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Evanescence des mémoires. (Pv Fye) |
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| Sujet: Evanescence des mémoires. (Pv Fye) Mer 11 Mai - 20:54 | |
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Abigail Phoibos
| « Mon choix est fait d'avance, Le plan du lâche très peu pour moi. Mais lentement je m'enfonce, Dans les sentiers des mauvais choix. Accepter l'impuissance qu'on traîne à chacun de nos pas Je n'ai pas de mot d'absence donc c'est bien sur je ne pars pas » ♪L’impression d’être anesthésiée. Elle sent une chaleur douce qui l’enserre. Les caresses d’un calme apaisant, de poésies palpables dans lesquelles on se laisse facilement bercer. La tendresse de la sérénité ne l’avait plus étreinte de cette manière depuis des mois, voir des années. Accoudée, les bras nonchalamment posée sur les extrémités du balcon. Abigail se laisse immoler par les rayons qui la transpercent avec une indifférence profonde. Tu es heureuse. N’est-ce pas? Oui tu l’es. Tes lèvres se fendent sur un sourire chaleureux, parce que tu n’as jamais ressentis. Tu n’as jamais ressentis cette bouffée de bonheur qui envahit tes organes respiratoires. C’est donc ça, se sentir soulagée? Pourtant, tu t’interroges sur la raison de ton allégresse précipité. Et tu as peur. Va-t-on encore te l’ôter, cette exaltation ? Seras-tu une nouvelle fois achevée par les paroles acerbes de ton frère ?
Il faisait si chaud désormais dans le monde d’Abigail. Cette effervescence chaleureuse qui bouillonne dans ses veines. Jusqu’à envahir son âme. Un trop de chaleur qui prenait maîtrise, qui tendait ses muscles, qui injectait une nouvelle réalité à ses yeux. Le soleil de midi tombait en large pluie sur les champs. Ils s'étendaient, onduleux et royaux, entre les bouquets d'arbres émergeants, et les récoltes diverses, les seigles mûrs et les blés jaunissants, les avoines d'un vert clair, les trèfles d'un vert sombre, étalant un grand manteau rayé, remuant et doux sur le ventre nu de la terre. La population parlaient, bavassaient, riaient. Oui, ce brouhaha agréable marqué l’arrivée d’une nouvelle saison. Soudainement, ses doigts se crispèrent contre la barre, une cambrure se dessina le long de son dos tandis que son torse se soulevait vers le soleil. La journée serait bonne.
D’un mouvement lent, tu te décolles de la rambarde et t’enfonce dans l’ombre. Tu recules, et tu remarque que tu es de retour dans le salon de l’appartement. Tu ressens cette différence grâce à la rigidité des carreaux sous tes talons. Le contact froid te nargue telle une brûlure. D’un mouvement d’épaule, tu te dirige vers ta garde-robe et l’ouvre avec fracas. Tes doigts hésitants se précipitent entre les diverses tenues que ton armoire vomit. Tu souris et tes fossettes strient tes pommettes légèrement hâlée, reflétant ainsi une légère teinte rose pâle. Tu tires au hasard diverses tenues que tu déposes sur ton lit. Tu te mets face à elles, comme si elles étaient spectatrices de ton bonheur. Tu souris, une nouvelle fois. Avant de te vêtir avec impatience. Tu reflètes actuellement le portrait archétype de cette personne possédait par cette déraison, par cette béatitude. Aujourd’hui, elle opta pour une tenue reflétant son état d’esprit. (Tenue -> Ici) Vêtu d’une basique robe à volants, où deux nœuds d’une teinte jaunes apparaissaient au niveaux de ses hanches. La robe était ainsi recouverte par un gilet orange passée, les extrémités recouvert par une couleur plus foncée, faisant plus songer au baroque, ou le col remontait jusqu’à la naissance de son visage. Offrant la vue à une perle plus gemme que les émeraudes elles-mêmes. Une écharpe quant à elle, enlaçait avec possessivité la nuque de la demoiselle. Descendant au niveau de la jeune fille, se concluant sur deux gros nœuds. Deux gants recouvraient les poignets d’Abigail, de la même couleur que son haut, entouraient eux aussi par un fil rouge se terminant sur quelques grelots. Quant elle fut fin prête, ses pas la guidèrent instinctivement vers la porte, qui, d’un mouvement vif du poignet, s’ouvrit sur le tintamarre de la ville.
Tu fracassais les dalles de la route. De ton pas altier et léger, tu enjambais chaque obstacle qui te barrait la route avec facilité. Tu te sentais libre, un poids sur tes épaules s’étaient miraculeusement ôté. Peut-être était-ce ta rencontre imprévue avec le chef de Legion, ou peut-être pas. Peut-être que tu as juste eut la sensation, le sentiment, l’émotion d’avoir été utile. En tout cas, tu t’es jugée de la sorte lorsque tu as tenté de le conseiller. Si cela s‘est conclut sur ceux que tu t‘étais imaginé, peut-être réussiras-tu à ramener ton frère auprès de toi. A lui raisonner l’esprit, afin qu’il ne soit plus possédé par cette haine viscérale, cette déraison qui maîtrise son esprit et qui corrompt son cœur. Nathaniel elle te sauvera, elle l’a juré. Mais tes songes sont vite effacées, car devant toi se dresse ta guilde. Blue Pegasus. Tu n’avais jamais fais attention à quel point elle était majestueuse. Tu es une mage de cette guilde, et désormais, tu en es fier. S’ensuivit un bruit qui grince, Abigail n’était plus discrète et silencieuse. Elle n’entrouvrit plus la porte pour se faufilait en slalomant comme une ombre près du panneau des missions. Non, bien au contraire. Ses pas la firent s’avancer à l’intérieur ou Bob, le chef de guilde, la salua d’un mouvement de tête. Toujours vêtu de son simple short rose et de son débardeur. Elle se décida même promptement à débuter une conversation avec. Puis, son torse pivota en direction des quelques mages présents. Son regard fut soudainement voilé, elle saisit une boisson et vint siéger une table.
Un voile fin et opaque envahissent ton regard, et les couleurs fortes explosent ta rétine. Après t’être laissé envahi par des songes les plus profonds, tes prunelles se redressèrent pour tomber face à face avec un jeune homme, la vingtaine, environ. Voir plus jeune. Il avait les cheveux blond brillant, chaque rayon s’y retrouvait réfléchit tant l’éclisse qu’ils possédaient étaient uniques. Au lieu de te rétracter comme tu l’aurais fait habituellement, tu lui offris un sourire chaleureux. Il s’agissait de Fye, ce garçon que tu ne connaissais que parce qu’il était présent dans cette guilde lui aussi. Tu te décalas très légèrement sur la droite pour l’inviter à s’asseoir s’il le désirait. Le voile opaque qui recouvrait ses yeux se dissipa au fil que les secondes se chevauchaient les unes sur les autres. Abigail planta ses iris dans celles de Fye, et puis… rien. Un sourire juste, un mouvement de tête reflétant la politesse. Puis ses genoux se déplièrent, et puis comme une onde insaisissable, elle s‘évapora. Mais ce fut de durée éphémère, car elle était revenu quelques secondes plus tard avec un autre verre à la main qu’elle tendit au garçon. Elle reprit sa position initiale en s’étirant très légèrement les bras. Puis, elle s’accouda avec, reposant son visage sur ses paumes de mains.
