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Témoin gênant
 MessageSujet: Témoin gênant   Témoin gênant EmptySam 11 Juin - 11:12

Anonymous
Invité


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Il marchait dans un quartier résidentiel d’Harujion, sa ville de prédilection depuis son arrivée. On voyait à l’allure des maisons que les habitants étaient assez riches. C’était un amas de somptueuses demeures dont l’entrée était à chaque fois bordée d’une rangée d’arbres exotiques ou de statues en marbre. La propreté de l’endroit faisait plaisir à voir, même si elle contrastait nettement avec le reste de la ville. Et surtout les bas-fonds où il était allé trainer seulement quelques jours auparavant.

Le mage était venu dans cet endroit après avoir reçu quelques renseignements sur sa cible. Il s’agissait d’une petite fille, qu’on lui avait dite capricieuse et gâtée par ses riches parents.
Une mission relativement simple en soi, mais qui intervenait par de curieuses circonstances.

Cela faisait moins de deux semaines qu’il avait rencontré la mystérieuse Alicia, qui lui avait suggéré de la rejoindre, en ne donnant pour indice qu’une fleur violette accrochée à une chainette. Le mage avait donc entrepris des recherches à ce sujet, faisant jouer ses quelques connaissances et était arrivé à découvrir l’existence de la guilde illégale de Purple Bugloss. Le lien entre Alicia et ce qui apparaissait comme un réseau de criminalité organisée étant désormais évident, il avait défini comme objectif d’intégrer cette guilde.

Il ne s’agissait pas seulement de retrouver l’intrigante et délicieuse jeune femme; mais cette opportunité d’appartenir enfin à une entité puissante le séduisait énormément. Cela entrait parfaitement dans les plans qu’il n’avait eu de cesse d’élaborer pendant des semaines maintenant. Comme un vice qui s’était installé en lui, il n’imaginait pas un seul instant reprendre une vie honnête, alors que son passé méconnu ici lui offrait pourtant la deuxième chance parfaite dont tous les forbans rêveraient pour repartir à zéro. Quoiqu’il arrive, son avenir était voué au crime.

Au cours de ses recherches sur Purple Bugloss, il avait enfin trouvé le repère où se cachait la maitresse de la guilde. Une caverne au sein de la Web Valley, un des endroits les plus désertiques et sauvages de Fiore.
Armé de ces maigres informations, il était parti arpenter cette zone où l’objet de son intérêt se cachait entre d’innombrables rochers.
Espérer tomber par hasard sur un membre de la guilde aurait été totalement stupide et irréfléchis. Il comptait en revanche trouver des indices et y parvenir en suivant sa logique. Par bonheur, la Web Valley était un des endroits dans le royaume qui lui convenait le plus. Etre constamment entouré de roche pour un mage maitrisant cet élément avait quelque chose de grisant et lui conférait ce même sentiment de puissance que peut ressentir un capitaine à la tête d’une imposante frégate sillonnant les flots. Dans ce dédale de corridors rocailleux, retracer les allées et venues à partir des pierres et des marques laissées s’était avéré une tâche ardue mais faisable. C’est ainsi qu’il était parvenu à cette fameuse grotte, où l’attendait la fondatrice de Purple Bugloss, qui elle non plus ne manquait pas de charme et d’atouts…
Après une brève explication sur les raisons de sa présence, ils avaient conclu qu’il ferait une mission pour la guilde afin de prouver sa valeur, avant de pouvoir la rejoindre.

Cette mission, il était justement en train de la réaliser à Harujion. Comment cette petite fille pouvait être un témoin gênant vis-à-vis de Purple Bugloss, il n’en avait aucune idée, mais cela ne l’empêcherait pas de faire son devoir.
Pour commencer, il fallait s’infiltrer dans la demeure. Dans ce but, il avait attentivement épié le comportement de la maisonnée durant deux jours, et avait trouvé une annonce qui recrutait une servante dans une maison voisine. Un plan idéal avait ensuite germé dans son esprit.

