|
La perversion ne s'apprend pas dans les livres... |
---|
| Sujet: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Lun 4 Juil - 22:03 | |
|
| - Spoiler:
Vol de nuit Rang de la Mission: C Objectifs: La bibliothèque principale de Magnolia vient d'acquérir un ouvrage contenant certaines informations relatives à d'anciens sortilèges. Purple Bugloss aurait bien besoin de s'en emparer. Heureusement, le livre est en cours d'analyses, et n'a donc pas encore été placé dans la réserve scellée. Il vous reste 24h pour le dérober sans laisser de traces, ou s'emparer du livre deviendra impossible. Conditions de réussite: -Rp en une partie à la grande bibliothèque de Magnolia. -Vous avez 24h pour trouver un plan, entrer par effraction, et sortir avec le livre sans que l'on vous ait repéré. Attention, la bibliothèque dispose d'un veilleur et de nombreux pièges magiques sont activés la nuit (alarmes, sorts de pétrification, charmes soporifiques...)
La bibliothèque de Magnoria. Elle était assez fréquentée pendant la journée, par les étudiants mais aussi d’autres personnes plus âgées en quête de connaissance. La raison de sa venue ici pouvait aussi être interprétée comme une quête de connaissance, mais il ne la cherchait pas dans les livres. Ce matin là, il était venu pour repérer les lieux afin d’établir un plan précis. Le soir même, il devait s’infiltrer à l’intérieur pour dérober un ouvrage contenant d’anciens sortilèges. Et d’après ses informations, il y avait de nombreux pièges ainsi qu’un gardien la nuit pour protéger le savoir contenu à l’intérieur. C’était encore plus vrai pour les grimoires anciens et précieux comme celui qu’il visait. La discrétion étant de mise, il ne pouvait s’avancer trop loin dans certaines zones, sans que cela paraisse suspect. S’asseyant à une table avec un livre pris dans les recueils de cartes, il pouvait gribouiller quelques dessins en faisant mine de reproduire les cartes. Ainsi, il pouvait établir le plan détaillé de bibliothèque sans éveiller de soupçon. Il nota d’abord la structure générale du bâtiment, différentes salles et couloirs. Puis il ajouta les rayons de livres qui constituaient des chemins, et dont certains étaient plus ou moins accessibles. Quelques endroits pouvaient éventuellement servir de cachette temporaire, au cas où. Enfin, il nota les éléments qui attirèrent son attention, des statues dans des emplacements étranges, ou des objets qui avaient peu d’intérêts pour une bibliothèque. Cela était un bon début pour la première partie de la bibliothèque. Mais il fallait aussi repérer la réserve. L’endroit où se trouvait le livre qui était en cours d’analyse. Or cette partie n’était pas ouverte au public, il fallait une autorisation spéciale pour y accéder. Il n’avait pas envie de se faire remarquer en demandant à aller y chercher un livre – surtout qu’il ne savait pas quel titre se trouvait là-bas à part celui qu’il était venu chercher. On le chercherait sûrement après la disparition du livre. D’autant plus que la bibliothécaire semblait bien connaître son métier. C’était typiquement une vieille pimbêche frustrée, prête à déverser sa rancœur contre la vie à toute personne qui d’après elle troublait le calme de l’endroit. Elle avait cette attitude sévère, accentuée par de fines lunettes et un style vestimentaire…intemporel. Sa venue était accompagnée d’une odeur de vieux papier moisi. Elle scrutait chaque visiteur comme si elle cherchait une faute à lui reprocher. Pour beaucoup elle était un sujet d’appréhension, voire de cauchemars. Pour l’instant, le mage n’avait pas vraiment attiré son attention, se tenant autant que possible au règlement intérieur. De plus, elle semblait obsédée par une jeune femme qui feuilletait un livre depuis un moment en s’étant adossée à un rayon. La différence de poids était telle qu’il n’y avait aucun danger, mais cela avait l’air de l’agacer au plus haut point. Saisissant cette opportunité, le mage de terre se concentra sur le sol en dessous du rayon. *Ground Modulation*Il appliqua une légère pression d’un côté, de manière à créer un déséquilibre. Les forces ne se compensant plus, un cri se fit entendre au moment ou le rayon entier bascula. Comme prévu, la bibliothécaire s’était jeté sur la pauvre fille est l’accablait de reproche. C’était maintenant « une sotte, une empotée, une moins que rien, une sans cervelle, une petite garce, une vermine de bas étage… » Le véritable auteur de ce carnage de livres n’était pas resté pour écouter, mais il était à prévoir que la vieille bique allait être occupée un moment, surtout qu’elle devait avoir une sacré vocabulaire pour continuer à harasser l’innocente jeune fille. C’était l’instant idéal pour aller voir la réserve de plus près. Il put arriver jusqu’à la porte sans problème, mais celle-ci était fermée à clé. S’étant paré à cette éventualité avant même de venir, il sortit une petite bourse fermée d’une ficelle. En l’ouvrant, une petite quantité de terre se répandit, qu’il fit revenir par lévitation. La terre alla ensuite se placer dans la serrure et se compacta en s’adaptant à la forme. Il venait d’en reproduire la clé. Il ouvrit la porte en faisant le moins de bruit possible, puis s’avança de quelques pas. Il s’arrêta juste devant un tapis qui ne lui inspirait pas confiance. Le sol était fait de dalles en pierre. Il se demandait si certaines était piégées, et préféra finalement marcher sur le tapis, espérant qu’aucun piège n’était actif le jour. Dans la réserve, il y avait plusieurs salles, dont la salle d’analyse ou se trouvait le livre qu’il cherchait. Et encore plus loin la réserve scellée, où il n’aurait plus aucune chance de le récupérer. Il n’avait pas besoin d’aller jusque là, mais il lui fallait faire un plan. Arrivant juste à l’entrée d’une autre salle, il entendit une personne marmonner. Jetant un regard furtif à l’intérieur, il vit un homme en tenue blanche se pencher sur un énorme livre, une loupe à la main. « Vous pouvez m’apporter plus de lumière Edith ? » N’ayant pas de réponse, il se retourna au bout de 10 secondes pour observer le vide derrière lui. Goubkine s’était éclipsé, refermant rapidement la porte de la réserve, puis continuant son chemin d’un air qu’il voulait tranquille. Il avait aussi pris une petite précaution, déposer une fine couche de terre sur les dalles, qui serait invisible, à peine une pellicule de poussière. Mais pourrait révéler des traces de pas à un observateur averti. En sortant, il vit la pauvre fille en pleurs toujours aux prises avec un monstre trop gros pour elle. La plupart des livres avaient été ramassés et empilés sur une table, mais le lourd rayon n’avait toujours pas été remis en place. Il ne souhaitait pas rester et ferait le pan de la réserve de tête. Maintenant il lui fallait préparer quelques "affaires", puis il devait retrouver sa partenaire pour cette mission. A cette pensée, un sentiment de chaleur s’éveilla dans sa poitrine. Si cette soirée était aussi riche en divertissement que la dernière fois, ils n’allaient pas s’ennuyer… |
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Lun 4 Juil - 23:06 | |
|
