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6h30. Le réveil d'Ayumi avait commencé à sonner depuis une bonne demi-heure mais celle-ci ne bougeait pas. Elle ne dormait pas non plus, ses yeux grands ouverts fixaient le plafond intensément. Cela devait bien arriver. Elle avait de nouveau fait son cauchemar habituel... Habituel ? N'importe quoi. Comment pourrait-elle jamais s'habituait à revoir cette scène atroce... Elle s'assit sur le lit et pris ses jambes dans ses bras. Il ne s'était pas manifesté depuis son entrée à Fairy Tail... Ayumi tourna la tête vers le réveil qui criait. Elle se demanda pourquoi elle avait mis l'alarme si tôt...

Elle bailla, encore endormie, et essaya de se le rappeler... Qu'avait-elle fait hier ? Yukata, sources thermales, oiseaux... Hein ? Ah oui ! Les oiseaux ! Avec ce mage, Kenda ou Kenta, elle ne se rappelait plus très bien... Soudain, elle se souvint. Elle voulait partir tôt pour qu'il n'y est pas trop de personnes dans la gare. Elle se leva et se prépara. Une fois le petit-déjeuner avalé, elle se dirigea vers l'accueil avec des yeux encore somnolants.

- Chambre 230, je viens pour la note, murmura-t-elle.

Le commit lui fit un sourire mais Ayumi était trop fatiguée pour le remarquer, ni répondre. Il lui tendit la feuille qu'Ayumi saisit et relue deux fois pour être certaine que tout allait bien. Quand elle arriva au prix final, elle remercia sa dernière cliente d'avoir été généreuse sur la prime. Elle songea que le fait qu'elle dormait dans les dortoirs de Fairy Tail lui permettait également d'économiser. Le jeune homme répondit quelque chose, qu'elle n'entendit pas, en lui tenant une lettre à son nom. Ayumi s'étonna. Qui pouvait lui envoyer une lettre ici ? Elle se creusa la tête tout en ouvrant la lettre. Au fur et à mesure qu'elle lisait, ses yeux s'écarquillèrent et sa bouche s'ouvrit d'un aire hébêté. Elle eut besoin d'une deuxième lecture pour confirmer ce qu'on lui annonçait.

"Ayumi,
Comme tu le sais, Fairy Tail est englouti par les missions et voilà qu'une nouvelle se pointe... Une mission plutôt facile, de rang D, mais qui ne semble intéresser personnes... Vu que tu es parti faire une pause à Hosenka, pourquoi ne pas en profiter pour la réaliser ? Merci, j'étais sûr que tu accepterais ! Donc voilà... Il s'agirait d'entrainer des soldats dans l'art du combat. Je suis sûr que tu pourrais en tirer une leçon qui pourrait se montrer vitale dans ton cas. Présentes toi à la caserne de l'aile sud d'Hosenka à dix heures.
Mes salutations, Makarov, maitre de la guilde légale de Fairy Tail"

Ayumi n'en croyait pas ses yeux. En voyant la signature, elle avait d'abord été très heureuse que Maitre Makarov lui ait envoyé une lettre, mais le contenu l'avait assez effrayé pour se demander si elle ne rêvait pas encore... Il ne lui avait pas laissé le choix, elle devait accepter cette mission. Mais, comment pourrait-elle la réaliser ? Apprendre l'art du combat à des soldats ?! Elle, une jeune mage, fraichement entrée dans l'adolescence ? Cela lui faisait plaisir que le maitre la tienne aussi haut dans son estime, mais il devrait faire attention de ne pas la sur-estimer ! Elle ne connaissait que le Kyudo en art martiaux et ne possédait que des brides de self-contrôle... Comment pourrait-elle mener sa mission à bien ?

Devant son aire affolée, le jeune homme de l'accueil s'inquiéta :

- Vous ne vous sentez pas bien, mademoiselle ? Je peux vous aider ?

Ayumi resta interdite puis répondit :

- Je vais bien, merci... Pouvez-vous m'indiquer la librairie ou la bibliothèque la plus proche, s'il vous plaît ?

Assise à une table de la bibliothèque, Ayumi, le visage très concentré, feuilletait son troisième ouvrage sur l'art du combat chez les soldats. Elle avait à sa droite une pile de document sur ce même sujet qu'elle n'avait pas encore lu. La bibliothèque d'Hosenka était plutôt bien rempli contrairement à ce que redoutait Ayumi qui pensait que cette ville ne se concentrait que sur le tourisme. Elle tourna la dernière page du livre en soupirant. Elle était peut-être plus avancée maintenant, mais toujours pas assez pour pouvoir donner des cours à des professionnels ! Pourquoi ces soldats n'étaient-ils pas des archers ? Elle se serait sentie moins démunie... Chaque livres qu'elle étudiait renfermaient des informations importantes et très bien écrite, mais une mention y était toujours inscrite "Ce livre ne peut être utile qu'en parallèle à un véritable cours".

