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You're alive ?
 MessageSujet: You're alive ?   You're alive ? EmptyLun 18 Mai - 1:56

Logan S. Crow
Logan S. Crow

Crime Sorciere

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Yomi ▬ Yoite

Que de poussières, que de terres battues, que de végétations pourries jusqu'à la racine. C'est aujourd'hui un endroit bien sale, cette demeure qui autrefois accueillit mes rires d'enfants, les larmes de ma mère, les sursauts de mon père, et le précieux minerai de Maginium.
C'est maintenant devant un manoir en ruines, ou presque, que je me tiens. Et mes sens sont à l'affut. Et le démon en moi, qui semble sommeiller, analyse ce qu'il peut. Car c'est pour un ennemi bien trop puissant que je suis venu... Car c'est pour celui qui se fait appeler par la simple lettre M, que je suis là...

C'était sur l'un des murs de la cathédrale Caldia, que cet infâme nom était retranscrit. avec le corps d'une femme aux cheveux roses, comme celle qui m'avait mis au monde... Avec les mots emplis de sens, empli de sang, qu'étaient mon invitation... Encore une fois, ils se répètent dans ma tête...

Amaya... Le nom de ma mère, la femme qui des années auparavant hurla de terreur et de souffrance, lorsque la lame de Maginium pur lui transperça le coeur, ironiquement involontairement.

Meurtre, comme pour bien rappeler à mon être devenu quasiment indifférent à l'appellation "maman" ce qu'étant jeune j'avais fait.

Tu es un Monstre, nature de ma personne.

Manoir des Kyumizu, afin de préciser le lieu du dit crime, et de l'invitation... Et...

Viens Seul, pour m'avertir que l'embuscade serait sanglante.

A peine mon pied foule le jardin derrière la maison, que mes yeux se chargent d'une nuance menaçante de gris, et que le rouge de mes pupille se fragmente. La vision... Je vois... Oui, je vois ce que d'ordinaire, il me serait impossible de discerner. C'est une petite foule qui s'agglutine derrière des caches. Trois atteints d'une forme rare de vertige, deux ne pouvant supporter scorpions et araignées, une douzaine atteints de la phobie des serpents de mer géants - sûrement des rescapés d'un navire attaqué par ce monstre des fonds marins - et surtout... Une Peur irrationnelle de mon être... Tout du moins de celui que j'étais il y a peu... La Mort Noire.

Mais pas de M. Il est sans doute hors de portée de mon oeil, qui, environ deux minutes après son changement de couleur, se reforme comme à l'identique, laissant presque échapper une larme, conséquence de Kyofu...




▬ Montrez vous, voyons... Je ne mords pas...

Un sourire décadent se peint sur mon visage. N'ai je donc jamais mordu quelqu'un ? Ne suis je donc pas, alors, un homme honnête ?
Et tandis que mes lames noires glissent lentement le long de mes bras, le décorant de ce qui se fait de mieux en matière de tranchant, les soldats, tel des pions d'échiquiers s'avancent. A part la phobie "Yoitéenne", ils sont tous là, armes à la mains, arcs et feu magique prêts à en découdre.

Et je souris. Tout en me rappelant que si je veux me racheter, je ne dois pas les tuer...

Qui aurait cru que qu'ils me m'acculeraient à ce point ?

A peine quelques minutes après le début du combat, ils ne sont, certes, plus que six valides, et deux blessés, les autres ayant (mal?)heureusement dus être éliminer pour ma survie, mais ils ont l'avantage, et mes plumes calcinés par ce que je peux considérer, à ce moment là, comme une flamme sacrée destinée à éradiquer l'ange déchu que je suis, ne peuvent plus les repousser. Kyofu m'a littéralement calciné l'intérieur par une utilisation massive de cauchemars. Je ne suis pas encore fini, il me reste des réserves, mais coincé entre eux, et un coin de la demeure, je ne peux que me défendre, ou mourir. Même mes ailes me demanderaient trop d'effort, si je veux conserver mon corps en bon état...




▬ Pas mal... Pas mal... Je suis impressionné.




▬ Eh ben... Ce serait bien la première fois, Assassin.