" Salut…Fye, c’est ça? Désolée, j’ai peu de mémoire concernant les prénoms. Mais je connais ton visage. "
Puis d’un mouvement de main, elle saisit son propre verre afin de porter la liqueur légèrement alcoolisée à ses lèvres. Avec douceur, sa main reposa le verre avec silence sur la table. Elle poussa un léger rire cristallin, avant de poursuivre sur sa lancée.
"Moi, c’est Abigail. Si tu ne te souviens pas, la guilde est grande on perds facilement les noms, je trouve. "
Il est indéniable que ça ne l’étonnerait pas que Fye ne la connaisse pas auparavant. Abigail était observatrice et peu loquace. Pourtant aujourd’hui elle était de bonne humeur, une humeur à partager, à connaître. Une humeur qui ne l’avait plus maîtrisait depuis quelques temps. Cet effet d’euphorie, c’était si agréable de le sentir se déplacer dans chaque veines, chaque porcs de peau. S’évaporant. Elle était plus rayonnante qu’elle ne l’était il y a quelques mois, voir quelques semaines. Une fois qu’il eût répondu, elle arbora de nouveau un sourire et se pencha légèrement vers lui, et sur un ton de confidence, ses lèvres lancèrent.
" Tu l’aime bien, cette guilde?"
Car elle oui, tout compte fait, elle aime cette guilde. |
| | | Sujet: Re: Evanescence des mémoires. (Pv Fye) Jeu 12 Mai - 21:29 | |
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| Un jour pour mille ans. Un soleil pour mille étoiles. Une rencontre engendre d'éternels sentiments. Ton sourire rayonnant, dans mon regard se dévoile. Alors que la raison est aux portes de l’irréel, l’aiguille du temps se pose des questions existentielles. Dans ce monde illogique, une vérité veut plaider sa cause, sans parvenir à se faire comprendre. Des images se succèdent, sans liens apparents, juste une succession d’évènements incompréhensibles. Le jeune Fye se voit chevaucher un pégase bleu dans le ciel, profitant allègrement de la douce brise qui lui caresse le visage. C’est alors que le soleil devient de plus en plus gros. Intrigué par ce phénomène, le blond cavalier atterrit sur le sol et observe attentivement l’astre d’or. Irrésistiblement attiré, il tend la main vers le ciel comme pour prendre dans ses bras l’énorme étoile qui s’approche de lui. Le soleil change alors de forme pour devenir brièvement une silhouette féminine si rayonnante qu’elle en est aveuglante. La chaleur si douce qui se dégage de cette lumière vivante comble de bonheur le cœur du jeune mage. Alors que Fye allait accueillir chaleureusement cette créature angélique, celle-ci montre quelque chose du doigt, derrière lui. Lorsqu’il se retourne, un vent violent l’empêche de voir ce qui s’y trouve, il a l’impression de lutter pendant une éternité, puis finalement, il parvient à terminer son demi-tour et il voit… un miroir ! Dès qu’il plonge son regard dans son reflet, le miroir se fissure de toute part, sans qu’aucun morceau de verre ne tombe à terre. Une peur grandissante nait dans son cœur à cause de cette vision perturbante de lui-même. Tant et si bien que le blondinet se redresse dans son lit !
Un frisson lui parcourut l’échine quand il tenta de se remémorer la scène, avec grand mal. C’était comme si quelqu’un avait effacé le tableau qu’est son esprit, pour qu’il ne reste plus aucun de ses souvenirs. Il y avait comme un voile sombre au dessus de sa mémoire, rendant inefficace tout effort pour y voir plus clair. Il ne se souvenait que d’un soleil et d’un miroir.
Après s’être levé et habillé, notre jeune mage tentait toujours de se remémorer son rêve. Il l’avait marqué, mais il ne savait pas pourquoi. Etait-ce un rêve prémonitoire comme il l’avait souvent vécu ? Si tel était le cas, c’était normal qu’il ne se rappelle de rien. Pour préserver l’équilibre, le hasard bridait ses dons en les transformant en énigme qui s’oublie rapidement. Sachant qu’il y avait un miroir dans sa prémonition, Fye hésitait à se regarder dans celui qui était dans sa salle de bain. Finalement, rien ne se passa, aucun flash, aucun vertige, rien. Il y avait juste son reflet, aussi digne et classieux que d’habitude ( °_-_¤ Son reflet ¤_-_°). Pantalon et haut noirs, recouverts d’une sorte de toge avec des vagues turquoise foncées dessinées dessus, de nombreuses tiges de tissu flottant librement depuis son épaule jusqu’à taquiner ses hanches, voila à quoi il ressemblait. Chaussé de bottes allant bien avec son ensemble, il préférait se la jouer modeste aujourd’hui. Une boucle d’oreille s’était perchée sur son oreille gauche, bijou solitaire voulant faire concurrence avec les diamants que sont ses yeux.
Comme d’habitude, il était encore un peu fatigué. Laissant s’échapper un bâillement, il s’en alla vers la cuisine pour son petit déjeuner. Une fois enfin prêt pour la journée qui commençait, il sortit de chez lui et se dirigea vers sa Guilde. Sans lâcher le ciel des yeux, il marchait tranquillement en direction de la bâtisse sur laquelle se dressait le symbole qu’il aimait tant, le Pégase Bleu. C’est alors qu’il eut un flash ! Il se voyait chevaucher le fameux animal imaginaire l’espace d’un quart de seconde. Recouvrant ses yeux d’une main, il se ressaisit et continua sa marche paisible. Ce genre de flash lui était familier. Quand la magie puise dans l’imaginaire, il faut s’attendre à le côtoyer à chaque instant.