| Il était peu avant minuit. Michel venait de terminer sa 5ème ronde. La bibliothécaire était une vieille folle maniaque, qui était persuadée qu'un malheur arriverait un jour dans sa bibliothèque. En attendant, les rondes de Michel s'enchaînaient toujours sans la moindre anicroche. Michel allait tranquillement sur ses soixantes ans, et travaillait comme veilleur de nuit à la grande bibliothèque de Magnolia. Et il passait ses nuits ici, errant entre les piles de livres. Et quoi qu'il ait espéré, sa routine restait tristement banale. *S'il savait* Il se dirigea lentement vers sa loge. *Dans quelques années, je partirais à la retraite...* Pourtant, en trentes ans de surveillance, il n'aurait jamais pu imaginer ce qui allait lui arriver. Lorsqu'il entra, il remarqua tout d'abord que la pièce était plongée dans le noir. Alors qu'il était certain qu'il avait laissé la petite lampe du bureau allumée. Il tendit la main vers sa matraque. Le petit claquement sec de la lampe résonna, et Michel la remarqua alors. Une jeune femme, vétue d'une courte robe noire qui moulait entièrement son corps, avec une fine étole de soie noire sur les épaules. "Bonsoir Michel" Alicia avait tout prévu. La souris entrait dans la souricière. Mais elle devait avant tout le laisser en vie. Alors elle avait dû préparer son coup très soigneusement. Michel resta bouche bée. Une très belle jeune femme, lui faisait face, dans son fauteuil de cuir usé, et elle semblait là pour lui. Son instinct de veilleur, bien qu'émoussé par les années et par la vision qu'il avait, tenta un soubresaut. "Qui êtes vous? Comment êtes vous entrée?" Alicia devait éviter soigneusement le "Qui". Ce serait moins difficile de se faire oublier. "Par le conduit de la cheminée." Ce qui était rigoureusement vrai. Elle avait d'ailleurs failli tacher sa robe dans l'opération. Elle soupira, laissant son châle descendre de quelques centimètres sur ses fines épaules. "Et j'ai des surprises plein ma hotte..." Michel déglutit bruyamment. Il était presque prêt à céder. "Ma... madame, je..." La lady se leva, puis marcha délicatement vers lui. Elle avait bien pris soin de se transformer avant d'arriver. Et ses sens vampiriques lui indiquaient que Michel transpirait abondement et qu'il émettait des phéromones en pagaille. Elle le saisit par le bras, puis l'entraina vers le fauteuil qu'elle venait de quitter. Elle l'assit dedans, puis sortit une bouteille de champagne de derrière le bureau. Elle avait pris soin de l'emmener, et avait d'ailleurs failli la lâcher dans la cheminée. "Buvons un verre, mon beau Michel..." Elle lui versa un grand verre du brevage. Puis elle trempa son index dedans, en lui lançant un sourire espiègle. *Eye of the vampiress* Un note hypnotique lui garantissait le succès. Alicia s'assit sur un de ces genoux, puis lui tendit le verre. Il la regarda béatement, avant de boire le verre en entier. Elle lui caressa langoureusement la nuque, avant de lui resservir un verre. Et elle trempa un autre doigt dans le verre, laissant de fines gouttes dorées courir le long de ses doigts blancs. Michel le but à nouveau en entier, puis commença à papilloner des yeux. La lady accrut la puissance de son charme. "Où sont les clés de la porte, mon doux Michel?" Il semblait avoir les idées de plus en plus confuses. "... clés... amie?... poche..." "C'est bien Michel. Tu as le droit à un autre verre." Elle recommença son petit rituel, puis lui donna le verre. Il en but la moitié, puis le laissa échapper et s'affaissa. Il se mit à ronfler. Alicia se releva. Elle eut une petite grimace de dégoût. Mais il faut parfois faire de petits sacrifices. Elle versa une partie de la bouteille sur les vêtements de Michel. On penserait qu'il avait beaucoup bu, et s'était endormie. En réalité, la lady avait mélangé à son vernis à ongles un puissant somnifère. Un peu du gachis pour un si joli rouge, mais l'effet avait été parfait. En trempant son doigt dans le verre, elle avait ainsi mis de petites doses soporifiques, tout en donnant un numéro très plaisant à cet imbécile de veilleur. Mais il était temps de reprendre les affaires. Sa tenue légère n'avait pas que pour but de séduire Michel. Elle avait prévue une robe moulante au cas où il faudrait faire preuve d'agilité. Et elle savait qu'un allié rodait autour de la bibliothèque. Un allié qu'elle avait bien hâte de revoir, et qui s'était rendu plus tôt à la bibliothèque, possédant ainsi de précieuses informations. Mais avant cela, il lui fallait ouvrir la porte. Le couloir qui menait du bureau du vigile à la porte ne devait en théorie pas être piégé. Mais Alicia ne pouvait pas faire confiance à Michel. Le pauvre se laissait berner si facilement. Elle s'entailla le pouce avec un de ses crocs. Elle dessina un cercle sanglant sur le sol. "Viens à moi, esprit libre de la nuit. Je t'appelle, moi, reine du sang. Guardian Bat" Le sang se dissipa, laissant place à une petite chauve souris. Alicia l'avait baptisé Murmure. Car sa bête fendait l'espace, invisible et inaudible, et pourtant, elle pouvait avoir du poids... Grâce au système de sonar des chauves souris, Murmure pourrait repérer les infractuosités où un piège pouvait avoir été caché, les systèmes de surveillance, ou une dalle mal ajustée. En revanche, elle ne pouvait pas voir si un objet contenait un piège, et ses échos seraient sans parfaits si la dite dalle était bien ajustée. Mais c'était toujours un précieux compagnon, d'une fidélité absolue, et la vampire ne pensait pas qu'il y aurait un problème jusqu'à la porte. Elle s'empara des clés dans la poche de sa victime, puis se coula jusqu'au couloir. Murmure commença sa propre ronde. Alicia avança alors jusqu'à la porte de la bibliothèque, puis la déverrouilla. Elle ouvrit la porte. Son compagnon devait être là, proche. "Bonsoir" |
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Dim 10 Juil - 17:00 | |
|
| "Bonsoir"
La porte de la bibliothèque venait de s’ouvrir, laissant apparaître la silhouette de la jeune femme qu’il s’attendait à voir. Dressée dans l’entrebâillement, elle apparaissait dans une tenue laissant transparaitre sa grâce autant que sa dangerosité. Belle comme un astre, mais froide comme une lame…
Lui était adossé dans l’ombre, juste devant la porte. Personne ne venait à la bibliothèque à cette heure-ci. Il tenait à la main un sac à l’apparence lourde, à la forme irrégulière.
« Bonsoir »
Si elle avait ouvert la porte, cela signifiait que le gardien avait été neutralisé –ce dont il n’avait pas douté un instant. Ils n’allaient pas discuter dans cet endroit à découvert, alors il entra et referma la porte. Pourtant, il y aurait eu de quoi rendre ces retrouvailles bien agréables. Il se retint de commenter sa tenue, qui était à elle seule un éloge de la femme. Il ne dit pas non plus qu’il avait eu hâte de la revoir. Rien de tout cela, la mission passait en premier. Bien sûr, il l’avait gratifié d’un sourire complice, et l’intonation de sa voix avait cette pointe de mystère qui rappellerait leur premier soir ; celui où ils avaient « joué » à se tester et à chercher des failles - sans en trouver. Maintenant, ils étaient soumis ensemble à l’impératif de leur tâche à accomplir. Ensemble ils devaient surmonter les pièges de la bibliothèque.
