Rencontre (pv Alexandre Ashford)

Sujet: Rencontre (pv Alexandre Ashford) Lun 11 Juil - 20:47

La journée s'annonçait fort tranquille. Le soleil brillait paisiblement dans le ciel et la température était agréable, sans être trop chaude ni trop froide. Il n'y avait pas de vent et quelques nuages flottaient tranquillement. Dans la ville de Magnoria, les habitants vaquaient à leurs occupations habituelles. Certains travaillaient, d'autres profitaient de leur temps libres. Quoi qu'il en soit, par endroit la foule était très dense par endroit. Un jeune garçon devait d'ailleurs parfois jouer légèrement des coudes pour pouvoir progresser. Il avait sous le bras un grand sac en papier avec les emplettes qu'il avait fait quelques minutes plus tôt. Après plusieurs minutes, il put enfin se dégager de la foule pour rejoindre un petit coin de place centrale où il y avait moins de passants. Un peu plus loin, on pouvait voir une belle jeune fille adossée à un mur, tandis que deux jeunes hommes lui faisait face. La pauvre semblait mal alaise face à ces types qui l'abordaient sans la moindre gêne. Apparemment, les deux garçons étaient attirés par la jeune fille à l'air timide.

-Voyons n'est pas peur ma belle, on veut seulement connaitre ton nom.

-Shi... Shina Amnell.

-Même son nom est mignon. Viens donc t'amuser avec nous. Il y a une fête tout près d'ici. On pourra boire quelques verres ensemble. Tu verras ce sera très divertissant, tu vas t'amuser.

-Non... non, merci.

-Voyons, tu vas venir et tu vas t'amuser.

Alors que l'homme qui avait pris la parole était sur le point de saisir la jeune fille par le bras, un violent coup de talon vient le frapper derrière la tête. Le compagnon de l'homme touché se retourna, alors que l'autre faisait de même en se tenant l'arrière de la tête. Le jeune garçon de tout à l'heure était là, tenant toujours son sac de papier.

-Qu'est-ce qui te prend, petit con?

-Ça serait plutôt à moi de demander cela. Qu'est-ce que tu crois que tu allais faire à ma sœur?

-Ta sœur?

L'instant d'après, la jeune fille allait se mettre derrière son frère. Les deux hommes fixant les deux étrangers du regard. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que ces deux-là étaient des jumeaux.

-Ne t'en mêle pas, ta sœur meurs d'envie de venir se divertir dans une fête avec nous.

-C'est pas ce que j'ai pu voir. Maintenant, vous foutez le camps ou bien vous allez le regretter amèrement.

-Et qu'est-ce qu'un petit con comme toi pourrait bien nous faire?

-Beaucoup de chose. Dernière avertissement, foutez le camp.

-Va te faire-

L'homme se tut lorsqu'il vit le visage du jeune homme commencer à fondre exposant alors son crâne. Les yeux sortirent de leur orbite s'écrasant sur le sol dans un bruit dégoutant. Un serpent sortit tranquillement du crâne par l'un des orbites vide et s'enroula autour de la tête du garçon. L'instant d'après, les deux hommes se sauvaient en courant, après avoir mouillé leur pantalon. Le crâne sans orbite se tourna vers la jeune fille qui n'était nullement effrayé par cette vision cauchemardesque. Elle regardait le crâne directement dans ses orbites creuses avec un air réprobateur, mais satisfait.

-Un problème sœurette?

-Je crois que tu en as fait un peu trop, Ken.

-Je trouve au contraire que j'ai été trop gentil envers ces satanés pervers. En plus, on aurait peut-être eu des problèmes s'il t'avait touchée. Enfin, peu importe ils sont partit et ils ne sont pas prêt de revenir.

-Au fait, c'est quoi ce paquet?

-Tu as oublié, j'ai acheté des trucs pour grand-mère et grand-père.

-Ah oui, c'est vrai. Au fait, tu ferais mieux de faire disparaitre cette horrible tête, tu vas effrayer tout le monde.

Le visage squelettique du garçon reprit sa véritable apparence en un instant. Après tout, la tête de squelette, les yeux qui tombent et le serpent n'avaient été qu'une illusion créé par les pouvoirs du garçon. Les deux mages de Phantom Lord n'était que de passage dans la ville de Magnoria. Ils avaient pris le train afin de se rendre à l'autre bout du pays, afin de rendre visite à leur grand-parent. Cependant, le train c'était arrêté à Magnoria à cause de problèmes avec le moteur. Résultat, quatre heures d'arrêt obligatoire. Cela faisait à peine une demi-heure. Ainsi, les deux jumeaux étaient coincés à Magnoria pendant encore trois longues heures. Ils passaient donc le temps comme ils le pouvaient.