Avec un regard évasif, le blondinet pénétra au sein du QG de sa guilde. S’approchant de Bob, son mentor et sauveur, il le salua et échangea quelques mots avec lui, des banalités. S’écartant de lui pour laisser passer un mage un peu trop fougueux, il fit comme il avait l’habitude, il observa les membres présents pour s’inquiéter du sort des absents par la suite, surtout des membres féminins à vrai dire. C’est alors que quelque chose d’improbable se produisit ! La ravissante Abigail lui offrit un sourire chaleureux ! A cet instant, un autre flash traversa l’esprit de Fye : un soleil au zénith, rien de plus. Il ne savait pas si tout cela était lié, bien qu’il en soit presque certain, mais il était évident que la beauté d’Abigail lui faisait chaud au cœur, tel un soleil qui le prendrait dans ses bras. Elle l’invita à s’asseoir. Muet, curieux et timide à la fois, il s’exécuta. Avant qu’il ait pu s’extasier devant un autre de ses sourires, la mage aux cheveux d’or se leva et quitta la table quelques secondes. Elle revint avec un verre à la main qui était destiné au jeune homme. Après l’avoir remercier poliment, il but une gorgée de ce liquide légèrement alcoolisé pendant que son interlocutrice s’étirait. Il ne l’avait pas lâché du regard depuis qu’elle s’était montrée ouverte à la discussion. Il se demandait vraiment qu’est-ce qu’elle lui voulait…
Amorce de discussion, émotion masquée par la boisson, émotion dévoilée par un rire cristallin. Selon son point de vue, Abigail n’était pas vraiment elle-même. Il l’avait bien observé depuis son arrivée à la guilde, comme toutes les autres demoiselles célibataires qui arborent le même insigne que lui. Elle n’était pas du genre entreprenante, qui aborde les gens sans efforts. Pourtant, là, elle semblait naturelle dans sa démarche. Curieux de voir où cela allait les mener, il répondit :
-Oui, c’est bien ca, Fye, le magicien blanc ou l’illusionniste romantique, pour te servir…
Avec vivacité et douceur, il lui déposa un baiser sur la paume de sa main, comme il a l’habitude de le faire avec la gente féminine. Il poursuivit :
-Je n’oublie jamais le prénom des jolies demoiselles, surtout si elles font partie de ma guilde. Mais j’avoue que depuis que je suis arrivé ici, j’ai été trop tourné vers moi-même et j’ai gâché des occasions de faire connaissance… Pourtant, la compagnie est agréable et tu viens encore de me le prouver.
Elle répondit par un sourire qui, à chaque fois, était un nouvel émerveillement aux yeux du gentleman. Il ne se lassait pas de la voir s’épanouir, elle qui était si timide ou réservée auparavant. Mais comble du comble, elle approcha son visage du sien pour lui faire une confidence, sans imaginer qu’elle ferait virer au rouge le visage du jeune timide. Il avala sa salive et se calma, histoire de maitriser un peu plus la situation…
S’il aimait bien la guilde ? Bonne question… S’efforçant de répondre honnêtement et franchement, Fye lui dit:
-Oui, je l’aime bien. En fait, c’est grâce à elle que j’ai pu m’en sortir. J’étais perdu, et Bob m’a tendu sa main. Je la considère vraiment comme ma maison maintenant. Mais je ne connais pas encore tout le monde, enfin, pas pour l’instant. Je compte bien faire connaissance avec tous les membres et au final qu’on s’entende bien tous ensemble ! Et toi ?
Bien qu’il fuyait le regard d’Abigail quand il parlait, il ne la lâchait plus des yeux quand c’était à elle de prendre la parole. A vrai dire, il aimait sa position, il n’avait jamais pu admirer d’aussi près une des plus jolies mages de sa guilde. Il se sentait proche d’elle, pas seulement physiquement, mais du fait qu’elle l’avait abordé, il sentait qu’ils pourraient être amis, voire peut être plus… Maintenant qu’ils avaient commencé à discuter ensemble, il voulait tout connaitre d’elle, son passé, sa personnalité, ses gouts, ses hobbies, ses rêves…
-Je t’avoue que je t’avais déjà remarqué, et je trouve justement que tu te sens plus à l’aise maintenant avec nous, comment ca se fait ? Si c'est pas indiscret...
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| | | Sujet: Re: Evanescence des mémoires. (Pv Fye) Ven 13 Mai - 21:13 | |
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Abigail Phoibos
| « Tous deux pris on sort D'une danse mouvementée J'embrasse tes lèvres mortes Et j'essaie De déchiffrer tes yeux, De te rendre amoureux de moi Mais je suis à ce jeu Maladroite. »
Votre existence s’avérait être tellement similaire, que cette rencontre était inéluctable. Vous étiez si semblables, deux être suffocants dans leur douce et âpre solitude. Seule une particularité vous opposez l‘un à l‘autre. Face aux autres il arborai un sourire, affichait un optimisme et faisait preuve d'une si grande confiance en lui, qu'il suscitait l'admiration des autres mages consistant Blue Pegasus. De nature sociable, il était adulé de tous. Il possédait la douceur des premiers rayons d’un soleil printanier. L’aura qui se dissipait autour de lui, chaude et chaleureuse, tu l’aimais, cette chaleur. Cette chaleur qui se pressait contre ton enveloppe corporel. Tu l’aimais. Elle te rendait presque nostalgique l’espace d’un instant. Ainsi, tu écoute avec attention chaque phrase qui s’échappent de ses lèvres; qui se déposent confortablement sur tes tympans. Fye est doux. Pourtant quelque chose t’échappe, un « détail » pour être plus explicite. Chaque fois que tes perles océaniques se plongeaient dans le cobalt de ses yeux, il se détournait légèrement.
- Oui, c’est bien ca, Fye, le magicien blanc ou l’illusionniste romantique, pour te servir…
A l’intonation de cette phrase, un demi sourire s’esquissa sur les lèvres d‘Abigail. Puis, lorsqu’il saisit sa main pour y déposer un baiser. Au contact des lèvres sur sa peau, les joues de la demoiselle prirent une légère teinte rosée. Il s’agissait d’une légère gêne mélangée à de la surprise. Et dire que cette l’interaction était savamment orchestré par sa boite crânienne. Maudit vulnérable organe, songea-t-elle. Après avoir marqué cette légère pause, il reprit sur sa lancée.
-Je n’oublie jamais le prénom des jolies demoiselles, surtout si elles font partie de ma guilde. Mais j’avoue que depuis que je suis arrivé ici, j’ai été trop tourné vers moi-même et j’ai gâché des occasions de faire connaissance… Pourtant, la compagnie est agréable et tu viens encore de me le prouver.
Un nouveau sourire s’afficha en guise de réponse à sa courte tirade. Un rapprochement. Un ton qui se veut confident. Elle n'aurait jamais pensé qu'un mouvement tout innocent puisse faire apparaître de légère rougeurs sur les joues de son interlocuteur. Tu les remarquas, ses rougeurs, il était apparemment gênée de la proximité de vos deux visages. Toi? Tu n’y avais pas réfléchis. Mais il fallait l’avouer, que…ces rougeurs là lui sied à merveille. A cette pensée même, elle secoua frénétiquement son minois comme pour remettre ses pensées en place. Tandis qu’elle tentait de faire du rangement à l’intérieur de son esprit, Fye, lui semblait réfléchir à sa dernière question. Après quelques secondes de silence, il lança :
-Oui, je l’aime bien. En fait, c’est grâce à elle que j’ai pu m’en sortir. J’étais perdu, et Bob m’a tendu sa main. Je la considère vraiment comme ma maison maintenant. Mais je ne connais pas encore tout le monde, enfin, pas pour l’instant. Je compte bien faire connaissance avec tous les membres et au final qu’on s’entende bien tous ensemble ! Et toi ?
Lorsqu’il entama son discours, Abigail l’écoutait, attentive. Les phrases s’envolaient, se percutaient les unes contre les autres…Comme une empreinte à peine plus profonde que la brise qui souffle dans le boulevard de la mémoire. Elle admit alors la bonté de Bob, leur maître. Bien qu’avec ses manies légèrement douteuses, il était une personne qui se souciaient du bien être de chaque individu, si l’un se trouvait en difficulté. Bob était celui qui s’en occuperait. Bob c’était une phrase. Une phrase qui vous faisait retrouver le sourire lorsque le désespoir s’abattait injustement sur vos épaules. Bob, c’était quelque chose de beau.