Ayumi se demanda à quoi pensait Maitre Makarov pour lui donner une mission comme ça. Qu'est-ce que cela lui apporterait ? Dans tout ce qu'elle avait lu, les coups étaient violents, fait pour tuer, un combat de corps à corps... Comment elle, qui détestait devoir utiliser la violence, qui refusait de tuer et qui était une combattante à distance, trouverait-elle un atout à entrainer des soldats pour de telles techniques ? Au moment où l'horloge de la bibliothèque annonçait neuf heures et demie, elle comprit. Ayumi était une combattante à distance, c'est vrai, elle pouvait avoir un gros avantage si elle réussissait à gérer la distance qui la séparait de son adversaire, mais si jamais elle se retrouvait collée à son adversaire ? Elle ne pouvait rien faire. Elle n'aurait alors pas assez de place pour tirer, perdrait la sécurité que la distance lui conférait et n'aurait donc aucun moyen de se défendre... Maitre Makarov lui avait-il confié cette mission pour l'aider à surmonter cet handicap ? Elle ferma les yeux et repensa à la figure toujours souriante de son maitre. Son estime pour lui augmenta encore plus.

Ayumi se leva et entreprit de ranger les livres qu'elle avait pris à leur ancienne place. Elle devra bientôt se présenter à la caserne où elle trouvera ses "élèves". Elle sorpira. Cette mission sera peut-être la première où elle échouera. Elle secoua énergiquement la tête. Maitre Makarov lui faisait confiance, ce n'était pas le moment de vouloir abandonner. Elle se mit en route pour la caserne de l'aile sud.

La caserne était vraiment gigantesque et imposant. Le bâtiment était construit en béton armé et une gigantesque grille servait de porte d'entrée. Ayumi chercha du regard l'accueil puis s'y dirigea. Elle entendait les cris des soldats en plein entrainement et Ayumi frissonna, inquiète. Les murs de l'enceinte faisaient plus de cinq mètres de haut et elle avait l'impression de ne pas pouvoir en voir le haut. Elle se sentait comme dans une prison. Absorbée par la taille des murs, Ayumi ne regardait pas devant elle et soudain, elle se prit de pleins fouets un grand soldat, dont la démarche incitait le respect et la crainte. Sous le choc, Ayumi fût renversée en arrière et atterrit sur son postérieur. Elle grimaça. L'homme s'arrêta et gronda :

- Vous ne pourriez pas regarder devant vous ?

Mais, quand il remarqua qu'il n'avait en face de lui qu'une jeune fille, il se corrigea et à lui tendit la main pour l'aider à se relever.

- Oh ! Veuillez m'excuser, je pensais qu'il s'agissait encore de ces incapables de nouveaux... Mais, si je peux me permettre, que faites-vous là, mademoiselle ?

Ayumi accepta la main qu'il tendait vers elle par simple politesse. Elle la trouva dure, revêche et glacée, et dès qu'elle le pût, elle lâcha cette main désagréable. Le regard de l'homme se porta sur son tatouage sur la main droite. Il écarquilla les yeux, stupéfait.

- Ne me dites pas... Que vous êtes le mage que Fairy Tail m'envoit !

Sa voix avait pris de nouveau un accent colérique. Ayumi se mordit la lèvre pour se contenir. Il ne pouvait pas se contrôler un minimum ? Elle n'était surement pas le type de mage qu'il attendait, mais il aurait pu faire des efforts pour se montrer un peu plus poli. Ayumi prit la parole, sans s'incliner. Il ne le méritait pas.

- Bonjour. Je suis en effet ici pour répondre à votre annonce. Je suis Ayumi Yume de Fairy Tail. Et vous-même ?

Ayumi voulait lui faire discrètement remarquer qu'il ne s'était même pas encore présenté mais l'homme continua de la dévisager, ahuri.

- Ce n'est pas possible... Est-ce une mauvaise plaisanterie ?

Là, Ayumi trouva qu'il allait beaucoup trop loin. Elle n'avait pas choisie cette mission et ne pourrait certainement pas en venir à bout, mais elle avait fait des efforts et ne supportait pas que ce type continu à l'insulter de la sorte.

- Monsieur, je ne vous permets pas. Je suis bien la mage que Fairy Tail vous envoie comme réponse à votre mission. Je suis la seule disponible actuellement et je suis ici pour accomplir votre demmande. Je vous demanderais d'arrêter de vous montrer si désagréable, de me dire qui vous êtes et de m'expliquer plus en détails ma mission.

C'était la première fois qu'Ayumi s'était montrée aussi direct envers quelqu'un de beaucoup plus âgé qu'elle, mais elle était vraiment en colère. L'homme la regarda, lui aussi irrité au plus au point.

- Je ne te permets pas de me parler sur ce ton ! Je suis le lieutenant Hagane et, c'est moi qui décide ici ! Je devrais te mettre à la porte sans attendre, mais tu t'es montrée si imbu de toi-même que tu mérites une bonne leçon ! Tu crois pouvoir faire cette mission ? Et bien vas-y, suis moi ! Mais je te préviens que si tu échoues, tu le regrettera amèrement !

