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Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent
 MessageSujet: Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent   Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent EmptyJeu 3 Juil - 13:59

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Les flocons tombent en une danse légère sur le berceau des anges. Une valse étrange dans laquelle le vent les entraîne lentement, comme un soutien vous étant adressé, comme si le vent lui-même avait décidé de vous bercer d'un spectacle pour apaiser vos cœurs endeuillés, comme si le vent lui-même avait décidé d'apaiser les ailes de ces anges que la vie a meurtrie, que six ans ont marqué, comme si le vent lui-même voulait réconforter vos cœurs blessés, vos ailes brisées.

Au loin dans la neige une silhouette se dessine faiblement, elle marche tel une ombre dans le blanc immaculé, main crispé dans laquelle elle sert le papier humide alors qu'elle semble sur le point de s'effondrer en entrant dans l'enceinte silencieuse de la froide Shirotsune.

Elle tombe, elle tombe et c'est comme si elle n'avait jamais existé alors que la neige vient recouvrir sa carcasse agonisante, frigorifié. Le vent jusqu'ici calme vient s'agiter, se déchaîner, comme répondant à cette scène qu'aucun regard n'a sut percer, mais lui il sait. Et la neige s'emballe, les flocons commencent leur chevauchée, la neige s'intensifie, devient grêle pour meurtrir l'antre des anges. Et tu le sens dans tes os Miku, tu le sens au plus profond de toi, dans ce changement du temps violent et instable, ce n'est plus la paix qui flotte dans l'air, ce n'est plus cette lente méditation que t'inspires le climat, non tu le sens et tu le sais alors que le vent vient se fracasser contre les vitres par où tu observer ce spectacle sublime, le malheur va frapper.

Puis tout s'arrête. La grêle et le vent, tout cesse comme si jamais le temps ne s'était emballé. Plus rien pour briser le ciel, le bleu d'azur chasse le gris, tout redevient tranquille, calme et silencieux, et pourtant en toi tu ne peux chasser ce sentiment face à cette nouvelle quiétude, quelque chose est sur le point d'arriver.

Et le bruit retentit, te tirant de ces obscurs pensées, car des centaines de mètres sous tes pieds quelqu'un vient de réclamer le droit d'entrer. Et alors qu'il reste sans réponse il insiste d'avantage, affermissant son emprise sur toi, ce sentiment que tu as éprouvé l'espace d'un instant devant cet emballement de la neige et du vent.

Aux pieds de l'antre des anges s'affaisse une silhouette paniquée. Un jeune homme au visage fin, aux yeux d'un bleu d'acier, entre ses mains qu'il brandit en des gestes étranges le papier humide semble frémir, souffrir. Puis l'entrée s'ouvre devant cette âme affolée qui se précipite pour monter. Et c'est devant tes yeux Miku que ce jeune homme fait son entrée, le visage engloutis par la peur.

Et alors qu'il t'aperçoit il te tend d'une main tremblotante le parchemin trempée, il veut parler mais son corps le lui interdis, tu peux la sentir comme un couteau te transperçant le cœur et les artères, sa peur, tu peux la lire dans ses yeux d'acier cette peur panique pour te transpercer.

Spoiler:

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 MessageSujet: Re: Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent   Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent EmptySam 5 Juil - 18:42

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Sky high, I'm, I'm sky high

Le fleuret siffle dans l’air battu, crissement suraigu et vif qui tranche le vent avec finesse et grâce.
Je crois bien que de toute ma vie, je n’ai jamais si profondément changé.
Depuis que j’ai remis les pieds ici, plus rien n’est pareil. Depuis que j’ai réalisé que Nywell était morte, que je ne la reverrai jamais. Depuis que j’ai réalisé ce dont j’étais capable. Depuis tout ça.
Ils m’en voudront. Solis m’en voudra. Mais c’est mieux comme ça.

Et vous m’en voulez pas vrai ?
Nous ne sommes pas là pour te juger.


A nouveau le fleuret incise et lacère le vide autour de moi, mon bras avec beaucoup d’adresse danse, des mouvements synchronisés et calculés, comme tout le serait à présent. Plus de deuil. Je porte d’ailleurs un marcel blanc qui n’est là que pour ne pas mettre de noir, surplombé d’une cape ancien temps d’un rouge bordeaux. Aucune occasion particulière, je trouvais juste que ça irait bien avec le contexte d’escrime. Mais j’en ai assez, alors je retire la cape pour marcher sur les mains et faire quelques mouvements de gym, d’art martial, n’importe quoi qui pourrait occuper mon esprit en ce temps neigeux.