" - Oui…en réfléchissant, j’aime cette guilde. Car Bob m’a aussi accueillie à bras ouvert lorsque j’étais devant le seuil de la porte. Il nous a tous aidés, dans un sens. Il est un peu le soutien sur lequel on peut compter lorsque ça ne va pas."
Puis, il y eut cette question qui fit vaciller ton esprit.
"Je t’avoue que je t’avais déjà remarqué, et je trouve justement que tu te sens plus à l’aise maintenant avec nous, comment ca se fait ? Si c'est pas indiscret..."
Alors comme ça, il voyait qui tu étais, c‘était plutôt un compliment, le fait qu‘il t‘es remarqué parmi les autres mages féminins. Mais dans un sens, sa question sema un triste chemin sinueux jusqu’à ta mémoire. Ton sourire s’effaça et ton menton s’affaissa face à cette interrogation. Tes doigts se mirent à frictionner le verre qui était en ta possession. Devais-tu te confier à ce parfait inconnu? Même s’il t’inspirait confiance, pouvais-tu lui expliquer ce qu’il s’était passé dans ta vie? Que ton jumeau galopait dans Fiore, l’esprit possédé par une vengeance qui s’était immiscé jusque dans les racines de son âme ? Pouvais-tu lui dire, tout ces morts que tu avais vu, cette journée là? Cette journée ou déséquilibre et froideur s’était emparé de ton corps. Cette peur qui s’était introduite en toi par tous les pores de ta peau, elle t‘éventre, t'étouffe, te fais suffoquer, transperce tes veines, celle qui fait dégouliner l'adrénaline qui - tel un serpent de fumée parcourt avec délice ta colonne vertébrale. Triste cheminement sinueux. Ton corps se crispe. Mais tu tente de reprendre ce sourire. Il ne pouvait pas savoir, pas maintenant.
"Tu as remarqué… tu as du suffisamment analyser pour voir que j’étais particulièrement seule dans la guilde. Mais…il s’est passé un événement qui m’a poussé à croire que finalement, je n’étais pas aussi faible que je ne l’aurais pensé. Et disons, que ça, ça m’a rendu de l’espoir. Et j’espère que mon rêve que je souhaite entreprendre se réalisera. En tout cas, j‘ai assez repris confiance pour pouvoir l‘ébaucher et le conclure comme je le souhaite."
…Du moins, j’espère le réaliser. Elle reprend son sourire, Abigail. Parce qu’elle sait que Fye n’est pas de nature idiote et qu’il a du sentir son malaise. A chaque phrase, son estime à l’égard du garçon augmentait à une échelle qu’elle n’aurait jamais imaginé. La grande porte de Blue Pegasus s’ouvre, une brise revigorante se glisse dans la grande pièce. Elle capture son enveloppe, parcoure ses bras dévêtus. Abigail sourit en regardant le paysage qui se dévoilait avec pudeur aux deux mages.
"On voit le soleil."
Mais ce n’est pas le scintillement du soleil qu’elle regarde. C’est Fye qui attire toute son attention. C’est Fye qu’elle regarde se détacher de la pénombre qui auparavant dissimulé quelque peu son visage.
"La nouvelle saison arrive, il fait de plus en plus beau, la population sort avec plus d’aise de leur demeure. Ils rient à s’en érailler la voix."
Toi qui t‘étais légèrement redressée, te laissa retomber avec lassitude contre le rebord du siège qui émit un grincement pour exprimer le manque de délicatesse dont tu as fait preuve. Après que la lourde porte se referme, ton regard n’avait pas bougé. Un sourire s’étire de nouveau.
"Tu es un illusionniste romantique, n’est-ce pas ? Il faudra que tu me comment tu te débrouilles, un de ces quatre. Ca m’intriguerait de savoir comment tu t’y prends. Et puis, tu ne me refuserais pas une petite démonstration, hein? "
Sa paupière se ferma sensiblement, dévoilant un clin de l’œil imprégné de complicité.
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| | | Sujet: Re: Evanescence des mémoires. (Pv Fye) Dim 15 Mai - 11:46 | |
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| Aveugle-moi par ton radieux sourire ! Ne plus te voir ou avoir ton visage parfait en éternel souvenir, Quel est le pire ? Toi que j’admire, je voudrais te séduire, Que pour toujours tu m’inspires, Sans jamais m’interdire, De te garder près de moi, parce c’est ce que je désire, Jusqu’à mon dernier soupir… el un duel, deux âmes s’amusent et se défient. Qui détiendra le premier prix des joues les plus rouges ? Le charme se charge de l’ambiance, le délice est omniprésent, la beauté régale le public en abondance, et pourtant, rien de tout cela ne rivalise avec le temps. Oui, l’horloge tourne et les sentiments s’accentuent, pour ne plus faire qu’un avec le désir, le désir d’être avec l’autre à l’avenir, apprendre à le connaitre jusqu’à atteindre le bonheur absolu. Fye avait tant aimé la légère teinte qu’un artiste invisible avait peinte sur les joues d’Abigail… Cette dernière devenait plus qu’attirante, pleine de charme et de sensibilité. Il aurait voulu lui faire un baisemain encore et encore, pourvu qu’elle lui réponde par cette preuve qu’il lui faisait de l’effet. Bien sur, il avait agit sans réfléchir, un réflexe inhérent à la rencontre d’une beauté fatale. Mais peut être ses rougeurs étaient simplement de la surprise ? Il ne fallait pas arriver aux conclusions trop vite. C’était surprenant, avec quelle exactitude les deux mages se ressemblaient, c’était comme si un miroir se dressait entre eux. Tous les deux rougissaient lorsque la gêne les envahissait. Tous les deux étaient concentrés lorsque l’autre parlait. Mais malgré tout, il y avait des différences. La question de Fye le prouvait. Abigail avait tellement changé d’attitude après celle-ci que l’illusionniste regrettait déjà de l’avoir posé. Se lamentant d’être toujours aussi observateur, il ne put que constater avec quelle ampleur le malaise se propageait. La joie disparaissait, le soleil de son sourire laissa place à la lune de sa tristesse. Preuve de stress dans ses tremblements, il avait touché un point sensible. Les regrets ne le meurtrissaient pas assez à son gout. Il ne pouvait plus la voir se torturer l’esprit à cause de lui, il allait lui dire que ce n’était pas grave, que c’était une question idiote et qu’on pourrait parler d’autre chose quand elle répondit. En écoutant sa réponse, il posa sa main sur la sienne, comme pour la réconforter. Solitude. Découragement. Espoir permettant un renouveau. Dans la façon dont Fye avait posé la question, il montrait que c’était l’aspect positif qu’il souhaitait accentuer, c'est-à-dire ici l’espoir qu’elle gardait précieusement dans son cœur et qui la transformait en ange de lumière. Voyant qu’elle était restée générale, le magicien blanc comprit tout de suite qu’il ne fallait pas enfoncer le clou dans la plaie et de toute façon, il ne le voulait pas. Au contraire, il se