Si tu fus autrefois connue comme étant « la fille, là-bas », celle qui n'ouvrait la bouche que de moitié pour cracher injures et remarques déplaisantes, certains seraient à-même de te demander quel maléfice t'a été lancé en te voyant des nos jours. Loin est aujourd'hui le temps où te tu contentais de feindre écouter les discussions autour de toi au Quartier Général de Blue Pegasus. Révolue, l'époque où tu pointais les dards organiques émergeant de ta chair frêle comme mise en garde. Passés, les innombrables jours usés à te jouer des autres.
Si quelqu'un venait à te demander comment tu t'es transformée, par quel engouement ce poney douteux s'est métamorphosé en Pégase majestueux, ta réponse serait des plus sombres, transformant son enthousiasme en désolation et condoléances bien-pensantes. Il est peut-être mal vu d'expliquer que ton bonheur s'est fondé sur la perte de tant d'êtres à travers le pays tout entier mais là est pourtant la vérité. Après la disparition de la tête et du cœur de la guilde, le corps restant, faible, blessé, meurtri, n'a pas su retrouver sa force d'antan. C'est un Bob affligé qu'il t'a fallu savoir épauler durant six longues années. Tu ne t'étais pas tout de suite imposée la responsabilité de faire survivre Blue Pegasus de l'intérieur en te plaçant en pilier sur cette bâtisse en ruines. Car à la différence du peu de mages restant, tu es passée par plusieurs stades de comportement tout au long de cette sinistre période, effaçant à tout jamais l'Anri adolescente et détachée qui n'a jamais su profiter des années de lumière du Pégase éclatant. Si au début tu feignais très bien de te moquer éperdument du destin tragique de la Triade et des autres disparus, tu n'as pas su garder ce visage masqué plus de la moitié d'une année qui sembla durer pour beaucoup plus longtemps qu'elle n'aurait dû.
Les années suivantes n'ont en rien arrangées l'état de la guilde, si bien que toi, contre toute attente et sans explication particulière, tu as finalement commencé à avancer, comme si tu le faisais pour tous, survivants, ôtant le fardeau du deuil en apportant ce que tu pouvais apporter, petit à petit. Abandonnant définitivement toute attitude distante pour te consacrer pleinement au maintient du moral de la guilde, tu acquis des capacités de compréhension, d'humour et d'autonomie remarquables. Forte pour tous, tu devins le cœur artificiel de la Guilde en tentant de l'animer par différents moyens.
En somme, toi, la Anri de nos jours, tu es devenue une magnifique jeune femme rayonnante, sans trop en faire. Ta maturité frôlerait la sagesse si elle n'était pas flouée par quelques étoffes d'égarements sauvages que tu t'accordes ; comme une descente de bouteille en dansant sur une table dans les bas fonds de Fiore ou l'envoie dangereux d'un dard magique en direction de la tête d'une personne, pour rire. Mais comme on ne change pas une équipe qui gagne, tu restes toujours aussi méfiante qu'autrefois, si ce n'est plus, mais cette fois moins par réflexe que pas instinct de protection.
Tu n'utilises toujours pas ta magie, en dehors de petits tours innocents. Non pas parce qu'elle ne te sert pas, comme avant, mais parce qu'elle te fait peur. Voir ce que la magie a fait endurer à ta guilde et à bien d'autres t'a marquée. Et si tu te sens parfois inutile à cause de cet handicape, ta grande confiance en toi reprend vite le dessus sur ces pensées futiles qui n'ont, selon toi, pas lieu d'être car le temps des pleurs est révolu et tu te dois de garder l'air brave et la tête haute. La fermeté dont tu sais faire preuve quand besoin est mériterait souvent d'être assouplie, mais sans cela tu ne serais plus du tout celle que tu étais autrefois ; froide et réfléchie.
Rarement tu t'accordes des débordements de colère, préférant jurer dans tes pensées que de laisser les mots t'échapper et ta langue déraper. Ainsi tu favorises en cas de crise, une attitude hautaine et fière alliée à ta beauté froide et à un humour particulier, attaquant là où ça fait mal et de façon intelligente, quitte à toujours pouvoir passer pour un cœur de pierre que pour une compatissante attendrie.

