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The uselessness of a useless person is useless in a building supposedly not useless
 MessageSujet: The uselessness of a useless person is useless in a building supposedly not useless   The uselessness of a useless person is useless in a building supposedly not useless EmptyVen 5 Sep - 19:22

Daryan C. Illunar
Daryan C. Illunar

[M] Weer Lopen

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The uselessness of a useless person is useless in a building supposedly not useless
With pain


Three weeks earlier…
Les coups fusent Daryan. T’es au milieu de la ville, au milieu des pavés. Tu vois même un pont pas très loin de ta position si tu lèves la tête. Mais finalement elle se baisse toute seule parce que tes paupières deviennent tellement lourdes qu’elles ne s’ouvrent plus. Ta main qui calmait tes côtes lâchent et le bras tombe par terre ; tu viens de tomber sur les dernières côtes qu’il te restait. Celles qui étaient sans doute encore en état. Maintenant elles sont brisées elles aussi. Brisées comme toi.
Quand t’étais sur le point de sortir de cette merde tu l’as vite sentie. Cette putain de mauvaise idée qui t’a bouffé l’estomac pendant les trente secondes de réflexion. C’était comme un ver qui t’avalait les parois de ton organe parce que tu as compris que quelque chose allait arriver. Mais finalement tu l’as fait. Tu t’es exécuté et tu as tiré. Aujourd’hui t’es qu’un homme sans rien. T’es comme ce vieux monsieur qui vient de sortir du bar que tu voyais il y a encore quelques minutes derrière toi. Tu deviendras sans doute comme celui-là qui vendait ses fruits sur son étalage au marché de ce matin. Tu deviendras un homme sans vie. Sans la vie que t’as toujours voulue. Même si elle était déjà partie depuis longtemps.
Aujourd’hui t’es à terre. Il y a quelques minutes un groupe de jeunes personnes t’a encerclé. Tu as senti que le moment puait dès que ta tête a tournée dans les deux sens. Et tu as finis sous les coups sans pouvoir rien faire. Un contre six. Qu’est-ce que tu pouvais faire ? Ta bouche sifflait du sang. Tes côtes se sont brisées, ton ventre s’est enfoncé, ta tempe a percuté le sol plusieurs fois et ta vue a floutée. Ta joue est rouge, l’autre en sang, la paupière est gonflée, le front coule le flux rouge.

Ils continuent à frapper autant qu’ils peuvent, même à terre. Lorsqu’ils en ont eu marre – sûrement l’ennui – ils ont décidé d’arrêter leur méfait. Si les coups ont cessés il faut sans doute remercier le temps. C’est lui qui a été bien long pour pouvoir assumer les mouvements de douleur encore plus longtemps. Mais même après que les coups ne soient plus, la souffrance vivait encore. En fait, je n’ai pas pu remarquer qu’ils étaient terminés dans ce temps. J’étais bien trop occupé à avoir perdu connaissance.


La lumière du soleil est bien trop forte. La baie vitrée la fait parcourir sur toute la pièce. Aujourd’hui elles s’ouvrent difficilement après des litiges ces douces paupières. Elles ont dégonflées depuis. Les cicatrices sur ma joue jugent encore de me tirer des aspects de douleurs à chaque mouvement des muscles de mon visage. Quant à mes côtes elles semblent emballées contre un bandage fort envers la peau. Mais il ne sert à rien. Il me suffit de me courber dans le but de me lever afin de le sentir. Ce terrible poignard qui joue la mélodie sur mes os. L’épaule avait presque été dissoute.
A quoi ça sert de se morfondre sur soi-même ? A quoi ça sert de serrer les dents en baissant la tête ? A quoi ça sert de vouloir continuer cette mascarade dans cet état ? Quand on te demande pourquoi t’es dans cet état tu ne peux même pas répondre. Pourquoi ? Parce que t’as terriblement honte de ce qu’il t’arrive. J’ai terriblement honte d’avoir fermé ma gueule. J’aurai dû hurler à ce moment-là. J’aurais dû prendre la vie. Et la mienne avec. Au moins je n’aurai pas enduré la douleur.
Certains pensent que la douleur est une expérience. Elle est un avancement dans la continuité. Certains disent que la mort est pire que la douleur car connaître la douleur est signe d’accomplissement. Je ne fais pas partie de ces personnes. La douleur moi je l’ai vécue plusieurs fois. Et je peux affirmer que j’aurais préféré y crever sur place pour ne pas la ressentir.
Il y a eu cette fois, il y a treize ans, quand on m’a tout arraché. Il y a eu cette fois, il y a sept ans, quand on a tout découvert. Il y a eu cette fois, il y a six ans, quand une épée a transpercé mon estomac de part en part. Il y a eu cette fois, il y a deux mois, quand j’ai découvert que nous étions deux à vouloir la vengeance et la haine envers ce monde. Il y a eu cette fois, il y a trois semaines, quand on m’a rué dessus. Et il y a aujourd’hui, quand je croyais en avoir fini avec tout ça, quand je repense à ces massacres à l’intérieur de mon esprit. Ces massacres qui ne cherchent qu’à le détruire de bout en bout. Qu’ils aillent tous se faire foutre.

Je me lève durement. Arrivé en bas j’envoie un sourire acerbe au vieil homme avant de prendre le chiffon de ses mains. Les incompréhensions s’en suivent. Il flotte grâce à ses ailes et je préfère voir le vide qu’il y a entre ses pieds et le sol, continuant à nettoyer le fond d’un verre avec le tissu. Pourquoi je fais ça ? Faire quoi ? On me reproche toujours des choses que je trouve normales. Pourquoi je cache ça ? On me reproche toujours des choses que je ne comprends pas. Les gens veulent savoir des choses qui ne les concernent pas. Moi je préfère nettoyer du verre. Alors je me décale et regarde par la fenêtre, oubliant les mots qui fusent par le vieux qui se sent inécouté.
J’ai soif.
Le verre nettoyé se positionne enfin sous le fût d’eau. Le déclencheur se baisse et fait couler le liquide dans le verre. La machine est vide et la pression d’air à l’intérieur éclate par le robinet. Le liquide explose sur tout le bar, tout le comptoir, le verre dans mes mains lâche. Habituellement il suffirait d’un mouvement de l’iris pour prendre le contrôle de toute cette merde. Mais le temps en a décidé autrement.
La pression n’existe plus à l’intérieur du fût. La manivelle s’est remise à sa place d’elle-même en douceur. Le vieux père fronce ses cils de pitié. Il a tout compris. Vraiment tout. Je le regarde hésitant entre l’affolement ou répondre à son regard de pitié par un mouvement vers le sol. Je décide finalement de ne pas croiser ses yeux bien trop épineux.

Mes pas m’amènent vers l’extérieur du bâtiment, le soleil semble si chaud, si reposant, si joyeux que j’ai l’impression de faire horriblement tâche. A quoi sert un dirigeant de guilde qui n’est même plus un mage ? Il devient inutile. Et il faut supprimer l’inutilité. Alors il faut se supprimer soi-même quand on est l’inutilité.
Parce qu’on ne sert plus.
Je fais plusieurs pas et je m’enfonce dans la forêt, telle une inutilité.

The End


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