Et vous en pensez quoi ?
Qu’on sera toujours là pour t’épauler.
Hah. C’est niais. Tellement niais.
C’est dans notre intérêt.


Quelque part, je préfère la réponse de Regal. La tête en bas, le corps dans un équilibre souple, je le sens m’observer durement. Mais cet homme est loin d’être idiot, il se peut très bien qu’il ait répondu ça dans le simple but de me satisfaire. Ils pensent peut être que j’ai oublié, mais loin de là, je finirai par savoir pourquoi ils se joignent tous à moi les uns après les autres sans rien demander en échange. On a rien sans rien, je vais me mettre à réfléchir comme tous ces gens que j’ai toujours détestés.

Mes muscles se tendent et d’un bond me revoilà sur deux pieds, je fais quelques pas jusqu’à la fenêtre pour observer la peinture blanche au dehors. Il neigeait aussi la première fois que ça m’est arrivé. Il neigeait aussi quand j’ai appris… J’ai toujours adoré la neige, aujourd’hui je commence à croire que plus qu’un manteau blanc, c’est une colombe à malheur.

Et comme pour répondre à cet écho de ma pensée, il y a cette agitation qui s’exprime dans l’air, ce sentiment de malaise qui comble l’atmosphère juste un instant, court mais assez intense pour que l’on ne l’ignore pas. J’ai perçu quelque chose, j’en suis certain, je ne suis pas fou. Et la réalité me donne raison quand tout d’un coup de bruit sourd se fait entendre. Quelqu’un souhaite entrer. Mais qui ? La guilde est presque désertée depuis ces longues années, qui pourrait bien vouloir mettre les pieds ici ?

Pourtant, mener par mon instinct, j’attrape mes effets et descends les marches jusqu’au hall tandis que les bruits se font insistants. Je m’empresse, j’ouvre le passage, puis je patiente avec ce sentiment désagréable, cette amertume au fond de la gorge. Il ne se fait guère attendre, le pauvre homme aux yeux purs. S’il n’était pas en si piètre état, il serait probablement charmant, mais la seule chose qu’il m’inspire en cet instant et un lambeau fictif de pitié.

« Qu’est-ce que… Oh mon dieu. »

Fais comme tu as toujours fais, sois humain. Je saisis hâtivement ma cape et l’enroule autour de ce corps meurtri par le froid et l’humidité, une sale association. Oh j’aimerais bien voir à quoi il ressemble dans un meilleur état, mais ça semble le cadet de ses soucis. Je refrène ma magie comme on calme un cheval en panique, serrant les rennes avec fermeté afin que la peur ne l’active pas. Ce n’est guère le moment de me changer en ombre. Ses yeux métalliques pourraient bien y percer, mais c’est hors de question, il n’y ait de place dans mon âme pour la faiblesse. Alors j’attrape le parchemin qui semble tant l’obséder et l’installe sur un canapé.

« On se calme. T’es frigorifié, alors détend toi et repose toi un minimum avant de l’ouvrir. »

Lui intimé-je avant de monter le chauffage. J’ai pas l’intention qu’il sèche, juste qu’il se sente un peu mieux. Après tout, s’il est bel et bien mignon comme il semble l’être, et trempé, il faudra bien qu’il se change un jour ou l’autre. Vous voyez où je veux en venir. Enfin, je déplie le papier humide, tentant tant bien que mal de limiter la casse afin de lire ce qui peut bien s’y trouver et le paniquer ainsi.

Spoiler:


 MessageSujet: Re: Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent   Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent EmptyMer 13 Aoû - 12:48

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L'homme ne réagit presque pas alors que tu l'installes. Les yeux rivés sur ce parchemin que tu as saisis, et c'est alors que tu t'éloignes le précieux dans tes mains qu'il commence à trépigner, insistant, comme attendant que tout se cesse. Attendant que se produise ce qui l'a conduit ici. Et alors que tu déplies le papier humide il se calme soudain et tout disparais.