♠ Techniques ♠

On ne peut pas dire que tu ais eu une vie très compliquée, mouvementée ou difficile. Encore moins passionnante. Tu es née à Hosenka, 7 années après ton frère aîné, Eden. Tes parents n'étaient ni riches ni pauvres à cette époque, ils venaient tous deux d'un milieu modeste. Ton père tenait encore son petit atelier de tailleur de pierres précieuses, qu'il revendait aux bijoutiers de tout Fiore. Et ta mère travaillait comme restauratrice à Oshibana, c'est pourquoi elle était très peu présente au foyer familiale en semaine, elle logeait sur place. Tu lui en as d'ailleurs toujours un peu voulu pour ça, car ton frère et toi n'avez jamais vraiment pu lier de lien avec elle, à l'opposé de ta petite sœur qui naquit quelques années après toi. Heureusement pour toi tu avais encore ton frère. Car ton frère, c'est tout ce qui comptait pour toi. Ton père, c'était juste ton père, il t'a donné la vie, rien de plus. Et ta mère, elle n'était jamais là, c'était un peu une étrangère si on peut dire. C'est lui, qui t'a apprit à marcher et à jouer au chat. Quand tu réveillais en pleine nuit après un mauvais rêve, c'est lui qui venait te réconforter et t'aider à te rendormir. Lorsque tu t'égratignais, c'est lui qui venait te soigner. Et lorsque qu'un autre enfant t'embêtait, c'est aussi lui qui venait prendre ta défense. Tu retrouvais en lui toute l'affection maternelle qu'il te manquait. Il était un peu ton héros, ton modèle. Ton grand frère quoi. Aujourd'hui encore tu aimerais continuer à partir pêcher avec lui, mais ce n'est pas possible, il est partit. Après quelques années, tout au plus quatre je dirai, tu étais suffisamment grande partir à l'aventure avec lui. Les quatre-cents coups, vous les avez fait ensemble. Te souviens-tu de cette fois où vous aviez renversés tout un étalage de produits au marché et que vous vous étiez enfuis en courant, vous réfugier dans un baril vide ? C'était la belle époque. Et puis vint la naissance de ta jeune sœur Orlane lorsque tu avais 7 ans, Eden 14. Là, ta mère prit une sage décision. Se rendant bien compte qu'elle n'avait pas été une mère modèle et toujours présente, elle démissionna, et resta au foyer pour s'occuper d'Orlane. Pour essayer de rattraper le temps perdu, ta mère voulu enseigner l'utilisation de la magie à ton frère. Car tu ne le savais sûrement pas à ce moment là, mais ta mère était autrefois une mage faisant partie d'une guilde. Laquelle, je ne saurai le dire, et toi non plus. Elle n'était pas spécialement forte ni puissante car sa magie se basait sur des sorts de guérison. Elle partait dans sa jeunesse à la découverte du monde avec sa troupe. Sur le terrain, elle était la fille derrière qui s'occupait de soigner ses alliés. Et qu'elle était belle, oh oui, ta mère dans sa jeunesse. Son visage faisait des ravages, si bien que, parfois certains adversaires idiots se laissaient distraire par la beauté de ses yeux émeraude dont tu n'as pas eu la chance d'hériter. Mais ça on s'en fiche, des tes yeux. Ton frère d'abord était tellement excité à l'idée de « taper les méchants », comme il disait, qu'il t'entraîna dans sa lancée. Toi qui étais à l'époque une petite fille si mignonne, pleine de vie et souriante, tu l'as suivis avec un grand sourire.
Au fil du temps, tu as commencé à apprécier un peu plus ta mère. A force de la voir tous les jours en rentrant de l'école. De l'écouter te lire des histoires avant de t'endormir. De l'aider à faire la cuisine. Elle commençait enfin à comprendre le mode d'emploi du dur métier de parent. Il était temps, après plus de 14 ans.

Flash Forward. Tu as à présent 12 ans. Durant ces cinq dernières années, rien de spécial n'est arrivé. Ta vie n'a pas basculée. Pas encore. Tu as passé ces années à continuer de vadrouiller avec Eden et apprendre une magie. Tu maîtrises beaucoup mieux la magie. Tes relations avec ta mère se sont améliorées, tu es encore plus proche de ton frère et de ta soeur.


Un matin quelconque tu te réveilles, il est encore tôt, le ciel est orangé avec des nuances de rose venants zébrer l'horizon. La lumière filtre à peine à travers les volets de la chambre où tu dors, mais tu y vois suffisamment clair pour distinguer une silhouette au bout de la pièce. Sur le coup, tu penses à un cambrioleur venu vous dépouiller de vos modestes bien. Paniquée, tu cris. Tu l'appelles à l'aide : « EDEN » Quand la forme humaine relève la tête, tu comprends alors. Tes yeux se sont maintenant habitués à cet éclairage et tu distingues presque nettement les bagages qu'il porte sur le dos. Tu crois comprendre, mais il t'est impossible de l'envisager. « Je suis là. » te répond-t-il finalement d'un ton des plus calmes. Tu te remémores les évènements déroulés des semaines auparavant.

Le bureau de ton père, la seule et unique pièce de la maison où personne n'était autorisé à entrer. La pièce où il stockait tous ses papiers administratifs et tout ce qui concernait l'atelier, factures, contrats de vente, ... Et ça tu le savais bien, et Eden aussi. C'est pourquoi quand tu as aperçu la porte entrouverte, tu as tout de suite su qu'Eden avait « malencontreusement oublié » les règles de la maison. Glissant un œil, tu l'aperçus fouiller et retourner des tas et des tas de dossiers et de feuilles volantes. Il semblait fort énervé, et dans un élan d'agressivité il envoya une lampe s'écraser contre un mur. Jamais tu ne l'avais encore vu comme ça. Tu baissas les yeux et à peine les avais-tu remontés que ton frère son tenait devant toi de l'autre côté de la porte. « Il veut nous éloigner. Il a déjà tout prévu. Il n'est pas comme tu crois, ce que tu vois n'est que l'eau qui dort. »

