Arthuria, assise sur l'encolure de Sleipnir, dans le dos d'Atios, le serrait fermement. Atios, gêné, ne disait rien. Oui, depuis l'attaque sur l'île de Légion, il préférait s'isoler beaucoup plus qu'avant. Oui, il ne voulait plus se mêler aux autres. Oui, peu importe comment il regardait ses souvenirs, la mort de Yume l'avait détruit. Peu importe comment il retournait ce fait, peu importe le nombre de fois qu'il avait tenter de tirer un trait sur le passé, peu importe qu'il ai réussi à démarrer une nouvelle vie, Atios, le teint blafard, tenait les brides du cheval à huit pattes avec un regard vide. Il cachait ses souffrances mais pas au point d'afficher un sourire mensonger ou de réussir à jouer la comédie. Peu importe qu'il devait être fort ou pas, les souvenirs d'un sourire dans une église, les souvenirs d'une jeune fille qui se tenait près de lui ... Les souvenirs d'un rassemblement tendu ... Et son innocence retrouvée qui venait de mourir une seconde fois ... Aussi simple qu'un rayon de magie qui transperçait la poitrine d'une jeune fille de 14 ans. Autant son coeur avait été oblitérer dans le rayon, autant le sien s'était brisé dans l'instant. Il avait pleurer. Il pleurait la nuit. Cette scène se rejouait la nuit. Et avant de dormir, il s'en souvenait encore. Et ses yeux se mouillait. Peu importe l'avatar de la justice qu'il devait être ... Il était humain et il n'avait même pas 20 ans..

Il était jeune ... et comme tout le monde, avait ses périodes de faiblesse. Il aurait pu vouloir changer le passé. Il voulait arrêter de s'y raccrocher. Il aurait voulu être avec elle. Il aurai pu vouloir lui dire de continuer de vivre. Mais il l'avait vu mourir dans ses bras. Rien qu'à cette idée, un frisson le traversa. Il n'avait rien pu faire. Il avait beau avoir acquis tant de puissance dans le but de protéger ceux qu'il aimait... Et en définitive, peu importe la magie qu'il pouvait utiliser, peu importe s'il pouvait raser une ville entière grâce à l'épée sacrée ... Il restait un adolescent entre l'enfance, la vie d'adulte, et la réalité ... Il était impuissant au point de n'avoir pu protéger une seule personne ... alors qu'en se battant là-bas, il avait protéger des tas d'autres personnes dont il se fichait ... Dans le but de protéger les idéaux d'une personne, dans le but d'avancer sur la route de ses idéaux, il avait combattu avec tout son désespoir et ses espoirs. Ce matin-là, Arthuria avait briser son isolement de plusieurs jours. Elle le tira du lit très tôt. Lui qui n'arrivait pas à dormir ces derniers temps, des profondes cernes étaient sous ses yeux. Des cernes que son nouveau corps s'amusa à effacer très rapidement ... Il avait l'air en pleine forme, son corps lui disait la même chose, mais son coeur était fatigué. Elle lui ouvrit sous ses yeux bouffis alors qu'il se redressait dans ses draps.

Oui, il était accepter. La lecture de cette approbation aurai dû lui faire plaisir. Mais le courage qu'il avait eu lorsqu'il avait écrit cette lettre semblait s'être dissiper ... La fatigue et les souvenirs, peut-être? Mais elle le tira hors du lit et il se retrouva à y aller. Après une douche froide pour bien se réveiller, il enfila le pantalon de lin noir et la chemise d'un blanc pur qu'il avait eu l'habitude porter lorsqu'il travaillait pour Fairy Tail. Il ne se coiffa pas. De toute façon, il n'avait pas besoin de sourire ou de faire bonne impression. Laxus semblait l'avoir accepter juste avec ses rapports de missions. Enfilant sa veste, sa petite-soeur entra. Oui, sans elle, ce monde n'aurait aucun attrait pour lui. Il devait rester fort uniquement pour cette personne. Elle était très importante à ses yeux. En fait, c'était la chose la plus importante qu'il avait au monde. Elle s'amusa à lui nouer sa cravate. Ce moment de complicité passé il enfila à l'entrée de chez lui, une cape par dessus ses vêtements. Oui, l'hiver et le vent frais, la neige... Il dû prendre le premier de la matinée (5h du matin) train vers la ville la plus proche en suivant les instructions fournies par la lettre. Néanmoins, il fallait maintenant rallier une zone proche de la guilde pour qu'il prenne son envol. Sleipnir, la monture que l'épée lui permettait d'invoquer, était, à ce titre, très utile puisqu'elle lui permettait de se rendre d'un point A à un point B. Néanmoins, il fallait s'accrocher.