Ton esprit comme emporté dans une spirale sans fin. Nulles mots ne parcourent ce parchemin entre tes doigts et pourtant il t'emmène, comme marqué de sa propre volonté. T’emmène plus en avant dans le temps, remonte les heures alors que tu vois l'homme s'étant présenté devant tes yeux découvrir la carcasse ensevelie dans la neige, celle d'une femme dont les doigts ont déjà pris la couleur de la mort alors qu'elle sert précieusement le parchemin. Tu peux sentir la peur du jeune homme, sa curiosité aussi, sa panique alors qu'il saisit l'étrange papier.

Et la spirale t'enfonces d'avantage dans le passé. Elle est là cette femme, vivante, bien vivante alors qu'elle referme son capuchon noire sur son visage et quitte une modeste maison où tout ne semble que désolation. Tu la vois saisir ce parchemin que l'on t'as tendu, tu la vois verse une larme alors qu'elle sert le papier contre son cœur, comme si en lui résidait son bien le plus précieux du monde.

Et la spirale t'emportes d'avantage, la femme est là, là entourée des corps sans vie dont le visage semblent figés pour l'éternité dans un rictus d'épouvante. Tu peux la voir cette lumière aveuglante devant elle, comme sortie de nulle part alors qu'elle étouffe ses larmes. Tu peux la voir, cette main pâle comme l'ivoire émergeant de la lumière pour lui tendre ce parchemin que tu tiens entre tes mains.

Puis plus rien alors que sur la vision de la femme dépassant le panneau de bois abîmé par les années où est gravé " Helsen " tout se brise. Que tu reprends contact avec la réalité, émergeant de cette spirale comme sans fin alors qu'entre tes doigts le parchemin devient poussière, poussière glissant entre tes doigts pour s'éparpiller dans l'air.

Et alors que tu reprends conscience, l'homme a disparu comme évaporé, ta cape rouge gisant sur le canapé dans l'enceinte vide des anges.

Les premières pièce d'un puzzle que toi seul peut choisir de commencer.

Spoiler:

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 MessageSujet: Re: Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent   Sous le poids de la neige les plumes ne sont plus qu'un mirage porté par le vent EmptyMer 20 Aoû - 21:05

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C’est comme un état de transe qui me tire les tripes, me déchire la cervelle, les griffes d’un prédateur qui font leur travail net et rapide. Il n’y a aucune douleur, de toute façon, si le voyage vers cet état second me parait violent, une fois dans cette autre dimension, tout me parait plus calme. Je me contente d’observer ce qui se déroule devant moi. Le bellâtre n’est pas à l’origine même de ce papier, il n’est qu’un messager, un pion dans l’échiquier qui sait ? Suis-je le prochain ? Je n’y réfléchis même pas alors que les scènes coulent et découlent comme l’eau d’une rivière trop pressée. C’est beaucoup trop rapide, mon esprit tente d’étudier chaque détail mais tout va si vite… J’ai comme la peur inhérente à ce genre de situation de laisser passer un indice crucial en ne me concentrant pas assez… Ou trop.

Le retour à la réalité se fait dans un choc équivalent à l’entrée, je titube un peu en refusant de lâcher du regard ce parchemin qui devant mes yeux commence déjà à s’évaporer comme un vulgaire essaim d’insectes. Désarçonné, je me tourne vers le canapé, tant de questions se bousculent dans mon esprit, c’est une foule confuse qui se bat comme si chaque question était un individu souhaitant atteindre, en dépit des autres, la sortie le premier : mes lèvres. Mais ce n’était qu’une douce illusion, rien n’attendaient ces gens au but du tunnel, la seule personne à questionner n’était plus des nôtres, il avait disparu, semblable au parchemin qu’il m’avait apporté.

