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Lucile Failer
 MessageSujet: Lucile Failer   Lucile Failer EmptySam 24 Sep - 22:47

Lucile Failer
Lucile Failer


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Lucile Failer


INFORMATIONS GENERALES

Sexe : Féminin
Âge : 16 ans
Pouvoir : Ténèbres du cœur
Statut/Guilde : Silver Fang


DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE

Mh ? Qu'est-ce que vous me voulez ? Que je quoi ? Me décrive psychologiquement ? ...et ça vous prend souvent, ou...? Bref, si ça vous fait triper...
Eh ben déjà, je n'aime pas les gens. Enfin si, il y a forcément dans le monde des personnes que je vais apprécier, mais je n'aime pas la "masse", vous voyez c'que je veux dire ? L'être humain est si stupide quand il est avec d'autres êtres humains. C'est comme s'il retrouvait son instinct de bête : soit il cherche à se faire remarquer par la force, soit il suit le troupeau. C'est pathétique.
Comme je n'aime pas les gens, ils disent que je suis taciturne. C'est pas vrai, je ne le suis pas. Je suis juste... fatiguée. Lasse de vivre. J'en ai assez. Mais bon, je n'ai que seize ans, il paraît que c'est l'âge où on menace tout le temps de se suicider, alors parce que je n'aime pas faire comme la masse dit, je vis. On verra bien comment je deviens...
Il faut que je vive, donc. D'accord. Mais c'est quoi "vivre" ? On m'a dit une fois que vivre, c'était faire en sorte à chaque instant de se sentir vivant. Donc pour me sentir en vie, je baise. Non je ne suis pas vulgaire : c'est juste le seul mot que je connais pour ça. Quand j'étais gamine et qu'on me l'a fait, on n'a utilisé que ce mot, et depuis les personnes de mon entourage évitent d'en parler... Mais je ne fais pas que ça, bien sûr. Je mange et je bois aussi. Il paraît que ça marche... Alors j'essaie tout : si quelque chose est comestible, je le mangerai, s'il est potable, je le boirai. Pourtant, je n'arrive toujours pas à vivre.
Ah ça, l'échec, c'est quelque chose que je connais bien ! C'est rare que j'arrive à faire quelque chose que j'avais prévu. En général, lorsque je fais quelque chose, c'est totalement à l'improviste. Mes sentiments s'envolent très facilement là où je ne peux les contrôler, et j'ai souvent manqué de tuer des gens au terme d'une conversation banale : tout à coup, ils m'énervaient, je ne pouvais plus supporter de les voir. Alors je frappais.
Pour ça, on dit que je suis folle. Là pour le coup, je connais plein de mots qui veulent dire pareil ! Dérangée, tarée, cinglée, siphonnée, déglinguée, chtarbée. "Bonne pour l'asile" aussi. Mais bon, je m'en fiche, parce que d'une certaine façon, ça me distingue des gens. J'ai pas envie de leur ressembler. J'aime pas les gens. Enfin pas vraiment, c'est juste que je n'aime pas la "masse"...
Ah, mais ça je l'ai déjà dit...


