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[Mission de rang B] ~ Chasse aux Balkans ~
 MessageSujet: [Mission de rang B] ~ Chasse aux Balkans ~   [Mission de rang B] ~ Chasse aux Balkans ~ EmptyLun 13 Juin - 21:54

Anonymous
Invité


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Takashi & Shô



~ Chasse aux Balkans ~


    Les vents étaient violents dans les hauts du Mont Yakobe. Les rafales ne cessaient presque jamais, ne laissant aucun répit à Amaterasu. Celle-ci bravait les vents comme elle le pouvait. La neige volait de partout, mais ne l’empêchait tout de même pas de voir où elle mettait les pieds. Sa cape fouettait l’air tandis qu’elle avançait non sans mal. La mage-louve observa les alentours. Il n’y avait rien que la neige. La mage replaça des mèches derrière ses oreilles et soupira. Elle avançait le long de la piste depuis un bon moment, déjà, et elle n’avait pas encore croisé un seul de ces maudits singes ! Amaterasu ne pouvait pas se repérer à l’odeur, puisqu’elle n’avait encore jamais senti celle des Balkans. Et on lui avait dit que ce serait facile !

    Amaterasu était à nouveau repartie sans Hope. Il n’aurait pas pu survivre longtemps dans un endroit comme celui-ci. La présence du chiot blanc lui manquait terriblement. Elle avait, pourtant, l’habitude d’être seule. Mais il fallait croire qu’elle avait réellement adopté cette petite boule de poils. La mage-louve observa les reliefs montagneux à sa droite et à sa gauche. Tous étaient couverts d’une épaisse couche de neige immaculée. Le vent se calmait peu à peu et la neige cessa rapidement de tourbillonner en tous sens. Cela l’arrangeait déjà un peu. La jeune femme continua de suivre la piste marchande. Elle avait déjà vu passer deux ou trois petits convois, mais c’était tout. Rien de bien important.

    Ce qui était, d’ailleurs, tout à fait normal puisque cette route devenait, apparemment, de plus en plus dangereuse. Cependant, Amaterasu ne le voyait pas le danger. Il n’y avait rien que de la neige à perte de vue et c’en devenait lassant. La jeune femme replaça sa cape sur son dos et son visage, continuant de marcher en scrutant les environs. Elle entendit des bruits de sabots et de roue derrière elle et se décala pour laisser passer la roulotte. Seulement, celle-ci s’arrêta à ses côtés. Une jeune femme dirigeait l’animal qui tirait. Elle l’observa quelques temps, avant de lui sourire.

    « Vous ne devriez pas traîner seule par les temps qui courent, Mademoiselle ! Montez donc.


    - Ne vous inquiétez pas pour moi, je peux me débrouiller. Je cherche les Balkans, j’ai pour mission d’en effacer quelques uns de la surface de la terre.

    - Oh, je vois. Vous êtes donc une mage. Pourriez-vous nous protéger, dans ce cas ? Nous serions heureux de vous avoir avec nous si des Balkans nous attaquent. Si ce n’est pas le cas, nous vous ramènerons ici.

    - Si cela vous arrange, je veux bien vous aider. »

    La jeune femme châtain lui fit signe de monter à l’arrière de la roulotte. Elle était grande, comportant deux compartiments : dans le premier, il devait y avoir des marchandises, et dans le second, celui où elle se trouvait, il y avait quatre personnes emmitouflées dans des capes chaudes. Amaterasu les salua doucement avant de s’assoir assez loin d’elles. Tous avaient gardés leur capuche et elle en fit de même. Leur odeur rappelait quelque chose à la mage-louve, mais elle ne savait pas trop quoi. Elle les connaissait, mais ne les reconnaissait pas car elles avaient changé… La mage se retint de soupirer.

    Le trajet serait long, pour atteindre l’autre côté. Sans doute plusieurs jours. Amaterasu espérait qu’au moins un de ces singes se montreraient enfin ! Le premier jour se passa sans encombre mais il n’y eut pas de pause accordée pour le soir car le risque de tempête était encore trop présent. Chacun mangea donc à l’abri, dans la roulotte. La nuit fut longue autant pour la mage que pour la louve. Les deux avaient l’habitude de sortir le soir, lorsque la nuit était noire, et Amaterasu laissait souvent la louve reprendre le dessus pour qu’elle puisse se défouler dans la nature. Car, même si elle était un esprit, c’était avant tout un être vivant qui ressentait des sentiments et avait des envies. Le ciel s’éclaircit très peu le matin du deuxième jour. Ils n’avaient pas beaucoup avancé durant la nuit. La jeune femme aperçut deux têtes sous des capuches qui s’étaient démises.

