INFORMATIONS GENERALES

Sexe : Féminin
Âge : 17 automnes
Pouvoir : Take Over Nosferatu Soul
Statut/Guilde : Purple Burgloss

DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE

Alicia est, selon ses ex serviteurs, la créature la plus détestable qu'il soit. Elle est d'un avis tout autre. Selon elle, elle serais plutôt belle, envoûtante, mystérieuse, somptueuse, magique...

Pourvu d'un physique avantageux, avec ses longues jambes nerveuses, sa chute de reins parfaite, ses longs et soyeux cheveux d'ébène, sa peau d'albatre, et ses doux yeux d'améthyste (ainsi qu'un buste généreusement comblé par Mère Nature), Alicia se sait belle et joue dessus. Son charisme naturel l'a rendue arrogante, et même narcissique. Elle est également chanteuse et danseuse à ses heures perdues, ou pour une mission de séduction...

De plus, sa naissance dans la haute société a fait d'elle une femme autoritaire. Elle a ainsi aussi appris à mentir et à manipuler à la perfection, faisant d'elle une redoutable femme d'affaire, talent qu'elle nie posséder. En revanche, son enfance luxueuse, privée de parents aimants, l'a rendue capricieuse et désobéissante. Elle sait ce qu'elle veut, et ne laissera personne se mettre en travers de son chemin.

Sensuelle et douceureuse, elle cajole ses victimes, les hypnotisant, les ennivrant, puis les massacrant avec un plaisir non dissimulé. Ce n'est pas le fait de faire souffrir qui la rend heureuse. C'est la simple sensation que sa proie est incapable de lui résister. La récente maîtrise de son "don" lui a permit de multiplier les occasions. Elle est ainsi une grande amatrice des jeux de hasard et des jeux... de massacre pourrait on dire.

Elle a également gardé un style plutôt désuet, portant ainsi des robes longues d'ancienne facture et des tournures qui ne sont plus de son époque.

BACKGROUND

Alicia naquit il y a de cela 17 ans, lors du sostice d'automne. La fortune la plaça comme unique héritière de la famille Layana, riche groupe marchand de Seven, au nord de Fiore. Elle eut ainsi une enfance dont beaucoup rêvent. Un manoir colossale, une chambre gigantesque, des cohortes de serviteurs aux petits soins, un jardin de la taille d'un petit pays... Alicia était une vraie petite princesse. Sauf qu'elle n'était pas satisfaite. Et comme on lui avait appris à taire ce qui la dérangeait, la fillette resta longtemps muette. Elle se sentait étouffée dans ce monde vide. Chaque leçon donnée par un des nombreux précepteurs lui donnait l'impression qu'on lui arrachait lentement les lambeaux de son humanité. Bonne conduite, couture, jeux d'esprits... Autant de choses qui lui parraissaient vide de sens, et qui la laisseraient, elle aussi, vide.

La seule chose qui la maintenait consciente, c'était ses parents. Henri et Maria Layana. Un couple réputé pour être de véritables requins. Ils enchainaient les contrats juteux. Ses parents... qu'elle haïssait plus que tout au monde. Ces êtres de marbres qui n'avaient eu le moindre geste d'amour pour leur fille, ces créatures qui jamais n'avaient semblé se soucier de leur enfant. Alicia les haïssait. Oh oui, elle les haïssait. Et elle se nourrissait de cette haine. Elle savourait ce sentiment, le seul à être naturel autour d'elle. C'est ce qui la maintenait humaine.

Aussi, lorsque sa mère périt, le jour de ses 16 ans, elle ne la pleura pas. Absolument pas. Et ce malgré les suppliques de son père, qui était enfin venu la voir, en dehors des "plages de rencontre", après 16 années d'absence, et qui lui demandait de pleurer pour la conférence de presse. C'est ce jour là qu'Henri Layana entendit la voix de sa fille pour la première fois:

"Non"

Alicia resta ainsi de marbre durant l'enterrement. La seule chose qui la fit tressaillir fut le portrait de sa mère au dessus du cercueil. Cela faisait plusieurs années qu'elle n'avait pas vu sa mère, car celle ci annulait à chaque fois ses "visites mensuelles". Et pour la première fois, Alicia eut peur. Car elle était la copie exacte de sa mère.

Le testament que sa mère avait laissé stipulait que la tour ouest du manoir devait revenir spécifiquement à sa fille, et que personne d'autre ne devait y pénétrer. La jeune fille fut surprise. Pourquoi une femme qu'elle n'avait qu'à peine connue lui laisserait quelque chose? Et pourquoi la tour ouest n'appartenait elle pas déjà à son père?

La tour ouest était composée d'un long escalier en colimaçon, avec une petite pièce circulaire au sommet. Ce qu'Alicia y découvrit la sidéra. Des piles de livres traitant de magie noire, des flacons contenant poisons, toxines, substances pestilentielles, des amulettes et des poupées maudites, des idoles couvertes de sang. Il n'y avait qu'une seule explication. Maria Layana était une sorcière.

Le "royaume" des Layana était enclavé dans une montagne, et la seul chemin pour s'y rendre nécessitait l'utilisation d'un dirigeable. Aussi, les mages étaient très rares, et les villageois les fuyaient comme la peste, craignant le mauvais oeil. Alicia s'assit sur un pouf de velours. Sa mère était donc une sorcière. Sur la table basse, elle découvrit une lettre à son intention. De la main de sa mère. Des notes dénuées de sens, ainsi qu'une mention indiquant que personne ne devait entrer dans son antre. Un petit post scriptum indiqua que Maria avait baptisé sa fille en plaçant 7 "a" dans son nom, lettre qui favorisait la magie.