BACKGROUND

Je me souviens de cette si belle journée d'hiver. Le ciel était d'un bleu pâle et apaisant, la neige du plus scintillant des blancs. Cette dernière recouvrait tout le paysage : de mon jardin nivéal aux majestueuses montagnes, tout était étincelant et pur. Je me souviens m'être fait, ce jour-là, une réflexion étrange : pourquoi le ciel et la neige étaient-ils si merveilleux au-dessus de mon jardin, tandis qu'ils affublaient de mélancolie et de misère la maison voisine ? Je ne comprenais pas, je n'ai toujours pas compris, cela n'a plus vraiment d'importance aujourd'hui... Mais en cette journée d'hiver, je ne savais pas encore ce que les années à venir me réservaient, et cette question s'imposa à mon esprit à l'instant même où j'ouvrais mes jolis volets bleus.
Depuis combien de temps, me suis-je demandé, mon voisin n'était-il pas rentré ? Un mois, peut-être. Ce n'était pas rare. Parfois c'était plus, ou alors c'était un peu moins. Même si cela durait depuis des années, et même si tout le reste de la rue n'en avait cure, je persistais à me dire que ce n'était pas normal, et même triste : car dans la maison voisine vivait une femme, un être blessé et malheureux, qui attendait autant qu'elle redoutait le retour de son compagnon. Je la voyais souvent. Lorsque j'y repense, des années plus tard, je me dis que j'étais très probablement sa seule amie. Autrefois pourtant, elle avait dû être une femme charmante ; une femme belle aussi, et l'on pouvait encore, à l'époque, deviner dans ses traits la beauté qui avait été sienne. Je me souviens de ses splendides cheveux roux qui étincelaient même à l'ombre, de son corps aux agréables défauts et de son air doux quand, de temps à autres, elle se détendait. Mais du village entier, il n'y avait guère que moi qui la connaissais sous ce jour.
En cette journée d'hiver, mes deux enfants étaient sortis très tôt pour jouer dans la neige. Je les avais habillés chaudement, et je les surveillais depuis le banc situé sous la fenêtre de ma cuisine. Ce jour-là, j'avais décidé qu'ils seraient mon inspiration de dessinatrice. J'avais envoyé mes planches à mon éditeur la veille et il ne me restait qu'à attendre ; ce jour était mon premier de vacances méritées. Il l'était aussi pour mes enfants puisque tant que je travaillais, ils ne pouvaient jouer dehors à cause de leur très jeune âge. C'est donc avec joie qu'ils batifolaient sur la surface pure, si dense que leurs jeux ne pouvaient révéler l'herbe ensevelie.
Mon croquis prenait doucement forme, quand je vis du coin de l'œil que ma voisine s'était timidement appuyée à la banale barrière qui séparait nos deux terrains. Malgré le froid tenace et sa tenue qui ne semblait pas beaucoup la réchauffer, des gouttes de transpiration luisaient sur son visage. Une lueur d'inquiétude passa dans le regard de mes enfants, et je devinai qu'il était le reflet du mien. Posant mon matériel sur le banc, je me précipitai auprès d'elle.

« Que vous arrive-t-il, ma chère amie ?
- P... Pourriez-vous m'emmener à l'hôpital ? Je... Je crois que je v... vais... »

Terrassée par une vague de douleur, elle ne put achever sa phrase. Bien que jamais je n'aie subi cette épreuve, je savais que quelques heures plus tard elle serait mère. Cependant le village dans lequel nous vivions était totalement isolé du monde, et l'hôpital le plus proche ne l'était pas assez pour garantir sa sécurité. Les femmes enceintes du village partaient souvent une semaine, voire plus, avant la date prévue, afin de pouvoir bénéficier de toute l'aide médicale possible. Mais ma voisine n'en savait rien. Pour parfaire la malchance, ses contractions s'amplifièrent et elle fut pliée en deux par la souffrance.

Il était une heure de l'après-midi. Ma voisine était allongée dans mon lit et, son bébé dans les bras, elle se confondait en excuses. Je l'ai rassurée, et elle m'a souri. Il y avait des larmes dans ses yeux ; de bonheur d'être mère, d'appréhension quant à leur futur, de reconnaissance à mon égard, de tristesse aussi. Tristesse, car elle avait donné naissance dans une chambre qui n'était ni la sienne, ni une chambre d'hôpital où un mari aimant l'aurait soutenue. En cette journée d'hiver, son enfant était née... Elle était jolie d'ailleurs ; les quelques cheveux sur sa tête présageaient qu'ils seraient semblables aux maternels et son regard gris avait déjà quelque chose de poignant. Mes propres enfants, fascinés du haut de leurs quatre ans, ont soigneusement pris la nouvelle-née dans leurs bras, et j'en ai fait de même avec sa mère. Elle a longtemps pleuré, et je l'ai serrée contre moi ; j'avoue avoir alors cru qu'elle pourrait prendre un nouveau départ.
Elle n'avait pas encore choisi le nom de sa fille quand elle est sortie de chez moi. Mais lorsqu'elle a passé le pas de ma porte, l'éclat du soleil qui se reflétait sur l'interminable étendue de neige l'a aveuglée, et son enfant a pleuré. Quand son regard s'est réhabitué à la blancheur parfaite du paysage, elle a souri et murmuré :