Ce jour là donc, il passa par le chemin pavé qui traversait un gazon irréprochable, où de petits arbustes à l’aspect raffiné avaient été mis en plant. Sans hésiter une seconde, il sonna à la porte.
L’attente fut plus longue que d’habitude, mais il avait fait exprès de faire son apparition exactement au moment où le majordome prenait sa pause. Ce fut donc le maitre de maison en personne, Mr Jicosto, qui vint lui ouvrir, un peu mécontent d’avoir à se déplacer lui-même. C’était un monsieur bedonnant, apparaissant dans une robe de chambre enfilée à la hâte. Ses cheveux grisonnants lui donnaient un air fatigué. Il grommela, avec cependant un ton qui trahissait une certaine politesse et une éducation de haut rang.
« Bonjour, à qui ai-je l’honneur ? »
Le mage le gratifia d’un sourire et d’une poignée de main.
« Bonjour, je suis Leonard Cahill, j’enseigne la rhétorique. »
Devant cette présentation inattendue, l’homme le dévisagea, avant de répondre :
« Merci, mais je n’ai pas besoin de leçon de ce genre. »
« Je sais. En revanche votre fille en a certainement besoin. Pensez-vous que son vocable, son charisme et ses aptitudes à communiquer puissent lui être inculqués par vos serviteurs actuels ? »
« Je n’ai rien à redire quant-au niveau d’éducation de Mr Terrence, ainsi que des autres domestiques… »
« Tout à fait, mais qu’en est-il de son niveau à elle? » Il laissa un instant de silence.
« Je vois. Si la voir finir en tant que gouvernante chez votre voisin est un avenir satisfaisant pour elle, je devrais aller apprendre au fils Hudson comment devenir influent et respecté… »

Le début de la conversation avait été laborieux, mais quand il avait commencé à voir sa fille en tant que domestique, qui plus est chez un voisin avec qui une rivalité existait depuis toujours, l’attitude de Mr Jicosto changea rapidement. Alors que Goubkine commençait à se retourner en direction de la maison des Hudson, il entendit l’homme accepter.
Presque au même moment, le majordome revint avec quelques pâtisseries et un journal qu’il prenait chaque matin.
« Terrence, je vous présente Mr … Cahill, qui va enseigner la rhétorique à Jane. »
Le majordome eut l’air surpris mais tenta d’être impassible, dans son rôle de majordome.
« Très bien monsieur »

Ils entrèrent pour parfaire les détails de l’accord. Les heures
De travail furent assez faciles à trouver, par contre, le mage se révéla particulièrement coriace au niveau du salaire. Cela n’était pas du tout son but, mais il voulait qu’on le croie. Et il savait aussi que l’argent n’était pas un problème dans cette maison. Pour eux payer cher était un gage de qualité et il voulait qu’on le considère avec respect. Et enfin, la mission était censée être un vol. Si sa méthode était peu académique du point de vue d’un voleur, se faire payer pour assassiner un membre de la famille remplirait certainement les critères pour achever la mission avec succès.

Une fois l’accord conclu, il fut présenté à l’ensemble des domestiques, qui étaient 5 au total. 3 femmes, et 2 hommes. Terrence le majordome et Drulak, un nom étrange pour celui qu’on lui avait présenté comme se chargeant de la sécurité. Tâchant de faire une bonne impression, il était souriant et ne manquait pas de faire un petit commentaire sympathique quand il en avait l’occasion, ou de remarquer la propreté de l’endroit. Se mettre 4 d’entre eux dans la poche semblait facile, il fallait seulement poursuivre pendant quelques jours, par contre Mr garde du corps le regardait avec une extrême méfiance. C’était un homme blond, de forte taille avec une barbe qui lui donnait une allure de viking. D’ailleurs il émanait de lui une impression étrange, comme s’il essayait de lire dans ses pensées sans succès… Il n’avait pas vraiment l’air d’un génie…