disait que c’était à son tour de se dévoiler un peu. -Je te le souhaite de tout cœur. Je suis sûr que tu y arriveras ! Et s’il y a la moindre petite chose que je puisse faire, je serais là pour t’aider. Tu sais, il ne faut jamais perdre espoir, c’est ce que je me dis en permanence. C’est ca qui nous fait avancer. Moi-même, je ne sais rien sur mon compte, je suis amnésique. Et si Bob ne m’avait pas aidé à découvrir le monde ainsi que tous les petits détails qui sont naturels pour vous mais que je ne connaissais pas moi, je serais encore dans la rue, sans comprendre ce qui m’arrive. Il m’a donné un espoir en m’accueillant ici, l’espoir de vivre comme quelqu’un de normal, la chance d’avoir une existence avec un passé, des souvenirs, des compagnons et des sentiments dans chaque lien tissé avec les autres. Alors que tout aurait été vide sinon. Prenant les deux mains d’Abigail, il poursuivit avec ferveur : -Donc, mettons à profit cet espoir pour continuer à aller de l’avant encore et encore sans faillir, d’accord ?C’était un peu comme une promesse qu’ils se faisaient. Celle de ne jamais sombrer dans le découragement, de se battre pour un avenir meilleur, pour trouver le bonheur. Fye n’avait pas tellement envie de retrouver ses souvenirs, tout ce qu’il voulait, c’était vivre sa vie à fond. Abigail semblait garder pas mal de ténèbres en elle, tout ce que le blondinet désirait, c’était la soulager de ce poids. Elle n’avait pas à rester seule comme elle le disait, il resterait constamment à ses cotés si elle le lui autorisait. C’était une autre de ses manies, aider les femmes en détresse. Bien qu’Abigail fasse partie des membres de la guilde qui attirait énormément Fye, il n’osait espérer une relation plus intime avec elle. Pourtant, c’était l’occasion. Cela faisait un an qu’il avait appris à gérer sa « naissance » et c’était seulement depuis quelques jours qu’il y arrivait à la perfection ! Comme par hasard, Abigail avait changé et elle semblait plus apte à s’ouvrir aux autres, au même moment. C’était comme si le destin les avait préparé pour cette rencontre, pour qu’ils puissent savourer le lien qui les unirait et qui serait parmi les plus indestructibles. Alors qu’ils voyaient le ciel du futur s’éclaircir pour finalement apercevoir l’horizon de bonheur qui les attendait, quelqu’un ouvrit la porte de la guilde, laissant les rayons du soleil balayer le salon de ses étreintes chaleureuses et de son souffle rafraichissant. Se tournant vers l’astre d’or au moment où Abigail en parla, il se mit à sourire comme il ne l’avait jamais fait. Il était heureux. La chaleur avait toujours un effet encourageant sur lui. C’était un baume fortifiant qui apaisait son âme. Selon ses commentaires, Fye discernait chez Abigail l’envie de vivre comme la populace qui « rit à s’en érailler la voix ». Peut être était-ce lié aux supposés ténèbres qui la torturait au fin fond de son âme. Peut être désirait-elle vivre aussi innocemment que ces gens, où chaque plaisir simple suffit à son bonheur. Mais vu qu’il ne pouvait pas savoir avec précision les sentiments de la jeune demoiselle, il gardait ça pour lui. Abigail lui demandait une démonstration de ses pouvoirs ! Elle lui fit un clin d’œil complice en même temps. Comment pourrait-on refuser pareille requête ? La prenant par la main, Fye l’invita à se lever pour l’accompagner dehors tout en lui offrant un sourire complice. Si elle cherchait à savoir où il allait l’emmener, il ne répondait qu’en mettant son doigt sur ses lèvres suivit d’un clin d’œil pour lui faire comprendre que c’était une surprise et qu’il fallait juste qu’elle patiente un peu. Arrivant dans une vaste plaine bien verte où le vent faisait danser les brins d’herbe un peu en retrait de la ville, Fye lâcha la main d’Abigail et lui dit : -Bon, cet endroit est pas mal pour ma petite démo mais je te préviens, je ne suis pas très fort, j’ai encore du mal à maitriser ma magie. Mais je vais essayer de faire ca bien. Motivé par Abigail, ses sentiments s’amplifiant à chaque seconde, il voulait absolument rendre ce moment magique. Après une intense concentration, son illusion se matérialisa enfin. Deux roses rouges magnifiques avaient poussé devant eux à une vitesse surnaturelle. Les cueillant, Fye en offrit une à sa compagne. Elles n’avaient pas d’épines. ~¤ Welcome to my Dream ¤~ C’est alors que le vent qui soufflait toujours fit s’envoler un puis deux puis de plus en plus de pétales de rose, pour que finalement tous s’envolent autour d’eux. Au lieu de fuir vers le ciel, ces pétales tourbillonnèrent doucement autour des deux tourtereaux, comme s’ils étaient au cœur d’une tornade. Cela donnait au décor des airs de féerie. -Voila… Une petite illusion, pour se mettre dans l’ambiance. Je voulais te dire que j’apprécie vraiment de discuter avec toi, et je t’avoue que si on pouvait le faire souvent, ca ne me déplairait pas. En fait, j’ai envie d’apprendre à te connaitre ! Parce que pour l’instant je ne sais pas grand-chose de toi mais le peu que j’ai en ma possession te rend attirante à mes yeux. Et puis, qui sait ? Peut être qu’un jour, cette attirance nous aura beaucoup rapproché, nous serons si proches que je me ferais un plaisir de recommencer cette illusion pour une autre déclaration… Alors que le vent faisait voler les cheveux des deux tourtereaux, les pétales de rose venant embellir ce qui est déjà magnifique, Fye plongeait intensément son regard dans celui d’Abigail. |
| | | Sujet: Re: Evanescence des mémoires. (Pv Fye) Mer 25 Mai - 16:40 | |
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Abigail Phoibos
| Héros défiant la souveraine nuit Poison d'ivresse dans nos veines L'éternité en chemin Nous jetant dans le ventre de mère nuit Nous autres fils du soleil Armés du vin de nos peines De nos euphories Sans vraiment être maître de ses mouvements, les doigts de la demoiselle se serrèrent entre ceux de Fye. Il était compréhensif. Elle avait dans le cœur autant de nœuds qu’une étoile qui file pour faire des vœux. Elle s’égarait dans les méandres de cette admiration vive qui la dépassait, dans la limpidité de ses yeux intensément bleu. Un sourire sincère s’ébaucha, dans ses prunelles dansaient la curiosité. Fye l’intriguait au plus haut point. Elle vit, dans ses yeux trop grands pour son âge, des nuages, des orages, des naufrages. Si bien que durant son éphémère tirade, elle distingua plusieurs points communs qui indéniablement, les liaient. Comme si de son côté, il avait vécu une expérience de la vie qui restera gravé dans les profondeurs de sa mémoire.