Sortir le plan était aussi une façon d’éviter un sujet autre que leur mission. Il avait annoté de petites croix rouges les objets qu’il suspectait, qui seraient moins voyant de nuit. La luminosité permettant à peine de voir ce qu’il y avait sur cette feuille qu’il connaissait plus ou moins par cœur et devinait plus qu’il lisait. Il lui fit un bref résumé de ses observations.
La première partie de la traversée serait probablement plus simple que la suivante. Les livres qui s’y trouvaient étaient accessibles le jour, donc il y avait peu d’intérêt à essayer de les voler, contrairement aux livres de la réserve. Cela n’était pas une raison pour relâcher sa garde.
Au moment même où il songeait à cela, il vit un mouvement à travers un rayon de lune. Quelque chose volait dans la bibliothèque, sans pour autant faire de bruit. Réagissant aussitôt, il plaqua sa partenaire contre un rayon afin qu’ils ne puissent être vus de la chose. « Excuses…» Il n’avait pas été brutal, tirant la jeune femme par la hanche un peu comme pour un pas de danse, mais cela avait été totalement brusque et inattendu. Et la position dans laquelle il se trouvait maintenant n’était pas ce qu’il avait envisagé pour débuter la mission. Presque collé à elle, ils pouvaient entendre leur respiration contenue, tous deux dans l’ombre. « Quelque chose de louche flotte dans les airs... » Ses veines palpitaient sous l’adrénaline. Il était en pleins calculs pour choisir le meilleur chemin qui les garderaient à couvert, ou pour éliminer si possible ce qui semblait être un veilleur volant.
Il attendait une réaction de sa partenaire. Jusqu’à présent, il n’avait eu qu’un vague aperçu de ses pouvoirs qui ne devaient pas se limiter à un charme hypnotique. Devant coopérer, il ne pouvait prendre des décisions à la hâte sans se concerter avec elle comme il venait juste de faire. Il attendait donc une réaction de sa part, se tenant prêt à se défendre contre un agresseur pouvant surgir de toute part. A priori, la voie était libre, mais avec une menace presque invisible dans les parages, le moindre mouvement présentait un risque.
|
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Dim 10 Juil - 18:23 | |
|
| Son acolyte était adossé à l'entrée de la bibliothèque. Alicia avait pu surveiller son entrée à la guilde, et ainsi obtenir son nom. Goubkine. Elle avait décidé de le rebaptiser Gouby. Outre la destruction de la suite de consonnes dures peu seyantes, cela lui donnait un côté mignon et joueur. Parfait pour un tueur.
Il tenait à la main un lourd sac qui semblait contenir des objets de forme irrégulière. « Bonsoir » Il entra et ferma la porte, la frolant au passage. La lady sentit son odeur passer furtivement. Chaque être avait un parfum qui lui était bien propre. Si sa forme humaine n'était sensible qu'à certains aspects de cet arôme, son nez vampirique en détectait chaque nuance. Goubkine avait changé depuis leur dernière rencontre. Il semblait plus affirmé. Il avait d'ailleurs changé sa garde robe, et sa coupe de cheveux. Autant d'éléments qui lui allaient bien. Il ne fit aucune remarque. Seulement une inflexion de sa voix, la même que pour leur petit jeu de la dernière fois. Une nuit entière où ils s'étaient menti, joué l'un de l'autre, testé. Un souvenir. Mais l'heure n'étaient pas aux souvenirs tendres et émus, et le travail devait être fait. Michel dormait soigneusement, mais il restait sûrement des pièges en tous genres. Il sortit un plan de la bibliothèque tracé à la main, probablement pendant son repérage. La vue perçante de la vampire lui permettait de voir le plan correctement, malgré l'obscurité du petit vestibule. Gouby avait annoté dessus de petites croix sur les éléments incongrus de la bibliothèques, les objets étranges qui pouvaient dissimuler des pièges. Il lui fit un bref résumé des objets louches, et de leur localisation précise. D'après la carte, la première partie du chemin passait par des zones fréquentées de la bibliothèque, et donc peu susceptible d'être piégées. Mais les êtres humains étant retords, il valait mieux rester vigilant. Alicia scrutait encore le plan quand Gouby l'entraina à l'abri d'une étagère, se plaquant contre elle. Elle était pourtant certaine d'avoir son charisme éteint. « Excuses…» Apparement, elle n'était pas responsable, puisqu'il arrivait encore à réfléchir. Il l'avait entraînée avec fermeté, mais douceur. C'était au moins un signe qui montrait qu'elle pourrait compter sur lui si un problème survenait. « Quelque chose de louche flotte dans les airs... » Ils étaient serrés l'un contre l'autre, tentant de faire taire leur respiration. Le petit sursaut d'adrénaline avait excité le coeur de son compagnon, et son sang coulait à flot dans ses veines. Alicia se reprit, il n'était pas vraiment l'heure de faire ça, et encore moins avec un membre de sa propre guilde, surtout quelqu'un qu'elle appréciait. Gouby cherchait une issue possible pour éviter la chose. De son côté, Alicia se pencha très légèrement pour tenter de voir le danger volant. Sa meilleure vision dans le noir, ainsi que le lien magique qui les unissaient, permis à la jeune femme de reconaître Murmure. *Ah... J'ai oublié de lui en parler...* Elle se retourna vers son compagnon, toujours collé à elle. "Tout va bien. Ce n'est que Murmure, ma compagne. Elle guette." La lady siffla, et la chauve souris se rapprocha pour voleter au dessus d'eux. Alicia se détacha alors de Gouby. "Allons y" La première salle du parcours devait être la plus simple. Il y avait toutefois quelques éléments suspects. Une statue grotesque entre deux rayons de livres, puis une lampe à l'ampoule brisée sur un guéridon. De plus, une caméra de surveillance était fixée sur l'autre porte. La lady chercha un plan simple pour passer. Si la caméra ne posait pas trop de problème, la statue et la lampe restaient de gros obstacles. Impossible de dire si ils étaient porteurs de mécanismes néfastes ou non, et surtout, si il restait d'autres objets du genre. Murmure ne sembla pas s'affoler, ce qui laissait à entendre que la salle n'avait de fosse piégée évidente, ni de trous suspects aux murs. Restait la possibilité d'un architecte très appliqué, mais le risque était minime. La lady se tourna vers Gouby. "Pas de trappes, ni de trous aux murs." Il leur fallait maintenant passer la salle. Le plus simple avec le statue serait de passer en sautant depuis les étagères. Si Alicia s'en savait capable, elle ignorait si son acolyte le pourait. Il était plus lourd et moins agile qu'elle après tout... Pour la lampe, il leur faudrait improviser... C'était probablement une banale lampe que la bibliothéquaire avait oublié de changer. Quand à la caméra, Alicia pouvait la détruire, mais ça laisserait des marques. Elle espérait que Gouby aurait un tour pour seulement bloquer l'objectif. Elle pointa le sommet du rayonnage. "Te sens tu capable d'un peu d'exercice?" |
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Mar 12 Juil - 22:18 | |
|
| Alicia avait comme lui gardé le silence pendant qu’ils pensaient être sous la menace de l’objet volant. Suite à son explication, elle vérifia brièvement et le rassura. "Tout va bien. Ce n'est que Murmure, ma compagne. Elle guette."
Ainsi elle avait des affinités avec les chauves-souris… Cela n’était pas commun mais pouvait être bien utile pour la suite. Il s’interrogea sur la nature des pouvoirs qui pouvaient mener à ce genre d’atout, mais se concentra vite sur la mission. Il aurait tout le temps pour faire des conjectures plus tard.