Ayumi n'en croyait pas ses oreilles ! C'était elle qui était imbue d'elle-même ? Et comment pouvait-il la menacer, comme ça, gratuitement ! Ayumi ferma les yeux et respira doucement pour se calmer. En s'énervant, elle avait jouée le jeu du lieutenant, elle devait maintenant rester le plus serein possible. Elle se força à sourire à Hagane.

- Merci, monsieur, c'est bien aimable à vous ! Je vous suis donc vers le lieu de ma mission.

Le lieutenant la regarda, interdit. Puis se retourna en pestant, prenant le chemin de la coure extérrieure. Ayumi le suivait en souriant.

Arrivée dans la coure, Ayumi fût surprise. Plusieurs soldats s'y entraînaient au combat de sabre, d'un aire résolu et concentré, tandis que sur le côté droit, trois soldats, assis d'une manière décontractée jouaient au dé en plaisantant et riant. Ayumi les regarda, surprise. Il ne devrait pas s'entrainer au lieu de prendre du bon temps ? Devant elle, le lieutenant s'arrêta.

- Tu vois ces trois paresseux là-bas ?

Ayumi fit signe que oui.

- Voilà tes "élèves". Ils sont tous trois sortis d'une des plus prestigieuses écoles formant les soldats dans tous Fiore, mais ils refusent de tenir une épée ou même un katana. Ils disen ne pas avoir le temps de s'ennuyer avec une personne comme moi... Depuis qu'ils sont là, ils n'ont même pas réalisé un entrainement complet ! Ta mission aurait été de t'occuper de ces trois zigotos, de les motiver et des les entrainer... Mais oublie, tu ferais mieux de laisser tomber.

Ayumi serra les poings. Elle allait lui montrer l'une des forces des mages de Fairy Tail : la détermination. Elle était résolue à réaliser cette mission et n'abandonnerait pas avant d'avoir au moins essayé !

- Merci beaucoup, lieutenant Hagane, je vais m'occuper d'eux pour aujourd'hui.

Il la regarda un moment, surpris, puis tourna rageusement les talons.

Ayumi soupira et s'assit sur une chaise en regardant les trois soldats jouer. Et maintenant, qu'est-ce qu'elle pouvait faire ? Elle ne se voyait vraiment pas débarquer au milieu d'eux et dire "Salut, je suis votre nouveau professeur même si je n'y comprends rien à vos techniques de combats !". Elle sourit rien que d'y penser. Tout ce qu'elle réussirait alors serait de se les mettre à dos... Sa mission était de leur apprendre quelque chose, mais elle ne pouvait pas se présenter comme leur maitre... Comment faire ?

Ayumi continua de les regarder de loin en réfléchissant. Soudain, elle eut une idée. Elle se redressa et se dirigea vers les vestiaires. Quand elle en ressortit, elle avait troqué sa tunique parme et son bas blanc pour une tenue de soldat. Elle avait attaché ses cheveux et cachée son tatouage mais n'avait pas mis de cuirasse, seulement une tenue en une pièce qui lui donnait l'impression de s'être transformé en un mélange entre un samouraï et un ninja. Elle soupira.

- Yggdrasil, s'il vous plaît, prêtez-moi un peu de votre force...

Elle prit son courage à deux mains et se dirigea vers ses "élèves". Quand elle arriva à leur niveau, ils cessèrent de jouer et de parler et la dévisagèrent. L'un deux, un garçon aux cheveux blond, lui lança :

- Qu'est-ce que tu veux, toi ?

Ayumi grimaça. Etait-ce une habitude chez les soldats de se montrer impolis ? Elle inclina légèrement la tête.

- Veuillez m'excuser. Je me nomme Ayumi Yume et je suis venue spécialement dans cette ville pour m'entraîner à l'art du combat. Je sais que ce n'est pas la place d'une fille mais j'aimerais tellement savoir me défendre. J'ai entendu que cette caserne accueillait trois soldats talentueux qui venaient de sortir d'une des plus prestigieuses écoles militaires et... Et j'aimerais devenir leur élève pour un jour... Ne savez-vous pas où je puisse les trouver ?

Ayumi n'avait pas l'habitude de mentir mais s'était appliquée pour que son mensonge paraisse le plus véridique possible. En se basant sur ce que le lieutenant Hagane lui avait dit, elle les avait complimentés en espérant qu'ils soient assez orgueilleux pour réagir. Les soldats se regardèrent puis se levèrent, celui qui possédait des cheveux noirs pris la parole, d'une voix radoucit :

- On vous a bien renseigné, mademoiselle. Les personnes que vous cherchez sont devant vous. Je me présente, je m'appelle Kuro et voici Kiiro et Chairo.

Ayumi essaya de retenir ces prénoms. Le blond était Kiiro, le brun Kuro et le châtain Chairo. Elle fut contente d'entendre cette réponse, son plan avait marché. Elle se força à afficher un regard émerveillé. Chairo continua :

- Je pense que nous ne pouvons pas ignorer une demande venant d'une si charmante demoiselle. Venez, nous allons aller dans la petite coure, il y aura plus de place pour que l'on puisse s'occuper de vous.

