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[Mission de rang C] Les Escrocs
 MessageSujet: [Mission de rang C] Les Escrocs   [Mission de rang C] Les Escrocs EmptyDim 29 Aoû - 17:37

Anonymous
Invité


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Précédemment à l'extérieur de Magnoria -> Sous la brise passante


Spoiler:





Oshibana. Voilà donc ma nouvelle destination. Peu après ma rencontre avec Samaël, j’étais retournée en ville, à la guilde où j’étais restée pour dormir. Le lendemain, aujourd’hui donc, je me suis décidée à prendre une mission bien que pour le moment je n’ai pas encore besoin de payer quoi que ce soit. J’ai juste envie d’aider. Faire plaisir. Je suis donc à la gare, en train d’acheter mon billet de train pour la destination choisie. Je ne parle pas, bien entendu. Cela déplait à la vendeuse mais ce n’est pas mon problème. Je paye le billet avec l’argent qu’il me reste, c'est-à-dire très peu. Limite assez pour me payer le retour... J’embarque quelques minutes après dans le train en direction d’Oshibana, lieu où je devrais retrouver les escrocs. Je m’assieds à une place quelconque, près d’une fenêtre. Je n’ai plus qu’à attendre d’arriver. Au pire, une des personnes en service dans le train me réveillera pour me dire que nous sommes arrivés. Oui, c’est ça. Tandis que le train se met en route, je fais en sorte de m’endormir.

Je sens qu’on me secoue très légèrement. J’entends une voix masculine. On me dit que je suis arrivée. Je sursaute et me lève dans le même mouvement, obtenant ainsi la surprise de mon interlocuteur. Je m’incline ensuite pour le remercier. Il se contente de me sourire et me laisse sortir. J’ai bien fait de me dépêcher car, à peine je fus sortie et sur le quai, le train démarrait. Le soleil se trouvait être à son zénith. Un peu plus même. J’étais partie dans la matinée, même si je ne me rappelle plus l’heure. Bien, maintenant je dois trouver les nomades. Sauf que je ne sais pas où se cache cette bande d’escroc ! Le seul élément que je connaisse, c’est le fait qu’il se trouve à l’extérieur de la ville d’Oshibana. Maigre renseignement, vous me direz. Je vais donc partir à la recherche d’informations sur ces escrocs, ça me sera plus utile. Je quitte donc la gare pour me diriger vers la sortie de la ville. L’air était différent ici de Magnoria.

Bien qu’elle soit grande, je trouvais la ville... Différente. Je soupirais. J’étais arrivée à une sortie. Du monde passait et repassait. Il y avait du bruit et ça, ça m’agaçait. Je déteste lorsqu’il y a trop de bruit, c’est horrible ! Tout en grimaçant, je m’écartai un peu de cet endroit. Bon, je n’avais plus qu’à trouver quelqu’un qui pourrait m’aider... Ce qui est beaucoup plus facile à dire qu’à faire ! Peut-être qu’en passant une annonce tout pourrait s’arrange. Mais qui sait combien de temps cela mettrait ? Et du temps, je n’en avais pas beaucoup avant que ces bandits ne recommencent leurs escroqueries. Je m’avançai de nouveau sous la brise. J’écartai vivement les mèches devant mes yeux, cherchant une quelconque personne qui aurait une tête à posséder des renseignements. Mais ce n’est pas vraiment facile. C’est pourquoi je suis donc restée au moins dix minutes plantée comme un piquet devant cette saleté de sortie avant qu’un coup de vent ne soulève un peu ma jupe et que l’on puisse voir mon tatouage de guilde. Une personne, un homme assez vieux, se précipita vers moi.

    Vieil Homme : Bonjour, Mademoiselle. J’ai vu votre tatouage. Vous êtes là pour les nomades ?

Ne me décidant pas à parler, je hochai rapidement la tête pour lui faire comprendre que oui. Il cligna un peu des yeux avant de poser sa main sur mon épaule et nous écarter de l’endroit. En même temps, cinq hommes et une femme entrèrent dans la ville. Ils étaient vêtus de vêtements rapiécés et usés.

    Vieil Homme : Ces six personnes font parti de ces nomades. Je vous donne un conseil : Attaquez-les la nuit et à plusieurs si c’est ce que vous comptez faire. Quoi que vous souhaitiez faire, en faite, il faut le faire de nuit. Seules les femmes veillent car les hommes s’occupent de vider les tonneaux d’alcool qu’ils achètent... Il y a peu de femme.

Je me décidai à parler de ma voix qui m’étonne tant à chaque fois.

    Ai : Je vous remercie. Je cherche à savoir où se trouve leur camp ?

    Vieil Homme : Dans les environs de la ville. La dernière fois qu’on les a vus, ils étaient à l’Ouest. Cherchez par là et bonne chance à vous.