-Je te le souhaite de tout cœur. Je suis sûr que tu y arriveras ! Et s’il y a la moindre petite chose que je puisse faire, je serais là pour t’aider. Tu sais, il ne faut jamais perdre espoir, c’est ce que je me dis en permanence. C’est ca qui nous fait avancer. Moi-même, je ne sais rien sur mon compte, je suis amnésique. Et si Bob ne m’avait pas aidé à découvrir le monde ainsi que tous les petits détails qui sont naturels pour vous mais que je ne connaissais pas moi, je serais encore dans la rue, sans comprendre ce qui m’arrive. Il m’a donné un espoir en m’accueillant ici, l’espoir de vivre comme quelqu’un de normal, la chance d’avoir une existence avec un passé, des souvenirs, des compagnons et des sentiments dans chaque lien tissé avec les autres. Alors que tout aurait été vide sinon.
La gestuelle et le ton employé métamorphosaient les paroles en quelque chose de beau, de doux. Fye savait s’y prendre. Fye était l’appui que chaque mages féminin aimeraient avoir à ses côtés. Sur le coup, Abigail eut vaguement l’impression d’avoir endossé le rôle d’une mage favorisée. Peut-être était-il comme ça avec bon nombre de la gente féminine ? Pourquoi serait-elle une exception ? Et pourquoi se torturait-elle autant l’esprit pour ce garçon qu’elle ne connaissait que depuis quelques minutes ?
-Donc, mettons à profit cet espoir pour continuer à aller de l’avant encore et encore sans faillir, d’accord ?
Ta deuxième main fut capturée, et dans un ton calme, il te posa une question. Question, qui d’ailleurs sonnait plus comme une promesse aux oreilles de la demoiselle. Sur le coup, cette interrogation eut pour luxe de semer l’espace de quelques instants le trouble dans ses réflexions. Une centaine de paradoxes la saisirent, plus aberrants les uns que les autres. Tous venaient se ranger à l’intérieur de sa tête dans l’anarchie la plus totale. Pouvais-tu, Abigail, relever cette promesse ? De ne plus plonger le visage dans ses ténèbres humides, le pouvais tu ? Abandonner ce passé qui avait hanté tes pas pendant des années, qui s’était collé contre ton ombre, qui t’avais étreinte avec ce sourire mauvais. Oui. Elle pouvait. Elle devait se battre contre les personnes qui tenteraient de nuire à son bonheur. Il le fallait. Et toi, Fye? Le pouvais-tu ? Peux-tu, infiltrer la chaire tendre de son cœur, et lui rendre ce sourire qui l’animait lors de son enfance ? Peux-tu prendre le risque de te perdre dans les dédalles d’un amour vif, qui pourrait tourner à la destruction ? Peux-tu t’enfoncer son frère en plein cœur si jamais il revenait ? Dis-lui que tu peux. Promets-lui que tu peux.
"- C’est d’accord. Mettons cet espoir à l’avant de la scène et battons-nous pour lui. Pour notre bonheur."
Puis, lorsque sa requête fut acceptée. Il s’empara de sa main, l’invita à se lever. Ses jambes se déplièrent et elle emboita son pas. Il l‘extirpa hors de la guilde. Elle ne comprenait pas. Pourquoi faisait-il cela? Ou l’emmenait-il ? Elle allait ouvrir les lèvres pour le questionner, lorsqu’un doigt se rabattit avec douceur sur celles-ci. Il lui offrit un clin d’œil, signe qu’elle devait entièrement se fier à lui. Quelques minutes s’écoulèrent, ils gravissaient les bords d’un entonnoir profond qui contenait, dans un merveilleux et énorme trou de verdure. Un sourire s’étira lentement sur ses lèvres tandis qu’il l’amenait dans la prairie d’un vert immaculé éclatant. N'est-ce pas là un sentiment exquis, d'une observation délicate et charmante, d'une parfaite vérité. Toutes celles qui ont couru au rendez-vous imprévu, que la passion a jetées dans les bras de Fye.
- "Bon, cet endroit est pas mal pour ma petite démo mais je te préviens, je ne suis pas très fort, j’ai encore du mal à maitriser ma magie. Mais je vais essayer de faire ca bien."
Tu hochas la tête en signe d’acquiescement. Tu étais là debout, immobile, contemplant les deux minuscules pousses qui s’échappaient du sol. Minuscules pousses qui fit place, lors de l’éclosion, à deux énormes roses d’un magnifique rouge sang. Fye saisit par sa tige menue la Rose qu‘il t‘offrit. Tu l’attrapas à l’aide de ta main droite et vint la porter à tes narines, savourant l’haleine délicieuse de cette fleur mêlée aux souffles d'air. Puis, comme par enchantement, les pétales se détachèrent l’une des autres avec un rythme endiablé, pour venir vous entourer. Tu tournes autour de toi-même pour admirer ce spectacle, affichant ainsi sur ton visage un sourire espiègle. Cependant, les paroles prononcées par Fye finit par te refaire descendre de tes rêveries infantiles.
-Voila… Une petite illusion, pour se mettre dans l’ambiance. Je voulais te dire que j’apprécie vraiment de discuter avec toi, et je t’avoue que si on pouvait le faire souvent, ca ne me déplairait pas. En fait, j’ai envie d’apprendre à te connaitre ! Parce que pour l’instant je ne sais pas grand-chose de toi mais le peu que j’ai en ma possession te rend attirante à mes yeux. Et puis, qui sait ? Peut être qu’un jour, cette attirance nous aura beaucoup rapproché, nous serons si proches que je me ferais un plaisir de recommencer cette illusion pour une autre déclaration…
Il se mit à parler avec une telle douceur, un tel enthousiasme, une telle frénésie de convoitise qu’elle en demeura étonnée. Les mots s’étaient envolés, ils se percutaient les uns les autres. L’esprit d’Abigail parvenait avec difficulté à les suivre. Pourtant tout était clair dans leurs sens, la tournure des phrases. Soudainement, son cœur se mit à battre une chamade désordonnée qui l’oppressait. Elle rougit, plus émue par ce discours que s'il fût venu de quelqu‘un d‘haut placé. Elle était séduite, conquise, vaincue. Elle l'aurait presque prit dans ses bras.
Fye était doué pour peindre un camaïeu de rouges sur tes joues. Approche-toi, prouve lui qu’il ne s’est pas trompé sur toi. Prouve-lui qu'à vous deux, vous formerez l'aliénation de vos sentiments naissants. Tu franchis les quelques pas qui vous sépare. Les secondes sont devenues immuables. Les minutes se désagrègent. La notion du temps n’existe plus. Dans un élan quelques peu étourdie, tu intercepte la main de Fye. Et, lui réponds d’un ton calme, accompagné d’un léger sourire.