Sleipnir s'arrêta près d'une autre personne à cheval. Elle avait l'air jeune. Elle aurai pu avoir l'age de ... Non, il ne devait pas y penser. C'était inutile de continuer à se scarifier éternellement. Il devait juste déployer ses ailes et s'envoler vers Angel Sky. Il devait uniquement faire ceci. Voler ... Sleipnir se cabra violemment, manquant de désarçonner Atios & Arthuria. Cette dernière s'agrippa à Atios et ce dernier maintint son assiette malgré l'attitude un poil trop fougueuse de Sleipnir. Arthuria fut la première à descendre. Atios fit de même. Le silence était de mise. Arthuria, qui faisait bien une tête de moins qu'Atios, lui sourit et sourit tendrement, comme une mère affectueuse le ferait, à la jeune fille. Elle fut la première à parler.

Elle lui sauta au cou en guise d'adieu. Elle le tint deux seconde comme ça. Atios, silencieux, détourna le regard, légèrement gêné. Elle le lâcha pour prendre les brides de Sleipnir qui n'avait rien dit. Ce qui était une chance en soi. Elle fit un dernier signe de main au porteur de l'épée sacrée et à la jeune fille avant d'avancer en tirant les brides de leur monture. Dans des particules dorés, elle disparu en même temps que l'équidé, au fil des pas qu'ils faisaient, se décomposant dans des particules dorées, semblables à des lucioles. Le jeune adulte se mordit la lèvre. Les mains dans les poches, sa cape lui donnait l'air d'un aventurier. Que devait-il dire? Comment aborder cette jeune fille ? Il avait l'impression que sa langue n'allait pas bouger dans le fond de sa gorge. Il soupira une fois. Il regarda au ciel. Oui, la lettre disait vrai. Elle était bien là, flottante, arrogante, dans les airs, les narguant, eux qui étaient coincés au sol. La cape cachait Excalibur, accrochée & rangée dans son fourreau, à sa ceinture. C'était peut-être pour le mieux, les regards envieux ou effrayés ne lui plaisait pas trop. Enfin, elle balançait au niveau de jambe gauche quand il marchait et la cape ne devait la cacher que sur les côtés et l'arrière. Elle serait visible tôt ou tard s'il marchait. Second soupir qui vint écourter une nouvelle fois le silence. Il devait parler. Il allait parler. Ou du moins, il ne pouvait ignorer la jeune fille comma ça. Il n'était pas timide. Mais il n'avait pas envie de parler ... Peut-être devait-il utiliser ses yeux ? A cette idée, ceux-cirent se teintèrent de rouge et changèrent. Une petite seconde. Non. Ce pouvoir n'était pas un jouet. Il ne devait pas non plus se connecter à l'âme des autres sans raison. Il fit quelque pas devant le cheval de la jeune fille.

Il se retourna et fit face, à celle qui le surplombait sur sa monture. Il lui dit alors, mal à l'aise.

Il se mordit la lèvres. Dans son dos, deux ailes de couleur dorées éclatantes, apparurent. De ces dernières, émaner les mêmes particules dorées que la jeune femme aux blonds cheveux avaient laisser dans son sillage en disparaissant. Elles étaient faites d'énergies magique. Atios n'aimait pas montrer cette technique. C'était un peu embarrassant d'avoir l'air ... d'un ange. Enfin, il avait l'impression d'être une caricature, d'où son embarras. Ses joues pâles, se teintèrent légèrement de rouge. Mais ce fut fugace. Se reprenant, il décida de se présenter.

La fille ne semblait rien pouvoir dire. Comment faire pour communiquer ? Allait-il devoir se servir de sa magie pour pouvoir pénétrer l'esprit de la jeune fille de force et pouvoir communiquer avec elle ? C'était plutôt problématique. Il n'aimait pas faire ça. Mais s'il n'avait pas trop le choix pour obtenir une réponse, il n'allait pas avoir trop le choix. Ses yeux rougirent alors que ses iris changeaient de forme. Elle lui donnait un air étrange, loin de celui d'un simple être humain. Surtout avec les ailes en plus, il avait l'air d'être autre chose qu'un simple être humain. Pourtant, ses traits entre l'adulte et l'enfant, exprimaient la douleur et le malheur qu'il retenait en lui. La posture, les traits ... l'expression à la fois vide et inexpressive, n'était que des masques pour cacher, pour maquiller les saignements de son coeur et de son âme. Il était comme un guerrier au bords de l'épuisement. Mais ses forces étaient vives, mais son for intérieur, dans un précaire équilibre, avançait, tel un funambule sur le futur qu'il s'était décider. Il devait s'envoler dans les airs. Cela lui rappelait la fois où il avait voler à la rescousse de Cäcilie. A ce moment là, il avait cru qu'il n'arriverait pas à temps. Il s'était servi de son corps comme d'un bouclier vivant, pour la protéger du tir d'un des pirates qui l'avait attaquer. Il l'avait attraper au vol dans une pointe de vitesse in-extremis pour la sauver.