    Ses yeux s’ouvrirent en grand lorsqu’elle reconnut les deux personnes.

    « Takashi ? Shô ? »

    Les deux concernés s’éveillèrent doucement, fixant la mage d’un œil mi-endormi mi-incrédule. Leur capuche s’était entièrement enlevée, dévoilant la peau pâle, le regard gris et les cheveux noirs du premier et la peau tan, les yeux verts et les cheveux blond clair du second. Des larmes perlèrent des yeux vairons de la jeune femme, qui plaça sa main devant sa bouche.

    « Qui êtes-vous ? demanda la voix à moitié endormie de Shô. »

    C’en fut trop pour la solitaire qui se mit à sangloter doucement. Les larmes coulaient sans retenue le long de ses joues pâles. Quelques secondes plus tard, elle enleva sa capuche, dévoilant alors son visage changé par de nombreuses années d’errance, et l’apparition de la louve. Des murmures se firent entendre parmi les deux hommes. Ces murmures réveillèrent les deux autres personnes. Celles-ci ne semblaient pas faire partie des anciens serviteurs de la belle. Après une longue minute de silence, entrecoupée par les sanglots de la mage, ils la prirent dans leurs bras. Leurs retrouvailles, heureuses, durèrent quelques minutes avant que tous ne se reculent un peu pour se mettre à parler.

    « Que faites-vous ici ? Le manoir n’est pas dans cette direction, pourtant !

    - Ta mère… A perdu tout ce qu’elle avait… Nous avons du déménager plus loin dans le royaume. Annonça Takashi. Kira et Tessy ont été renvoyé car elle n’avait plus d’argent. Nous devons faire des travaux pour des personnes souvent loin… Nous ne gagnons pas assez. »

    La nouvelle assomma presque la mage qui ne répondit rien. Shô ouvrit la bouche pour renchérir mais il fut coupé par un bruit. La conductrice appela à l’aide. Amaterasu défit sa cape et sourit à ses amis. Elle prit en main ses deux poignards et sauta au sol. Devant le convoi, il y avait deux grands singes. La jeune marchande s’était reculée et Amaterasu l’envoya s’abriter dans sa roulotte. La mage-louve s’avança jusqu’au devant du convoi, à environ deux mètres des singes. Ceux-ci la pointèrent du doigt et s’avancèrent un peu.

    « Femme ! Femme ! Ma femme !

    - Notre femme ! Femme !

    - Singes pervers… »

    Ils l’observèrent un petit moment. Le premier s’en alla après avoir « discuté » avec le second. Celui-ci resta bien sagement devant la mage de Legion. Enfin, sagement… Continuant sa danse imbécile et criant « Femme ! Ma femme ! » à tout bout de champs. Amaterasu serra sa prise sur ses poignards et s’élança en avant. Le singe s’arrêta et la fixa d’un air niais. Elle sauta le peu de distance qu’il restait mais, au lieu d’utiliser ses poignards, elle envoya un grand coup de pied circulaire dans la tête du monstre. Celui-ci ne bloqua pas et valsa à trois mètres d’elle. Il se releva, un air presque désespéré sur sa face.

    « Femme se rebeller ? Femme pas contente ?

    - Non, je ne suis pas contente !

    - Pourquoi femme pas contente ? Être gentil avec femme ! »

    Amaterasu se contenta de ricaner. Ceci fit pleurer à chaudes larmes le singe pervers. La jeune femme en resta bouche bée sur le coup. Elle ne s’attendait pas à ce genre de réactions de la part de ces êtres idiots… Il releva soudain la tête, le regard plissé, un air mauvais collé sur le visage.