-On pourrait peut-être aller à la guilde de fairy tail en attendant.

-Mauvaise idée, Ken. N'oublie pas que l'ancien maitre de notre guilde a attaqué Fairy Tail pour des raisons ridicules. Je doute que les mages de fairy tail soient très rancunier, mais autant être prudent. En plus, ce n'est pas comme si cela avait eu lieu, il y a plusieurs années. On était peut-être pas encore membre de la guilde, n'empêche.

-Alors, qu'est ce qu'on fait en attendant en attendant ce train?

Alexandre Asfhord avait récemment rejoins le gouvernement en tant que magicien obéissant au conseil des dix. Il s'habituait petit à petit à sa nouvelle vie et accomplissait toutes ses missions avec succès. Cependant, il s'isola volontairement de ses compagnons afin d'éviter qu'ils s'attachent à lui, lui qui n'éprouve aucune amitié envers qui conque, car ce sentiment est inutile aux yeux du madoshi de la musique. De plus, Alexandre n'était pas habitué à voir autant de personnes et avait beaucoup de mal à donner un prénom aux visages qu'il voyait. Il était tellement habitué à son manoir, une demeure resplendissante dans laquelle il passa toute son enfance et où il ne voyait qu'une dizaine de personnes tout au plus par jour. Alexandre ne regrettait pas d'avoir quitté la maison familiale puisqu'il était désormais libre comme l'air de faire tant qu'il respectait les volontés de son père. Du moins, c'est ce qu'il pensait.

Aujourd'hui, le pianiste au service du gouvernement fut réveillé aux aurores par une personne qu'il maudisse de l'avoir enlevé de sa torpeur.

« Votre père, Monsieur Andrew Ashford vous a écrit une lettre ! »

Alexandre reconnut immédiatement l'un des serviteurs du manoir de sa famille, Dimitri Romanov qui est le messager officiel de la famille..

« Dimitri ? Vous avez voyagé jusqu'ici pour m'apporter une simple lettre ? Pourquoi donc mon père n'a-t-il pas fait appel au service de livraison comme tout le monde ? !» Demanda Alexandre qui était surpris de revoir l'un de ses anciens serviteurs.

« Cette lettre est très importante et votre père avait peur qu'elle soit égarée lors de son voyage ! » Répondit le messager.

« Il ne fait confiance à personne... Au moins cela m'aura permis de vous revoir, donnez-moi ce courrier et dites à mon père que vous avez accompli votre devoir. »

Dimitri s'inclina devant Alexandre et reparti au manoir Ashford. Cette bref rencontre avait ramené le pianiste à la réalité, il était au départ l'héritier d'une famille importante qui avait une trentaine de domestiques à leur service. Il avait grandi dans la noblesse, dans le luxe, mais coupé du reste du monde et aujourd'hui c'était le contraire mais, quoi qu'il arrive, il restera le fils d'un aristocrate très influent.

*Ce n'est pas le moment de penser à mon statut*, pensa-t-il.

Alexandre ouvrit délicatement la lettre que lui avait écrite son père et la lit attentivement :

Mon cher fils, j'ai eu vent de tes exploits en tant que mage du conseil. Je suis heureux de constater que tu accomplis le devoir que je t'ai confié mais, cela n'est pas pour ça que j'ai envoyé Dimitri. Un ami très important supervise un concert au cœur de Magnolia. Malheureusement, son pianiste s'est fait agressé il y a une semaine et est dans l'incapacité de jouer de son instrument. Par chance, le spectacle a lieu le même jour que ton jour de repos. J'ai promis à mon ami que tu remplacerais son musicien. Va, mon fils et montre que notre famille a un excellent pianiste parmi ses membres.

Ton père, Andrew Asfhord

N'importe qui serait heureux d'un tel message. Mais pas Alexandre. En lisant cette lettre il ne sentit aucune fierté, aucune joie, seulement une grande tristesse. Il avait regretté d'espérer que son père lui montrerait de l'amour parental avec les mots, mais c'était seulement une autre volonté de son géniteur qu'il devait accomplir. Depuis son enfance, le jeune noble se considérait comme une chose devant donner une bonne image de la famille Ashford et que cet avenir était tracé depuis sa naissance. Même s'il était seul à Era, il restait prisonnier de la volonté de son père. Une volonté qui le privait de vivre.