Ayumi était très satisfaite. Elle suivait les trois hommes à travers un long couloir tout en réfléchissant. Elle avait réussi à les arrêter dans leurs jeux pour se mettre au travail. Sa technique avait marchée, mais elle devait encore se concentrer, ce n'était pas encore terminé. Quand ils arrivèrent dans une petite coure ombragée, Kiiro, qui semblait être le chef, se retourna vers Ayumi.

- Eh bien, Ayumi, c'est ça ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Le sabre, le katana, le poignard ?

Ayumi allait répondre le poignard, mais elle se retient. Elle avait décidé que, si elle devait avoir une arme autre que son arc, ce serais une petite, maniable et qui peut-être utilisé en jets. Mais elle était aussi ici pour entrainer ces jeunes hommes... Entant qu'élève ! Car c'était ceci le plan d'Ayumi : en apprenant l'art du combat à arme blanche à Ayumi, les trois soldats utiliseront leurs connaissances, se rapelleront des gestes à faire, devront lui faire des exemples... Ayumi pria pour que sa technique marcha.

- Et bien... J'aimerais que vous m'appreniez les bases du maniement du katana.

Ayumi passant ainsi la fin de la matinée à s'entrainer au maniement du katana. Son plan marchait plutôt bien, mais elle n'y faisait plus attention. Kuro, Kiiro et Chairo étaient de bons professeurs malgré parfois quelques hésitations sur certaines techniques dût à leurs manques d'expérience. Ayumi remarquait que leurs mouvements étaient moins précis, rapide et fort que ceux des soldats qu'elle avait vus dans la grande coure, mais, en les regardant combattre, elle était persuadée qu'ils avaient les capacités de devenir encore plus fort qu'eux, leurs mouvemenst ne semblaient seulement qu'endormie. Ayumi faisait de son mieux pour suivre l'entrainement avec ces professeurs sévères mais toujours justes et, ainsi, elle pouvait en profiter pour les réveiller.

Elle apprit à porter un coup, à le parer et à contre-attaquer, mais ce qu'elle préférait, c'était les techniques qui lui permettaient de se déplacer rapidement, d'esquiver, de se glisser et de porter directement des coups dans des coins morts ou des endroits qui surprenaient son adversaire. Elle était d'ailleurs plus doué pour cela que pour les autres techniques de forces bruts. Les trois garçons, une fois leurs arrogances mis de coter, se montraient gentils avec elle. Malgré son corps douloureux, malgré la transpiration et malgré sa respiration forte et hachée, Ayumi se sentait vraiment bien. Elle se sentait libre. Sa joie augmentait au fur et à mesure qu'elle voyait ses mouvements s'améliorer et l'estime grandir dans les yeux des garçons.

Vers la fin de l'après-midi, il n'y avait plus de relation professeurs-élèves, mais une amitié qui commençait à naitre. Les soldats, qui l'appelaient poliment Yume, avait insisté pour qu'elle apprenne le maniement du poignard. Ayumi avait acceptée sans penser à cacher sa joie. L'art du poignard lui plaisait beaucoup, simple, rapide, discret mais efficace. Mais le kyudo restait le moyen de combat qu'elle préférait. Elle était rassurée, maintenant, elle craindra beaucoup moins le combat approché. Ayumi appréciait beaucoup Kuro, Kiiro et Chairo, mais elle se sentait triste en les regardant. Entant que mage, elle ne pouvait pas se permettre de revoir ses clients en dehors des missions. Elle soupira. Il en valait de même pour monsieur Satougashi et Tony... C'était injuste mais c'était ainsi. Elle avait décidé de devenir une mage de Fairy Tail, elle devait donc en accepter les mauvais côtés...

Vers six heures, alors qu'Ayumi et les garçons faisaient une pause bien méritée, quelqu'un entra dans la petite coure. Etonnée, Ayumi tourna la tête et son coeur rata un battement. Devant le couloir se tenait le lieutenant Hagane.

- Je vous trouves enfin ! Aviez-vous l'attention de cacher vos débâcles ? Je vous en remercie.

Ayumi, Kuro, Kiiro et Chairo se levèrent dans un même mouvement. Ayumi n'avait pas apprécié cette remarque gratuite et elle vit aux regards de ses professeurs qu'ils n'en pensaient pas moins et faisait des efforts pour se contenir. Ils se mirent tous trois au garde-à-vous.

- Rompez, grogna le lieutenant, je vous cherchais pour prendre des nouvelles de votre entrainement.

Ayumi se mordit la lèvre. Les garçons ne devaient pas savoir la vérité sinon... Elle s'apprêta à répondre, à inventer quelque chose, mais Kiiro fût plus rapide qu'elle.

- Tout se passe à merveille, lieutenant. Yume est une élève très attentive et...

- Taisez-vous ! De quoi me parlez-vous ? Cette remarque ne s'appliquait pas à vous, mais à la mage de Fairy Tail, votre professeur. Je veux savoir si elle a bien réalisé sa mission au prêt de vous, si son entrainement à portée ses fruits.