Alicia déchira la lettre puis la brula. Voilà ce que sa mère lui laissait. 16 années de vide, une pièce emplie d'objets maudits, et un nom choisi de manière ridicule.

A peine un mois plus tard, Henri Layana décéda à son tour, laissant le reste du manoir, ainsi que l'entreprise Layana aux commandes de sa fille. La tension monta dans les fermes aux alentours. Si l'ancienne maîtresse de maison était déjà crainte, car des rumeurs circulaient sur des rituels qu'elle aurait pratiqué, on craignait encore plus la fille, cette drôle de jeune femme muette, qui ressemblait tant à sa diabolique mère. Alicia en profita alors pour se venger. Elle vendit tout d'abord le groupe marchand "Layana et Cie", faisant ainsi de larges bénéfices, qu'elle dilapida aussitôt. Elle adopta ensuite le titre de "Lady", insérant un huitième "a" dans son nom. Pour finir, elle vendit toutes les babiolles magiques de sa mère sur la marché noir. Tout sauf un jolie pendentif. Elle l'avait trouvé sous le bureau, et l'avait gardé dans un boîte.

Un soir, alors qu'elle se brossait les cheveux devant sa coiffeuse, elle repensa au petit bijou. Elle posa sa brosse, puis ouvrit la boîte. Le pendentif étincella à la lumière. Une breloque en argent, taillée en forme de larme, au coeur de laquelle étincellait une améthyste. Elle voulut l'essayer, car ce bijou mettrait probablement ses yeux en valeur. Ce qu'elle ignorait, c'est que cette simple babiole était enchantée. Elle permettait d'éveiller les pouvoirs latents chez ses porteurs. En passant le minuscule objet autour de son cou, elle s'entailla l'index sur le bord tranchant de la larme. Elle mit machinalement le doigt à la bouche.

Elle crut que son coeur allait s'arrêter. Le sang était si chaud, si savoureux, si voluptueux... Sans qu'elle le voit, hypnotisée par le goût du sang, un sceau apparut devant elle. Et elle changea. Elle se leva en titubant, butant contre les meubles, et ouvrit le volet pour accéder à la terrasse, espérant que l'air frais de la nuit l'aiderait à faire passer ce malaise. Elle se sentait si... forte. Forte, vivante, invincible. Elle sauta par dessus la balustrade, se lançant dans six mètres de vide. Et elle se réceptionna souplement. Elle avait soif. Très soif. Elle quitta sa demeure dans le plus grand secret. Elle fut attirée par la musique venant d'une taverne. Elle entra alors dans ce lieu totalement inconnu pour elle, qui n'avait jamais connu que les palaces. Les sons, les odeurs lui paraissaient anormalement puissants. Mais par dessus tout, la fragrance du sang restait la plus forte. Le sang chaud qui coulait dans les veines de ces hommes excités. Alicia grimpa sur une table et commença à danser. Elle se laissait entrainer par la musique. Personne cette nuit là ne fit le rapprochement entre la somptueuse et vive danseuse, et la triste et maudite héritière. L'un des hommes les plus ivres du lot finit par l'attirer au dehors, espérant profiter de la situation. Il fut le premier repas depuis la naissance de la jeune femme. Ou plutôt, sa renaissance.

Depuis lors, Alicia s'entraîna beaucoup à maîtriser le pouvoir qu'elle tirait de son état, en particulier, à résister à l'appel de la soif dévorante qui la prenait, aussitôt la métamorphose lancée. Elle constata que la transformation n'était tout d'abord pas définitive, et qu'elle disposait de quelques autres atouts... et inconvénients. Si elle disposait de pouvoirs incroyables sous sa forme de vampire, et si ceux ci était décuplés si elle buvait du sang, elle développait une incroyable allergie au soleil à la moindre goutte vermeil touchant ses lèvres.

Mais enfin, elle vivait. Terminée la fille morne. Elle révélait la vraie elle. Une créature vive et irréelle. Et elle se fit ainsi, pour la première fois, une "amie", ou plutôt, une idiote dont elle tolérait la compagnie, Marion. Marion était une fille des cuisines. La pauvre n'était très futée, si bien qu'elle ne comprit jamais vraiment pourquoi tout le monde craignait leur maîtresse.

Alicia avait fait attention de garder son "don" secret. Mais son changement de personnalité n'avait échappé à personne. De plus, elle avait secrètement embrassé le très amusant passe temps de tueuse à gage, si bien que les morts fleurissaient. Et tous gardaient en mémoire qu'elle était peut être la fille d'une sorcière. Aussi Alicia savait qu'un jour, il lui faudrait partir. Car bien qu'officiellement civilisé, les villageois n'hésiteraient pas à employer le bucher.

L'occasion se présenta alors que Marion bavassait sur sa cousine qui vivait au royaume de Fiore. Là bas, la magie était légale, mais pas les assassinats. Sauf que dernièrement, une guilde noire faisait parler d'elle. Purple Burgloss. Une guilde avec un nom aussi charmant méritait tout à fait qu'Alicia aille se renseigner. Aussi, le soir même, Alicia mit le feu au manoir, après avoir saigné Marion, et l'avoir placée dans sa chambre. Ainsi, nul ne saurait qu'elle était en vie.

Elle fit alors route au sud, jusqu'au royaume de Fiore. Là bas, usant de persuasion monétaire et meurtrière, elle tenta de s'approcher de son objectif, Purple Burgloss.