La Nébuleuse qui a défié la Réalité.
 MessageSujet: La Nébuleuse qui a défié la Réalité.   La Nébuleuse qui a défié la Réalité. EmptyMer 18 Mar - 4:22

Jasper Féamor
Jasper Féamor

Indépendant Légal

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quatre secondes, deux minutes, une heure... Une journée sempiternelle. Rien ne me satisfaisait. Pourtant, aujourd'hui, j'ai tout fais pour ne pas être dérangé, tu l'as vu hein ? Cachant toute ma colère, ma tristesse, ma peine dans ma solitude naturelle qui t’agaçais au jour le jour. Que veux tu ? Elle m'a enchainé. Fais de moi son esclave, rien ne peut me sortir de sa cage. Ces quatre murs froids, dont j'ai volontairement coupé les oreilles pour être sur que rien ni personne n'entende les paroles tristesse qui s'y cachait. A l'époque, il y avait bien une fenêtre par laquelle tu trouvais le moyen de savoir ce qui se passait, même sans que je te demande quoi que ce soit. Je peux te garantir que ça m'a sérieusement fais chier. Mais ça faisait un tel bien.

Karîn est née de mes sentiments néfastes. J'ai beau le refuser de l'extérieur, si je fouille au fond de mon cœur et de mon âme, je sais à quel point je suis mauvais. Prêt à tout pour obtenir ce que je souhaite, voir juste pour m'amuser de voir les gens déçus. Cela à un gout divertissant, peu importe ce que l'on peut en dire. D'ailleurs, je me rappelle des colères que tu avais lorsque je le faisais. Tu me prenais en privée et me faisais la morale, un peu comme si cela avait une chance de marcher. Cela me faisait, mais je n'osais pas rigoler devant, de peur de m'en prendre une. Karîn est la représentation pure de mes desseins les plus sombres, me permet de me déresponsabiliser de tous mes pêchés et autres défauts. J'ai toujours été un lâche, tu le sais bien.

Mais maintenant, depuis que tu es partie, je me refuse de la laisser faire. Jamais je ne lui ai fait face en pleurant. J'assume ce qu'elle est, j'assume ce qu'elle commet et commettra dans le futur. C'est mon fardeau, et je suis le seul à pouvoir la vaincre. On combat le mal par le bien. C'est évident, mais ça m'a prit un tel temps à le comprendre. A l'époque, je l'aurais sans foi ni loi. Et j'aurais forcément perdu. Ou pire, regretté de la vaincre ainsi. Quoique, parlons en donc des regrets. Je suis un grand fan au final de ceux là. Ayant attendu ta fin pour comprendre à quel point il pouvait être... Inspirant. Je regrette tellement ta mort, que maintenant, celle des autres m’indiffèrent. Étrange, non ? Quand je te disais que je suis un monstre... Un cœur aussi noir, comment as-tu pu y voir de la lumière au fond de tout ça ?

Les combats contre Karîn sont d'une violence sans commune mesure pour moi. Tu te rappelles la dernière fois que je l'ai affronté seul ? On aurait dit un bébé lionceau totalement impuissant face au destin qui était le sien qui jappait pour que sa mère lionne vienne le sauver. "Vole une sucette à un enfant, et adulte, il tuera pour toi." Voilà comment penses Karîn. Elle est moi, mais avec la puissance pour accomplir cette maxime personnelle. Elle avait presque à la retourner contre moi même, mais tu es apparut, sous les traits d'une jeune femme magnifique, cette lame divine à la main, ce regard imperturbable, incorruptible face à cette démone. Je t'ai regardé avec des yeux perdus entre l'incompréhension, l'admiration et le remerciement de tenter de me sauver de moi même. Tu ne m'as jamais donné d'autres raisons que la croyance que je ne pouvais pas être si maléfique si j'en étais à combattre mes mauvais cotés. Étais-je aussi bon que tu le pensais ? Tu ne le sauras jamais, du moins, de ce coté de ce monde. Aria est ici, elle combat à mes cotés comme si c'était toi, je l'aime tout autant, mais elle reste qu'une création de mes pensées pour te suppléer dans ce combat. C'est avec toi directement que j'aurais aimé l'affronter au jour le jour.