Les garçons se retournèrent stupéfait vers Ayumi. Celle-ci n'osa pas soutenir leurs regards. Elle baissa la tête et ferma les yeux, sans rien dire. Quand elle les rouvrit, elle jeta un regard suppliant à Kiiro cherchant une trace de pardon, mais ce dernier la fixait consterné. Il était terriblement blessé.

- Yume ! Je vous parle !

Ayumi se retourna vers le lieutenant, le regard enflammé. Pourquoi, pourquoi avait-il fallu qu'il se montre et casse la confiance qu'elle avait créée avec les trois garçons ? Elle s'en voulut également. En voulant bien faire, elle avait blessé dans leurs dignités ces trois soldats si fières. Elle baissa la tête, honteuse et accablée... Elle répondit si bas que le lieutenant dût s'approcher pour l'entendre.

- L'entrainement s'est très bien déroulé. Je les pense maintenant aptes à devenir de véritables soldats. Ma mission... Ma mission est terminée.

Ayumi avait envie de pleurer. Elle ne pouvait pas soutenir le regard plein de reproche des garçons... Ils pensaient qu'elle les avait trahis et ils avaient raison... D'une certaine façon, elle avait trahi leurs confiances... Mais Ayumi n'avait pas vraiment mentie ! Elle voulait vraiment apprendre l'art du combat, le maniement du poignard ! Sa joie n'était pas feinte, ses efforts n'étaient pas forcés ! Elle avait vraiment aimé apprendre au prêt d'eux ! Ayumi n'aurait jamais imaginé qu'une mission accomplie pouvait la laisser dans cet état...

- Que croyez-vous, répondit Hagane ? Votre mission n'est pas encore terminée ! Je pourrais m'en tenir à vos paroles, mais je préférerais voir le résultat de votre entrainement de mes propres yeux !

Ayumi redressa la tête, stupéfaite. Comment ? Mais qu'est-ce qu'il voulait dire ? Comment pensait-il tester Kuro, Kiiro et Chairo ? Elle jeta un coup d'oeil aux trois garçons qui semblaient aussi étonnés qu'elle. Hagane continua :

- Je vous laisse une heure. A sept heures, je veux que vos élèves soit prêts. Ils combattront trois soldats pris au hasard et s'ils perdent, vous pouvez considérer votre mission comme ayant échoué !

En disant ces derniers mots, il avait fait un sourire méchant et agressif. Ayumi trouva qu'il ressemblait à un fauve qui la regardait comme sa prochaine proie. Il se retourna et s'effaça dans le couloir laissant Ayumi seul avec les trois garçons... Ayumi se tourna lentement vers les jeunes hommes. Pourquoi fallait-elle qu'elle les affrontes ? A ce moment-là, elle avait vraiment envie d'être une souris pour s'enfuir sans être remarquée. Chairo s'était assis sur un banc et semblait réfléchir. Kuro se tenait devant lui, mais sa tête était tournée vers Kiiro. Ce dernier se trouvait devant Ayumi. Il y eut un silence pesant. Ayumi n'entendait que les cris des soldats qui s'entrainait au loin. Elle sera les poings et se mordit de nouveau les lèvres. Elle essayait de contenir ses larmes. Ils voulaient une explication. Ils voulaient qu'elle leur dise que c'était un mensonge, mais elle ne le pouvait pas... Elle craqua.

- Je suis désolée... Je... Je suis tellement désolée...

Elle ne savait pas quoi dire. D'un coup, elle n'en put plus. Ils avaient découvert la vérité. Alors, autant tout leur expliquer. Elle raconta tout. De la réception du message du maitre, de l'accueil du lieutenant, de son plan initial... De l'entrainement, de son entrainement... Elle révéla tout, tout. Elle avoua ne plus avoir pensé à la mission, avoir vraiment apprécié son apprentissage au prêt d'eux... Quand elle finit, elle avait l'impression de ne plus avoir de souffle, mais elle se sentit légère. Elle se courba, attendant une réponse, ne faisant pas attention à la larme qui coulait sur sa joue. Elle attendait une réaction, un mot, rien qu'un mot.

Les garçons se regardèrent un moment, puis Kiiro soupira. Il sera le poing et le jeta vers la figure d'Ayumi. Celle-ci ferma les yeux, mais ne chercha pas à éviter le coup. Si c'était sa punition, elle l'accepterait. Un bruit sourd résonna tout prêt de son oreille. Surprise, Ayumi ouvrit les yeux. Kiiro avait la tête baisser et son poing avait frappé le mur derrière Ayumi. Celle-ci vit Kuro et Chairo faire un sourire résigné.

- Idiote, soupira Kiiro, tu nous as mis dans de beaux draps...

Ayumi était stupéfaite. Kuro et Chairo approchèrent en soupirant. Elle avait envie de pleurer, mais cette fois de joie.

- Merci, merci, chuchota-t-elle.

- Qu'est-ce que tu crois, demanda- Kuro ? On est vraiment dans une mauvaise position maintenant et, vu qu'on la doit à toi, tu vas devoir trouver un moyen de te rattraper...

- Un combat, renchérit Chairo... Pour être sincère, nous n'en avons pas fait depuis des mois ! Et des entraînements, pas depuis des semaines !