« Mon enfant, né dans la lumière... Nous t'appellerons Lucile. »

Lucile et sa mère nous rendaient très souvent visite, car mes petits s'étaient attachés à celle qu'ils appelaient leur petite sœur. J'étais toujours ravie de les accueillir, car j'avais l'impression que de jour en jour, ma voisine s'égayait.
Je me souviens de cette douce soirée de printemps. Son compagnon, qui n'était plus apparu depuis quelques mois déjà, refit surface. Il rentra en fin d'après-midi ; j'étais dans mon jardin et je profitais de la douceur de la température printanière. Bien sûr, il ne me vit pas ; il était le genre d'homme à marcher en regardant soit droit devant lui, soit ses pieds et en maugréant. Il a passé la porte, l'a claquée, et j'ai entendu "Woh ! T'es où ?" fuser depuis leurs minces murs. La jeune mère avait tenu à rendre sa maison salubre et avait ouvert une fenêtre, ce que le nouveau venu ne sembla pas remarquer puisqu’il cria sans se soucier de ce que je pouvais entendre. Sa voix était naturellement forte et s’accordait bien à sa grande et large corpulence. Je ne sais ce qu’il faisait de ses jours et de ses nuits lorsqu’il n’était pas chez lui, mais de toute évidence il s’agissait de quelque chose de physique : il était muni d’une force extraordinaire qui se devinait à la première vue de ses bras. Il était connu pour être un homme violent depuis sa confrontation avec notre voisin commun, qui habitait juste en face : la maison est toujours inhabitée, notre ancien voisin toujours en fauteuil électrique… Depuis cet incident, plus personne n’ose intervenir quand il bat ma voisine. Et moi, comme tout le monde, j’avais peur, même si aujourd’hui je me fais honte en y repensant… Bien sûr, j’aurais dû intervenir. Mais le fait que mes enfants aient été adoptés ne changeait en rien l’amour que j’éprouvais pour eux et je ne pouvais imaginer ce qu’il adviendrait d’eux si cet homme me blessait grièvement. En cette soirée de printemps, j’ai donc laissé mon amie à son sort…

Un cycle s’instaura avec les années. Mon voisin venait, criait, frappait, repartait, revenait. Entre deux visites, nous vivions presque heureux : elles étaient distancées, ce qui nous permettait de ne pas nous en soucier pendant longtemps sans toutefois oublier leur existence.
Ciel, il se fait tard ! Mais j’ai commencé cette histoire, je me dois de la finir. Je vous raconterai donc plus rapidement la suite.