Dès que la jeune fille fut rentrée de son cours d’équitation, le mage fut introduit par le père en personne, qui l’encourageait à faire de son mieux. La leçon avait lieu dans la chambre de Jane. C’était une pièce immense au premier étage, bien au-delà de ce dont un enfant normal aurait eu besoin. Elle s’étendait sur 50 mètres carrés, avec toutes sortes de jouets fantasques, de peluches 2 fois plus grosses que lui, et d’autres caprices en tout genre.
Gagner la confiance des domestiques était essentiel, mais gagner celle de la gamine était absolument vital dans son plan. Au lieu de lui imposer quoi que ce soit, il lui demanda simplement ce qu’elle voulait faire. Jane, qui le regardait depuis le début avec des yeux teintés de mépris ne perdit pas son regard méprisant mais elle sembla s’adoucir. Elle tourna la tête de droite à gauche, parcourant la pièce pour trouver une activité à faire mais n’eut pas l’air de trouver son bonheur. Elle se tourna vers lui comme si c’était à lui de trouver une solution pour la divertir.

« Je veux m’amuser ! Je m’ennuie. »

C’était plutôt prévisible, et en même temps il sentait que sa venue était un évènement qui troublait son quotidien, et qu’elle voyait en lui un espoir de s’évader un peu. C’était donc à lui de trouver leur activité – puisqu’il n’avait jamais eu l’intention de donner réellement un cours à la demoiselle.

« Raconte-moi une histoire. »

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, c’était bien lui qui venait de parler. Elle le dévisagea avec une expression d’incompréhension. Il tenta de la mettre en confiance et de l’encourager.

« Ecouter une histoire est ennuyeux n’est-ce pas ? Par contre, quand on la crée soi-même, on renait, on devient libre et puissant. On est enfin le seul maitre. T’en penses-tu capable, ou te faut-il un domestique pour avoir de l’imagination ? »

Elle avait doucement acquiescé avec le début de sa phrase, et les mots qu’il avait utilisés ensuite avait fait leur effet, même si elle n’avait pas l’air très rassurée. Il avait conclu sur une provocation. Elle se renfrogna sur cette dernière, ostensiblement frustrée qu’on mette en doute ses capacités, néanmoins elle avait l’air un peu moins sûre d’elle à présent. L’appréhension face à une tâche inconnue se faisait sentir.

« D’accord mais si vous vous moquez je vous fais renvoyer, est-ce clair ? »


Elle s’exprimait sans aucun doute avec une aisance rare pour son âge. Il l’écouta en gardant à chaque instant une attitude neutre mais rassurante. Jane racontait une histoire, sans vraiment d’originalité, où le personnage principal lui ressemblait beaucoup trop, n’avait pas vraiment de but. Une histoire qui ne méritait même pas de figurer dans un livre, en somme. Elle ne prenait pas de risque mais elle était assez fluide pour un exercice aussi difficile que raconter une histoire inventée en temps réel. Elle avait tout de même quelques hésitations où il voyait son teint rosir imperceptiblement sans pour autant qu’elle se débine tout à fait. C’était dans ce moment précis qu’il gagnait sa confiance : quand elle était vulnérable mais apprenait à ne plus se méfier de lui, à s’ouvrir et à cesser de se protéger exagérément.
Il termina l’exercice en lui donnant quelques conseils qui avaient plus pour but de la détendre, mais il voyait clairement que le regard de la jeune fille était différent. Beaucoup plus respectueux.

En sortant de la pièce, il tomba sur le « garde du corps », Drulak, qui le dévisagea avant de faire apparaître une hache finement décorée dans sa main qu’il fit tournoyer autour de son poing dans un mouvement habile.

« Je ne sais pas quelles sont tes intentions mais je ne suis pas aussi naïf que les autres, donc si tu tentes quoi que ce soit dans cette maison, tu auras affaire à moi. »


Goubkine eut un petit sourire gêné, comme s’il était surpris et vraiment mal à l’aise (alors que le danger était quand même minime)
« Pourquoi devrai-je tenter quelque chose si on me paye ? »


Dans un regard feignant l’incompréhension, il descendit l’escalier menant au rez-de-chaussée.
Que le garde du corps se découvre aussi facilement le surprenait, mais si lui-même avait été un banal escroc, cette démonstration de force l’aurait sans doute impressionné.
Allant voir Terrence pour récupérer son salaire de la journée et pour vanter les mérites de la petite et le talent dont elle faisait preuve. Malgré l’attitude hautaine qu’il avait vue chez Jane, il lui semblait qu’elle était tout de même appréciée de tout le monde. En vanter les éloges était donc une bonne stratégie, ce qui n’enlevait rien au fait qu’elle devrait mourir.