Ayumi songea que ce matin, ils préféraient jouer plutôt que s'entrainer... Mais elle commençait à les connaitre et savait qu'il faisait cela, car il ne supportait pas d'obéir à quelqu'un comme Hagane. Kiiro s'écarta et dit d'un aire ironique :

- C'est vraiment dommage que tu n'es pas réalisé ta mission... Cela nous aurait entrainé pour ce combat au moins...

- Mais... Mais j'ai vraiment accompli ma mission, protesta Ayumi !

Les garçons se tournèrent vers elle, surpris. Elle rougit, mais décida de développer. Elle ne pensait pas avoir oublié ce détail dans ses explications, pourtant...

- Je veux dire...

Elle chercha ses mots. Comment pouvait-elle expliquer cela, cette confiance envers ce moyen d'apprentissage ?

- Je... J'ai appris l'art du Kyudo au prêt de mon frère et... Parfois, il arrivait qu'il échange les rôles... C'est moi qui devait lui apprendre ce qu'il venait de m'expliquer et... Cette technique marchait. J'apprenais autant qui si c'était lui qui me faisait cours... Alors, j'ai pensé que peut-être cela marcherait aussi pour vous...

Ayumi s'arrêta. Chairo lui fit signe de continuer, mais Ayumi hésita. Elle avait un peu peur des les vexer, mais elle décida d'être sincère.

- Quand... Quand je vous ai rencontré, puis que vous avez commencé à m'entraîner... Vous n'étiez pas vraiment très fort par rapport aux autres soldats... Vous étiez... Comme si vous étiez rouillé... Et le fait de m'entraîner vous a permis de vous améliorer vous aussi... Cela vous a permis de vous...

Ayumi ne finit pas sa phrase, rouge de gêne. Kuro sourit et termina pour elle.

- De nous dérouiller un peu ?

Kuro se mit à rire, suivi de Kiiro puis de Chairo. Ayumi sourit. Elle était rassurée, ils ne lui en voulaient plus... Kiiro reprit la parole.

- Et bien, nous te faisons confiance "professeur". Nous allons combattre, nous allons gagner et tu pourras rentrer à ta guilde avec une mission accomplie de plus !

Ayumi avait envie de se jeter dans leurs bras pour les remerçier, mais elle se retient, à la place, elle s'inclina une bonne dizaine de fois en les remerciant.

L'horloge sonna sept heures au moment même où ils entrèrent dans la grande coure. De nombreux soldats étaient assis, formant un énorme cercle. Ayumi intimidé, s'arrêta mais Chairo lui fit une petite tape dans le dos pour la faire avancer. Les soldats tournèrent la tête et commencèrent à parler entre eux à voix bases. Ayumi se sentit inquiète. Et si elle avait tort ? Et si elle n'avait pas réussie à entrainer les trois garçons ? Ils se feraient ridiculisés devant tant de personnes. Elle vit qu'eux non plus n'étaient pas très à l'aise et auraient préféré avoir un public moins nombreux. Le lieutenant, qui se tenait au milieu du cercle, entouré de trois hommes s'éclaircit la gorge pour demander le silence puis pris la parole :

- Bien, je rappelle à tous le règlement de ce combat. Trois des soldats entraînés par la mage de Fairy Tail affronteront en même temps, trois de mes hommes, que voici. Si un des soldats tombe à terre ou est à la merci d'un autre, alors le combat est terminé pour lui et il a échoué. Le groupe vainqueur sera celui qui possède la dernière personne debout et en compétition. En cas de victoire de l'équipe de la mage, je monterais en grade ses soldats et elle aura réussi sa mission. Si elle perd, les soldats seront tous les trois renvoyés et elle aura échoué.

Ayumi écarquilla les yeux. Comment ça ? S'ils perdaient ils seront renvoyés ? Mais il n'avait jamais parlé d'une telle condition ! Elle voulut protester, mais Chairo la retient en attrapant son épaule. Elle comprit qu'il était maintenant trop tard pour protester. Elle devait accepter. Elle lança un regard noir au lieutenant et se poussa pour laisser avancer les trois garçons au centre du cercle. Ayumi avait l'impression qu'ils entraient dans une arène.

Le lieutenant sortie du cercle et le silence se fit. Kiiro, Kuro et Chairo détaillaient avec attention leurs adversaires. Ayumi croisa les doigts et se mit à prier Yggdrasil pour la victoire de ses trois élèves. Le lieutenant leva le bras, le laissa en suspend pendant quelques secondes puis l'abaissa violemment en criant :

- Commencez !

Le son des épées sortants des fourreaux agressa les oreilles d'Ayumi. Elle voulut fermée les yeux mais se retient. Ils ont besoin de son soutien. Elle ne quitta pas des yeux le combat. Kiiro, Kuro et Chairo s'étaient trouvés chacun un adversaire de leur force et le combat promettait d'être long. Les coups des trois garçons avaient gagné en rapidité et en précision mais était-ce suffisant contre les attaques lourdes et puissantes de leurs adversaires ?