    « Femme pas contente, moi tuer femme ! »

    Amaterasu haussa un sourcil. Elle laissa le singe courir jusqu’à elle. Il tenta de l’attaquer d’un coup de poing au visage, mais elle l’esquiva facilement.L’animal ne se concentrait, apparemment, que sur sa force brute sans chercher aucune stratégie. Cela ne dérangeait pas vraiment la jeune femme, qui avait l’habitude de ce genre de combat. Elle se recula d’un pas lorsqu’il l’attaqua à nouveau. Le fait qu’il n’y ait pas de résistance et que la femme soit loin déséquilibra le singe. La jeune femme sauta, prit appui sur sa tête et planta l’un de ses poignards dans le dos de l’animal, à quelques centimètres de sa colonne vertébrale. La bête rugit et se releva, faisant ainsi tomber la demoiselle qui roula deux mètres plus loin avant de se relever calmement. Le singe réussit à attraper le poignard qui était toujours coincé dans son dos. Il avança de quelques pas avant de le lancer vivement vers la mage illégale.

    Celle-ci, impressionnée par la rapidité du Balkan, se décala légèrement trop tard et le poignard s’enfonça à moitié dans son bras gauche, lui faisant tirer une grimace de douleur. Elle ne retira pas l’arme, car ceci ferait encore plus couler de sang, et elle n’avait pas besoin de cela. Amaterasu observa une dernière fois le singe avant de courir vers lui. Elle l’attaqua d’abord d’un coup de son poignard puis réalisa plusieurs enchainements de coups portés un peu au hasard sur le corps de l’animal. Le Balkan en esquiva quelques uns, en reçut d’autres et riposta aussi un bon nombre de fois. Lorsque les deux adversaires reculèrent, essoufflés, ils remarquèrent rapidement que cette petite manche n’avait servi qu’à les fatiguer un peu plus. Amaterasu ferma alors les yeux et laissa la magie envahir son corps. Une aura d’abord violette entoura la demoiselle aux cheveux blancs. Elle se mua ensuite en argenté pour disparaître ensuite, laissant la place à une louve blanche grande d’un peu plus d’un mètre soixante. L’animal profita de l’incrédulité du monstre et de sa blancheur pour se tapir sur la neige.

    Elle entreprit un large détour tandis que le Balkan la cherchait en vain du mauvais côté. La louve n’était qu’à une foulée du grand singe, aussi en profita-t-elle pour se jeter sur lui avec un grognement menaçant. L’animal ne put comprendre ce qu’il lui arrivait qu’il mourut avant de toucher le sol, les crocs de la louve plantés dans sa nuque à moitié brisée par la force du choc. Satisfaite, la mage reprit sa forme humaine avant de pousser, non sans mal, l’énorme bête sur le bas-côté de la route. Cela en faisait un de moins, mais ce n’était pas assez pour sécuriser le passage à d’autres non escortés de mage… La jeune femme devrait en tuer plus, c’était certain ! Amaterasu se rendit à l’arrière du convoi marchand et annonça que tout était terminé. La conductrice la remercia longuement avant de retourner à son poste. La mage-louve remonta dans la partie qui leur était réservée.

    « Ton niveau est complètement différent d’avant ! s’exclama Takashi. Tout ça avait l’air si facile en te regardant !

    - J’ai connu bien pire que ces petites frappes de singe. Annonça la belle en haussant les épaules. »

    Ses amis lui sourirent largement. Elle leur rendit leur sourire avant de se tourner vers la plaie profonde. Elle farfouilla un peu et trouva dans un coffre mis à leur disposition de quoi se soigner : un baume désinfectant, une longue bande et un petit bout de bois qu’elle pourrait caler entre ses crocs pour contrôler au mieux la douleur. Elle retourna s’assoir à sa place sous le regard des quatre personnes. La demoiselle cala donc le petit bout de bois entre ses canines pointues et joua quelques instants avec, fixant son poignard planté dans son corps. Elle serra ensuite le morceau entre ses dents et arracha l’arme avec un sursaut de douleur. La mage-louve cracha ensuite le bout de bois et versa tout d’abord un peu d’eau sur le trou béant et large causé par la lame. Elle sécha ensuite le tout, bien que du sang continuât de couler, et plaça du baume sur les lèvres de la plaie puis à l’intérieur. Des larmes lui montèrent aux yeux à cause de la douleur. Amaterasu tenta ensuite de mettre le bandage en place, en vain. Deux mains se tendirent pour l’aider avec rapidité et légèreté.

