La guilde se disloque. Bastian est déclaré mort, Karito a déserté pour partir à sa recherche, et Oméga a profité de ton absence et de celle du barman pour faire brûler la guilde, tuant quelques uns de tes hommes au passage... Tout est en train de s'écrouler autour de toi. Mais tu ne cèderas pas. Tu serres brusquement le poing, brisant le croc argenté de que tu contemplais. Voilà, ça y est, maintenant que leurs pendentifs sont brisés, ils n'ont plus d'allégeance envers toi. Tu jettes alors les débris sur la tombe de ton subordonné, avant de balayer les tombeaux du regard. Ils n'étaient pas les plus forts, ils n'étaient pas les plus intelligents, ils n'étaient pas non plus les doués, mais ils n'en restaient pas moins tes soldats. Tu pensais avoir affaire à des pions, mais le fait est que... Tu t'étais attaché à ces empotés. Mais c'est terminé. Ils ne sont plus, et peu t'importe. Tout ce que tu peux faire, c'est maintenir debout ce qui reste de la guilde, et tenter de la reconstruire. Et cette fois, plus de place pour les sentiments superflus. En ce jour d'enterrement, toi, Clifford D. Jaegger, tu n'es plus un homme. Tu es une machine à tuer. Vengeance à tes morts, et mort aux traitres. Celui qui a fait ça doit périr. Et ceux qui ont abandonné la guilde aussi. Tu vas rester encore quelques temps ici. Pour t'entraîner, devenir plus fort. Et tu partiras quelques temps. D'une part, pour chercher Bastian, mais pas seulement. Tu sais déjà que tu trouveras Karito sur ta route. Reste à voir ce qu'elle fera. Dans tous les cas, tu devras lui infliger une quelconque punition. Quand à Oméga, si tu le retrouves... Tu le tueras. Tout simplement.

Tu quittes alors ton instant de réflexion, pour reculer de devant les tombes, alors que tes hommes commencent à les recouvrir de terre. Tu quittes alors les lieux, les laissant dans la petit grotte aménagée en cimetière, pour retourner dans le campement provisoire que vous avez installé dans un autre réseau de cavernes laissées à l'abandon. Tu marches rapidement, croisant quelques uns de tes hommes encore blessés par l'attaque surprise d'Oméga. Tu vas vraiment lui faire payer à celui là... Si les deux autres peuvent encore se trouver des excuses... Pas lui. PAS LUI ! Pactiser avec un ennemi, et déserter ainsi en. En... Tss. Tu reprends ton calme, et tu retournes t'installer à l'espèce de bar creusé dans la roche. Tu te demandes encore comment il a fait ça, mais tu ne poses pas de questions. Tu te contentes de t'asseoir et tu commandes à boire au barman. Oui, tu as besoin d'oublier là, et c'est tout. Tu vas t'installer et boire jusqu'à plus soif, et après tu aviseras... Enfin, c'est ce que tu comptais faire. S'il n'y avais pas eu ce crétin... Tu t'apprêtes à commencer à boire, lorsque tu entends une voix résonner derrière toi.

• Clifford ! Alors c'est comme ça que tu t'occupes de ta guilde ? Tu te souviens de moi j'espère ? Je suis venu prendre ma revanche !

Ca pour t'en souvenir, tu t'en souviens bien. Ce pauvre petit, tu l'avais ridiculisé la dernière fois. Il s'était fait battre par Karito, et tu l'avais sommé de fuir l'endroit si il tenait à la vie. Et le revoilà. Le revoilà qui se présente devant toi. Et avec un air décidé en plus. Mais décidé à quoi ? A mourir ? Si tel est le cas, pas de problèmes, tu vas lui donner la mort et en finir avec cette affaire... Mais pas aujourd'hui. Non, tu ne tueras pas en ce jour.

• Dégage. T'as rien à faire ici. Je te laisse trois secondes pour te barrer, et après je te massacre.

Mais non, cet inconscient semble vouloir rester pour te tenir tête. Et bien tant pis. Tu reposes ton verre sans même en avoir bu une goutte, et tu te lèves pour te diriger vers lui, la main sur la poignée de ton épée. Tu sors alors ton arme, et tu mets en garde, faisant face à l'homme. Tu recherches un instant son nom... Ah, oui, tu t'en souviens maintenant. Tu te places face à lui, le regardant faire apparaître sa lance. Vigarde Slanüsh, mage utilisant le rééquipement... Tss. Il va se faire écraser sans comprendre ce qui lui arrive. Du coin de l'oeil, tu observes tes hommes qui se regroupent autour de toi, curieux de voir ce qui va se passer... Mais tous le savent déjà, tu vas le vaincre sans coup férir, et il n'aura plus qu'à repartir, pleurant son impuissance...

• Je suis venu te défier ! Si je gagnes, tu quitteras les lieux, et je prendrais ta place.

• … Essaie donc petit, essaie donc...