Parmi, les éléments qui avaient attiré son attention pendant son repérage, il avait noté une statue représentant une sorte de lutin dans une posture de danse. Cela n’avait rien à faire dans une bibliothèque, et encore moins dans la section « livres de grammaire ». Les chances qu’un piège y soit présent étaient élevées. Ils pouvaient éviter de passer devant, mais cela impliquait de marcher à proximité d’un autre objet tout aussi louche. Une lampe dont l’ampoule était brisée, et qui se trouvait dans un endroit en principe assez éclairé, donc inutilement. D’autres objets semblaient plus anodins, mais on ne pouvait présumer de rien. D’après elle, il n’y avait pas de trappes ni de dangers dissimulés dans les murs.
Elle pointa le sommet du rayonnage. "Te sens tu capable d'un peu d'exercice?"
Dans ses calculs, il avait tenu compte de ce « chemin » mais le gardait en dernier recours, n’étant pas spécialement pratique. Mais à l’évidence, c’était le moyen le plus sûr pour éviter les pièges. Personne ne pose de piège sur ses étagères…
« Il vaut mieux neutraliser la caméra avant, je m’en charge… »
Fixée à la porte, elle avait un angle sur une grande partie de la salle. Pour l’instant ils étaient hors de vue, mais dès qu’ils s’approcheraient, même par le haut, cela laisserait des preuves bien trop encombrantes.
Sortant de son sac un galet gros comme son poing mais assez plat et légèr, il le fit léviter jusqu’au plafond puis en frôlant le mûr pour éviter le champ de la caméra. Quand il fut juste au dessus d’elle, il le fit soudainement descendre juste devant l’objectif. Sur la pellicule, il n’y aurait qu’une période de « noir » qui leur laisserait la voie libre. Dans l’obscurité, on ne pouvait pas distinguer qu’il s’agissait d’une roche. La concentration et l’énergie utilisée pour maintenir le « cache » en place était dérisoire, mais allait se compliquer dans la seconde, puisqu’il comptait s’aider de sa magie pour se déplacer sur les étagères. Il ne se faisait pas de soucis pour Alicia, l’ayant vu sauter du haut d’un toit lors de leur première rencontre.
Sortant une vingtaine de pierre de taille moyenne de son sac, il les assembla pour former un disque assez homogène. *Stone Shield* C’était une version réduite de sa technique – un diamètre d’à peine trente centimètres, car il n’en avait pas besoin dans sa fonction primaire. Appuyant sa main dessus, comme pour vérifier ou montrer que le bouclier pouvait soutenir un bon poids, il le porta à mi-hauteur, en faisant une marche parfaite pour monter en haut du rayon. Il ne lui était pas possible de déplacer totalement une personne avec ce système, mais le bouclier étant prévu pour encaisser un impact conséquent, il pouvait très bien supporter la charge d’une personne pendant quelques secondes.
"Tu permets que je passe en premier..? "
Etre en mission ne signifiait pas qu’il devait abandonner ses bonnes manières pour autant. Il tendit la main pour l’aider à monter- ce dont elle n’avait probablement pas besoin. Il marcha d’un pas assez lent. Le problème n’était pas tant l’équilibre que la multiplicité de tâches à coordonner.
Il fallait parfois sauter d’un rayon à un autre, puisqu’ils n’étaient pas tous reliés entre eux. A ces moments, ils s’aidaient de son bouclier. Sa méthode n’était pas gracieuse, ni très silencieuse, mais elle était efficace. Ils parvinrent à la porte en évitant les pièges supposés de la statue et de la lampe. Alicia avait subtilisé le trousseau de clé, mais fallait-il encore savoir laquelle était la bonne. Utiliser la mauvaise clé était susceptible de déclencher une alarme ou un quelconque mécanisme. Le matin même, il avait fait un moule en terre de la clé qui convenait, et ils purent comparer pour trouver la bonne. Une fois la porte ouverte, il put retirer le galet qui en obstruait la vision. Il n’y avait plus rien à voir dans cette salle pour l’instant.
Devant eux, un tapis très épais, dont les motifs évoquaient de petites fleurs, disséminées comme des étoiles tout son long. Ils pouvaient aussi passer à côté du tapis, sur des dalles où il avait déposé une fine poussière pendant son repérage, espérant que des traces de pas révèleraient un passage sans danger. Quelques pièges potentiels étaient présents un peu partout. A part le tapis qui lui inspirait une grande méfiance, il y avait un miroir sans teint, une chaise isolée dans un coin et quelques autres. Goubkine se tourna vers elle.
« Que nous dit Murmure ? »
|
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Mer 13 Juil - 22:21 | |
|
| Gouby tiqua légèrement à sa demande. Il était vrai qu'il était plus lourd qu'elle. Mais elle restait convaincue qu'il y arriverait. Jusqu'à présent, il ne l'avait jamais déçue. « Il vaut mieux neutraliser la caméra avant, je m’en charge… »
La caméra les génait en effet. Une fois en équilibre sur les rayons de livres, il serait difficile de se cacher. Et Alicia n'avait pas le moindre sort qui la rende invisible. D'un autre côté, elle cherchait rarement à dissimuler sa beauté. Gouby sortit une sorte de galet de son sac. Une pierre comme toutes les autres pour la lady, et sans grand intérêt. Si son compagnon s'y intéressait, c'était que ce vulgaire roc avait un usage à ses yeux. Elle le laissa faire. Le galet s'éleva alors jusqu'au plafond. Alicia avait déjà noté des facultés semblables lors de sa première rencontre avec son acolyte. Télékinésie ou maîtrise tellurique? Elle hésitait encore à trancher. Le galet flotta docilement, collé au plafond, jusqu'à arriver au dessus de la caméra. Puis la pierre descendit brusquement, formant un cache devant l'objectif. *Astucieux...* Son compagnon se remit alors à sortir des pierres de son sac, qu'il disposa vaguement en un disque. Il fronça à peine les sourcils, et les pierres s'animèrent, se serrant et commençant à léviter, formant un disque presque homogène. Il le testa du poing, puis l'éleva à hauteur d'homme. Il comptait apparemment s'en servir comme marche. Il était vrai que, sans savoir si les étagères étaient fixées au sol ou non, les escalader pouvait provoquer une catastrophe. "Tu permets que je passe en premier..? " La jeune fille le laissa passer. Tout d'abord, c'était probablement pour tester la solidité de sa marche artificielle. Ensuite, c'est à l'homme d'aller en premier, par tradition, pour protéger la belle du danger. Aussi, son attitude était tout ce qu'il y avait de plus charmante. Gouby lui tendit même ensuite la main pour l'aider à monter. Une délicate attention. Ils passèrent ensuite les rayons. La plupart étaient accolés, mais ils durent exécuter quelques sauts. Si son équilibre et son agilité permettaient à Alicia de faire ça aussi gracieusement et silencieusement que possible, son compagnon eut un peu plus de mal. Il s'en tira toutefois bien puisqu'il arriva à bon port, tout en s'aidant éventuellement de son disque minéral, que la lady emprunta volontiers, devant tant de dévouement. Ils purent ainsi éviter la statue ridicule, ainsi que la lampe suspecte. Une fois devant la porte se posa la question de la clé. Alicia avait récupéré le trousseau de Michel, mais restait à savoir quelle clé correspondait à quelle serrure. Une alarme pouvait se déclencher si ils inserraient la mauvaise. Au moment de son repérage, Gouby avait eu la brillante idée de créer un moule de la clé. Il fut ainsi facile de déterminer la bonne. Ils ouvrirent la porte, la refermèrent autant que possible, puis le mage rappela son galet. Ils fermèrent alors entièrement la porte. La caméra n'aurait ainsi rien enregistré de leur escapade. La salle suivante formait une