« Mais enfin, de quoi parlais-tu ? » Tu as posé cette question sans avoir à en dire plus. Il sait de quoi tu veux parler. Marquant une pause à son tour, tu te dis qu'il réfléchit à ce qu'il va te dire. Mais au lieu de ça il préfère mettre ses sacs sur le dos et regagner la porte. Et toi, petite idiote que tu es, tu le laisse partir, sans rien dire, sans même essayer de le retenir. Tu le regarde juste. Et quand la porte se referme, tu ressens immédiatement un sentiment de vide et d'abandon. Tu restes de longues heures assise ainsi dans ton lit à regarder le ciel orangé bercé de rose çà-et-là. Au bout d'un moment, tu tournes la tête et vois ce bout de papier posé sur la petite table en bois doré près ton lit. Tu te lèves pour aller chercher ce qui n'est en fait pas un bout en papier mais une lettre. Une longue lettre de ton frère. Il t'y a inscrit tout le pourquoi du comment. En résumé, il te dit que ton père n'aspire qu'à son désire d'argent et qu'il allait bientôt faire de son petit atelier une grande chaîne de boutiques dans un autre pays qui lui rapporteront gros, mais que pour cela il lui fallait l'éloigner par peur de devoir lui remettre le flambeau et gaspiller son héritage. Tout ça n'est pas clair pour toi, tu ne comprends pas grand chose, mais l'essentiel est là. Ton père est un assoiffé de pouvoir qui, par orgueil, ne voulait pas remettre la clef de son succès à son unique fils par peur de voir son travail démoli dans le futur. Car ton frère est un aventureux, pas un businessman. Plus loin, il t'explique vaguement que ton père se moquait totalement de sa famille et qu'il avait comme projet de t'envoyer dans une école loin, très loin, et de le faire entrer dans la garde de Fiore pour se débarrasser de vous. A quelque chose près, c'est du moins ce que tu as compris. Tu sais que ce n'est pas tout à fait ça, mais se sont les grosses lignes. Jamais plus tu ne feras confiance à tes parents.

Flash Forward. Les mois passent, tu décides de te plonger dans l'étude de la magie avec les vieux livres de ta mère et commences à te renseigner sur les diverses guildes de Fiore. Tu te replies petit à petit sur toi-même, tu n'écoutes plus ce que te dises tes géniteurs. Ta soeur ne comprend pas pourquoi votre frère n'est plus là, tu lui as expliqué qu'il était partit en voyage.


Tu as 13 ans, quand tu leur annonces que tu veux t'en aller. Tu leur expliques qu'il y des dizaines de guildes où tu seras bien accueillie et bien traitée où tu pourrais aller. Une seconde famille. Ta mère est plus que septique mais ton père, qui y voyait là une occasion de te savoir loin mais en sécurité, a su la convaincre avec des arguments tous plus hypocrites et dingues les uns les autres auxquels tu n'aurais même pas imaginé penser. Tu leur parles principalement de Blue Pegasus. Ils en ont entendu parlé, c'est une guilde à bonne réputation, ils n'y voient pas d'objection particulière sur ce point.
Ni une ni deux, te voici prête à partir. Ta mère a décidé de t'accompagner tout le long du trajet avec ta soeur. Tu leur promets de revenir les voir souvent. Tu mens. Tu reviendras oui, mais rarement.

Tu es entré à Blue Pegasus il y a maintenant 3 ans, car tu en as 16 à l'heure actuelle. Tu étais plutôt discrète jusque là, personne ne t'as trop remarquée car tu as tendance à rester dans ton coin et tu ne prends que peu de missions.

Comme tu l'as dis au final c'est qu'une simple formalité alors me voilà pour voir cette psycho (vue que le reste n'a pas bougé et est déjà validé ^^), tention let's go !


Psycho

Je suis fan. Totalement. Mais genre vraiment beaucoup, beaucoup, genre toi, moi bébé now ! Elle est magique et ta façon d'écrire au "tu" juste sublime, car faut dire ce qui est c'est rare que le "tu" sois cool, avec toi ça l'est et totalement, même plus. Le personnage est super intéressant dans son évolution, dans ses contradictions, dans ce qu'elle est et ce qu'elle montre, comment elle a grandi sans le vouloir. Bref je suis fan, je cautionne, j'approuve et je Valide à cent pour cent !
♥

Verdict : Déjà que la fiche était cool de base, avec cette nouvelle psycho elle est juste devenue magnifique. Bref rien à dire du tout et pour moi y'a même pas besoin d'un second passage, clairement, mais je veux pas qu'on me tape dessus, donc INVOCATION DU SECOND PASSAGE !

PsychologieEt bien... Wahou quoi. Voir Anri changer comme ça, ça fait du bien. Voir que t'as de l'inspiration, c'est encore mieux. Mais alors voir une qualité du genre, bah chaud quoi, j'aime. Du coup je suis assez impatient de voir le résultat qui sera en RP.
Et bien, validée. Rien à dire d'autre !
Du coup, toi qui m'avais toujours interdit de lire l'histoire, je me suis permis. Et j'ai pas trop compris pourquoi t'as jamais voulu, elle est orgasmique.