Ayumi poussa un cri. Kuro venait d'être jeté à terre par son adversaire et celui-ci pointait son épée contre sa gorge. Le lieutenant siffla l'arrêt. Les combattants suspendirent leurs gestes et s'écartèrent. Kuro se releva et sortit du terrain de combat. Ayumi s'en était douté. Kuro était le plus jeune et le moins expérimenté, mais il était rapide et efficace. Malgrè cela, elle savait qu'il ne fesait pas le poids contre une personne possédant autant de force brut. Kuro s'assit à coter d'Ayumi, honteux. Tout le monde le regardait, sans rien dire. Elle sentit que cela le mettait encore plus mal à l'aise. Elle regarda les combattants et cria :

- Continuez !

Les soldats regardèrent Ayumi pendant un bref moment, incertains, mais Kiiro avait déjà commencé à attaquer et leurs regards se tournèrent de nouveau vers le combat. Ayumi sentit Kuro se détendre. Elle l'entendit soupiré un merci, mais elle était trop inquiète sur le combat pour lui prêter attention. Maintenant que Kuro était sorti, le combat n'était pas aussi équitable. Kiiro et Chairo faisait de leurs mieux, mais ils tiendraient difficilement à deux contre trois ! Ayumi fut distraite du combat par Kuro :

- Excuse moi, Ayumi... Si j'avais été assez fort, je n'aurais pas perdu aussi rapidement.

- Ne dis pas n'importe quoi, répondit Ayumi, tout est de ma faute. C'est moi qui vous a mis dans cette situation et c'est moi qui ne vous a pas assez entrainé. Maintenant arrête de t'en vouloir et encourage Kiiro et Chairo.

Kuro baissa la tête d'un aire penaud. Soudain, un cri de surprise s'éleva dans l'arène. Ayumi tourna vivement la tête et s'en voulut de ne pas avoir regardée. Chairo était debout et tenait au respect l'ancien adversaire de Kuro. Le lieutenant siffla, comme à contre coeur, et le soldat sorti du combat. Ayumi, joyeuse, battit des mains comme une enfant. Le combat continua. Ayumi pensait qu'il serait de nouveau équitable,, mais Chairo semblait commencer à fatiguer. Ces mouvements devenaient plus lourd et moins précis et ils contrait avec difficulté les coups de son opposant.

Soudain, Ayumi poussa de nouveau un cri. Chairo venait de marcher dans une fine flaque d'eau. Un détail anodin peut-être mais qui pouvait s'avérer crucial lors d'un combat. Chairo se sentit tombé et réagis avec une rapidité étonnante. Au lieu de lutter pour rester debout, se sentait condamné, il se força à chuter et étendit ses jambes en direction de son adversaire. Son pied atteignit les jambes de son opposant et celui-ci perdit l'équilibre lui aussi. Ils se retrouvèrent tous deux à terre.

Hagane siffla et déclara le match nul. Ayumi avait une terrible envie de rire. Chairo s'était très bien débrouillé et, en faisant en sorte d'éliminer son adversaire avec lui, il épargnait à Kiiro le combat difficile qui l'aurait attendue à un contre deux. En regardant Chairo et son adversaire sortirent du cercle, Ayumi songea que, malgré le fait qu'elle n'appréciait pas le lieutenant, elle devait reconnaitre qu'il était un homme moral. Il aurait pu éliminer Chairo sous le prétexte qu'il était tombé le premier, mais il ne l'avait pas fait. Quand Chairo arriva à leurs niveaux, Kuro et Ayumi le félicitèrent chaudement, mais celui-ci, gênée, ne desserra pas les lèvres et se contenta de rougir légèrement de plaisir.

Ayumi reporta son regard sur le combat. C'était le dernier round. La dernière chance. Kiiro était plus jeune que Chairo, mais il ne faisait aucun doute qu'il soit plus fort que son ainé. Kiiro attaquait, parait, contre-attaquait, mais son adversaire était vraiment fort. Ayumi était énormément inquiète. Son adversaire semblait moins puissant que Kiiro mais beaucoup plus endurant et Ayumi voyait que Kiiro était extrêmement fatigué. Elle avait envie de crier pour l'encourager, mais elle risquait de le déconcentrer. Ce combat semblait duré une éternité. Ayumi regarda désepérément Kiiro.

Que pouvait-elle faire pour l'aider ? Qu'aurait-elle fait dans ce cas-là ? Elle se risqua à fermer les yeux pour se concentrer. S'il s'agissait de son combat, il serait déjà terminé, soit parce qu'elle aurait échoué dans une technique et que son adversaire en aurait profité, soit parce qu'elle aurait... Elle ouvrit les yeux. Elle savait ce qu'elle devrait faire, mais Kiiro y arrivera-t-il ? Elle se leva et ignora les regards surpris de Kuro et Chairo. C'était Kiiro lui-même qui lui avait appris cette technique, il disait ne pas avoir les capacités pour la faire lui-même, mais Ayumi était persuadée du contraire.

- Kiiro ! Ta technique du courant !