sorte de vestibule avant les archives. Gouby avait mis Alicia en garde contre le sol, composé de dalles de pierres, et surtout recouvertes d'un tapis à fleurs de fort mauvais goût. Un miroir sans teint, une chaise, et quelques autres bricoles formaient des éléments potentiellement dangeureux. « Que nous dit Murmure ? » La petite bête commença son repérage. Elle s'attarda sur le miroir, suggérant qu'il y avait quelque chose derrière. Si il y avait un creux derrière, le miroir devait alors vibrer, et perturber la pauvre bête qui recevait des ultrasons contradictoire. Elle ne s'attarda pas sur le tapis. Il faisait un trop bon isolant pour ce genre de repérage. Alors que Murmure s'approchait du fond de la pièce, une lame jaillit de l'innocente chaise, transperça la chauve souris, puis se planta dans le mur. Murmure poussa un soupir avant de se liquéfier, reprenant sa forme originelle, le sang de sa maîtresse. "Oups..." Ce fut tout ce que la Lady trouva à dire. La disparition de la créature ne la pénait pas tant que ça, puisqu'elle pouvait être rappelée sans problèmes. Ce qui était plus génant, c'était la vitesse du piège. Aucune chance d'y échapper. "Au moins, c'est un piège que nous ne risquons plus d'activer... Par contre, nous allons devoir nettoyer le mur..." Laisser son sang partout le long d'un mur ne faisait certainement pas partie des moyens de rester discret... Maintenant, c'était tapis ou dalles. Murmure n'avait rien perçu, mais comment être sûr? Le piège de la chaise avait réagit quand Murmure était passée devant. Hors, rien d'autre n'était arrivé avant. Les autres pièges ne devaient donc pas agir au mouvements. Mais il restait les pièges déclenchés par le poids, et pourquoi pas des pièges plus retords, prévus pour ne pas fonctionner sur des animaux. "Le miroir est suspect. En revanche, je ne peux rien dire sur le reste. As tu encore un tour dans ton sac?" Les dons d'Alicia se révélaient assez inutiles sans une personne annexe. Elle aurait dû garder Michel... Elle l'aurait envoyé tester chaque dalle de la fioutu salle. |
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Dim 17 Juil - 14:00 | |
|
| Après avoir traversé la première salle sans problème, ils avaient franchi la porte pour une pièce qui devrait être mieux protégée et donc plus difficile à passer « Que nous dit Murmure ? »La chauve-souris avait semblé intriguée par le miroir, qui devait contenir quelques éléments suspects. Arrivée au fond de la salle, elle fut transpercée d’une lame provenant de la chaise. A présent, le mur était souillé d’une tâche de sang. Alicia ne s’était pas spécialement préoccupée de la disparition de sa compagne, ce qui suggérait qu’elle l’avait invoqué de quelque façon et pourrait le faire à nouveau. "Au moins, c'est un piège que nous ne risquons plus d'activer... Par contre, nous allons devoir nettoyer le mur..."Evidemment, ils ne pouvaient laisser une telle invitation à enquêter. L’assassin ignorait d’où provenait le sang, mais visiblement Murmure n’avait laissé aucune autre trace. Il espérait que l’invocation – si c’était de ça qu’il s’agissait – pouvait se faire à partir de ce sang, ce qui serait la plus simple des manières de nettoyer. "Le miroir est suspect. En revanche, je ne peux rien dire sur le reste. As-tu encore un tour dans ton sac?"Il pouvait envoyer une pierre pour briser le miroir, mais cela était loin d’être discret et ne garantissait pas plus leur sécurité. « Pour nettoyer, j’avais prévu de quoi effacer des traces de doigts, mais ça ne suffira pas pour une tâche comme celle là. »Alors qu’ils jaugeaient encore l’endroit, le sang dégoulinait lentement mais sûrement. Une goutte parvint jusqu’au tapis… Dès qu’elle fut en contact, l’ensemble fut parcouru d’une onde, mais a l’exact milieu, une fleur se mit à pousser. Ou du moins, cette chose ressemblait vaguement à un Bulbe énorme en haut d’une tige. Elle s’ouvrit lentement pour dévoiler une recroquevillé en son sein. D'autres plantes avaient fleuri poussé peu à peu, créant un modèle réduit de forêt. La bête avait les poils rayés de rose et de violet. Quand il leva la tête, ils purent se rendre compte que c’était une sorte de chat arborant un immense sourire. - Spoiler:
« Bonsoir, mes amis… »Sa voix et son attitude avait un étrange ton enjoué, comme s’il était absolument heureux et s’amusait comme un enfant. « Si on faisait un petit jeu ? Je pose des questions, et si vous me donnez la bonne réponse, vous avez le droit de me poser une question sur les pièges de cette salle, et si vous donnez la mauvaise réponse… »Il éclata soudainement d’un énorme rire bruyant. « Alors mes amis, qu’en dîtes vous ? »Goubkine le jaugea rapidement, à vue d’œil il avait l’air loufoque, mais pas spécialement dangereux. Cela étant, il était apparu par magie, donc il devait y avoir un danger de ce côté là. Ils pouvaient tenter de s’en prendre à lui, puis le torturer pour lui faire dire ce qu’il savait, mais puisqu’apparemment c’était une occasion de se renseigner sur les pièges, cela valait le coup d’essayer. Ils pourraient toujours user de la manière forte ensuite. « Je relève le défi. »Même si cela semblait impossible, le sourire du matou s’était encore élargi. Il sauta de la plante où il était pour se trémousser pendant qu’il posait sa question : « Plus j'ai de gardiens moins je suis gardé. Moins j'ai de gardiens plus je suis gardé. Qui suis-je ? »
Goubkine réfléchit un instant avant de répondre. Pour lui c'était évident, sa vie en était remplie... « Un secret. »Le chat fit tourner sa tête autour de son cou avec son air toujours joyeux, puis il lui demanda de poser sa question. « Quel danger se cache derrière le miroir ? » Pendant deux secondes, le sourire du chat s’effaça, puis il reprit un peu d’entrain. « Si tu t’approches trop de ce miroir, tu devras affronter quelqu’un que tu connais mieux que quiconque… » Un miroir qui les ferait se battre avec leurs doubles, au moins maintenant il le savait. Ils demandèrent une autre question. Le chat reprit sa démarche ridicule en y faisant en plus s’enrouler sa queue sur elle-même. « Qui es-tu, toi qui n'est pas d'ici ? Si je t'attrape et que je te mange, celui qui t'a mis me mangera aussi... »Celle-là, il l’avait déjà entendu il y a longtemps, alors il n’hésita pas et répondit aussitôt. « Un appât pour la pêche. »Le chat roula sur le dos en battant l’air de ses pattes, comme s’il jouait avec une pelote invisible et émit un miaulement qui n’avait rien de…félin… C’était à leur tour de poser une question. Ils pouvaient éventuellement demander quel était le moyen le plus sûr pour traverser toute la salle, mais le chat répondant par énigme, il pouvait très bien leur répondre qu’il suffisait d’éviter tous les pièges… Goubkine se concerta avec Alicia, peut-être pouvaient-ils demander combien il y avait de pièges ? Le chat les observait de ses yeux malicieux… - Spoiler:
Alicia au pays des merveilles... J'ai pas pû m'en empêcher, et en même temps je connais trop peu l'histoire pour vraiment partir dans ce délire
|
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Mar 19 Juil - 22:52 | |
|
| « Pour nettoyer, j’avais prévu de quoi effacer des traces de doigts, mais ça ne suffira pas pour une tâche comme celle là. »
Alicia soupira. Son étole allait y passer. Quel dommage. Elle n'avait pris la plus belle de sa collection pour une sortie en mission, mais tout de même... Le sang de lady, répendu contre le mur, coulait doucement, mais sûrement vers le sol. De là, il formait une auréole rouge qui s'étendait sur le sol. Cela allait devenir compliqué pour nettoyer.