Tu le vois empoigner sa lance fermement, et s'avancer un peu plus, avant de commencer à attaquer. Droite, gauche, droite, droite, haut, bas... Tu pares chacun de ses coups sans trop de soucis... Tu te permets même un bâillement, déviant son fer de lance avec ta lame. Il a beau avoir une arme avec une plus grande portée que la tienne, cela ne va pas l'aider... Enfin, c'est ce que tu pensais. Tu vois alors sa lance grandir alors qu'il tente de t'embrocher dessus. Tu arques un sourcil, te rendant compte qu'à chacun de ses coups, sa lance s'étend légèrement, puis se rétracte... Un peu comme la langue d'un caméléon, oui. Non, tes comparaisons ne sont pas bizarres, non ! Mais tu te reconcentres sur le combat. Tu te rends rapidement compte que la vitesse de ses coups augmente au fur et à mesure... Intéressant. Mais il ne te battra pas. Tu dévies alors violemment l'arme, et tu lances ton Acceleration, multipliant temporairement ta vitesse par deux. Tu t'effaces alors sous sa nouvelle attaque, te glissant ensuite sous son bras pour l'embrocher au niveau des côtes... Mais c'était sans compter sur le poing ganté que tu vois jaillir vers toi, libérant une brève onde de choc, te forçant à reculer. Tu prends alors d'avantage de recul, coupant ton flux de magie pour observer ton adversaire... Alors comme ça, il a fait disparaître sa lance pour s'armer de ces gants durant le laps de temps qu'il t'a fallu pour attaquer ? Hum. Tu le sous estimais. Mais le fait est qu'il s'est amélioré. Et pas qu'un peu... Enfin, à nouveau, peu importe. Tu vas le vaincre, sans aucun doute. Tu ne peux pas te permettre de douter de ta supériorité. C'est à toi que revient le rôle de maître de cette guilde, et mener tes hommes pour leur permettre de se relever tient de ta responsabilité, de ton devoir...

• Alors, c'est tout ce dont tu es capable ? Ahaha ! Tu fais moins le malin désormais !

Pff... Tu soupires, et tu serres la poignée de ta lame. Il joue les fanfarons ? Et bien tu vas le refroidir, et pour de bon. Tu rengaines alors ta lame, avant de t'avancer d'un pas, reprenant une attitude froide et orgueilleuse.

• Sache que je suis Clifford D. Jaegger, maître de Silver Fang. Chacun connait des hauts et des bas, et cette guilde est en pleine période de crise... Mais, avec mes hommes, mes fidèles soldats, nous remonterons la pente, et une fois ces obstacles franchis, je leur offrirai la renaissance de la guilde ! Tu n'as pas ta place parmi eux ! Tu n'as pas ta place parmi nous !

Tu te remets alors en garde, les poings fermés, tandis qu'un silence de mort tombe sur la pièce. Tu le vois trembler de rage, les yeux écarquillés, presque révulsés, avant qu'il ne fonce en ta direction, faisant réapparaitre sa lance. Tu lis la peur dans ses yeux. Tu vois l'horreur, et la solitude, mais aussi... Cette envie d'en finir. Pas forcément de vaincre, mais au moins de mourir... Et tu fermes les yeux, lançant ton ultime sort d'accélération, allant le frapper d'un crochet du droit, en plein milieu de son plexus solaire, avant de passer derrière lui. N'importe quel spectateur t'aurais vu le transpercer de ton poing... Mais tu sais bien ce qui s'est passé. Tu as évité son fer de lance, et tu lui as presque broyé le plexus et la cage thoracique avec ton coup de poing éclair... Tu ne te retournes même pas, mais tu l'entends s'effondrer, alors qu'une clameur s'élève dans la salle... Tu claques des doigts, faisant signe à deux hommes d'approcher.

• Sortez le moi d'ici.

• Mais, vous n'allez pas le...

• Non, aujourd'hui est un jour de deuil, je ne veux pas de cadavres supplémentaires...

Tu gardes le silence un instant, avant de reprendre, t'adressant cette fois à toute l'assemblée. Tous tes hommes sont là, regroupés autour de toi. Entretemps, tous avaient rejoint la foule de spectateurs, et te voilà prêt à énoncer un rapide discours...

• Mesdames, mesdemoiselles, messieurs. Vous tous, mages rescapés de Silver Fang. Vous avez vu cet homme ? Il a tenté de se dresser face à moi. Il a tenté de se dresser contre Silver Fang. Oui, les temps sont difficiles ! Oui, nous avons essuyé des pertes ! Mais est-ce une raison pour abandonner ? Jamais ! Nous sommes ici pour répandre le chaos, pas pour nous morfondre ! Nous allons nous relever, et nous déferlerons sur Fiore, pour semer l'anarchie et la destruction ! Et n'oubliez jamais. N'oubliez jamais ce qu'ils nous, ce qu'ils Vous ont fait subir ! Car, nous leur ferons payer... Au centuple !

Tu finis ton discours en sortant ta lame, et en la levant bien haut, alors que les applaudissement et les cris fusent. Tous les récents évènements, tu les as gravés dans ta mémoire. Alors... Tu vas continuer à aller chercher le pouvoir. Tu vas continuer ton ascension vers les sommets de la magie. Et toi vivant, jamais les responsables de tout ceci ne trouveront le repos... Jamais.