Pendant des années, disais-je, ma voisine et moi avons donc vécu dans une paix relative. Elle souffrait des visites de celui qu’elle avait aimé, mais faisait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger sa fille ; souvent même, elle la faisait sortir par la porte de derrière lorsqu’elle le voyait arriver pour qu’elle se réfugie chez moi. Mais un jour, le plus ignoble des événements se produisit… Il demanda à voir la petite. Quel âge avait-elle ? Quelques années, rien de plus… Personne n’aurait pu imaginer que cet homme se montrerait si ignoble. Il était sous l’emprise de l’alcool, comme c’était souvent le cas, mais cela n’excuse en rien son crime. Je pense que je n’ai pas besoin de vous en faire un dessin.
A partir de ce jour, une si belle journée d’été, il revint plus souvent. Il recommença. Chaque fois, à chaque visite, et ça ne changeait rien qu’il soit ivre ou pas…
Lucile n’allait pas à l’école. Puisque sa mère non plus n’avait jamais été scolarisée, tout ce qu’elle savait, elle l’apprenait de moi ou de mes enfants. Un jour, ces derniers ont annoncé avec émerveillement que le père d’un de leurs camarades était un magicien. Il devait venir le lendemain à l’école pour déterminer quels enfants étaient susceptibles d’apprendre la magie, et proposer aux autres parents qu’ils suivent une éducation adaptée. Il fut donc fait une exception dans la routine, et Lucile put rencontrer ce magicien. Tandis que mes enfants n’avaient pas de potentiel magique particulier, à leur grand dam, elle s’avéra posséder une belle réserve d’énergie en elle. Je la fis passer pour ma propre fille afin qu’un maître magicien vienne se charger de son éducation –notre absence de ressemblances ne fut pas un problème, puisque mes deux autres enfants étaient adoptés– mais elle ne fut jamais capable de libérer ce potentiel. Rapidement, le professeur abandonna. La question de la magie disparut de nos vies aussi vite qu’elle était apparue.

Enfin un jour –était-ce en automne ? –, tandis que je revenais de la lointaine ville, j’appris par une femme du village que ma malheureuse voisine était décédée. Son compagnon était revenu, avait recommencé. Incapable de supporter plus longtemps la vision qu’il lui imposait, elle s’était jetée sur lui, et dans la bataille qui s’était ensuivie il l’avait tuée… Sans se soucier des pleurs de sa fille, il voulut reprendre son ignoble tâche, mais ravagée par la mort de sa mère, elle explosa. Les personnes qui étaient présentes ont décrit une sombre et puissante aura qui aurait brillé jusqu’à la moitié de la rue ; nul n’a vu ce qui s’est exactement passé, mais la police fut aussitôt alertée. Ils trouvèrent le corps de la mère dans un coin de la pièce, le cadavre encore nu du père au centre, mais pas leur enfant.
A vous, je peux sans doute le dire : elle s’était réfugiée chez moi. Elle a bien compris qu’elle ne pouvait rester, et s’est enfuie dans les montagnes. Pauvre enfant… Elle m’écrit depuis. Souvent, même… Je la vois évoluer, et maintenant que je sais qu’il est en mon devoir de faire quelque chose, je suis véritablement impuissante. Elle me dit qu’elle a trouvé une guilde dans les montagnes, Raven Tail, et qu’ils l’ont envoyée auprès de « gens de confiance » : Silver Fang… Le nom ne m’inspire pas confiance. Elle, le trouve charmant…

Mais s’il vous plaît, n’allez pas penser qu’elle est maintenant une personne mauvaise. Ce n’est qu’une enfant… Que pourrais-je vous dire, en plus de son histoire, pour que vous compreniez qu’elle est fragile ? Peut-être ceci : elle a peur de beaucoup de choses, même si elle n’aime pas le reconnaître. En particulier, ce qui est d’une taille supérieure à la sienne ; n’est-ce pas touchant ? Je pense que cela est dû au souvenir de la haute silhouette de son père… Il semble aussi que la neige trop blanche du jour de sa naissance a affaibli son regard, et l’a rendue très sensible à la lumière. Vous voyez bien qu’elle est sans défense…

Mais le temps passe, et je dois vous laisser… Si vous croisez Lucile, dont je viens de vous conter l’histoire, je vous en prie, ne la considérez pas comme une ennemie ; assimilez-la plutôt à une étendue de neige. Souvenez-vous d’un jour d’hiver…

 MessageSujet: Re: Lucile Failer   Lucile Failer EmptyDim 2 Oct - 17:37

Anonymous
Invité


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Bonjour et bienvenue sur le forum.

Je vais m'occuper de ta fiche.

Français : ok
Presentation : ok
Psy : Ok, tu fais le tour du perso et on revient au point de départ. Très sympa.
Background : Ok, tu le racontes d'un autre point de vue, je trouve ça excellent et très prenant.
Pouvoir : Ok.

Conclusion : VA - LI - DE
   
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