debout devant tant d'annonces, je n'arrivais pas, une fois encore, à prendre de décision. Nombreuses étaient les missions que nous pouvions effectuer et toutes pouvaient jouer un rôle crucial dans cette histoire. Mes iris dorés s'arrêtèrent longuement sur la défense de la ville: Crocus avait besoin d'aide pour défendre au courant de la nuit. Ses nouvelles recrues plus ou moins entraînées avaient besoin qu'on les pousse un peu pour qu'elles soient plus efficaces. Je trouvais incompétents les responsables de l'armée de ne pas être en mesure de s'occuper d'eux convenablement. Après tout, c'est leur boulot que de jouer la baby-sitter. Je soupirai tout en prenant la feuille de son clou pour la regarder à nouveau. Je me dis à moi-même:

Quelle bande d'incompétents...

Je pliai la feuille en quatre et la faufilai dans ma poche droite avant de quitter pour Crocus. Toujours aussi solitaire, je ne dérangeais personne en quittant ainsi et n'inquiétai personne non plus. De toute façon, qui s'en ferait pour un homme comme moi? Je ne leur sers à rien et ils n'ont rien à faire avec moi. Je suis né pour être un éternel solitaire et les gens ont passé leur temps à me le prouver. Traversant les rues comme si j'étais un fantôme, je commençais à penser que je n'existais pas. Je marchais à travers la foule et je devais me plier à leur déplacement. Tel un rat qui doit se faufiler à travers une armée de pieds agités, je me sentais nerveux, à la limite du asthmatique. J'avais à peine parcouru le quart de la ville que je voulais louer une chambre à l'auberge pour me reposer. Je ne pouvais pas abandonner maintenant, le pire m'attendait au bout de ce cauchemar. Me remontant le collet et défroissant ma chemise, je me remis en route avec, cette fois, plus de conviction.

Arrivé à l'installation de l'armée, je scrutais les individus un par un pour connaître l'identité de l'homme que je devais interroger. Ils étaient tous assis dans cette sorte de cafétéria et mangeaient comme des porcs en bavardant comme s'ils étaient les derniers barbares encore vivants. Je ravalai ma salive et ce fut en me retournant qu'un homme avec deux fois ma carrure et la moitié de ma tête m'intercepta avec un regard sombre. Je sentais une goutte discrète qui coulait le long de ma joue, ma bouche devenir tout d'un coup sèche comme un désert. Pendant ce laps de temps qui me paru durer des heures, je me sentais déjà les jambes devenir molles. Ma perte de conscience était imminente...


Hé mon gars, ça va pas? T'es aussi blême qu'une brebis! Allez, viens t'asseoir...

Merci, mais...

Ne parlez pas, prenez le temps qu'il faudra.


Je le remerciai d'un signe de tête tout en prenant le verre d'eau fraîche qu'on me tendait tout bonnement. Je bus le contenu du verre en une gorgée et le redonnai, vide, à l'imposant gorille au coeur sensible. Il voyait bien que je reprenais des couleurs et une expression faciale vivante. Il sourit et croisa les bras. Il avait quelque chose à déclarer, mais ce quelque chose me semblait une moquerie. Je tournai la tête vers ses collègues qui s'étaient arrêtés de parler pour écouter la conversation. Quand ils me virent porter cette attention à leur égard, ils changèrent de table pour poursuivre ce dont ils parlaient juste avant. Les avant-bras sur mes genoux, les mains rassemblées, j'avais l'apparence d'un désespéré de la rue.

Alors, qu'est-ce qui t'amenais ici? Ce n'était sûrement pas par hasard que tu me tombes sous la main! Tu veux t'engager? Alors adresse-toi comme les autres le font: appelle-moi Capitaine!

Hum... Capitaine? Je m'appelle Diego Flores, je suis de Continuum Shift, une Guilde de Mages. Je viens pour...

Shhhhhh! Pas si fort!
Fit-il en me prenant le cou entre ses biceps d'un seul bras. Bon, parlons de cela dans mon bureau!

D'un signe de tête positif, je suivis le Capitaine jusqu'à son bureau. Il ferma la porte derrière moi et s'assied dans son large fauteuil de cuir. Les mains rassemblées, le regard autoritaire, l'homme allait m'annoncer ce dont il était question avec sa troupe de soldats. Toujours debout, les bras croisés, je le regardais avec patience. Mes yeux semblaient plongés dans une douceur fine et mielleuse. Il toussa dans son poing pour se dégager la gorge de l'émotion qui l'envahissait et d'une voix quasi théâtrale, il m'annonça:

Écoutez monsieur Fleuret...

Flores!

Flores... Mes soldats... ils sont indisciplinés, ils ne veulent pas comprendre comment fonctionne une arme conventionnelle. Je ne sais plus quoi faire et avertir mes supérieurs... on me prendra pour un incapable! Vous... vous comprenez...?

Je comprends. Je m'en chargerai et vous aurez votre petite armée disciplinée.

Oh! Merci!

Mais sachez que si vous continuez à être aussi mou que vous l'êtes présentement, mon travail ici n'aura servi à rien...

P-PARDON?!

Vous m'avez bien compris...


Je lui tournai le dos sans broncher et quittai la pièce en fermant la porte derrière moi. Je passai par la cafétéria pour constater qu'il n'y avait plus personne. Il fallait que je retrouve ces soldats. Je me passai une main dans les cheveux et réussis à avoir l'information: ils étaient dehors. Lorsque je mis le pied à l'extérieur, je vis tout de suite le problème: ces adultes avaient un caractère d'adolescent. Le dos arrondi par leur mauvaise posture, leur langage typiquement paresseux, ça ne faisait plus aucun doute. Je me remontai la mine pour avoir l'air plus imposant. Mon discours avait été gravé dans ma mémoire et c'était avec assurance que je me pris soudainement pour un autre:

GARDE À VOUS!