A ma grande surprise, la phobie de la Mort Noire vient de parler, et c'est une voix purement féminine que j'entends... Qui plus est, malgré les rouages du temps, cette voix ne m'est pas totalement inconnue.
Pensif quelques secondes, mon cerveau tentant de retrouver cette information capitale sur elle, je ne vois pas la lame traverser mon épaule, et seul mon cri semble m'avertir de cette action. Mais me servant du contrecoup, j'arrive à repousser le détenteur de l'épée, épée que je garde en main pour taillader un autre adversaire pris de court. Puis, le projectile lancé, je vois la lame s'enfoncer dans la nuque d'un blessé, et, après quelques pirouettes bien saignantes, j'arrive à n'en avoir plus que deux... Et la fameuse phobie.

Mais c'est à ce moment précis, quand je pense en avoir enfin fini, que le Dieu élève la voix dans ma tête, me faisant, ironiquement, éviter une boule de feu en me baissant soudainement, les mains contre mon front pour calmer ma tête de cet affolement suivant le hurlement mental. Et Kyofu m'annonce la venue des renforts... ennemis.

Trois mages, de haut niveau. Trois mages qui se ressemblent comme trois gouttes d'eau. Des triplés, qui, dans une simultanéité et une coordination parfaite, en viennent à former une formation de combat, avec le support, celui du milieu, dansant à en faire mourir de rire un aveugle, le défenseur, à gauche, changeant son corps en deux, se créant un clone visiblement plus robuste que lui, et l'attaquant, à droite, incantant et formant un cercle aux allures d'Amaterasu, formule 100.

Ma stupeur n'a d'égal que ma frayeur, Dieu s'en contente en mon sein, et je ne protège plus mon corps, en le trouant de deux trous en mon dos, créant ainsi de nouvelles ailes, pour m'éloigner le plus possible, mais bien trop tard. Je me retrouve alors projeté contre un mur, et trois plumes parviennent à être lancées avant l'impact. Deux se plantent respectivement dans le cou et le bras droit d'un des deux faibles, tandis que l'autre troue le coeur du second, pour filer dans la jambe du clone défenseur. Je maudis ce truc, avant d'utiliser le Nightmare, une nouvelle fois, profitant de la fumée pour attaquer.
Et c'est l'assaillant aux formules qui se fait prendre. Ne connaissant que peu sa peur, celle des fourmis rouges, je ne crée que cela dans sa pauvre petite tête, me retenant de hurler de douleur. Il commence à en devenir fou, se mettant, y croyant dur comme fer, à faire exploser diverses zones, et, pour ma plus grande chance - enfin ! - le clone défenseur et son mage se font prendre dedans. Il ne me suffit ensuite que d'un Quetzalcoatl pour lui arracher la carotide, et ensuite prendre le coeur de l'attaquant. Le support - danseur - se mettant alors à faire diverses vrillent, qui, à mon grand étonnement, font bouger les cadavres de ses frangins. Plus le choix, Rinku.

Le sortilège se lance, quand je puise dans mes dernières réserves. A cet instant précis ou je gémis trop fort, je sais que ce sort sera mon dernier. Je pars sous la forme de Kyofu, et je l'infeste, ce dernier triplets, alors que ses marionettes frangines se dirigent vers mon corps. Le support se voit alors face à un dragon de feu, crachant flammes sur flammes, et je comprends que comme moi, il déteste le feu. Je profite de son moment de panique pour faire la deuxième partie de mon sort de dernière minutes, et mon corps réapparait sur celui du mage, pour l'écraser. Il ne me reste plus qu'à l'empêcher de respirer, et je suis en sécurité...




▬ Quoi ? C'est impossible !!! Ils sont réputés imbattables ! C... Comment ?

... Bon, presque en sécurité.

La fumée due à la formule s'évaporant doucement, et se dissipant dans les airs, je peux alors voir la femme, d'environ 18 ans, qui...




▬ Yomi ?

... s'appelle Yomi Kyumizu... Ma cousine.

Je la vois s'avancer vers moi, les poings serrés, et je ne bronche pas. Elle me veut mort, je la croyais morte. Je croyais que cette explosion l'avait détruite, mais elle devait être à l'abri derrière sa magicienne de mère, capable de créer la plus dure des pierres à partir de ses mains. Ma tante, Anne.




▬ Oui... Yoite...