Il revint ainsi le jour suivant, et à sa surprise, lors de sa discussion avec la demoiselle, elle lui parla des menaces que lui avait formulées Drulak. Elle ne l’aimait pas beaucoup, pour ses manières brusques, comme il l’avait à nouveau démontré.
C’était une ouverture idéale dans le plan du mage, mais il s’étonnait qu’elle soit au courant d’une discussion à laquelle elle n’avait pas assistée. Peut-être y avait-il là un pouvoir secret qui menacerait d’une quelconque façon les intérêts de la guilde et dont lui aussi devrait se méfier ?

Il ne posa pas la question, et pourtant la réponse arriva de façon inattendue. Comme la veille, il lui demanda de raconter une histoire, mais au lieu de la banale vie quotidienne dont elle avait fait la description, elle évoqua un sujet bien plus intéressant…

Cette fois, le principal protagoniste de l’histoire était encore une jeune fille, mais cette fois elle disposait de pouvoirs magiques développant la sensibilité de ses sens. Elle pouvait s’en servir pour voir au loin, écouter une discussion d’une pièce voisine, ou sentir une présence par son odeur.
Si elle était à nouveau sa propre héroïne, cela pouvait expliquer comment elle avait obtenu des informations confidentielles.
Il n’eut même pas à la diriger vers ce sujet puisqu’après le récit de quelques péripéties, Jane évoqua elle-même, à travers son héroïne toujours, la façon dont elle avait surpris une discussion à propos d’une guilde illégale et quelques informations à ce sujet. La suite de son histoire relatait curieusement sa volonté de trouver cette guilde. Et ce qui était encore plus inattendu était sa volonté d’intégrer cette guilde.
Le mage ne doutait pas instant que l’héroïne représentait la jeune fille elle-même, mais il était surpris par ce dernier élément. Une demoiselle de son âge pouvait-elle vraiment s’intéresser à des activités aussi macabres ? En tout cas, elle semblait particulièrement bien informée à ce sujet, et même mieux que lui. Il n’y avait plus aucun doute possible sur la dangerosité de laisser un tel témoin en vie. Elle était peut-être une recrue potentielle, et intéressante vu son âge, mais cela avait peu d’importance. Puisqu’on l’avait démasquée d’une manière ou d’une autre, elle avait du commettre une erreur, et pourrait donc en commettre à nouveau. Ne serait-ce que le fait de raconter une telle histoire à un inconnu…
C’était dommage mais elle devait mourir.

Quand la « leçon » s’acheva, il resta un peu comme la veille pour sympathiser avec les domestiques. Il sortit ensuite et vérifia qu’il n’était pas suivi – ce Drulak était trop méfiant à son goût, même s’il avait raison... Une fois rassuré, il se rendit chez un commerçant pour acheter un collier en argent. Il prit le moins cher dans lequel passa toute sa paye (pourtant généreuse), mais il se rembourserait plus tard. Et c’était une des clés de son plan. Il avait donc choisit un commerce très éloigné de ce quartier, afin qu’on ne puisse pas remonter jusqu’à lui.
Il alla ensuite ramasser quelques pierres et entreprit de faire un nouveau collier avec le tout. Il s’agissait de coller les roches à la chaîne en argent et de faire un ensemble homogène. Heureusement qu’il maitrisait la pierre sinon il n’y serait jamais arrivé. Après une heure de travail acharné, il obtint un résultat satisfaisant, où les pierres étaient assemblées de manière esthétique.
Il compléta ses emplettes par quelques bricoles qui serviraient à peaufiner son plan.