"- Tu lis dans mes pensées… Il se trouve que j’apprécie énormément d‘avoir parler avec toi, moi aussi. D’ailleurs je regrette de ne pas m’y être pris plus tôt pour te connaître, à vrai dire. Tu es quelqu’un de bien, Fye. Et je me sens chanceuse, d’un côté. Et puis, je veux te connaître, parce que je pense que nous pourrons réellement nous entendre et tisser des liens qui feront de nous des êtres proches. Je suis contente de m’apercevoir que tu as pensé la même chose que moi. Tu m’as enlevé les mots de la bouche."
Ces instants étaient de pure grâce, rapides et légers, comme planant dans sa mémoire. Pudiques et extrêmes, mélancoliques et pleins d'espoir, ces passages dans un temps nouveau, figeant le reste de sa vie inassouvie, vide et auparavant blasée. A travers les fenêtres fermées au monde et à la vie, sa carapace se fend, et, doucement, apprend à accueillir les plumes de ces moments impalpables. Bruissement, presque souffle, froissement d'aile. Sentir toute cette vie inconnue et fourmillante de beauté, pressée d'attendre le temps passer à son rythme. Au delà de l'esthétisme de sa norme, la beauté d'être. Une joie immense, venue de rien, et qui se fait discrète, comme perdue sous l'averse, floue et pourtant bien présente. Un murmure, une parole. Promets-le moi. Que j’ai bien fais de remettre mon cœur entre tes mains.
Tout cela sortait de l’étrange, du fantastique. Vous vous étiez connu singulièrement, et pourtant quelque chose d’immatériel te poussais à aller vers ce garçon. L’avenir n’était peut-être pas aussi ténébreux que tu l’aurais imaginé, surtout si …Fye t’accompagnais dans ce cheminement tortueux. Tu voudrais le rendre heureux, et afin de le préserver à tes côtés, avec une maladresse immodérée, tu lanças.
" Je…euh…me questionnais si tu étais disponible pour une mission, afin d’en apprendre un peu plus sur toi. En fait, j’imagine que pour un duo, on s’en tirerait bien. Effectivement, il faudrait savoir si tu as déjà un partenaire. Mais j’espère réellement t’avoir à mes côtés durant le temps d’une mission."
Son cœur se mit à s‘emballer. Elle se piégeait toute seule. Des insultes grondèrent à l‘intérieur de son crâne. Elle ne connaissait même pas la réponse, pourquoi pouvait-elle se permettre d’être aussi sûre d’elle ? Une frayeur la posséda, qui par la même occasion lui permit de faire des gestes irréfléchis. Une étreinte imprévisible. Ses bras avaient entourés la nuque de Fye. Plus précisément, son geste traduisait sa maladresse par un Oublie ça, mais ne pars pas. Avec un peu de chance, il verrait cela comme une étreinte amicale. Sûrement sympathique qui témoignerait de son attachement à son égard. Ou bien, peut-être pas.
Abigail, au fond, que cherches-tu ?
Puis, au fur et à mesure lorsque le temps reprit de la partie. Abigail prit conscience de ce qu’elle venait de faire. Ses yeux roulèrent vers le ciel. Peut-être, qu’au pire, il te prendrait juste pour une dérangée qui n’arrive pas à contrôler ses mouvements selon ses émotions ? Ton visage se releva très légèrement vers lui. Et dans un léger sourire, tes lèvres fredonnèrent un vague:
"Pardon." …je suis bête.
Ses yeux se baissèrent lentement vers les lèvres de Fye. Abigail ne pouvait décemment pas s'avouer qu’elle se laisserait lamentablement avoir par la tentation, si forte soit elle. L’étreinte était suffisante, alors si en plus ses lèvres entrechoquaient les siennes…
Tes bras se mollifient et, à contre cœur, les redescends au niveau de ton flanc. Tu lui adresses de nouveau un sourire. Un sourire gêné, enfantin, timide. Tu étais décidément relativement mauvaise lorsqu’il s’agissait de sentiment.
" Ton illusion était bien réussie, vraiment. Ca doit demander une très bonne concentration et une réflexion d’esprit. Elles seront encore plus magnifique lorsque tu seras devenu plus fort. J’espère pouvoir te faire découvrir ma magie, moi aussi. "(HRP ; Voilà, désolée pour le retard, si c'est pas bien dis-moi par mp D:) |
| | | Sujet: Re: Evanescence des mémoires. (Pv Fye) Sam 4 Juin - 15:24 | |
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| Une promesse, Quand elle lie deux âmes amoureuses, Devient l’ultime tendresse, une caresse, Qui unie deux colombes dans leur envol majestueux, Dans leur ivresse savoureuse… andis qu’il tenait les deux mains d’Abigail, Fye observait avec attention l’effet que sa proposition d’une promesse éternelle aurait sur sa compagne. Elle semblait en pleine réflexion, méditation silencieuse mais intense. Il sentit des petits tiraillements dans les mains de la demoiselle, comme si quelques uns de ses doigts avaient des tics, mais qui en fait, traduisait ses peurs, ses doutes. Il se doutait qu’elle avait vécu des moments difficiles. Tout à l’heure, quand il lui avait demandé pourquoi elle avait changé, cela lui était apparu comme une évidence et maintenant, elle semblait prendre un temps considérable à peser le pour et le contre, il y avait certainement dans son passé quelques sombres évènements qui la poursuivaient. Au final, elle accepta ! Fye ne savait plus comment réagir, il était emballé par l’idée de passer le reste de ces jours de vie avec elle, pour trouver le bonheur et combattre pour l’espoir. Il s’imaginait peut être trop de choses, peut être qu’elle ne pensait qu’à l’amitié et rien d’autre ? Une aide généreuse qui serait à ses cotés pendant quelques temps pour qu’ensuite, une âme différente devienne le réceptacle de son amour… Bien que triste à cette pensée, aucune manifestation physique ne se dégageait de son visage pour l’exprimer. Au contraire, pour l’instant, il était heureux, il pouvait aider cette jeune demoiselle, et cela le remplissait de joie. Il déposa un baiser sur les mains d’Abigail, pour finalement rajouter, comme un murmure : -Tant que tu voudras de moi, je serais à tes cotés pour t’aider et te protéger…Ensuite, la porte s’ouvrit et le soleil inonda cette promesse de ses rayons comme la lumière accueille un nouveau né dans le monde dans lequel il est apparu. Lumière, symbole d’espoir. Puis, Abigail lui demanda une démonstration de ses pouvoirs, qu’il s’empressa d’effectuer. Une fois dans le champ verdoyant, Fye fit pousser deux roses magnifiques avec sa magie, illusion qui flirte avec le réel. Lorsqu’il tendit une des roses à la jeune mage, celle-ci huma les senteurs parfumées de la fleur tandis que le vent les rafraichissait tous les deux. Il ne savait pas ce qu’ils allaient développer comme relation ensemble, mais la voir ainsi, à dégager plein de charme tandis qu’elle semblait aussi délicate que la rose qu’elle tenait, le cœur de l’illusionniste était en train de fondre tellement ses sentiments s’emballaient. C’était une sensation nouvelle pour lui, c’était la première fois qu’il éprouvait quelque chose d’aussi fort et, après l’avoir vécu, il se disait que plus jamais il ne voulait s’en séparer. Pour