Mais la faiblesse humaine a fait encore une fois tout le travail à la place de la Faucheuse naturelle. Ma rage n'a toujours pas disparu, et ne disparaitra jamais. Je m'y refuse. Le pardon ne m'est pas permis. Je sais que ça t'énerve, mais je ne tolérerais jamais cela. Comment voudrais tu que je le fasse ? Je te rappelle que mon cœur est noir, et que, bien qu'Aria et les idéaux que tu m'as laissé font leurs maximums pour me rendre moins sombre, certaines choses restent intolérables. Mais passons donc sur ça.

Je te veux près de moi. Comme j'aurais aimé te le dire de ton vivant. Rouvrant les yeux, je ne vois qu'Aria, face à moi. Elle avait pris cette habitude de s'invoquer d'elle même, n'ayant absolument aucune confiance en mes camarades illégaux. Elle est plus radicale que toi, mais elle est tout aussi belle et droite que tu as pu l'être. Heureusement qu'elle est là pour me rappeler les idéaux auxquels j'ai juré de me tenir à ta disparition. L'acharnement qu'elle met pour m'y tenir me rend tellement nostalgique, que cela en devient presque drôle. D'autant qu'elle avait les yeux fermés, c'était elle endormi sur sa chaise ? Je me lève doucement pour la secouer très légèrement... Aucune réponse. Un sourire prend place sur mon visage, totalement innocent. La prenant doucement dans mes bras pour la placer dans le lit près de moi, je lui offre la place contre le mur, pour m'assurer qu'elle ne tombe pas, et aussi que je pourrais la garder près de moi longtemps cette nuit et ce jusqu'à midi. Elle se réveille presque aussitôt que je pose ma tête contre la sienne, son regard montre toute la gêne que cela occasionne cette proximité, mais je m'en fiche.

- Ja-Jasper, que fais tu ?

- Je veux t'avoir près de moi, laisse moi, je veux sentir ta chaleur, ton cœur... Laisse moi, s'il te plait...

Mes yeux se ferment, pour ne plus jamais se rouvrir de la nuit. Je sens qu'elle ne bouge pas, et passe ses mains dans ma nuque. Elle avait donc rien dit. Je m'attendais à ce qu'elle sorte du lit furieuse. Je suis ravi. Ce n'est évidemment pas tout les jours qu'elle me le permettra, mais aujourd'hui est un jour spécial. Elle le sait, je le sais, Karîn aussi. Je sens sa présence près du manoir. Mais elle n'attaquera pas. Ce jour ne sera jamais le jour où mes ténèbres domineront. Ce jour est et restera à tout jamais le jour où j'ai décidé de suivre la voie que tu m'as montré, même si mon coté réaliste sait pertinemment qu'il ne mène nulle part, je veux y croire. J'ai juré de ne pas abandonner les espoirs que tu avais placé en moi à l'époque. Je continuerais dans la voie que j'ai auparavant rigolé et que maintenant je poursuis comme l'utopie que tu as toujours vu. Car au fond, tu savais pertinemment qu'elle n'était que des illusions et c'est pour cela que tu les trouvais belles, peu importe ce que le monde en pensait. Ton ambition n'aura jamais été de changer le monde, vu que lui n'a jamais réussi à te changer. Mais à te trouver une raison de survivre au jour le jour, comme c'est mon cas maintenant. Je n'ai plus honte de dire que je suis un utopiste. Car c'est la plus belle chose qui me soit arrivé. Et qu'au final, même si le concept est fait pour ne jamais se réaliser, c'est le meilleur moyen d'aller plus loin que les illusions qu'on se met en face de nous.

Ton nom approche, et je viens de me mettre au lit, je pense qu'il est temps qu'on se quitte et qu'on se dise à l'année prochaine. Ne t'inquiètes pas pour moi, Aria est là, il ne peut rien m'arriver de grave tant que je l'aurais à mes côtés. Et comme toujours, je réitère le serment à ce que je t'avais promis : Je jure de suivre tout le bien que tu as vu en moi, et ne jamais reculé face à mes ténèbres. A plus tard.

   
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