Je le remerciai et me mis donc en route. Bien, cet homme m’avait donné plus de renseignement que ce que je cherchais. J’espère juste qu’ils seront bien dans la zone où m’a envoyé ce vieil homme... Je me mis en marche, espérant arriver avant la nuit au cas où ils ne soient pas là. Je me fichais pas mal du paysage, marchant très rapidement, sans non plus courir. J’arrivai en fin d’après-midi à l’endroit désigné par le vieux. Tout me semblait désert. Je vois... Soit cet homme m’avait menti soit les nomades venaient de changer d’endroit, pour me déplaire. En plus j’allais devoir les chercher encore... Quelle galère ! Je soupirai de nouveau avant de me mettre en route pour faire le tour de la cité. J’espère que je ne mettrais pas plusieurs jours avant de les retrouver, ça m’exaspérerait plus qu’autre chose ! La fin de journée passa lentement. Je marchais toujours, sous le soleil déclinant. Ce n’est que vers la tombée de la nuit que je les trouvai. Ils étaient nombreux, une trentaine d’hommes et cinq ou six femmes. Comme dit, les hommes se saoulaient déjà et les femmes montaient la garde.

Je me mis tranquillement dans un coin assez loin d’eux où je comptais dormir une ou deux heures car j’étais extrêmement fatiguée... Et dans cet état, je risquais de faire rater ma mission, ce qui ne devait arriver en aucun cas. Exténuée, bien que je n’aie pas fait grand-chose, je m’endormis pour me réveiller deux heures après. La nuit était bien avancée, ce qui m’arrangeait. A l’insu des gardiennes de fortune, je m’infiltrai dans leur campement bruyant. Fort heureusement, le feu, bien que flamboyant de hautes flammes, n’atteignait pas les caravanes. Je devais donc chercher dans leurs marchandises ce qui semblait être volé. Vu qu’il y avait plusieurs caravanes, il me faudrait sans doute rechercher une cachette où il y aurait des bijoux ou autres choses de fortune. Inspirant calmement, malgré une boule dans le ventre, j’entrai dans la première caravane trouvée. Elle était remplie de vêtements ou d’autres marchandises quelconques ne pouvant pas retenir mon attention. Essayant de ne faire aucun bruit, je cherchai de quoi prouver leur culpabilité. Mais rien dans celle-là. Je descendis pour entrer dans une seconde.

Et c’est ainsi que je dus fouiller toutes les caravanes du camp. Je ne les ai pas comptées, mais il y en avait quelques unes. J’ai, au final, trouvé quelque chose dans la dernière. Une cachette contenant divers bijoux, montres et accessoires valant cher. Lorsque je sortis, j’eus une curieuse surprise : Le chef des nomades m’attendait, accompagné des femmes qui gardaient le camp. Bien qu’ils aient mis du temps pour se rendre compte que j’étais là, ils m’ont au final retrouvée. J’aurais du faire plus attention. Sans un mot, nous nous dirigeâmes vers un endroit très dégagé. C’était un endroit dénué de flore... Aucun arbre, aucun rocher, rien. Pas même un quelconque brin d’herbe. Quel endroit étrange... Nous nous arrêtâmes ici. Je sens que je vais de nouveau être obligée de parler. Je dois le faire de plus en plus souvent, et c’est étrange. Je ne veux pas parler, c’est tout. Mais j’y suis obligée. Je déteste ça. J’observai l’homme d’un œil critique. Il était jeune, pour un chef. Sans doute la trentaine. Cheveux sombres, dans les tons rouges, regard noir et froid comme celui d’un corbeau. Ce n’était pas l’idée qu’on se faisait d’un chef. Je savais que, de son côté, il me détaillait. Il me jaugeait. Me sous-estimant sans doute du fait de mon jeune âge. C’est vrai, après tout, je devais à peine avoir la moitié de son âge.

    Chef : Que fais-tu ici ?

Question inutile. Je ne dis rien, il le savait très bien. Je me plantais face à lui, les jambes un peu écartée pour plus de stabilité. Je ne le fixai tout de même pas, observant la pleine lune qui éclairait la scène d’une lueur morbide et blafarde. Il y avait toujours un peu de vent mais pas de quoi me gêner.

    Chef : Donne-moi alors ton identité.

Je ne dis rien et le fixai dans les yeux d’un regard froid. Je n’avais jamais eu cette expression sur le visage. Sans doute me serais-je étonnée.

    Ai : Rend à leurs propriétaires ces choses.

Il eut pour seul réaction de ricaner. Quel être machiavélique. Je ne lui dis toujours pas mon nom. Je voulais tout d’abord savoir le sien. C’est alors que, sous mes yeux, un pentacle s’activa. Un tentacule d’eau en jaillit pour venir me frapper au creux de l’estomac. Je toussai et cherchai à reprendre mon souffle. Il était donc aussi mage. Je n’avais pas vraiment de chance, aujourd'hui. Il avait du être envoyé par un être extérieur à cette planète... C’était obligé. Après tout, un être humain ne pourrait être si détestable, non ? De plus, un mage servait le bien alors pourquoi celui-ci utiliserait sa magie pour voler ? C’était tout aussi détestable que cet être.