Le lendemain, il arriva à l’heure habituelle, sans rien de particulier en apparence. Il sentait cependant le poids du collier dans sa poche.
Il n’arriva rien de particulier ce jour là. Il trouva d'autres moyens pour la divertir. Avant de repartir, il détourna son attention pour avoir le temps de glisser le collier dans une boite à bijoux qu’il avait vu, et qu’elle lui disait contempler tous les matins en se réveillant. Avec le collier était ces quelques mots sur un bout de papier : « Pierres du Pouvoir »
Il s’en alla avec les mêmes habitudes, n’hésitant pas à plaisanter avec les domestiques – des gens sans éducation et sans intérêt par ailleurs pensait-il, mais il fallait bien jouer la comédie…

Le lendemain, il eut la satisfaction de voir que Jane portait le fameux collier. Tout marchait comme prévu jusqu’à présent. Il lui demanda qui lui avait offert mais elle ne répondit pas. Le collier étant sensé regorger de pouvoirs, elle voulait en dire le moins possible. Une fois de plus, ils passèrent un moment à raconter des choses inutiles, et il la quitta de la même manière que toujours, allant réclamer son dû et discuter avec les domestiques. Cette fois, il évoqua le collier en leur demandant d’où elle le sortait. Ceux-ci ne savaient pas mais disaient qu’elle l’avait depuis le matin. Devant leur manque de réponse, le mage fit mine de s’inquiéter, vu qu’on n’en connaissait pas l’origine. Les domestiques le rassurèrent, affirmant que c’était sûrement un bricolage de la jeune fille et qu’elle ne courait aucun risque avec Drulak veillant sur elle.
A ce moment, ils entendirent un bruit d’objet tombant lourdement au sol dans la pièce au dessus – la chambre de Jane. Ils s’y précipitèrent, Terrence en tête, et Drulak les dépassa juste devant l’entrée.
Le corps de la jeune fille était étendu à côté du lit, et ses mains se portaient vers le collier dont les pierres s’étaient resserrées pour l’étrangler. Un mouvement de panique effleura les nouveaux arrivants. Drulak se jeta auprès de Jane en passant ses mains au-dessus du collier sans le toucher.
« Il y a une magie à l’œuvre là dedans ! »
Il fit apparaître une hache au manche entièrement noir, alors que la lame était d’une blancheur effrayante par sa clarté.

« Vous êtes sûr de ce que vous faîtes ? »
« Mx0 Axe. Elle va annuler la magie pour desserrer l’étreinte. »

Il approcha la hache du collier sans pour autant le toucher.
Goubkine sentit sa magie faiblir un peu, mais il accentua son effort afin de maintenir la même pression. Il restait immobile et personne ne semblait remarquer quoi que ce soit, tant tous était focalisés sur la jeune fille dont le visage prenait une teinte violette.
Drulak eut l’air surpris, il éleva sa hache avec l’intention de donner un coup plus puissant.
Terrence réfréna à peine un cri et se jeta pour l’en empêcher mais le coup partit. C’est à ce moment que l’assassin choisit de rompre la magie. C’était presque inutile car l’intervention du majordome avait créé plus de mal qu’autre chose. Déconcentré, il avait manqué le collier en grande partie et ouvert le cou de Jane sur 5 bons centimètres. Les pierres composant le collier tombèrent à au sol, mais elle ne respirait toujours pas. Maintenant le sang coulait à une vitesse dangereuse.

« Appelez une un médecin ! Une ambulance ! » Il avait attrapé la femme de chambre à côté pour la secouer un peu. Il allait la suivre quand elle se précipita vers la porte, mais un objet sifflant effleura sa tête de peu le forçant à s’arrêter ; la hache continua sa lancée en allant se planter dans le mur.
« C’est toi avoue-le ! J’ai toujours senti un truc bizarre chez toi, et ta tête me revient pas ! »
Il fit apparaître une petite hache dans chaque main et les lança sur lui, mais à nouveau la main de Terrence –qui était au sol – accrocha son pied permettant d’esquiver les haches.
« - Tu as déjà fait assez de mal aujourd’hui Drulak!
- J’ai rien fait ! C’est lui le tueur !»
Et il lui asséna un coup violent du plat de sa lame, l’envoyant dans les vapes.

