| Sujet: Quand la motivation vous manque... Dim 9 Oct - 23:17 | |
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| HRP : Si si, vous ne rêvez pas, Miku poste. Après plus de trois mois sans RP… Oh my, ça dérouille. Désolé pour la qualité xD
Une mission dans le désert ? Non mais qu’est-ce qui m’a pris sérieux ? Il fait chaud, j’en ai marre, j’ai soif, et je pourrais m’évaporer d’un moment à l’autre si j’étais de l’eau. C’est une blague, une plaisanterie, un mauvais tour joué par je sais pas qui. Enfin si je sais, c’était ma superbe idée de faire cette mission tout seul. Quel crétin. Enfin bon, maintenant que j’y suis ça ne sert plus à rien de se plaindre. Si ce n’est qu’à passer le temps, en attendant de trouver ces fichues épices.
Je vois encore ce cher et tendre assistant me confier avec un sourire cette mission. Tu m’étonnes que personne ne veuille faire ce truc, c’est inhumain cet environnement. Bon au moins, quand il y aura des épices – bien que je commence à douter de leur existence – je ne pourrais pas les louper. Un vrai numéro le chef du restaurant d’ailleurs, il faut le vivre pour comprendre. Il ne daignerait pas vous adresser la parole, je ne sais pas si c’est parce qu’il est muet ou parce qu’il considère tout le monde comme inférieur, je ne l’ai pas côtoyé assez longtemps pour vous répondre. Enfin bref, j’étais parti tout heureux, jusqu’à ce que je découvre la Web Valley. Je ne connaissais pas ce recoin de Fiore, en toute honnêteté, et il faut dire que c’est plutôt rare vue mon passé de nomade. Donc d’un certain côté, je suis assez content d’avoir découvert un nouveau lieu. Mais la joie est vite passée, et j’ai rapidement compris pourquoi mes parents n’ont jamais voyagé par là. Eux qui sont pourtant très aventuriers n’ont pas du avoir l’idée suicidaire de se balader par ici. Concrètement, y’a rien à voir, et c’est moche. Un parfait paysage de désolation pour un roman où le narrateur décrirait une âme errante. Fascinant, d’un certain point de vue.
Allons Miku, arrête de tergiverser et reprend toi. J’étais tellement perdu dans mes pensées que j’avançais sans regarder où j’allais. C’est pas comme si je risquais de me cogner contre un poteau… Et donc, maintenant que je reprends mes esprits, j’aperçois au loin un peu de végétation. Ca fait presque tâche dans le décor en fait. Bon au moins ça me fait un repère pour m’orien… Hé ?! Végétation ? Qui dit plante dit épice non ? Aller hop hop hop Miku motive toi, la chaleur, c’est dans la tête, c’est bien connu ! J’accélère le pas, pressé d’atteindre l’ombre des quelques arbres isolés adaptés à ce climat. C’est pas très vert tout ça. J’ouvre mon sac pour en sortir de quoi me désaltérer un peu et je me mets à la recherche de ces fameux buissons rouges. Et bougre boulette, je les vois nulle part.
- Petits petits petits… Où êtes vous ? Aller, montrez vous, je vais pas vous manger !
Moi non, mais les clients du restaurant eux, je dis pas. C’est la chaleur qui me fait perdre la boule comme ça ? Il y a des jours comme ça où je me fais vraiment peur. Finalement c’est pas plus mal que personne ne m’ait accompagné, il ou elle n’aurait pas pu me supporter. Je marche lentement, la motivation me manque, et j’agite machinalement mon épée courte de gauche à droite en espérant tomber sur les épices tant désirées. Manque de bol, je tombe sur une racine, me cogne la tête contre un tronc et termine étalé sur le sol. Je fixe le ciel, la main sur le futur emplacement d’une magnifique bosse, et ne peux m’empêcher de rire. Je m’agace moi-même pour rien, il faut que je me calme. Prenant une grande inspiration, je me redresse en position assise et contemple ce qui se présente devant moi. Là. Enfin, là bas. Des buissons rouges. C’est là, jackpot, je suis sûr ! Je me dirige à quatre pattes, flemme de me relever complètement (que voulez vous, il fait définitivement trop chaud), vers lesdits buissons et commence à fouiner. Et là, je ressens ce que tout le monde a ressenti un jour, l’effondrement de mon moi intérieur devant la déception de cette fausse joie. Rien, niet, nada. Nothing pour les anglicistes. Je me remets debout d’un bond vif et agile
- Rogntudju* ! Ca va finir par m’exaspérer cette histoire !
C’est vrai quoi… Et puis en fait, j’aurai mieux fait de jamais me redresser, et encore moins hurler… Car quatre petites bestioles me regardent intensément, et je n’aime pas trop ça. On dirait des espèces de fennecs, mais en plus méchants. Ils ont l’air de me dévorer du regard… Littéralement. Erf, je fais quoi moi maintenant ? Question bête, je me préparer à l’attaque bien sûr, je ressens tout sauf de l’amicalité de leur part. Et je suis pas motivé, je ne peux même pas me changer en fer, mince quoi. Eux sont affamés, et ça se voit. Plutôt ironique comme situation quand on y pense, je suis envoyé ici dans un contexte de mission gastronomique, et pour le simple plaisir des papilles de certains, je dois me débarrasser de boules de poils qui meurent de faim. Il faut que je me concentre, les canidés ne vont pas tarder à attaquer.
Et voilà que l’un d’entre eux saute vers mon flanc gauche. Un pas de danse et j’esquive d’un côté, puis de l’autre avant de repousser le troisième d’un coup d’épée aux pattes. Ca fait mal, je n’aime pas ça. Je me baisse prestement pour une dernière esquive puis je contre attaque, frappant en plein dans la gueule d’une des bêtes et en écorchant le dos d’une autre. Mais voilà, on ne peut pas toujours gagner, et je me fait littéralement projeté par l’un d’eux qui menace de me mordre le visage après m’avoir mis au sol. C’est difficile de se battre correctement sous un soleil pareil.
- Emotion Shield !
Et hop, on repousse la saleté avec un écran magique, et je ne peux m’empêcher de rire en voyant les deux autres, qui étaient prêtes à me sauter dessus en renfort, s’écraser lamentablement contre ma bulle protectrice. J’enchaîne rapidement, profitant de l’avantage que m’a procuré cette défense pour achever le combat. Il ne se passa plus que quelques minutes que je décrirai pas, les combats me font plus mal au cœur qu’autre chose dans ces cas là. Et j’ai un superbe bleu sur le flanc, et une morsure qui saigne légèrement au bras. Mais ça va, après tout ça, je me suis retrouvé par un concours de circonstances près d’un lot de buissons rouges remplis d’épices ! Et alors là, c’est la sainte bénédiction, je vais enfin pouvoir rentrer et quitter cette vallée. J’en emporte le plus possible, remplissant mon sac à ras bord avant de prendre la route pour Hosenka. C’est le chef cuistot qui va être content. Je me demande si en plus de ma récompense, il me proposera de goûter un de ses plats. J’espère, histoire de savoir si ce pour quoi j’ai souffert en vaut la peine. Promis, s’il accepte, je vous raconterai !
* Référence à notre très cher Lagaffe que j’adore ♥ |
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