Quelques jours après ma mission, je fût autorisée à un temps de repos, loin du tumulte de la vie et des tâches à réaliser pour le conseil. J'avais de moins en moins de temps à moi seule à consacrer à ma foi, et il fallait avouer que je me sentais plutôt morose ces jours-ci. Mon ancienne vie me manquait terriblement, j'aimais mon escale quotidienne à la chapelle dans laquelle le silence me permettait d'avoir ce lien privilégié avec la mère créatrice. J'aimais ensuite prendre mon repas et discuter avec mes deux amies, et tout ce que je souhaitais c'était en effet avoir de leurs nouvelles. Ici, j'avais appris que la population avait pour habitude de s'envoyer des lettres. Cela me semblait plutôt austère, je préfère de loin retrouver les personnes que j'aime sous un arbre afin de parlementer entre nous. Ces liens sont plus naturels, et plus vrais finalement. Ma mère me manquait également horriblement, il n'y a pas un jour qui passe sans que je n'allume un cierge en son honneur et que je prie pour elle, et cela, personne n'enlèvera ça de moi. J'étais d'ailleurs passée à l'église avant de m'en aller pour je ne sais quelle destination.

Cela me prenait toujours plusieurs jours pour parcourir des distances, j'avais du mal a utiliser leurs nouvelles technologies, alors, j'ai toujours opté pour la marche à pied ou par le cheval, seul moyen de transport que nous connaissions, et encore, je ne devrais pas le dire de cette manière, le cheval est l'un de nos amis, et je considère tout cheval comme mon compagnon. Je sais qu'ils ont une âme, comme tous les autres animaux. Lorsque je voyage, je n'ai pas vraiment de destination. Si j'ai le sentiment qu'il faille s'arrêter à un endroit pour admirer le paysage et lui adresser une prière, je m'arrête sur le moment. L'avantage d'être seule, c'est que personne ne nous dicte notre conduite. Après deux jours de route fabuleux, dans le sens ou le calme régnait et que tout en voyageant lentement, je pouvais admirer les changements de paysages qui s'opéraient entre Era et la destination où je m'arrêterais.

L' endroit parfait fût cette forêt qui m'interpela car elle me rappelait là d'où je venais, chez moi. Et puisque je ne pourrais jamais y retourner, il était bon de revoir un endroit aussi ressemblant que le lieu de mes origines. La végétation n'était pas aussi dense, mais j'aimais beaucoup cette ambiance silencieuse en forêt, j'aimais ce plein de nature, et puis la forêt est souvent le lieu ou réside moins d'hommes, sources de ma mélancolie. Mais dans l'ensemble, c'est avec beaucoup de plaisir que je pénètre dans ces nouveaux lieux. M'enfonçant plus en profondeur dans cette étendue de bois et de verdure, j'admirais cette harmonie entre les sons des oiseaux chantants, leurs vols, et la naturalité de l'endroit. Plus j'avançais, plus je calquais à nouveau les images de mon enfance à celles que j'ai aujourd'hui. Cela ne me surprendrais pas si mon village était plus loin, caché un peu plus profondément dans cette forêt. Mais ce ne fût malheureusement pas le cas. C'est dans une clairière, plus éclairée par le soleil, mais cela uniquement car la végétation était un peu moins dense, que le chemin que j'avais emprunté débouchait. C'était magnifique. Quelques petites marguerites poussaient dans toute la surface éclairée et je crois que c'était l'endroit parfait ... pour prier.

Je me positionnais donc à l'intérieur de la zone éclairée pour prier. Pour aujourd'hui, j'allais pouvoir me confesser à la Mère Créatrice. Et échapper pour un temps à mes pensées si obscures. Mon passé était constamment ancré dans ma tête, je ne l'oublierais jamais, mais c'est parfois un fardeau trop lourd à porter. Je prierais pour que la Mère Créatrice m'aide, qu'elle me donne le pouvoir de continuer d'espérer que le monde sera un jour meilleur.