C’était le moment de déguerpir. Profitant du moment de répit qui lui était accordé, il prit la porte et dévala les escaliers. Il entendit Drulak foncer juste derrière lui. Une douleur lui lança la jambe droite, preuve que le garde du corps ne lâchait rien. Il sentit le sang dégouliner jusqu’à ses pieds – pas aussi vite que pour la gamine, mais il devait se soigner au plus vite. Et il ne voulait pas utiliser de magie pour ne pas se trahir. Il franchit la porte de sortie et vit que quelques personnes regardaient par les fenêtres ce qui se passait chez les Jicosto, d’autres étaient sorties et commençaient à former un petit attroupement.
Cela pouvait lui sauver la mise, d’avoir autant de témoins, mais sa vie était plus qu’en danger. Il reçut une hachette qui se planta dans l’épaule gauche et y resta, sous le regard apeuré des badauds. Le garde du corps avait vraisemblablement perdu la raison, et avait sortit une longue hallebarde qu’il balançait en avançant, risquant à tout moment de blesser quelqu’un. Choisissant de se protéger avec la foule, Goubkine passa derrière un groupe de vieilles femmes sans les toucher. L’autre n’eut pas cette dextérité et les bouscula brutalement, en envoyant deux à terre.
Ils firent seulement 5 mètres de plus qu’une série de coups de feu retentit, les faisant s’écrouler tous les deux. Cependant, seul Drulak avait été visé.
Il s’agissait d’une patrouille de gardes, qui avait été appelée en même temps que l’ambulance. Voyant l’homme armé et hors de contrôle, ils l’avaient abattus de sang froid. Leur lieutenant s’approcha ensuite du blessé pour savoir ce qu’il en était.
" Nous allons devoir prendre votre témoignage."
« - D’accord mais j’aurais plus besoin d’un médecin pour l’instant »

Il montra ses deux blessures, dont une où l’arme était encore présente. Le lieutenant grimaça et appela quelqu’un qui s’occupa des plaies. Pendant ce temps, le reste des témoins était interrogé. A voir les figures éplorées des femmes de chambre, la petite était certainement morte à présent, on ne s’occuperait pas autant de lui sinon.

Une fois embandagé, le lieutenant vint à nouveau vers lui. Mais il ne posa pas de question embarrassante. Il se contenta de réciter la version des faits qu’ils avaient élaborée avec les récits des premiers témoins. Le coup mortel avait été porté par Drulak, qui avait perdu le contrôle de ses nerfs s’en prenant à plusieurs personnes par la suite. Il avait accusé le « professeur » et avait tenté de le tuer. La seule énigme restante était la présence de ce collier.
L’assassin prétendit avoir vu Drulak le collier en main, quelques jours plus tôt. C’était de là que résultait son animosité d’après lui. Prenant note de ces détails, le lieutenant lui fit signe qu’il pouvait partir.
Le mage se dirigea en boitant vers la demeure, où les tâches de son propre sang avaient éclaboussé le sol et les murs. Terrence était assis sur une chaise, la tête baissée, l’air accablé.
« Je vous remettrai votre dû mais vous ne devriez pas rester. »
« Je ne viens pas pour ça, je veux juste la voir une dernière fois, lui dire au-revoir… »

Il le laissa passer.
Dans la chambre, une marre de sang était apparu autour du cadavre. Le père était accroupi à son côté, ne se souciant pas du sang qui tachait ses vêtements. Il tournait le dos au mage.

« Mon seul enfant, elle allait avoir 9 ans dans 10 jours… »
« Mais pourquoi ? »
Le père éclata en sanglots. Il en profita pour ouvrir la boite à bijoux et retirer le mot qu’il y avait mis. Il prit également quelques pierres précieuses qui s’y trouvaient. Les bijoux en or ou argent pourraient s’entrechoquer et le démasquer par le bruit. Le père n’avait rien remarqué, continuant de déverser ses larmes.
Il salua une dernière fois les personnes qu’il croisa en sortant et décida de prendre autant de distance que possible avec la maison. Il se remettrait de ses blessures sur le chemin vers la Web Valley et Purple Bugloss.




   
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