L'un de ses derniers service pour Fairy Tail. Il devrait sûrement envoyer une lettre à Cäcilie. Pour lui expliquer et donner de ses nouvelles. Mais pour le moment ... Il reporta son regard dans celui de la jeune fille et enclencha la connexion mentale. Aussitôt un lien se mit à unir leurs deux esprits, temporairement juste pour qu'Atios lui dise ses prochaines actions. Oui, il allait la prendre dans ses bras et l'emmener dans les airs jusqu'à Angel Sky. Mais il ressenti dans le fond du coeur de la jeune demoiselle de l'inquiétude pour la jument. Il se mordit la lèvre. Après tout, adapter son sort de vol personnel à un bénéficiaire ne devait pas être trop difficile. Dans la réalité, il serra le poing. De la lumières s'échappa et vint entourer le cheval dans une sphère lumineuse. Oui, il avait déplacer de la même façon, Marre Chan lorsque c'était Angraa Mainyuu qui le contrôlait. Cette sphère était d'une couleur dorée et chatoyante. Cette lumière était pourtant douce et agréable, chaude et affectueuse. Atios s'éleva du sol et attrapa dans ses bras la jeune fille. La tenant comme on tiendrait un enfant à l'horizontal, ils s'élevèrent progressivement du sol. Faire voler le cheval était un exercice plus compliqué que prévu, mais il ajusta rapidement le sort pour l'amplifier. L'amplifier assez pour qu'ils s'envolent plus rapidement vers leur lointaine destination. Il faudrait sûrement une dizaine de minutes à cette vitesse. Au fur et à mesure que le sol s'éloignait, le paysage devint plus lointain.

La neige qui recouvrait le sol, les forêts enneigés et les villages aux cheminées fumantes donnait un cachet particulier alors que la température baissait rapidement. Heureusement, les ailes et les bras d'Atios étaient assez chaud. Il avait pris les devants un peu rapidement, mais il n'aurai pas pu rester au sol sans rien faire. Et vu qu'il avait pu confirmer son envie de grimper et son incapacité à parler avec sa voix ... Plus ils grimpaient et plus le vent se faisait frais. Plus ils grimpaient, plus respirer était compliqué. Enfin, Atios était rôder de ce côté là. Il avait vécu quelques temps près du mont Yakobe pour ses entraînements. Mais pour la jeune fille, ça serait de plus en plus compliqué de respirer au fur et à mesure que l'air s'amenuiser dans l'atmosphère. Et puis, la gravité se voulait plus pressante au fur à mesure que la distance entre eux et Angel Sky se réduisait. Oui, vivre tel un ange était une épreuve en soi. Atios accélérait de plus en plus. Et d'un coup, la couche nuageuse fut transpercée. Et quelques secondes plus tard, ils étaient au dessus des nuages. Une minute plus tard, ils se posèrent sans encombre. Mais le jeune homme été légèrement fatigué. Il reprit son souffle. Porter le cheval en même temps que lui était plus compliqué qu'il ne l'imaginait. Ses ailes disparurent en silence. Il se retourna vers la jeune fille et la regarda droit dans les yeux, réactivant sa magie psychique.

Soudainement, dans un flash lumineux, Arthuria, réapparue en robe et regarda Atios. Le genre de regard qu'une fille vous fait quand elle veut savoir si elle est jolie dans le vêtement qu'elle porte. Mais plus qu'une réponse verbale, Atios rougit légèrement quand elle lui sauta en cou en disant son prénom. Omy lui rendit son étreinte, légèrement gêné, mais il regardait le ciel. Mais elle le lâcha et se jeta au cou de la jeune fille.

Entrainant la jeune fille dans un grand hall, ils arrivèrent à un comptoir où une secrétaire travaillait avec acharnement sur une grosse pile de papier.

Atios ramassa les clefs et le tampon avant de se rendre derrière une colonne. Il pensa en lui même que ce qui devait être fait devait être fait, même si c'était gênant, une fois passé, ça serait juste un mauvais souvenir. Déboutonnant sa chemise, enlevant sa cravatte, Arthuria lui tatoua rapidement l'épaule droite. Cela dura une minute et Atios se rhabilla en silence. Il reposa le tampon en silence. C'était officiel maintenant. Il allait pouvoir reprendre le travail. Il soupira. Regardant la secrétaire, il lui demanda poliment :

Elle lui tendit avant de se remettre à travailler. Atios, les tendit à son tour à la jeune fille.

Arthuria lui fit un grand sourire en lui faisant signe de la main. Quant à Atios, il s''était mis en tête de l'unique chose qui motivait son transfert. Une mission, ou si possible, il pourrait arrêter des mages noirs. Peut-être la jeune fille voudrait lui parler un peu plus. Auquel cas, elle l'arrêterait.