    Chef : Fuzen est mon nom. Retiens-le car ce sera celui de l’homme qui te tuera, gamine !

Oui, oui, je connais l’habituel baratin de l’homme qui sous-estime la petite fille de quatorze ans seulement face à lui. J'avais envie de lui dire "Vraiment cool ta vie, mec !" Il utilise alors l’eau qu’il solidifie ensuite pour faire s’écraser des boules. J’évite les cinq qu’il me lance. Mon attaquant fait ensuite apparaître de nouveaux tentacules d’eau. Rapide, j’esquive leurs attaques sans voir un autre dernière moi. Je le sens au dernier moment et me décale de façon rapide. Fuzen le solidifie quelque peu et lui forme un bout tranchant qui entaille de façon respectable mon bras gauche. Kuso. Si je commence comme ça, je n’arriverais pas à grand-chose. Je fais quelques bons en arrière pour me mettre loin de lui et avoir le temps de voir ses attaques venir. J’active ma magie et prononce le mot qu’il faut pour me rééquiper. Seibâ ôkô apparaît dans ma main droite. Sa lame est assez recourbée, fine et tranchante. La garde est faite dans un matériau recouvert d’or. Malgré cela, il est simple, léger et facilement maniable. Grâce à lui, ma vitesse augmentera et je pourrais correctement éviter ses attaques. Je l’espère...

Plus rapide qu’avant, je m’élançai vers lui dans le but de le blesser grièvement. Seulement, je dus esquiver des flèches d’eau qui m’auraient tuée si je n’y avais pas prêté attention. Je ne ralentis pourtant pas, continuant d’avancer vers lui. Le mage m’attaquait encore et encore mais j’esquivais sans trop de problèmes. C’est alors que je sautai, disparaissant de sa vue. Je me retrouvai au dessus de lui, prête à lui entailler l’épaule. Alors que j’allai le toucher et le blesser grièvement, je sentis que j’avais les pieds en l’air et la tête en bas. Un de ses tentacules avait attrapé ma cheville droite pour la maintenir en l’air. Le chef des nomades me tenait assez haute dans les airs, pour que je ne puisse sûrement pas le blesser. Je sentis qu’il observait mon tatouage.

    Fuzen : Fairy Tail, donc. Je leur enverrai un message pour leur annoncer ta triste mort après un trop dur combat.

Je ricanai. Tiens, c’est bien la première fois que cela m’arrive... D’une voix froide, gardant tout de même la tonalité chantante habituelle, je lui répondis.

    Ai : Crois-tu sérieusement que j’en ai terminé ?
    Kansô !!

La lumière m’entoura. J’avais, cette fois-ci, choisit ma faux de feu : Nise Kasai. Il se croyait hors de portée d’un sabre mais ce n’était pas le cas de ma faux. Avant qu’il ne puisse faire quelque chose, je l’avais blessé grâce à un coup circulaire. Son torse était assez profondément blessé et j’avais réussi à trancher le tentacule tenant ma cheville. Je me rééquipai une nouvelle fois pour réutiliser Seibâ ôkô. J’étais étourdie, faire autant de changement d’arme alors que j’étais assez peu expérimenté m’épuisais. D’un mouvement plutôt rapide, mais tout de même assez lent comparé à ma vitesse de toute à l’heure, je plongeai ma lame dans son cœur et me reculai grâce à une roulade. Mon sabre disparut, rejoignant mes autres armes. Essoufflée, j’avais la tête qui tournait. Pourtant je ne m’écroulai pas au sol et, tandis que Fuzen, mort, tombait au sol, je me relevai. Il fallait rendre leurs affaires aux personnes concernées sans plus attendre. Je partis donc retrouver le camp malgré ma vue un peu floue. Là, j’ordonnai aux nomades encore lucides de rendre leurs affaires aux personnes volées. Je leur annonçai que leur chef était mort et qu’ils devraient m’obéir.

Ils ne me crurent pas et partirent vérifier. En même temps, qui croirait qu’une gamine pourrait défaire un mage avant plus de vingt années d’expériences magiques derrière lui ? Après être revenus, ils lui obéirent et rentrèrent silencieusement au village rendre les biens dérobés. Lorsque tous furent rentrés, je nommai un nouveau chef, qui était une femme. Elle était sympathique et sans aucun doute digne de confiance à ce que l’on m’avait dit. J’acceptai ensuite leur proposition de rester ici pour la nuit. Je partis donc me reposer après que l’on ait soigné mes quelques blessures. Le lendemain, je me rendis à la gare après leur avoir dit au revoir. J’avais juste de quoi acheter mon billet de retour... Je repris mon habituel mutisme et embarquai pour Magnoria. Vivement que je soie rentrée de cette première mission...
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