toujours, il souhaitait s’enivrer de cette liqueur qui s’échappait de son cœur pour le faire frissonner à travers toutes ses veines. De l’humidité s’agglutina sur les rebords de ses yeux, prête à déclencher l’avalanche de ses sentiments sous la forme la plus pure qui existe. Larme. Tremblant d’hésitation, il n’osa pas aller trop loin dans son discours, il ne savait pas ce qui en ressortirait. Etait-ce la formation spéciale de Bob en vue d’être un gentleman qui l’habitait à cet instant ou bien était-ce des restes de son existence oubliée ? Nul ne saurait le dire. Ce qui était sur, c’est qu’il devait prendre son temps, ne pas accélérer le mouvement, rester sage. Aller trop vite n’était jamais bon. Lui-même venait à peine de découvrir ce qu’aimer signifiait. Il l’avait tout de suite compris, ce n’était pas un mage de Blue Pegasus pour rien, ce sentiment, cette sensation, cette ivresse… Maintenant, il pouvait vivre pleinement pour l’amour étant donné qu’il l’avait ressenti pour la première fois depuis son amnésie. Bien sur, il ne se doutait nullement de l’ampleur que cela pouvait prendre, mais rien que le début, l’étincelle, était si grisante qu’il gravait cette rencontre, cette discussion, cette promesse, dans les fondations de son âme. Après mûre réflexion, il énonça son discours, expression de ses sentiments équilibrés par sa raison. Il pensait avoir trouvé un bon compromis, ils devaient commencer en tant qu’amis, la protéger serait naturel, et ensuite approfondir leur relation. Attendre la suite était une véritable souffrance. Avait-il fait le bon choix ? Peut être en attendait-elle plus ? Au final, les lèvres de la reine de son cœur dévoilèrent leur grâce dans leurs mouvements. La réponse d’Abigail fut couronné d’un léger sourire avec des rougeurs si estivales que le mage blanc aurait pu rester des heures à contempler ce charme incarné si rayonnant. Les mots qu’une voix angélique lui apportait étaient tellement rassurants qu’une larme décida finalement de s’évader. Rapidement effacée par la main de l’illusionniste, elle n’eut pas le bonheur de connaitre le monde extérieur. C’était au tour de Fye de donner à sa vie des horizons inexplorés. Une mission, c’était vraiment une bonne idée. Abigail le surprenait toujours par son entrain, elle était toujours partante pour entreprendre des actions qui les rapprochaient. Elle l’avait abordé, elle lui avait demandé une petite démonstration, et maintenant, elle exprimait l’envie de fonder une équipe avec lui pour faire une mission. Le jeune romantique se flagellait mentalement de ne pas être aussi hardi. C’était lui l’homme, c’était à lui de prendre les rennes. Bien que subir le zèle d’une attirance extérieur si ardente n’était pas pour lui déplaire… Et puis, il ne voulait en rien se montrer identique aux rustres machistes qui peuplaient ce monde. -Pour tout t’avouer, depuis le temps que je suis dans la guilde, je n’ai pas fait une seule mission… Donc je n’ai pas de partenaire. Et je serais enchanté de former une équipe avec toi, je suis convaincu moi aussi que l’on peut former un duo exceptionnel. Ce sera le meilleur moyen pour se connaitre et rapidement en plus. Non pas que je sois pressé… je veux savourer chaque instant en ta compagnie… mais je ne te connais pas encore… et il me tarde !En réaction à sa réponse, elle le prit dans ses bras ! Ses mains serpentaient sur la courbe de sa nuque, s’entremêlant pour un frisson de tendresse et d’extase. Ce n’était pas pour déplaire à notre cher Fye. Surpris au premier abord, il lui rendit son étreinte assez rapidement. Mais à peine avait-il commencé à apprécier cette proximité qu’elle s’échappa du jardin de leur intimité pour s’excuser par la gestuelle et afficher un certain malaise. Vraisemblablement, elle avait laissé parler son corps pendant l’espace d’un instant. C’était bien ce que Fye pressentait, elle voulait aller vite elle aussi. Mais maintenant, il savait pourquoi il voulait savourer leur lente progression : pour y trouver plus de plaisir, pour un bonheur durable, et pour une fusion unique. A force d’agir en tant que gentleman, ses leçons et ses habitudes revenaient au grand galop. Trop d’un coup, et la suite ne pouvait être qu’inférieur en qualité. C’était ce que ressentait Fye, il était peut être au point théoriquement, mais dans les actes, il restait maladroit et inexpérimenté. C’était déjà énorme pour lui d’avoir fait un semblant de déclaration à une personne qui lui remuait autant le cœur. Mais ce n’était pas la seule raison pour laquelle il ressentait tout cela. C’était aussi parce qu’au moment où elle s’était jeté à son cou, Fye avait eu un flash. C’était encore le rêve de ce matin, un autre morceau. Il avait revu pendant un quart de seconde la silhouette féminine entièrement lumineuse qui ne demandait qu’à être accueilli à grands bras ouverts. Et même s’il ne se souvenait plus de ce qui se passait ensuite dans son rêve, il se rappelait que c’était assez inquiétant. Un frisson l’avait parcouru pendant leur étreinte, au début c’était par plaisir mais ensuite, c’était un mauvais pressentiment. Mais de toute façon, ce n’était pas parce que ses rêves étaient de temps en temps prémonitoires, que celui-ci s’accomplirait entièrement. Et il n’allait pas se retenir d’aller plus loin dans sa relation avec Abigail à cause de vagues souvenirs d’une angoissante prévision ! Lorsqu’elle s’excusa, cela le ramena à la raison, il était perdu dans ses pensées à cause du flash tandis que sa compagne pourrait croire que tout cela l’avait vraiment chamboulé, et elle pourrait se sentir encore plus mal de s’être laissé aller. -Ne t’inquiète pas, j’avais moi aussi envie de te prendre dans mes bras depuis tout à l’heure, on va dire que tu as agi pour deux.Il avait accompagné ses paroles d’un sourire sincère et doux, consolateur. Sans doute pour évacuer son malaise toujours présent, Abigail le félicita pour sa démonstration. Il lui répondit alors : -Merci. J’ai l’intention de devenir plus fort en effet, non pas pour t’impressionner mais pour te protéger comme il se doit. Pour ce qui est de tes pouvoirs, je suppose que ce sera ma surprise pour notre mission à venir. Que dirais-tu de réserver notre journée de demain pour cela ? Là j’ai rendez vous avec Bob pour mon entrainement en tout genre… Je suis désolé de devoir te laisser…Furieux d’avoir ces cours particuliers alors que jusqu’à présent il les considérait comme une bénédiction, il se jura de changer les horaires pour ne plus avoir à se séparer de cette façon d’avec la magnifique blonde qui était devenue sa coéquipière. Lui déposant un baiser sur sa main droite, Fye s’en alla après avoir profité une dernière fois pour ce jour, de l’océan qui déborde du regard intense de son amie ! |
| | | Sujet: Re: Evanescence des mémoires. (Pv Fye) | |
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