«»

Plus personne. Je suis seul. Epris d’un état second, je me précipite derrière le bar désert pour récupérer de quoi écrire, et j’en écris des choses, une femme encapuchonné, des visages cadavériques, des émotions, des peines et des sanglots. Ces mots qui traversent mon esprit, je les griffonne frénétiquement sur la feuille de papier que je retourne violemment, comme si ma vie en dépendait. Le visage de la femme, entraperçu, à peine visible pour être honnête, si ce n’est cette mâchoire fine et ces traits tirés sur son cou… Puis doucement, ma frénésie se calme alors que le stylo, avec une pointe d’incertitude, conclut « Helsen. »

Je suis paumé. Complètement paumé. L’inquiétude, l’aventure, les interrogations, la sécurité, tant de mots évoquant des sentiments qui se passent le relai dans mon cerveau qui turbine à cent à l’heure. C’est vachement flippant, merde. Je retourne voir le canapé. Vraiment vide. Ce qui m’arrive est iréeel, mais bien réel. Je me penche, hésitant, sur l’endroit où se trouvait tantôt l’homme au regard d’acier. Mes doigts glissent lentement sur l’étoffe de ma cape, j’espère faire fonctionner quelconque sortilège, mais rien ne me vient, cette cape est restée à le protéger bien trop peu de temps pour que je puisse y fouiller ses sentiments. Et le parchemin n’est plus.

D’un soupir fatigué, je m’affale sur le sofa, sans pour autant toucher ma cape. Je fais quoi moi maintenant ? J’aurais pu porter ce message à une autre personne… On ne me guide pas vers l’avenir, mais bien vers le futur, est-ce que cette main a créé ce papier uniquement pour moi ? C’est insensé. Suis-je supposé venir en aide à quelqu’un ? Tout ceux que j’ai vu là sont morts, tout du moins il en ont l’air. Pétrifiés dans la peur ? J’en sais trop rien, c’est glauque toute cette histoire.

« Dit-il.
- Je te rappelle que nous aussi, nous sommes « morts ».
- Ce n’est pas la même chose vous savez.
- Eh bah ? Sur quoi te base ton lien avec nous ?
- Tu le sais bien. Une émotion, c’est une émotion si intense qu’elle a marqué ce monde de façon indélébile. C’est par là que tout commence.
- N’as-tu pas trouvé ces gens compatibles ?
- La femme ? Ce serait difficile… Rien ne me dit qu’elle est morte. »

Je n’ai aucune idée d’où peut bien se trouver Helsen. J’ai beau avoir voyagé dans le monde entier et ce pendant des années, je serai incapable de placer ce nom sur une carte. Ce que je peux en dire, en revanche, c’est que la consonance m’inspire bien…

« Iceberg… Le nom, le décor. Il faut se rendre à Iceberg.
- Miku, attends. Tu es sûr de vouloir te lancer là-dedans ? Tout seul ?
- Vous êtes là non ? »

Le regard d’Axel n’accepte guère cette réponse trop aisée. Un coup d’œil vers les papiers encore vierges à côté de mes graffitis me font vite comprendre. Je secoue la tête.

« Solis ? Hors de question. Tu as bien vu la compréhension dont il a su faire preuve. Je ne veux plus le voir pour le moment, il ne comprendrai pas mes... Je suis tout seul maintenant Axel, libre à vous de me suivre ou non, je ne vous ai jamais forcé. »

Je monte les marches quatre à quatre jusqu’à la bibliothèque de la guilde et commence à fouiller dans le rayon géographie. J’y prends le manuel le plus généraliste et cherche le nom de ma ville à l’index. Inexistant. Tiens. Etrange. Allons bon, peut être qu’un peut de géographie régionale fonctionnera mieux. Iceberg, Iceberg, Ice… Ah, voilà. J’ouvre l’atlas en espérant y trouver mon dû… Mais rien n’y fait. Helsen est inconnue au bataillon…

« Ou alors trop ancienne et vide de vie pour être répertoriée. »

D’un coup vif, je ferme le gros livre entre mes mains et décide de bouger, rester là comme un érudit ne me ressemble pas, alors je descends dans la salle. Je passe ma cape rouge sur mes épaules, embarque les papiers ainsi que mon nécessaire de voyage et quitte les lieux sans plus tarder. Il faut que j’enquête sur ce bazar, et ce n’est pas en questionnant les fantômes de cette guilde que j’y parviendrai. Non, les citoyens de Midgard me paraissent une bien meilleure idée. Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Ces yeux si pâles, la neige, cet homme provenait surement de là-bas ! Bien qu’à défaut, je ne m’explique pas ces morsures du froid… Et si je me plantais complètement ? Et si Even avait raison, devrais-je interroger les morts ? Mais je ne sens rien ici, je n’y parviendrai probablement pas. Il faut au moins que je me rapproche un peu. Alors direction le train, l'inconnu m'attend.

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