Ayumi vit Kiiro sursauter, mais il se contrôla, contrairement à son adversaire qui tourna la tête. Kiiro profita de ce moment de distraction. Il rassembla toutes ses forces dans son bras et leva son épée. Celle de son adversaire, qui était au-dessus, fût forcé de faire le même mouvement, laissant une ouverture sur la poitrine de son adversaire. Celui-ci ricana. S'il l'attaquait, son épée s'abattra sur lui avant même qu'il puisse viser sa poitrine. C'est alors que Kiiro fit un tour sur lui-même tout en se déplaçant sur le côté et en retenant l'épée de son adversaire. Avec une rapidité incroyable, il était sur le côté droit de son adversaire et avait une vue sur son dos. Il retira son épée, fit de nouveau un tour pour lui donner de l'élan et frappa le dos de son adversaire avec le dos de la lame. L'homme se renversa en arrière et s'écroula.

Ayumi n'en croyait pas ses yeux. Cela avait marché. Kiiro avait réussi à utiliser sa technique. Son adversaire était maintenant à terre. Elle regarda un moment Kiiro reprendre son souffle en regardant le ciel qui commençait à se teindre de rouge. Elle réalisa enfin qu'ils avaient gagné. Kiiro, Kuro et Chairo seront promus et elle, elle avait réussie sa mission. Elle était heureuse, tellement heureuse. Elle poussa un long cri qui lui permit de relâcher toute la tension qu'elle avait accumulée, deux larmes coulèrent sur sa joue mais c'était des larmes de joie. Ils avaient réussi. Comme devenue folle, elle se mit à applaudir, hystérique, et en félicitant chaleureusement Kiiro.

Le soleil commençait déjà à se coucher. Là où, il y avait à peine une heure, six hommes s'affrontaient, entourée d'une foule de soldats, il ne restait que trois hommes et une jeune fille. Le lieutenant pris la parole.

- Comme je l'avais promis, votre mission est terminée et réussie, Yume. J'avoue que je ne m'attendais vraiment pas à un tel résultat de votre part. J'ai été agréablement surpri de voir vos élèves se débrouiller aussi bien lors de ce combat. Comme promis, ils seront également promu. Je vous félicite.

Sur ces mots, il se retira. Ayumi se doutait que cela lui en avait couté de devoir dire ces mots et le soupçonna de ne pas avoir été très sincère dans ses remerciements, mais elle ne fit pas de remarque. Elle se tourna vers Kuro et Chairo qui rayonnait de joie. Ils étaient vraiment heureux de pouvoir avoir un rang supérieur à celui de simples soldats. Ayumi chercha du regard Kiiro, mais ne le voyait pas. Elle se sentit un peu triste qu'il ne soit pas là pour lui dire au revoir... Elle se tourna vers les deux garçons, s'inclina et dit :

- Je vous remercie beaucoup. C'est grâce à vous que j'ai pu réaliser cette mission. Je vais devoir m'en aller à présent.

- Attends !

Ayumi se tourna vers l'endroit d'où provenait cette voix et elle vit Kiiro sortir en courant d'un des couloirs. Il s'arrêta devant eux pour reprendre son souffle. Il sembla à Ayumi que Kuro demanda du regard quelque chose à Kiiro qui secoua la tête pour confirmer. Kiiro se tourna vers elle.

- Tiens. D'un commun accord, nous avons décidé de t'offrir quelque chose pour te remercier. C'est grâce à ton entrainement un peu spécial que nous avons réussi à remonter dans l'estime du lieutenant. Ne proteste pas ! Accepte, c'est tout.

Dans les mains de Kiiro, Ayumi vit une sorte de petite boite noire, possédant un élastique qui semblait servir à l'attacher. Elle le pris doucement des mains de Kiiro et en sortit son contenu. Il s'agissait de trois poignards, de tailles plutôt petite. Elle les prit dans sa main. Il était très maniable et discret, elle se souvient alors de leur nom, qu'elle avait lu dans les livres qu'elle avait étudiés avant de venir. Les trois garçons lui avait offert trois kunaï. Kuro prit la parole.

- Les manches de ces trois kunaï sont d'une couleur différente, car nous voulions t'offrir quelque chose qui te fera penser à nous. Celui au manche jaune, c'est celui que Kiiro t'a offert, au manche noire, c'est le mien et au manche bruns, c'est Chairo. Comme notre couleur de cheveux, précisa-t-il en rigolant.

Ayumi regarda les trois garçons les larmes aux yeux. Ils savaient qu'elle n'avait pas le droit de les revoir entant que mage de Fairy Tail, d'où ce cadeau. Elle rangea les couteaux dans la boite qu'elle sera contre sa poitrine.

- Merci. J'en prendrais bien soin... Je vous promets que je les utiliserais en pensant à vous.

Le soleil était presque couché quand Ayumi sortit de la caserne. Les adieux avec ses trois amis avaient été difficiles, mais tous les quatre avaient fait des efforts pour ne pas les rendre impossibles. Ayumi prit la direction de l'hôtel, le coeur léger. Elle avait rempli sa mission, elle était fière d'elle. En marchant dans la rue, elle sentait le contact froid, mais rassurant, de la boite à kunaï sur sa cuisse.