Mais c'est qui ce gars-là? Pourquoi il nous donne des ordres?

Je suis le Colonel Diego Flores et quand je dis garde à vous, ce n'est pas pour me faire répondre ce genre de chose. Ce sera donc pour vous un début avec 20 pompes à effectuer sur-le-champ.

Qu-quoi? Ah... m*rde!
Dit-il tout en se mettant à plat-ventre pour exécuter mon ordre.

Les mains rassemblées derrière moi, le regard autoritaire posé sur les autres au garde à vous, j'attendis que l'autre termine sa conséquence énoncée et qu'il rejoigne les autres avant de poursuivre ma manoeuvre plutôt obsolète. Jamais je m'étais pris pour quelqu'un d'autre et jamais j'aurais cru devoir le faire. D'un ton plus imposant et à la limite de l'intimidation d'autrui, il fallait que je leur parle sérieusement, qu'ils avaient un problème important à régler et que si cela ne se faisait pas maintenant, leur vie allait en dépendre.


Vous êtes des incapables qui ne savent pas se battre et en tant que soldat, c'est votre devoir de protéger la ville. Si ses gardiens ne sont pas capable de tenir une arme, à quoi servent ceux-ci? Voici un ultimatum, si d'ici au coucher du soleil, en duel singulier, vous êtes tous capable au moins une fois de me vaincre avec une arme, vous serez épargnés, autrement, on se servira de vous pour ramasser les poubelles! M'avez-vous bien compris?

Jamais je n'avais été aussi bête de ma vie, mais la situation en dépendait. Les soldats, irrités par ma dernière remarque, ne répondirent que par un signe de tête. Je m'étais arrêté de faire les cent pas devant eux et les dévisageais individuellement. Je tendis l'oreille et la pointai de mon index.

J'AI PAS COMPRIS!

SIR! YES SIR!

Excellent, mettez-vous au travail maintenant!


Je pris un sabre sur une des tablettes et me mis en position. Ce fut long avant qu'un d'eux ne brise la glace. Il semblait méfiant et se débrouillait comme un débutant. Je le désarmai en moins de deux. La fraternité qui existait dans ce groupe poussa les soldats à se défiler les uns après les autres presqu'en se poussant pour savoir qui aura l'honneur de me vaincre. J'y allais tranquillement et sans utiliser toute ma force de frappe parce que je savais que devoir passer ceux-là un par un, me prendrait beaucoup d'énergie. Les vaincre de façon lamentable les affaiblissait encore plus et les décourageait. Je les encourageais en leur rappelant leur sort s'ils n'arrivent pas à vaincre mes talent d'escrimeur. Cette méthode fonctionnait le temps d'un duel chacun, ensuite, plus rien ne pouvait les encourager. Ce fut toutefois lors du dernier duel de cette partie de la journée qui sonna les cloches d'un d'entre eux qui usait de la stratégie plus que la force brute.

Pour la prochaine, il fut celui qui se présenta en premier. Il avait remarqué un moment de faiblesse et il croyait pouvoir en profiter pour en venir à bout. Il y arriva presque, mais ce fut son manque de souplesse qui eut raison de lui. Après sa découverte, il en parla aux autres pour leur élaborer une stratégie. La volonté était-là, et le tiers d'entre eux réussirent le test. Le soleil se coucha enfin et j'étais exténué. Mon corps répondait aux attaques par réflexes et par habitude, mais je n'arrivais plus à penser clairement. Je me ressaisis à la toute fin pour pouvoir donner ma conclusion de cet entraînement qui fut bénéfique pour les deux côtés. Il fallait que je termine cela avec un discours digne de ce nom et qu'ils réussissent leur mission.


J'ai pu voir énormément de progrès, soldats. Ceci n'est que le début d'une nouvelle ère et vous vous devez de continuer, de persévérer comme de véritables soldats. Vous savez maintenant que vous avez du potentiel, il suffit de rester concentré en tout temps et d'obéir à ce qu'on vous dit. S'il advenait que vous régressiez et que vous échouez vos missions futures, cette ville ne serait plus que ruine. Est-ce que c'est ce que vous voulez vraiment?

Non...

EST-CE QUE C'EST CE QUE VOUS VOULEZ?!

SIR! NO SIR!

Retournez à vos quartiers et reposez-vous jusqu'à ce que la nuit fasse son apparition, vous avez du pain du la planche. Rompez!


Les soldats s'éloignèrent faire leur besogne. Le Capitaine avait observé ma manière de faire en sirotant un café toute la journée. Il me rejoignit en me félicitant et en critiquant ma façon de faire. Je lui rétorquai comme quoi il devait être pire que cela lorsqu'il reprendra ses fonctions. Nous nous saluions à la façon militaire avant de se quitter. Il me remit aussi ma récompense que j'ajoutai à ma bourse personnelle. En quittant le territoire de Crocus, je sentis mon corps meurtri et je savais que je ne réussirai pas à me rendre à ma demeure en un morceau. Ces soldats m'avaient pris plus d'énergie que prévue alors une gâterie en fin de soirée ne serait pas de refus. Je regardai ma bourse en arquant un sourcil. Il me fallait plus de jewels que cela pour payer ce dont je voulais. Avant d'aboutir au marché noir, je fis la procédure habituelle:

Golden black.

L'entaille que je venais de me faire dans l'intérieur de la main me servit à modeler cet or temporaire. J'allai l'échanger au marché noir contre des jewels qui me serviraient à me payer ce massage et ce bain chaud luxueux. J'en avais besoin pour limiter les courbatures du lendemain. Le soin de mes muscles complété, je rejoignis ma demeure pour une longue nuit de sommeil bien méritée.
   
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