    « Que dirait votre mère en vous voyant ainsi ! se moqua gentiment Takashi.

    - Va savoir ! soupira la belle en tirant la langue.

    - En tout cas, tu restes toujours la même au niveau maturité ! taquina Shô. »

    Ils rirent ensemble mais le visage d’Amaterasu s’était légèrement fermé. Bien qu’elle soit encline à rire et à sourire en ce moment-là, dès qu’ils l’auraient quittée, ce serait autre chose. Tout cela à cause d’une certaine mission qu’elle avait réalisée il y a quelques mois. Elle ne regrettait pas vraiment, non, parce qu’elle avait réussi à ouvrir les yeux sur le monde et les personnes qui l’habitaient… Mais tout le monde n’était pas mauvais. La journée se passa ensuite sans encombre. Les deux personnes qui les accompagnaient, des inconnus, descendirent dans la soirée rejoindre un autre groupe de marchands qui avaient fait halte sous le couvert d’un rocher, à l’entrée d’une grotte profonde et inhabitée. Leur groupe s’arrêta quelques kilomètres plus loin, à l’entrée d’une nouvelle caverne elle aussi inhabitée. Bien que tout le monde voulût quitter le plus rapidement du monde cet hideux endroit, les bêtes avaient leur limite. Un feu fut fait et on déposa une large tenture le long de l’entrée de la caverne pour que personne ne puisse les repérer.

    La nuit fut calme et le bruit du groupe qu’ils avaient croisé la veille les réveilla. Tout ce petit monde venait de dépasser bruyamment leur cachette sans les remarquer. Amaterasu pesta contre ce manque d’attention : continuer ainsi les conduirait très certainement à leur perte ! Le reste de la troupe se réveilla petit à petit. Il y eut un frugal petit-déjeuner et tous se remirent en route en silence, après avoir masqué un plus grand nombre de leurs traces. Le soleil devait être levé depuis plusieurs longues heures. Amaterasu s’était assise dos aux autres, sur le rebord, les pieds pendants dans le vide. Tout le monde s’était enroulé dans une cape pour éviter de trop ressentir les morsures du froid. Ils cheminèrent toute la matinée et ne s’arrêtèrent pas pour déjeuner, le midi, la marchande souhaitant quitter rapidement les routes du Mont Yakobe. Rien ne se passa jusqu’en début d’après-midi. Le convoi s’arrêta. Les passagers en descendirent, curieux de voir ce qu’il se passait. Sur le côté de la route gisait le convoi du matin, celui qui faisait tant de bruit. Autour, deux autres singes dansaient et adoraient deux femmes, côte à côte. Les deux étaient terrorisées.

    Amaterasu retira une nouvelle fois sa cape et retourna la poser à l’arrière du convoi. Ses trois compagnons de route s’étaient reculés pour la laisser continuer. La mage-louve se planta à une distance plutôt courte des singes blancs. Elle les observa quelques secondes et se décida à les siffler, alors qu’ils tentaient de trop s’approcher des pauvres femmes terrifiées. Les deux bêtes se retournèrent d’un même mouvement, observant la femme qui leur faisait face d’un œil intéressé. Ils s’approchèrent de plusieurs pas, avant que le premier ne fronce un sourcil.

    « Toi femme pas gentille ! Toi tuer nous ! Nous pas vouloir femme toi ! »

    Au moins leur langage avait légèrement évolué depuis la veille… Amaterasu prit ses poignards en main et s’élança vers les animaux : pas question d’attendre plus longtemps que d’autres leur tombe dessus. La mage-louve roula sous les jambes du premier et sauta pour tenter de planter ses deux lames dans le corps du second. Celui-ci para le coup en balayant la jeune femme de son bras. Celle-ci roula sur le côté, se releva d’un bond et repartit à l’assaut, visant le même Balkan. Elle essaya de planter une nouvelle fois ses poignards. Cependant, lors de la parade de l’animal, qui resta la même, elle s’accrocha à son bras et monta sur sa nuque où elle s’accroupit. Avant même de pouvoir le tuer en enfonçant ses lames dans l’arrière de son cou, elle se sentit soulevée et tirée en arrière, un bras sur sa gorge. Le second venait de l’attraper et lui tenait un bras dans le dos.