Alexandre arrêta de s'apitoyer sur son sort et se prépara pour se rendre à Magnolia. Il devait impérativement arrivé en avance pour s'organiser avec la personne qu'il devait aider. Le noble pris le train en direction de Magnolia et en profita pour regarder le paysage défilé sous ses yeux. C'était la première fois qu'il se rendait dans cette ville et il avait entendu qu'elle était magnifique. Le voyage dura de nombreuses heures et sans s'en rendre compte, il s'endormit.

« Arrivé imminente à Magnolia. Prochaine destination, Clover !» annonça une voix qui se faisait entendre à travers la gare et qui réveilla le jeune adulte.

Alexandre se faufila à travers la foule de passagers qui lui cachaient la vue jusqu'à se trouver devant la gare. Heureusement qu'il s'était arrêté dès sa sortie du bâtiment abritant des dizaines de locomotives, sinon, il tombait dans l'un des nombreux canaux parcourant la ville. Le pianiste se promis de faire attention et décida de demander son chemin dans l'un des nombreux magasins longeant la grande rue qui lui faisait face :

« Excusez-moi de vous déranger mais, pourriez-vous m'indiquer la place centrale s'il vous plaît.»

« Bien sûr jeune homme, vous devez aller au bout de la rue et tourner à gauche et vous arriverez directement sur la place. D'ailleurs, je vous conseille de vous y attardez, un spectacle musicale est organisée ! »

« Merci de votre aide et j'écouterai votre conseil. Passez une bonne journée. »

Alexandre était déjà au courant pour le concert, après tout il allait en faire partie pendant une journée. Le jeune adulte suit les conseils de la jeune femme et réussi à atteindre la place centrale, du moins c'est ce qu'il pensait en voyant tout ce monde. Il n'avait jamais vu autant de personnes réunies au même endroit, certains étaient là pour se détendre, d'autres traversèrent ou encore s'attrouper autour d'une scène. Le pianiste compris que c'était là qu'il devait se rendre, mais quelques choses le retint. Alexandre observait la place centrale et aperçut une jeune fille se faire accostée par d'étranges hommes, il était sur le point d'intervenir lorsqu'un garçon vint à son secours. Une discussion s'engagea entre les hommes et l'adolescent mais, le pianiste ne pouvait entendre ce qu'ils disaient. Soudain, le visage du garçon disparut petit à petit pour laisser place à un crâne par lequel un serpent sorti pour faire le tour du cou de ce qui semblait être celui de l'adolescent. Effrayés par ce qu'ils voyaient, les adultes prirent leurs jambes à leur cou

* Cela semble être de la magie... Mais, je ne peux pas en déterminer la nature...* pensa Alexandre.

« Hey vous ! Vous devez être Alexandre Asfhord, je m'appelle Simon, c'est moi qui m'occupe du concert donné en ville » dit-un vieil homme assez corpulent habillé d'un pantalon noir, d'une chemise noire à bouton et d'un haut de forme tout aussi noir.

« Oui, je suis votre pianiste de la journée. Pouvez-vous me donner mes partitions pour que je répète avant la représentation ? » Demanda le noble qui avait reporté son attention sur son interlocuteur.

« Oui, bien entendu, les-voici. Malheureusement vous n'aurez pas le temps de répéter, j'ai dû avancer le concert d'une demi-heure. Nous commençons dans dix minutes. Mais, je ne m'inquiète pas pour vous, votre père m'a dit que vous étiez un excellent pianiste.».

Son père... Il ne pouvait dire que son fils était parfait puisque son sang coulait dans ses veines...

« C'est exact, je devrai pouvoir jouer la partition sans problème si elle n'est pas complexe.», répondit Alexandre qui avait confiance en ses talents de pianistes.

Tout se déroula très vite, le jeune adule fit la connaissance des autres artistes, un duo de chanteurs, des choeurs et d'autres musiciens. Puis le spectacle commença. Simon commenta le spectacle et présenta ses artistes qui jouèrent ensuite leurs musiques. Alexandre devait d'abord passer seul et joua la mélodie qui lui était imposée avec sa propre touche personnelle. Il utilisait son piano blanc qu'il avait invoqué précédemment et décida de transmettre sa magie à son instrument qui la rejeta sous forme de flux blancs magiques traversant le public et ils ondulèrent au rythmes de la musique. Le public était impressionné et applaudissaient le pianiste.

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