Une goutte de sang entra alors en contact avec le tapis. Celui sembla alors... frissonner. Ce fut alors comme si les motifs de plantes dessus pénétraient la réalité. Au centre du tapis se dressait une sorte de fleur, plus grande que les autres végétaux. Lorsque celle ci s'ouvrit, les deux mages découvrirent un chat, rose rayé de violet, mélange par ailleurs de fort mauvais goût. Le chat souriait de toute ses dents. Alicia n'avait jamais vu un chat sourir. Et encore moins sourir de cette manière. « Bonsoir, mes amis… » Et cette faute de goût parlait en plus... La vampire se promit de tuer le responsable de la sécurité un jour. « Si on faisait un petit jeu ? Je pose des questions, et si vous me donnez la bonne réponse, vous avez le droit de me poser une question sur les pièges de cette salle, et si vous donnez la mauvaise réponse… » Le chat gloussa de manière hystérique. *Complètement fou...* Le point positif était qu'un peu d'ingéniosité aurait raison des pièges de la salle. Si bien sûr il était posible de faire confiance à cette erreur humaine. « Alors mes amis, qu’en dîtes vous ? »
Le jeu pouvait être rentable. Et au besoin, Alicia pouvait torturer cet énergumène, et récupérer les informations. D'un autre côté, puisque la créature était d'origine magique, elle ignorait à quel point ses sorts seraient efficaces. Gouby paraissait d'avis à tenter les énigmes. La jeune femme le savait très ingénieux. Aussi le laissa t elle faire. « Je relève le défi. »
Le sourire du chat s'élargit encore plus. Sourire autant le riderait prématurément... Il sauta de la fleur, puis s'approcha en se dandinant d'une façon improbable, tenant sur deux pattes. « Plus j'ai de gardiens moins je suis gardé. Moins j'ai de gardiens plus je suis gardé. Qui suis-je ? » Une énigme assez connue. Mais le ton du chat restait tellement rieur et emplis de folie douce que cela en était déstabilisant. « Un secret. »
C'était cela de gagné. La tête du chat se mit à pivoter sur son cou, faisant ainsi un tour complet sans cesser de fixer les deux mages. Alicia ignorait qui avait créer cette chose, mais cette personne devait être un tantinet dérangée. Il faudra la tuer aussi. Gouby avait maintenant le droit de poser une question. « Quel danger se cache derrière le miroir ? » Le chat cessa de sourir un bref instant. « Si tu t’approches trop de ce miroir, tu devras affronter quelqu’un que tu connais mieux que quiconque… » Alicia siffla et croisa les bras. Ce chat les menait en bateau. Il y avait beaucoup d'interprétation possible. Des doubles, des reflets, des souvenirs, des êtres de leur passé... Le seul apport de cette réponse était le fait que passer devant le miroir était une bien mauvaise idée. Restait à espérer qu'à force de poser des questions au chat, ils obtiennent des indications précises.
Le chat recommença à se dandiner, en remuant cette fois ci sa queue. Il avait l'air passablement ridicule. Mais loin de s'en rendre compte, il enchaîna. « Qui es-tu, toi qui n'est pas d'ici ? Si je t'attrape et que je te mange, celui qui t'a mis me mangera aussi... » Alicia connaissait un grand nombre d'énigmes, mais pas celle là. Elle espérait que Gouby lui savait. « Un appât pour la pêche. » Un bon point pour lui.
Le chat s'éleva dans les airs, puis roula sur le dos, jouant avec une balle imaginaire. C'était à eux de poser une question. Gouby semblait vouloir demander combien de pièges il y avait. Une idée valable. Sauf si le chat donnait encore une réponse vaseuse, comme "Plus qu'un, mais moins qu'un million". Demander quel chemin était sûr serait tout aussi stérile, puisque ce stupide félin se contenterait de leur dire de ne pas activer de piège. Il fallait trouver un moyen de prendre le chat à son jeu. Il leur fallait une question directe, sans contre sens possible, et qui ne puisse donner lieu à plusieurs réponses. Ou alors, procéder par élimination. Cela nécessiterait de répondre à d'autre questions, mais cela accroissait les chances de réussite. Alicia était une joueuse dans l'âme. C'était pour ça qu'elle était là où elle en était. Aussi opta t elle pour les questions multiples dans un premier temps. Elle se tourna vers le chat. "Les dalles sont elles dangeureuses?" Le chat se mit à glousser histériquement. "Oh oui. On peut toujours glisser et se fendre le crâne sur du carrelage." *Perdu...* Le chat avait encore trouvé un échappatoire. Il faudrait donc répondre à une autre question. "Tour à tour classique, moderne, aquatique, je suis ennemi de ce que redeviennent les hommes, je passe et repasse toujours, hypnotique, mais je reste banal, en somme... Qui suis je?" Le chat ôta alors tout bonnement sa tête, puis se mit debout dessus, tentant de tenir en équilibre. Et pourtant, pas une goutte de sang ne jaillit. On aurait dit que son corps était fait de pièces emboitables, indépendantes les unes des autres. *Peu commun comme spectacle.* La lady connaissait l'énigme. Assez bêtement, elle ne se souvenait plus de la réponse. Mais il lui semblait que l'énigme de base était plus longue. Le chat aurait il tronqué l'énigme pour la piéger? Quoi qu'il en soit, la jeune fille ignorait la réponse. Et puisque c'est à elle que l'énigme avait été posée, elle supposa que Gouby ne pouvait intervenir. Même avec la bonne solution. Elle serra les dents. "Je l'ignore" Le coup partit. Une dague jaillit d'entre deux pierres du mur, et lui infligea une large entaille le long des côtes, déchirant sa robe par la même occasion. Si elle avait été un pas en avant, la dague l'aurait atteinte en plein poumon, la tuant probablement sous peu. La vampire reprit son calme, puis releva les yeux vers le chat. "Question suivante?" Si elle ne se trompait pas, elle avait trouvé une faille. Et elle allait appuyer dessus. "Je suis de sol et solution. Et selon ma fonction, ne change pas de nom. J'indique, soutint, répond, libère... Et l'Homme me regrette s'il me perd. Qui suis je?" Une énigme facile, de par la multitude d'indices qu'elle donnait. "Une clé" Le chat fit rouler sa tête entre ses pattes, puis une fois qu'il fut à nouveau en face des deux mages, leur lança un nouveau sourire. "Es tu obligé de dire la vérité?" Le chat ouvrit des yeux ronds. "La vérité est le propre des questions... C'est donc un oui" Le chat lui resourit de plus belle. *Il a vraiment un problème...* Il ne manquait plus qu'une bonne réponse, et la lady pourrait tendre sa toile. "Vous me portez et n'en avez que faire Pourtant on tue pour moi, et on me paie cher. On m'oppose à ma soeur noire en de belles métaphores Quoi qu'elle soit végétale et moi membre d'un corps. Je suis l'idéal de la peau de vos femmes Moi qui noircis si je touche une flamme."