    Mauvaise idée… La demoiselle, malgré la douleur, retourna le poignard qui était dans son dos et le planta dans le ventre de l’animal. Elle fit ensuite un grand trait, manquant par la même occasion de se déboiter l’épaule. Ce fut une bonne idée car le Balkan hurla en lâchant prise, la laissant retomber brutalement au sol. La jeune femme toussa en reprenant son souffle, tandis que l’autre idiot regardait bêtement le sang couler de la plaie profonde. Quelques centimètres de plus et ses entrailles se seraient répandues à même le sol devant son air ahuri… La demoiselle se concentra sur l’autre Balkan. Celui-ci semblait furieux qu’elle ait touché à son « compagnon ». Sans réfléchir plus, à condition qu’il l’ait pu un jour, il se jeta sur la belle. Celle-ci l’attendit venir et l’esquiva au dernier moment.

    La bête s’en alla s’étaler sur son clone. La première se releva immédiatement tandis que la seconde resta étalée au sol, immobile. Elle devait être enfin morte. Concentrée sur l’animal au sol, elle ne vit que trop tard l’autre qui se jeta presque contre elle. Il brandit son poing et, usant sa force combinée à sa vitesse de mouvement, il la frappa violemment au ventre. Le choc l’envoya rouler plus loin, à quelques mètres. Elle se releva, un filet de sang perlant au coin de ses lèvres à cause de la violence du choc. Peut-être était-ce du à une hémorragie interne ? Si c’était le cas, elle devrait se dépêcher pour recevoir le moins de dégâts possible. La jeune femme repartit à l’attaque, poignards en main. Le Balkan tenta de l’écraser en l’attaquant par-dessus, avec ses deux poings. Comptant sur sa vitesse, la demoiselle se décala pour se retrouver sur son flanc. Elle voulut porter un coup au côté du singe mais il la força à reculer en ramenant ses bras puissants vers elle.

    Amaterasu recula avec une petite pirouette. Elle décida d’utiliser à nouveau sa magie. L’aura violette l’entoura, se muant en argenté puis laissant place au corps de la louve. La bête galopa jusqu’au monstre et sauta. Il l’attrapa au vol et la jeta par terre sans douceur. La louve roula sur le côté, évitant un poing qui l’aurait réduite en un amas d’os sanguinolents et brisés, se releva en hâte et sauta à nouveau. Elle agrippa l’épaule du singe des montagnes et la mordit violemment, ripant en même temps sur un os. La singe l’attrapa à nouveau, la leva au dessus de sa tête et la jeta à nouveau au sol. Elle ressentit de violentes douleurs à l’épaule et à la cuisse gauches. Néanmoins, à moitié sonnée, elle se leva de nouveau et tourna autour du Balkan en galopant rapidement. Lorsqu’il commença à avoir du mal à la suivre, elle s’arrêta pour lui sauter à la gorge et l’achever. Quand ce fut fait elle reprit forme humaine, fit quelque pas et s’étala dans la neige. Son abdomen avait pris une teinte violacée et du sang coulait d’entre ses lèvres… Le blanc autour d’elle, d’abord flou, perdit peu à peu en luminosité avant que plus rien ne l’atteigne.

    Elle sentit quelque chose de doux et moelleux sous son dos et un tissu léger sur son corps. Amaterasu, intriguée, ouvrit doucement ses yeux vairons. Elle était dans une chambre, sur un lit, et entendait un bruit infernal en dessous d’elle. La mage se redressa légèrement, sentant des petites douleurs au niveau de son abdomen, et observa la pièce. Il y avait une note sur la table de chevet, qu’elle lut.

    « J’espère que tu te rétabliras vite. Il faut que tu évites de trop bouger pendant trois jours, au minimum.
    Nous sommes partis ce matin, tu as dormis à peu près cinq jours. Nous avons réglé ta note auprès de l’aubergiste.

    Merci de nous avoir escortés et protégés.
    Sho, Takashi et Kyura. »


    Amaterasu laissa un doux sourire filtrer sur ses lèvres… Peut-être l’un de ces derniers sourires réellement sincère…

   
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