- पृथ्वी के सभी रचनात्मक आश्चर्यों में से एक हे माँ. हम निकट प्रकाश से निर्धारित तरीके का पालन करें. हमें अपनी दिव्य संरक्षण दे. हमें अपना ध्यान का एक औंस देना. हमें अपने पक्ष में एक घर, झुलसे पृथ्वी की काली से अलग भुगतान करें.

Après avoir terminé ma prière, je pris une pause de quelques minutes avant de me relancer dans la forêt. Et pendant cette nouvelle balade, j'assistais à une scène étrange. Furtivement, je vis un homme être poursuivi par des singes et me demandait à ce moment quelles pouvaient être les causes d'un tel évènement. Mais à ce moment là, c'est vrai que je m'en souciais pas vraiment et préférait continuer mon voyage. J'avais galopé calmement plusieurs minutes plus profondément dans la forêt. Et là, le soleil ne passait plus, c'est vrai qu'il est rare de tomber sur de tels endroits. C'est à ma grande surprise que furtivement encore, je vis le même homme assis, adossé à un arbre, j'avais remarqué quelques blessures. Je me devais l'aider, les enseignements de la mère créatrice nous dictaient d'être généreux. Et bien qu'ils soit un homme, cela ne me gênait pas d'apporter un coup de main. Je devais savoir faire passer les enseignements avant ma propre personnalité. C'est pourquoi je m'approchais de cet homme qui pouvait remarquer ma présence avec les bruits de chevaux. Une fois face à lui, je descendit de ma monture et l'examinait, des griffures étaient présentes sur le bras et le visage, il avait donc engagé un conflit avec ces singes. Au lieu de me demander la cause de ce conflit, je remis cette question à plus tard, et décidais d'utiliser mes talents sur cet homme fatigué, non sans m'être présentée.

- Bonjour à vous mon enfant, je suis la soeur Aunore. Je sais que cela peut paraître abrupt, mais j'aimerais vous aider à soigner vos blessures, avec vôtre consentement bien sûr.

- Je vous remercie de m'avoir aider et je m'excuse que vous ayez du me voir dans cet état. Je m'appelle Kenta Bankichi, mage de la guilde d'Eagle's claw.

Un mage lui également, depuis qu'Helena était arrivée dans la région, cela devait être le deuxième dont elle croisait le chemin. Le premier, Bastian, a plus été une "perte" de temps qu'autre chose, mais aussi un problème, car elle avait ressentit cette chose émaner de lui. Et voilà qu'elle se retrouvait de nouveau face à un mage. Il fallait rappeler que la magie était ce qu'Helena détestait le plus au monde, et la chose qu'elle maudissait du plus profond de son coeur. Paradoxalement à cela, elle avait utilisé cette même magie pour guérir les blessures du jeune homme blessé qu'elle croisa ce jour-là. Sa magie était divine et bienfaisante, mais Helena refusait d'assumer son existence pour le moment. Elle prétendra que c'est une de ses compétences naturelles de guérisseuse, mais jamais que c'était de la magie. D'ailleurs, elle se demandait toujours ce qu'était la magie, non dans ses manifestations physiques, mais plutôt dans le symbolique, et dans les représentations ... Elle devait avoir des réponses ... Et elle ne savait pas si ce mage ci allait les lui donner. En attendant, elle l'aida à se relever en lui tendant sa main pure et innocente, mais également tremblotante. Elle ne pouvait pas aider les hommes, mais elle s'obligeait à le faire, grâce aux enseignements religieux qu'elle avait suivit.

- Je suis enchantée de faire votre connaissance, Kenta Bankichi.

Helena se demandait si c'était le bon moment pour poser cette question vitale qui traîne depuis qu'elle a quitté la contrée de Minstrel, une contrée ou la magie est extrêmement règlementée. Elle réfléchissait à ce statut qui ne semblait pas être adopté ici. Pourquoi la magie peut-elle être interdite et pourquoi peut elle être laissée en libre circulation ? Elle décida, dans l'espoir de pouvoir interroger ce mage, de lui tendre la main. Avec un sourire léger, posé et pondéré.

- J'aimerais vous proposer, si cela est à votre convenance, de faire un bout de chemin avec moi. Si vous voulez, je vous ramènerait parmi les vôtres plus tard.