Une facile. L'avant dernier vers était très explicite, surtout avec une peau comme en avait Alicia "L'ivoire" Le chat envoya sa tête rouler aux pieds de la jeune femme. "Que veux tu savoir?" "Est ce toi qui manipule les pièges de la salle?" Le chat fit la grimace. *Finalement, il est mieux avec le sourire...* "Oui" Ce fut au tour d'Alicia de lui lancer un sourire réjouie. C'était la seule explication. Si un piège se déclenchait pour les punir à chaque erreur, c'est que quelqu'un l'activait. Or, une seule chose savait qu'ils s'étaient trompés. Le chat. "J'ai un marché à te proposer." "Cela ne fait pas partie du jeu. Mais je peux toujours t'écouter." Le corps du chat vint ramasser la tête, puis revissa soigneusement celle ci. "Si tu nous laisse passer et revenir, sans activer un seul piège, je t'offrirais une énigme de mon cru, que tu pourras donner aux prochains qui viendront. Et tu pourras te réjouir de leur tourments." Le chat sautilla joyeusement. "Oh oui! Oh oui... Piégeons les!" Alicia se pencha puis sussura. "Je suis indispensable à beaucoup, pour couvrir leur fuite de mes nuages brumeux, ou pour éblouir de ma noirceur, ou être le complice des plus secrets aveux. et peut tout souiller ou au contraire me montrer la plus fine, gare à qui me fera tomber, je n'aime que ce qui est beau contrairement à mon éloignée cousine que l'on jette à l'eau. Qui suis je?" Le chat tappa dans ses pattes. "Et quelle est la solution?" La jeune femme se redressa. "Tu l'auras quand nous reviendrons dans l'autre sens. Marché conclu?" Alicia était avant tout une femme d'affaire. Et elle savait obtenir ce qu'elle voulait. Les yeux du chat étincellèrent. "Marché conclu. Pas de pièges pour deux traversées de la salle. De toute façon, je vous dénoncerais aux gardiens demain matin." La mage de Purple Bugloss sourit. "Nous verrons cela. Nous pouvons conclure un autre marché. Une seconde énigme contre ton silence. Ah, et contre le nettoyage du mur aussi. De façon à ce que l'on ne retrouve aucune trace de nous bien sûr..." "C'est d'accord. A condition que je ne trouve pas la solution entre maintenant et votre deuxième passage. Si je trouve la réponse de moi même, notre accord tombe à l'eau." "Parfait" "C'est un chaude insouciante ou une froide inconnue, qui glisse... par artifice. Là où demeurent les serpents, hôte impassible, se fendille parfois, quand on l'agresse, ou si elle brûle au contact du froid. Illuminée d'or, triomphante, ou misérable, presque réduite en poussière elle reste inébranlable même par les plus rudes ennemis, enflammés ou austères. Toujours soudée avec ses semblables, quand bien même elle tombe au combat elle reste, même sauvage et provisoire, la plus proche des rois. Qui est elle?" Le chat s'allongea tranquillement sur une fleur, la tête entre les patte puis commença à réfléchir, faisant signe aux mages d'avancer. Alicia se tourna vers Gouby. "Et si nous récupérions ce fameux livre?" |
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Sam 23 Juil - 22:55 | |
|
| "Les dalles sont elles dangeureuses?"Le chat se mit à glousser histériquement. "Oh oui. On peut toujours glisser et se fendre le crâne sur du carrelage."Voilà qui ne les aidaient pas beaucoup. Cette absence de réponse claire était d’autant plus agaçante que l’attitude du chat était ridicule. "Tour à tour classique, moderne, aquatique, je suis ennemi de ce que redeviennent les hommes, je passe et repasse toujours, hypnotique, mais je reste banal, en somme... Qui suis je?Un petit silence s’installa qui ne présageait rien de bon, Goubkine avait quelques idées mais elles ne correspondaient pas à toutes les parties de l’énigme. "Je l'ignore"Sans même qu’ils aient pu réagir, une dague avaient filé vers Alicia lui entaillant les côtes. La blessure ne semblait pas grave, par contre une mauvaise réponse devait être fatale. Il valait mieux avouer qu’on l’ignorait quitte à recevoir ce genre d’attaque plutôt que tenter le diable. "Question suivante?"Au moins elle ne perdait pas son sang-froid et voulait continuer, le contraire l’aurait déçu. L’énigme suivante était assez simple, mais il fut surpris de la question d’Alicia. Demander à quelqu’un s’il peut mentir. Il n’y avait pas de grande certitude avec cette réponse qui pouvait elle aussi être un mensonge. Néanmoins, le chat semblait « jouer » le jeu, donc ils pouvaient se risquer à suivre ce qu’il disait. Alicia trouva la réponse à l’énigme suivante avant qu’il y ait pensé, et cette fois la réponse qu’ils obtinrent ouvrait quelques perspectives… Si le chat contrôlait les pièges, ils pouvaient le tuer en cas de mauvaise réponse, et ils sauraient que les pièges ne s’activeraient pas – pour peu qu’il n’ait pas menti. Seulement cela semblait extrêmement compliqué de l’atteindre assez vite pour qu’il n’ait pas le temps d’activer les pièges pour se venger. De plus, cette créature puait la magie étrange, vu comment il jouait avec sa tête, aucune attaque ne pouvait être certaine de lui faire quoi que ce soit. Autant rester dans son jeu, auquel ils étaient plutôt bons par ailleurs. "Si tu nous laisse passer et revenir, sans activer un seul piège, je t'offrirais une énigme de mon cru, que tu pourras donner aux prochains qui viendront. Et tu pourras te réjouir de leur tourments." L’idée d’Alicia était brillante, c’était le moyen le plus simple pour éviter tous les pièges. L’inconvénient était le risque que cela comportait. Le chat voudrait une forte contrepartie à un tel avantage, c’était quitte ou double. Et il n’avait pas le même tempérament joueur que sa partenaire. Pour lui, une mission était parfaite quand tout se déroulait exactement selon ses plans, sans accroc et sans que l’opposition ait une chance de l’atteindre. L’écrasement total de l’adversaire, c’était ça son meilleur amusement, donc il appréciait moyennement que le félin se joue d’eux. L’énigme qu’elle posa était assez longue pour faire réfléchir le chat, et il y avait suffisamment d’éléments pour que plusieurs réponses viennent à l’esprit. Lui-même n’était pas certain de la réponse, et à vrai dire il ne se souciait pas vraiment de ça. Il cherchait plutôt à justifier une réponse différente. Si le chat trouvait la réponse, il blufferait en disant que la réponse était une autre, mais cela demandait des arguments efficaces. "Nous verrons cela. Nous pouvons conclure un autre marché. Une seconde énigme contre ton silence. Ah, et contre le nettoyage du mur aussi. De façon à ce que l'on ne retrouve aucune trace de nous bien sûr..."Elle en rajoutait une couche, rien de mieux pour rendre l’adversaire confus en divisant son attention. Et pour cette énigme, il voyait deux solutions qui pourraient se défendre. Pendant ce temps, le chat s’allongea et leur fit un signe pour les laisser passer. "Et si nous récupérions ce fameux livre?"Il ne voulait pas donner l’impression de se presser, mais laisser aussi peu de temps de réflexion que possible pour le chat. Ils traversèrent la