Des années auparavant, alors que j'avais tué mon père et le sbire de M, je m'en étais pris à la seconde branche de ma famille de nobles. Anne, ma tante, Isshirô, mon oncle, et Yomi et Yoan, mes cousins. J'avais combattu Yoan, et mon oncle était parti chercher sa femme et sa fille. Mais en entendant le dernier cri de mon cousin, il avait fait demi tour, pour le voir tué, et son sceau d'autodestruction, s'activer. Le corps avait exploser, et la maison avec. J'avais alors cru à leur mort. Apparemment, je m'étais trompé. Peut être alors que son père et sa mère étaient encore vivants...




▬ Tu les as tué !

A ressasser mes souvenirs d'antan, j'en avais presque oublié Yomi, et ses cheveux châtains mâchouillés par sa profonde tristesse.




▬ Tu as tué papa ! Grand frère ! Maman ! Tonton et tante Amaya !!!

A l'époque, j'avais découvert qu'Isshirô était celui qui avait informé M que mon père avait le minerai, et j'avais attaqué.

Yomi s'avance alors, menaçante, et, alors qu'elle se met sur moi pour commencer à m'étrangler, ses larmes et ses cris s'entremêlent pour le plus grand malheur de mes tympans. Ma gorge est serrée, et je n'aurais pas la force de me défaire de sa rage. Et je n'aurais pas la force d'invoquer une lame. Mais j'aurais cette plume qui devait être dans le clone explosé. Cette plume noire, à terre, un peu calcinée.

Alors mon bras se tend, tandis que je suffoque. Elle déblatère sa colère, et je sens mon souffle me quitter. Je vais mourir... Ou pas.

Dans une feinte de tentative de la repousser, je parviens à toucher la plume de mes doigts, pour la glisser dans ma main. Et je tente de la planter dans son dos, mais la proche perte de connaissance me fait aller trop vite, et c'est dans le bas de son dos que je la lui plante. Elle hurle, je respire. Elle crie, et tente de l'enlever, je respire. Puis je la repousse en utilisant mon corps comme balancier, et je me retrouve sur elle, et elle sur le dos. La plume s'enfonce, elle hurle davantage, avant de perdre connaissance. Et moi, je ne puis plus bouger...

Il faut alors que j'attende deux ou trois heures pour réussir à me relever, et, une fois debout, ce sont mes instincts sauvages, et meurtriers, qui reprennent le dessus. Et je prends l'un des sabres des premiers gars, pour le lui planter dans le bassin. D'une force assez démesurée, je frappe, avec cette lame, au même endroit, jusqu'à ce que la plume en elle se coince au bon endroit. Et le dernier coup fait "crac".

Elle se réveille alors en sursaut et en hurlant, tandis que je m'appuie sur l'épée en elle pour me reposer un peu.




▬ YOITE ! Argh... Qu'est ce que t'attends hein ? M... Meurtrier... Assassin... J... Je te maudis... t...

Et je la coupe dans son élan.




▬ Savais tu que l'on peut rendre une personne paraplégique ou tétraplégique en brisant le bas de la colonne vertébrale ? Ca fait mal, hein ? Mais c'est surmontable, non ?

Elle ne répond pas, ses dents serrées et ses lèvres crispées. Elle gémit, tandis que je me relève, sans enlever l'arme.




▬ Dans ma grande bonté, et pour te montrer que je ne suis plus un meurtrier, je te laisse la vie sauve Yomi... Mais ne tente plus de m'attaquer. Et où est M ?

Elle se met alors a rigoler, jusqu'à se prendre un coup de pied dans les côtes.




▬ Où est il !?!

J'ai l'impression de me retrouver face à cette Ohatsu, lorsque je la regarde. Je lui pose les mêmes questions... Enfin... La même question. Mais, contrairement à la salope aux cheveux roses d'Ohatsu, elle, me répond.




▬ Il n'a... Jamais... été là... T'es con... T'es tombé dans mon piège... Va crever sale rat...

Alors je la laisse, non sans serrer les poings de colère, et je pars en titubant. Mes ailes se créent, je m'envole, et je la laisse là, seule et blessée dans cette bicoque tombant en poussière.

Et je crois que jamais plus je n'entendrais parler d'un autre Kyumizu...

Quel naïf je suis.

© By Halloween sur Never-Utopia




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