salle d’un pas rapide mais encore discret, pour ne pas attirer l’attention du chat. Ils évitaient encore les objets suspects comme le miroir, même si le risque état limité à présent. Le livre qu’ils étaient venu chercher devait se trouver dans une petite salle qu’il avait vu occupée lors de son repérage. Il avait brièvement vu à quoi ressemblait le livre, et avec quelle logique ils étaient rangés dans les rayons. Il savait donc où le trouver. Le grimoire était à l’endroit prévu, calé entre deux autres à l’apparence encore plus ancienne. Se demandant s’il y aurait un piège sur le livre même, il le retira tout de même et vérifia le titre à la faible lueur dans la salle. Pour cela, les yeux d’Alicia étaient meilleurs et ils purent confirmer que c’était le bon. Goubkine sortit ensuite de son sac une réplique qu’il substitua à l’objet de leur larcin. Les pages étaient celles d’un roman sans intérêt, mais la reliure avait été travaillée de sorte à ce qu’on ne puisse remarquer le changement. C'était un objet lourd, mais il pouvait le transporter sans problème en faisant léviter les pierres dans le sac. Le poids qu'il devait supporter était donc risible. La disparition serait signalée mais à ce moment là ils auraient déjà déchiffré le livre en entier… Ils retournèrent ensuite vers le chat qui faisait maintenant rebondir sa tête au sol comme une balle avec un air nonchalant. En les voyant, il la remit en place d’un coup sec. Son sourire semblait alterner de gauche à droite comme un accordéon. *Décidément, il nous aura tout fait*« Je dois m’avouer vaincu. Quelles sont les réponses ?»Avec une certaine satisfaction, ils purent lui donner. Goubkine n’avait pas trouvé pour la première, qui se trouvait être l’encre. Quand le chat l’apprit, ses pattes retombèrent et il avait l’air déçu. Comme pour beaucoup d’énigmes, la réponse semble simple une fois qu’on la connaît. Pour la deuxième énigme, le mage pensait à la pierre, mais il hésita à donner une autre réponse qui mettrait à mal les prochains visiteurs. En effet, la maille correspondait à plus de la moitié des vers, mais restait une réponse erronée. Il décida tout de même de rester dans les règles, afin que cet étrange gardien ne s’accroche à aucun détail. Il tint sa parole, et le tapis disparut en une poignée de secondes, en même temps que les tâches de sang et les pièges qui s’étaient activés. Ils ne pouvaient espérer mieux. La voix de la créature rose et violette se fit entendre une dernière fois. « Bonne lecture mes amis, j’espère vous revoir un jour pour nous amuser… »Quoi que cela puisse signifier, aucun des deux n’avaient envie de revoir cet être qui se démembrait à volonté, parlait et répondait par énigme et souriait beaucoup trop. Le chemin du retour fut plus simple car ils savaient comment s’y prendre. Le même stratagème avec la caméra et avec les étagères. Ils ne devaient pas s’arrêter pour réfléchir à une façon d’éviter les dangers – ils les connaissaient déjà. Ils passèrent la porte pour sortir de la bibliothèque, le grimoire bien caché dans le sac. A présent, il n'y avait pas de temps à perdre avant de porter les connaissances que contenait l'ouvrage à yutsuko Ami. L'usage qu'ils en feraient serait édifiant... - Spoiler:
Je refais en quelques lignes ce qui nous a pris plusieurs post... La fin est loin de me satisfaire donc, mais on a eu assez de péripéties il me semble. Si tu veux ajouter quelque chose... sinon on fera la version remasterisée...
|
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... Lun 25 Juil - 15:09 | |
|
| Ils traversèrent tout deux la salle en vitesse. Ils débouchèrent dans une petite pièce, chargée de rayons de livres anciens. Gouby l'avait déjà vu le matin même, au cours de son repérage. Il ne restait plus qu'à confirmer avec le titre qu'on leur avait donné.
Les deux mages sombres finirent pas mettre la main sur le fameux grimoire. Gouby le substitua à une copie qu'il avait faite rapidement, après avoir vu la couverture. Quiconque l'ouvrirait se rendrait compte de la supercherie. Mais puisque le tome devait être mis sous sceau à l'aube, personne ne s'en rendrais compte avant un certain temps.
En revenant dans la salle précédente, Aly et Gouby constatèrent que le chat faisait rebondir sa tête comme une balle. Une méthode de reflexion comme une autre. En les voyant revenir, il leur lança son plus grand sourire, qui se mit alors à bouger à la façon d'un accordéon sur son visage. *Il faut reconnaître qu'il a toujours un nouveau tour dans son sac* « Je dois m’avouer vaincu. Quelles sont les réponses ?»
Alicia avait pris soin de donner les réponses à Gouby en volant le livre. Afin que le chat ne puisse rien tenter. Il aurait été facile de les séparer par un mur, puis de piéger son compagnon si il n'avait pas la solution. La première réponse était l'encre. Le chat parut dépité. Les énigmes paraissent toujours plus simple lorsque l'on connait la réponse. Pour la seconde, il s'agissait de la pierre. « Bonne lecture mes amis, j’espère vous revoir un jour pour nous amuser… » *Certainement pas...*
Alicia prit une bonne résolution. Le jour où Purple Bugloss dominerait le monde, elle raserait cette bibliothèque. Mais le chat tint parole. Le sang sur le mur se dissipa, et les lames qui avaient blessées Alicia et Murmure furent nettoyées et retournèrent à leur place d'origine. C'était au moins ça.
Alicia et Gouby firent alors le chemin inverse de leur entrée à la bibliothèque. A présent qu'ils savaient comment esquiver les pièges, c'était fort facile. Ils se séparèrent à la porte, où Gouby sortit, tandis que la lady la fermait de l'intérieur. Elle retourna ensuite au bureau de Michel. Celui ci ronflait toujours paisiblement. La jeune femme remit les clés dans poche, puis ressortit comme elle était entrée. Par le conduit de la cheminée.
Les deux mages sombres purent alors s'enfuirent avec leur précieux butin. Sous peu, ces sortilèges anciens et puissants appartiendrait à Purple. Alicia devrait peut être se faire panser pour sa plaie avant, car elle ne souhaitait pas qu'une aussi belle peau que la sienne soit parcourue d'une cicatrice disgracieuse, mais le livre serait bientôt entre les mains de Yutsuko Ami. Et Purple Bugloss triomphera, grâce à ces mages d'exception.
Le lendemain, à l'aurore, Michel se réveilla. Il avait un sérieux mal de crâne. Et il empestait l'alcool. Il avait dû boire dans sa solitude. Pourtant, il avait le souvenir confus d'un très beau rêve. Avec une belle femme toute à lui. Mais elle restait floue. Michel n'avait jamais su se souvenir de ses rêves de toute façon. Mais il lui fallait se changer, car bientôt des mages du conseil devait passer. Ils venaient chercher un précieux grimoire.
[HRP: encore un problème avec mes remises à la ligne. Il les multiplie par deux et en rajoute là où il n'y en a pas...] |
| | | Sujet: Re: La perversion ne s'apprend pas dans les livres... | |
|
| | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|